Aéroport : Regardez l'exemple de Genève
Depuis plusieurs jours, le journal publie des avis sur l'aéroport de Nantes, par le Préfet, le Maire de Reze, un Vice Président de Nantes Métropole, des associations, et des Internautes.
Il faudrait pour éclairer le débat donner plusieurs indications.
D'abord l'actuel aérodrome est en place depuis longtemps, sans remonter aux prémices, en 1956 en lançant AIR-OUEST la chambre de Commerce a acté sa naissance en tant qu'aérodrome commercial. Ceci veut dire que toute personne qui s'est installée depuis cette date dans ses environs l'a fait en connaissance de cause, acceptant de façon tacite les nuisances amenées par son fonctionnement.
Faut-il alors déplacer l'aéroport ou déplacer ces personnes ? Voilà une question intéressante.
Ensuite on voit évoquer des tas d'arguments fallacieux, j'invite toute personne de bonne foi à consulter sur Internet le cas de l'aéroport de Genève 1 seule piste et plus de 10 millions de passagers en 2007, une prévision à 14 millions pour 2020, toujours avec 1 seule piste. Sa situation, visible sur Internet, dans l'agglomération est présentée comme un atout, il est desservi par 1 autoroute, 2 lignes de transports urbains, un gare souterraine terminal de chemin de fer, une liaison par navette rail avec le centre ville en 6 minutes, le centre d'expositions internationales contigu ( les visiteurs du salon de l'automobile de Genève peuvent aller à pieds de l'aérogare au salon) etc..
La sécurité ? aucun accident ni incident.
L'environnement ? le Jura d'un côté, de l'autre les Alpes, en face le lac Léman, et tout autour de lui la ville. Ah j'oubliais un établissement sensible est juste au bord des pistes, le CERN, Centre Européen de Recherches Nucléaires. Pour lui aussi la proximité est un atout.
Alors faut-il changer notre outil en bordure de ville, avec une voie ferrée en bordure à raccorder, la contournante à proximité immédiate, et si on le voulait le tram en prolongeant la ligne 3 pour un outil uniquement flatteur pour l'ego de nos politiques ?
Lionel Jouan
Publié par Lionel Jouan aussi sur le forum de nantesmaville le 22 juillet 2009
Chronique d'Hervé Kempf sur l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes, Le Monde 18 juillet 2009
Chronique
A vous de jouer, par Hervé Kempf
LE MONDE | 18.07.09 | 14h08 • Mis à jour le 18.07.09 | 14h08
Il paraît que le développement durable est la nouvelle boussole des politiques. Il paraît que le Grenelle de l'environnement a marqué une rupture dans la façon de décider. Il paraît qu'il y a un ministre de l'écologie. Il paraît que Parti socialiste et UMP sont opposés. Il paraît...
Voici un jeu d'été. Au terme de cet article, choisissez une réponse parmi les suivantes :
1 - Les décideurs sont menteurs et hypocrites ;
2 - Il y a enfin une vraie politique écologique dans ce pays ;
3 - Toutes vos histoires d'environnement, on s'en bat l'oeil ;
4 - Les responsables sont irresponsables ;
5 - Le capitalisme continue de saccager l'environnement au nom de la "croissance verte" ;
6 - Je cherchais où passer mes vacances, j'ai trouvé.
Or, donc, en la belle ville de Nantes, administrée par Jean-Marc Ayrault, maire et député PS, il y a un aéroport. Son trafic est réduit, mais la disposition de la piste fait que les avions passent au-dessus de l'agglomération, générant des nuisances sonores. Le remède à cet inconvénient est connu de longue date : une piste perpendiculaire à l'existante et-ou divers dispositifs techniques, comme de nouvelles procédures d'atterrissage
Mais cela n'est pas assez beau, pas assez grand, pas assez puissant pour les édiles PS et UMP confondus dans le même enthousiasme bétonneur. Leur rêve ?
