Coup de coeur pour l'ingénieux téléphérique de jeunes nantais sur le boulevard Guist'Hau
A Nantes deux ados de 13 ans, Martin et Sixte, ont bricolé une sorte de téléphérique entre leurs deux appartements situés boulevard Guis'Hau.
À Nantes, Martin et Sixte, 13 ans, ont bricolé un téléphérique entre leurs deux appartements. Photo: Frédéric Girou
Sans ordinateur ni portable, Sixte, un ado nantais, a imaginé un moyen de communication avec Martin, installé de l'autre côté du boulevard.
Mais Sixte, lui, n'a pas de téléphone en poche. « Ni d'ordinateur ni de télé. » Il est d'une grande famille, avec six frères et soeurs blonds comme lui. Ses parents ont estimé que les écrans nuisaient à la communication de la tribu. Qu'ils étaient source de conflit. Bref, qu'on pouvait s'en passer.
Poésie urbaine
Sixte, donc, n'a pas d'écran, mais il a des idées. Au printemps, il bricole un téléphérique entre sa chambre et celle de Martin, son inséparable. Un rouleau de corde, un mousqueton, une poulie dégotée dans une maison de vacances et un panier. Le tour est joué, moyennant 12 € de matériel. « On a passé un dimanche à l'installer, raconte Sixte. Pour s'envoyer la bobine, il fallait éviter les voitures. On s'y est pris à plusieurs reprises. On avait dix-neuf secondes entre chaque feu rouge. » Et voilà comment les deux Castors juniors ont ouvert une ligne directe entre leurs chambres. On leur trouve de faux-airs du Petit Nicolas de Sempé.
À quoi ça sert leur truc ? « Le matin, on peut acheter des croissants à l'autre et on les lui envoie », raconte Martin. Sixte réexpédie par les airs, à dix mètres de haut, la raquette de tennis oubliée par Martin. Martin tuyaute Sixte pour son devoir de maths... Trois étages plus bas, les passants lèvent le nez, intrigués par les mouvements du panier. « Je lui envoie aussi mon iPod, rigole Sixte. Lui, il a un ordi, il peut mettre de la musique dessus. » Bien sûr, ça perd en rapidité, mais ça gagne en poésie.
Thomas HENG. Ouest France le jeudi 24 septembre 2009
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDetFdj_-Des-bouts-de-ficelles-plutot-que-des-SMS_39382-1079941_actu.Htm
Bravo à ces jeunes Nantais (que je ne connaîs pas) !
Et OUI c'est facile et pas cher d'installer un téléphérique.
Et le faire sur le boulevard Guist'Hau à Nantes, ça c'est drôle !
Coïncidence ?
En tout cas, nous, qui nous battons pour faire avancer notre idée de téléphérique sur la Loire et qui avons aussi proposé un projet de réaménagement du boulevard Guist'Hau, ne pouvons que nous réjouir de cette "synthèse juvénile" qui témoigne la capacité des jeunes à imaginer, inventer, créer pour s'adapter à une difficulté.
Serait-ce là un signe que "les temps changent" vraiment à Nantes ?
Un signe que bientôt cesseront les railleries sur le téléphérique ou tram aérien et que Nantes rejoindra enfin le groupe des villes qui ont osé franchir le pas comme New York, Singapour, Lisbonne, Constantine, Portland, Barcelone, Taipe, Cologne, Koblenz etc...
A suivre donc d'autant que le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault souhaite "continuer à innover" et se montre de plus en plus ouvert et attentif sur cette question du transport urbain par câble.
Pour une LGV Ligne à Grande Vitesse Nantes- Paris de bout en bout !
Pour une LGV Ligne à Grande Vitesse Nantes- Paris de bout en bout !
"Le temps gagné sur l'axe Paris Nantes est d'autant plus notable qu'il ne l'est en réalité que sur le seul tronçon Paris Le Mans, où les trains peuvent rouler à 300 km/heure.
Leur vitesse est en effet limitée à 200 km/heure jusqu'à Angers et même 160 après.
DOMMAGE : si l'ensemble de la ligne était aux normes de la Grande Vitesse, Nantes ne serait qu'à 1 h 20 de Paris-Montparnasse." (G.Frouin, 20 Minutes le 23 septembre 2009)
Oui DOMMAGE pour Nantes que les décideurs locaux aient fait le mauvais choix d'un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes plutôt que celui de la LGV de bout en bout entre Nantes et Paris.
(DOMMAGE aussi que 20 Minutes n'ait pas mis en ligne cette partie de l'article)
Rappel : la liste MoDem conduite par Benoît Blineau était la seule à proposer cette LGV de bout en bout dans son programme des Municipales 2008 comme proposition alternative à ce fichu projet d'aéroport NDDL pour lequel nous demandions un MORATOIRE.
Photo : Xinhua/AFP
Ci-dessous nos propositions extraites du programme Changeons d'ère !
RELIER NANTES À L’EUROPE, À TRÈS GRANDE VITESSE
Mettons Paris à 1h30 de Nantes par une ligne LGV de bout en bout.
POUR :
- nous rapprocher des capitales européennes,
- inciter les entreprises à investir en métropole nantaise,
- proposer une alternative à l’avion vers Roissy (300 000 passagers/an),
- être prêts pour l’arrivée des futures rames AGV ou Automorice à Grande Vitesse (360 km/h).
Moratoire concernant le projet Notre Dame des Landes.