Un nouvel aéroport dévorant 2 000 hectares de terres agricoles. La rationalité de ce projet s'éclaire quand on sait que, par exemple, l'aéroport de Genève, avec une seule piste et 340 hectares, accueille chaque année 10 millions de passagers. L'aéroport de Nantes actuel a un trafic de 2,8 millions de passagers.
L'aérodrome projeté sur le site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) expulserait cinquante exploitations agricoles, bétonnerait des centaines d'hectares et stimulerait l'étalement urbain. Son coût global, présenté à 560 millions d'euros, est manifestement sous-évalué.
Ce projet contredit incontestablement une politique de prévention du changement climatique, de préservation de l'agriculture, de recherche d'autres modes de vie et de transport. Qu'il soit porté par un hiérarque du Parti socialiste confirme l'état de déliquescence de ce parti. Mais l'UMP est tout aussi enthousiaste. Les observateurs s'interrogent : M. Borloo va-t-il sortir de son prudent mutisme ? "Allô, le Grenelle de l'environnement ?"
C'est la mobilisation des citoyens qui fera pencher la balance. Depuis des années, les associations locales se battent, de plus en plus nombreuses et avec un écho grandissant. Elles sont rejointes par un collectif de plus de 200 élus de terrain. Elles organisent du 2 au 9 août la Semaine de la résistance, à Notre-Dame-des-Landes, ainsi qu'un camp "Action climat", pour la première fois en France. On pourra planter sa tente. Pour l'instant, il y a de l'herbe, pas du béton.
Parlement européen : S Goulard siègera dans les commissions Economie et Agriculture
Pour joindre directement votre députée européenne au Parlement :
Sylvie GOULARD - ASP 09G103 - Parlement européen - Rue Wiertz - 1047 BRUXELLES
Tel : 00 32 2 284 54 50 - Fax : 00 32 2 284 94 50 - Mail : sylvie.goulard@europarl.europa.eu
Parlement européen : Corinne Lepage 1ère vice présidente de la commission environnement
En 2009 EDF combat les économies d'énergie !
Aujourd'hui le Parisien révèle comment EDF s'en prend à Voltalis qui fabrique des boiters qui permettent d'économiser de l'énergie en réduisant la consommation et donc la facture EDF (boitiers mis à disposition gratuitement d'après Pierre Bivas, PDG de Voltalis sur France Info).
Seulement voilà, EDF n'est pas d'accord. Pourquoi ? Parce qu'avec ce petit boitier EDF perd des sous. L'électricien français exige donc une taxe pour compenser son "manque à gagner" si les Français consomment moins d'énergie et payent donc moins cher leur facture.
Voici une belle illustration ou preuve que l'entreprise EDF n'a aucun intérêt à ce que nous consommions moins d'énergie, elle y perd de l'argent. Elle n'encourage donc pas la réduction de la consommation d'énergies ni l'efficacité énergétique.
En même temps, EDF n'a eu aucun scrupule à demander ces jours-ci une augmentation de 20 % de ses tarifs.
L'Etat est actionnaire à 85 % d'EDF et cautionne ou valide la politique de l'entreprise.
Quand EDF combat les économies d’énergie
Voltalis, un fabricant de boîtiers destinés à économiser l’électricité, vient d’être condamné à verser une taxe à EDF, qui s’estime lésée par cette technologie. Au grand dam des usagers.
Une décision « injuste et partiale ». Voilà comment Pierre Bivas, PDG de Voltalis, opérateur énergétique spécialisé dans la gestion de l’énergie pour les entreprises et les particuliers, qualifie la décision de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Selon nos informations, celle-ci vient de donner raison à EDF qui réclamait une « taxe » pour compenser le manque à gagner résultant des économies d’énergie réalisées par les clients de Voltalis.
Cette entreprise, créée en 2007, a en effet mis au point un boîtier qui se fixe entre le compteur EDF et le tableau électrique et permet de réaliser des économies d’énergie, déclenchées en temps réel par Internet, en stoppant par exemple le chauffage ou la climatisation. Des économies d’énergie qui allègent la facture des clients, au détriment d’EDF.
Le fournisseur d’électricité demandait ainsi « une rémunération de l’énergie effacée » par Voltalis. « Ceci signifie que, si un ensemble de clients d’EDF acceptent de réduire leur consommation, EDF exige d’être payé comme s’ils avaient consommé ! » précise Pierre Bivas. Cette taxe serait de l’ordre de 70 à 80 % des revenus de Voltalis, autant dire une ponction qui pourrait se révéler fatale pour l’entreprise. Les autres fournisseurs d’énergie (Poweo, Direct Energie…) se sont joints à EDF tout en réclamant une taxe d’un montant bien inférieur.
Une décision surprenante
Pierre Bivas estime qu’EDF cherche à freiner la généralisation de ce système car elle ne possède pas encore la technologie pour la développer elle-même. S’il ne s’étonne pas du lobbying effectué par l’opérateur historique, il regrette que la CRE s’en soit fait l’intermédiaire. « C’est une décision contraire à la mission de la CRE de servir les intérêts du consommateur, contraire au Grenelle de l’environnement et contraire aux lois du marché car elle constitue une entrave à la concurrence », s’indigne Pierre Bivas.
Une décision d’autant plus surprenante que le 18 juin, la Ferc, l’équivalent américain de la CRE, encourageait au développement d’un système analogue qui permettrait d’économiser 20 % de l’énergie électrique consommée aux heures de pointe. Pierre Bivas ne compte toutefois pas en rester là : « Voltalis se réserve la possibilité de recourir à toutes les voies de droit pour faire rétablir la prééminence des consommateurs sur l’intérêt des fournisseurs, et au-delà de l’intérêt général comme de la protection de notre planète, tous menacés par cette décision. » Contactée hier, EDF n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le Parisien
Le préfet, la légion d'honneur et l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes
Actualité Loire-Atlantique
samedi 18 juillet 2009
Avant de partir, le préfet a fait jeudi le point sur le projet d'aéroport. La principale association d'opposants au projet lui répond point par point.
En reprenant, avant son départ, l'argumentaire de l'État pour la défense du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le préfet Bernard Hagelsteen a soulevé l'indignation des opposants. Pour sa part, l'ACIPA n'hésite à considérer qu'il ne connaît pas le dossier.
Fermeture définitive de Nantes-Atlantique : « C'est un scoop »,s'étonne l'association qui s'interroge sur ce que vont en penser la société EADS-Airbus et ses salariés. « Il a toujours été affirmé que Nantes-Atlantique resterait affecté à Airbus ». Le préfet a indiqué que Nantes-Atlantique serait définitivement fermé après trois ans d'activité du nouvel aéroport.
Deux pistes pour 4 millions de passagers. L'ACIPA soutient qu'il n'existe aucune règle européenne allant dans ce sens. « Si c'était lecas, il faudrait 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ». L'ACIPA rappelle par ailleurs que l'aéroport de Gatwick en Grande-Bretagne n'a qu'une piste pour 35 millions de passagers, et que les mouvementsd'avions stagnent à Nantes-Atlantique. « Faire croire qu'il y a saturation par le nombre de passagers, c'est de la désinformation ».
Nouvelle piste à Nantes-Atlantique. Il ne s'agit pas d'une deuxième piste mais d'une réorientation de la piste existante, affirme l'ACIPA, soulignant que le préfet reprend l'étude « mensongère » du conseil général. « Elle a consisté à calquer le projet de Notre-Dame-des-Landes au sud Loire. Le refus obstiné de mener une étude indépendante sur ce point prouve la crainte de voir démontrée la pertinence de cette proposition ».
Terres agricoles détruites. Il est bien question de 2 000 hectares détruits par la réalisation de l'aéroport et de ses infrastructures, et non de 1 000 hectares, selon l'ACIPA. « Précisément, ce sont 1 208 hectares, pour l'aéroport, auxquels il faut ajouter 450 hectares pour la création de la Zone d'intérêt départemental, et autant pour les besoins des différentes communautés de communes ». L'association considère d'ailleurs que la création de mares et de zones naturelles ajouterait des perturbations aux exploitations agricoles.
Entre Nantes et Rennes. L'ACIPA ironise également sur les propos du préfet devant le conseil général, plaçant l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes entre Rennes et Nantes. « Le site aéroportuaire est à 12 kilomètres du périphérique nantais et à 99 kilomètres de Rennes ».
(1) Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Camille GUILLEMOIS.
Ouest-France
Voici ce qu'avait dit le préfet la veille
Actualité Loire-Atlantique
vendredi 17 juillet 2009
« Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % », rappelle le préfet.
Les politiques considérant que le débat est clos, on n'entend plus les défenseurs du projet d'aéroport. Hier, le préfet a répondu aux opposants qui continuent à mobiliser contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Le doute gagne du terrain. Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes marquent des points dans l'opinion. Pour preuves la récente constitution d'un collectif d'élus opposants, ou encore les interrogations du maire de Saint-Nazaire, à l'occasion d'un débat public. Devant la multiplication des initiatives et déclarations hostiles, le préfet a remis sur la table, hier, l'argumentaire de l'État. « Il m'est arrivé de lire que Notre-Dame-des-Landes serait une catastrophe pour la presqu'île guérandaise, à cause des délestages de carburant. En réalité, les avions ne délestent plus depuis 20 ans », soupire Bernard Hagelsteen.
Le financement reste une grosse inconnue. En novembre, le remplaçant du préfet saura combien les candidats à la construction et à la gestion de l'équipement sont prêts à investir. Les quatre groupements intéressés auront remis leurs propositions. Le concessionnaire devra apporter l'essentiel, l'État et les collectivités assurant le complément. Question : cette part peut-elle être financée par le grand emprunt national annoncé par Nicolas Sarkozy ? « A ce stade, il est impossible de répondre. » Mais, ajoute le préfet, « pour ce type de grand équipement, ont été envisagées des modalités de recours à l'emprunt qui n'obéiront pas aux règles ordinaires. »
Ce que dit le préfet.
Transfert. « Il s'agit bien d'un transfert de Nantes-Atlantique, et non d'une création... Dès l'ouverture de la plate-forme, Nantes Atlantique sera fermé à l'aviation commerciale et aux aéro-clubs. Sa fermeture définitive interviendra dans un délai de trois ans à compter de l'ouverture de Notre-Dame-des-Landes. »
La baisse du trafic. « Les règles européennes nécessitent deux pistes à partir de 4 millions de passagers. Ce seuil sera atteint d'ici 10 à 15 ans. À Nantes Atlantique, le trafic 2008 a présenté une progression importante conduisant à des chiffres supérieurs aux prévisions. Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % ».
Une nouvelle piste à Nantes Atlantique ? « La création d'une piste perpendiculaire à la piste existante n'a pas été retenue pour les raisons suivantes : son coût (540 millions d'euros) ; le temps de roulage entre la piste et l'aérogare, environ 20 minutes ; un lycée, deux collèges, deux écoles incluses dans le plan d'exposition au bruit ; 10 000 personnes touchées par ce plan, contre 2700 à Notre-Dame-des-Landes ; 29 villages urbanisés disparaissent et 27 villages urbanisés sont à moins d'un kilomètre ; il faut dévier la ligne SNCF Nantes-Pornic... »
Environnement et agriculture. « Le projet entraîne la suppression de 1 000 ha de zones agricoles. Un important dispositif d'aménagement foncier et d'accompagnement des agriculteurs sera mis en oeuvre, avec les représentants de la profession. Sur le plan environnemental, le projet prévoit d'importantes mesures de protection et de compensation. Ainsi 156 mares remplaceront les 78 détruites. Les batraciens protégés seront déplacés. Au nord, la zone présentant un intérêt écologique plus important sera préservée sur 165 ha. De même, la partie sud de 120 ha entre la piste et la route de desserte sera conservée en milieu naturel et agricole. »
Des bus pour commencer. « Si tout va bien, à l'ouverture la desserte se fera par des lignes de bus utilisant une voie dédiée du barreau routier. Ensuite, nous avancerons par étapes. Le tram-train n'est pas à écarter, pas plus que le passage par Savenay. À moyen terme, il est prévu que la future ligne ferroviaire Nantes-Rennes s'arrête à Notre-Dame-des-Landes. »
Marc LE DUC.
Ouest-France
Voici aussi ce qu'on pouvait lire deux jours plus tôt :
Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009 page 7 Loire-Atlantique
Promotions dans l’ordre de la Légion d’honneur
Un décret en date du 13 Juillet 2009, porte promotions et nominations dans l’ordre national de la Légion d’honneur. C’est ainsi que Madame Marie Dominique Montraix, présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat est élevée au grade de Commandeur. Madame Montraix est l’épouse de Bernard Hagelsteen préfet de la Région des Pays de la Loire et de la Loire Atlantique jusqu’à la fin du mois de Juillet. Ensuite, il rejoindra Paris où il est nommé conseiller maitres à la cour des comptes. Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009 page 7 Loire Atlantique
Pour info : La section des travaux publics du Conseil d'Etat a pour mission d’examiner les projets de texte - lois, ordonnances et décrets - relatifs à la protection de l’environnement, au logement, à l’urbanisme et à la ville, à l’énergie, aux communications, aux mines et aux transports, à la propriété et au domaine publics, aux travaux publics, à l’utilité publique et à la sécurité publique, à l’agriculture, la pêche et la chasse.
Joël Batteux, maire PS de Saint-Nazaire et vice-président de la région Pays de Loire, reste favorable au projet d’aéroport, mais reconnait un doute.
« On voit bien que le risque d’atteinte à l’environnement est réel. En face, il y a l’intérêt économique et social. Entre les deux, le doute vient de la crise. Ce qui peut nous amener à revoir définitivement ou temporairement la décision d’engager le projet d'aéroport. La vitesse à laquelle évolue le trafic aérien est telle qu’on ne sait pas ce ce qu'il en sera en octobre 2009, date à laquelle l'Etat qui est l’initiateur et le principal financeur du projet, devra décider d'y aller. Pour éviter le débat idéologique ou politicien, je préconise que nous attendions octobre 2009. Nous saurons alors ce que les candidats à l'investissement et à la gestion de l'équipement sollicitent d'argent public. Un élément clé pour décider de faire ou ne pas faire Notre-Dame-des-Landes. »
Drôle d'agenda 2009 pour la Ville de Nantes
Dans l'agenda 2009 de la Ville de Nantes, on trouve des surprises. Dans l'agenda papier remis à tout le monde en début d'année.
En effet on passe du 11 juin au 7 août 2009, de la semaine 23 à la semaine 32 , comme ça sans prévenir, sans changer de page. Il manque donc les 2 mois compris entre ces deux dates.
Est-ce une erreur ? Je n'arrive pas à y croire.
Est-ce un choix délibéré ? Je n'arrive pas y croire non plus.
Ah j'y suis, c'est peut-être à cause des 35 Heures ?
Ou tout simplement du temps de juin-juillet-août qui ne compte pas ? (comme celui que les uns et les autres pourront passer dans le tram train Nantes-Châteaubriant)
Mystère...
En revanche, les pages consacrées aux "partenaires" ou sponsors sont toujours là. Je vous le donne en mille : en pôle position : l'aéroport de Nantes ! Au moins cela prouve que les relations entre la ville de Nantes et la CCI (gestionnaire de l'aéroport) sont toujours au beau fixe.
Puis viennent les classiques du BTP jusqu'à Bouygues avec une photo de l'horrible bâtiment de l'IAE (ancien stade Marcel Saupin)
Bon, pour l'an prochain, ce serait sympa de signer le BAT (bon à tirer pour l'imprimeur) pour un agenda complet avec toutes les pages utiles.
Tram train Nantes - Châteaubriant : ersatz de TER/RER
40 millions de matériel commandés avant enquête publique, un mauvais choix de matériel pour la vitesse et la sécurité des passagers, plus d'une dizaine d'irrégularités et une violation des lois Bouchardeau ou lois Environnement etc...
Et bien, mes chers concitoyens, tout cela ne compte pas.
Les travaux du tram train ont commencé, "c'est parti" titre la presse. La preuve, les élus locaux posent (en gilet jaune) pour inaugurer le futur atelier de maintenance.
(Voir presse locale du 11 juillet 2009)
Coût total estimé du tram train : 250 millions d'euros.
Dommage que pour ce prix là, les décideurs n'aient pas pris le temps d'étudier les contre propositions de RER / TER, plus pertinentes que le tram train, non seulement en terme de vitesse mais aussi de sécurité.
Avec le tram train le temps de trajet Nantes-Châteaubriant sera de 60 minutes, alors qu'avec un RER / TER on pourrait le faire en toute sécurité en 40 minutes.
Passer 20 minutes de plus par trajet tram train ce n'est pas rien.
40 minutes de plus par jour pour un aller/ retour, ou 3 ou 4 heures de plus par semaine, cela fait tout de même 1 mois de plus par an passé dans les transports !
Merci pour ce tram train digne d'une diligence des années 60 ou 70. C'est sûr, les citoyens vont adorer.
Quel gâchis ! tout ce temps perdu pourrait être passé avec sa famille, à son travail ou consacré à d'autres activités moins fatigantes que les transports, non ?
Et personne ne dit rien, tout le monde est content *.
Autre problème du tram train : la SECURITE. En effet le tram train est beaucoup plus léger que les trains et les deux vont devoir cohabiter en milieu urbain. En cas d'accident (ex : problème ou erreur d'aiguillage), le choc sera plus terrible pour le plus léger des deux : le tram train.
"Je pense à une question très concrète qui est la question des déplacements urbains et
inter urbains. Quand nous discutons avec Patrick Mareschal et Jacques Auxiette du projet
de tramway / train entre Nantes et Chateaubriant, mais dans un premier temps, jusqu’à
Nord sur Erdre, c’est-à-dire un tramway qui va sur la voie ferroviaire donc un TER mais
qui en même temps, par son système, peut fonctionner sur l’ensemble du réseau du
tramway, nous répondons en partie à la question de la qualité de vie." (discours de JM Ayrault, SCOT, juin 2005)
Hélas, non, ce tram train n'est pas un TER, mais plutôt un ersatz de TER
* Au conseil d'agglomération, Benoît Blineau conseiller municipal et communautaire MoDem est intervenu et a voté contre ce dossier tram train (qui fait l'unanimité entre le PS et l'UMP comme le projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes). Là aussi bizarre pas un mot dans la presse pour informer les citoyens, comme s'il ne fallait pas aborder les questions qui fâchent.
Région Pays de la Loire : Violation des lois sur l'Environnement
TRANSPORTS 20 Minutes Nantes 26 Mars 2009
La future ligne Nantes-Châteaubriant est attaquée en justice
UN RECOURS CONTRE LE TRAM-TRAIN
Grain de sable ou obstacle de taille ?
"Alors que les travaux de réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant doivent démarrer d’ici peu, une demande d’annulation de la déclaration d’intérêt général du projet est « en cours d’instruction » par le tribunal administratif de Nantes.
Le recours a été déposé le 10 décembre dernier par Bernard Fourage, un habitant de Nort-sur-Edre directeur d’une agence de consulting spécialisée dans les transports. Il dénonce une dizaine d’irrégularités, dont la principale est la commande,par la SNCF et le conseil régional, de sept rames de tram-train dès mars 2007, soit quinze mois avant le lancement de l’enquête publique. Un choix qui violerait les lois Bouchardeau sur l’environnement. Celles-ci doivent permettre l’émergence
de contre-proposition lors de l’enquête publique.
La région se veut « sereine »
Le recours n’est pas dénué d’intérêt personnel. Le plaignant travaille depuisplusieurs années à un contre-projet de RER bi-mode reliant Châteaubriant à Pornic. Mais son alternative a été écartée sans ménagement par la commission d’enquête. « Les dés étaient pipés. A partir du moment où le matériel était déjà commandé, toute autre suggestion ne pouvait être étudiée sérieusement,critique Bernard Fourage. Les citoyens sont pourtant en droit d’espérer que soit choisi le véhicule le plus adapté. Je veux
une remise à plat du dossier car la loi n’a pas été respectée. » Du côté de la région, on assure attendre avec « sérénité » la décision du tribunal. « Il faut cinq ans pour commander un tram-train, il fallait
donc s’y prendre en avance, explique-telle.De plus, ils ont été prévus pour circuler sur différentes lignes régionales, dont Nantes-Clisson dès juin 2010. »
Frédéric BRENON lire l'article sur 20 Minutes.fr
Voir aussi sur ce sujet les articles sur le Post.fr et Pays de Chateaubriant Actualités
Violation des Lois sur l'Environnement ?
Et une casserole de 40 Millions pour la Région Pays de la Loire ?
Affaire à suivre. A un an des Régionales, cela fait mauvais effet et pourrait nuire considérablement à l'image de notre Région.
QUE DIT L'OPPOSITION A LA REGION ? Nous ne les entendons pas sur ce sujet, autrement plus important que les 200 000 Euros dépensés (inutilement) par la Région pour faire sa pub sur sa politique.
Au prochaines élections régionales, il va falloir envoyer des élus indépendants et courageux pour que l'intérêt général des citoyens soit pris en compte et défendu.
Aux urnes citoyennes et citoyens !
EDF veut augmenter ses tarifs de 20 à 30 % !
L'emprunt obligataire d'EDF n'a pas suffi. Il a pourtant permis de récolter près de 3 milliards auprès des Français.
Pierre Gadonneix, patron d'EDF demande maintenant une hausse des tarifs pour les consommateurs de 20 à 30 % sur une durée de 3 à 4 ans selon les sources.
Le gouvernement fait semblant de s'offusquer et tranchera à la rentrée. Gageons que l'Etat, actionnaire à 85 % d'EDFacceptera cette hausse (comme toutes les fois précédentes).
Décidément, les champions de l'énergie nucléaire ont bien des soucis en ce moment. Voir aussi les déboires d'Areva.
Pourquoi ce besoin d'argent à EDF ?
Certes le groupe est endetté (24,5 milliards d'euros fin 2008). Mais pas pour des investissements en France.
EDF a acquis 50 % de l'activité nucléaire de l'américain Constellation Energy et racheté les centrales nucléaires de British Energy (13,5 milliards d'euros). Source Le Monde 16 juillet 2009.
Résultat des courses :
EDF veut augmenter ses tarifs de 20 %. En voilà un chouette coup de pouce pendant la crise.
EDF nous dit maintenant qu'il faut construire des centrales thermiques pour éviter d'importer lors des pointes de consommation.
Pourtant souvenez vous, on nous a toujours dit que l'énergie nucléaire n'était pas chère, que le choix du nucléaire devait nous permettre d'assurer notre indépendance énergétique etc...
Mais on avait simplement omis d'inclure les coûts de la gestion des déchets nucléaires, du démantèlement des centrales, le coût des nouveaux réacteurs EPR, soit 4 milliards l'unité, tous ces petits détails qui comptent.
On voudrait rallonger la durée de vie des centrales nucléaires pour la porter à 40 ou 60 ans !
Où est passé l'argent prévu pour le démantèlement ? Espérons qu'il n'a pas été "joué" en bourse avant la crise financière ou englouti dans les projets d'EPR (Flamanville, Finlande et Penly)
On essaie même de refourguer discrètement des projets de décharges pour déchets nucléaires dans des petites communes de moins de 100 ou 1000 habitants, sûrement en promettant du développement économique aux décideurs du coin.
Des articles et des émissions commencent à sortir sur les travailleurs du nucléaire, appelés les "nomades du nucléaire" ou "soutiers du nucléaire"
Quel est leur état de santé ? Quel en sera le coût pour la collectivité ?
Et les citoyens dans tout cela ?
On ne leur demande jamais leur avis sur les choix énergétiques, surtout lorsqu'il s'agit du nucléaire qui a été soigneusement mis de côté lors du Grenelle de l'Environnement.
On ne leur laisse que le choix de...payer la facture.