MODERNISER L’AÉROPORT NANTES-ATLANTIQUE
Modifier l’implantation actuelle de la piste de Nantes-Atlantique.
Développer le ferroutage par la ligne ferroviaire déjà existante.
Améliorer la desserte passagers : création du RER Châteaubriant-Pornic, via l’Île de Nantes et liaison avec les lignes de tramway.
POUR :
- sécuriser l’approche des avions et diminuer les survols de Nantes,
- moderniser et rentabiliser un équipement existant (trafic actuel : 2,5 millions de passagers / an - capacité : 9 millions de passagers /an),
- maintenir l’activité économique en Sud Loire,
- éviter les coûteux transferts d’entreprises.
Deux ans plus tard, Nicolas Hulot rejoint la position du MoDem 44 (étendu à l'ensemble du MoDem Pays de la Loire demain ?) et demande un moratoire. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Il va même encore plus loin en demandant un référendum sur le sujet.
Pourquoi pas ?
Ce qui est sûr, c'est qu'il faut un débat démocratique qui pose la question qui n'a jamais été posée :
Avons nous, en 2009, Oui ou Non, vraiment besoin d'un nouvel aéroport à Nantes ?
N'y aurait il pas d'autre choix ?
Il faut enfin étudier sérieusement les solutions alternatives proposées par Solidarités Ecologie et Bernard Fourage (Etude Esg Infra) http://www.esginfra.fr/
Voir aussi le site de l'ACIPA pour signer la pétition contre l'aéroport NDDL
"Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit." Margaret Mead, paléontologue
Nicolas Hulot : il faut réétudier le projet du nouvel aéroport de Nantes
« Le 3e aéroport de l’Ouest, c’est un cas d’école intéressant. Dans mon film, "Le syndrome du Titanic", je dis que le progrès ça vaut par des acquiescements et des renoncements. On fait plein de choses par inertie culturelle, Il y dix ans, le pic pétrolier nous semblait loin. On était en phase de croissance. Au sommet de Kyoto, on n’était pas encore bien d’accord, mais, aujourd’hui, on est obligé de faire des choix en fonction d’un certain nombre de contraintes. Celle que nous impose la planète en terme de ressources : la fin du pétrole, c’est pour bientôt et il n’y a pas de plan B. Et puis il y a les contraintes sociales : ce nouvel aéroport ne va pas dans le sens de l’histoire et dans le sens du Grenelle de l’environnement.
D’autre part, je mets en garde sur la question des réserves foncières. La France n’est pas à l’abri d’une crise alimentaire. Dans ce dossier et de manière générale, je n’ai pas de vision dogmatique des choses. Je prends l’avion trois ou quatre fois par an pour mes tournages, mais j’estime concernant le dossier de l'aéroport qu’il ne serait pas indigne de prendre en compte tous ces nouveaux éléments. »
À Nantes, Nicolas Hulot est venu présenter en avant-première son film Le Syndrome du Titanic, hier soir.
Votre film dénonce les méfaits d'une croissance illimitée.
Que pensez-vous du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?
Ce projet d'aéroport est un cas d'école. Il ne va pas dans le sens de l'histoire, ni dans celui du Grenelle de l'environnement. On ne peut continuer dans cette voie par inertie culturelle. Nous serons obligés de faire des choix en fonction de deux contraintes : la fin du pétrole et la division par quatre de nos rejets de gaz à effet de serre. On ferait bien, aussi, de préserver les terres agricoles car l'autonomie alimentaire n'est pas gagnée chez nous.
En ce qui concerne ce projet, il faut que s'exerce un processus démocratique. Il mériterait qu'on s'interroge à nouveau et à la lumière des contraintes d'aujourd'hui, sur son utilité. À l'échelle de la région et, pourquoi pas, par le biais d'un référendum. Je ne vois aucune urgence à brûler les étapes. Il faut aussi se poser la question de savoir avec quoi les avions voleront dans vingt ans.
Le Syndrome du Titanic montre les dérives de la société marchande, mais vous êtes vous-même dans ce système ?
Contrairement à ce qu'on laisse entendre, je ne fais pas d'affaires, d'autres en font. Je suis salarié de TF1 et 99 % de mon temps est consacré à l'écologie. Moi, je n'ai pas une vision binaire des choses, je fais partie de ceux qui essaient de faire bouger le système de l'intérieur. Je crois à la pratique du cheval de Troie, je me sens libre. Je pense que le progrès n'apporte pas que de mauvaises choses mais qu'il a trop bien réussi.
Ce film sort après ceux d'Al Gore et de Yann Arthus-Bertrand. En quoi son message est-il nouveau ?
Il a été pensé indépendamment des deux autres mais il est complémentaire. Nous avons commencé à y travailler voilà cinq ans. Là où mon film se distingue, c'est qu'il traite de la dimension sociale et culturelle de l'immense mégapole marchande qu'est devenue la planète.
Recueilli par Jocelyne RAT.
Nicolas Hulot demande un moratoire sur l'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes
Pour Nicolas Hulot, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est « un bel exemple de conformisme politique et culturel ».
Photo Jean-Pierre Muller/AFP
Selon le réalisateur, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne va pas dans le sens de l'histoire.
Quel est le message du film que vous allez présenter ce soir à Nantes ?
« Chacun va probablement recevoir mon film d'une manière différente, avec des messages différents. Mais je ne fais pas de prosélytisme. La crise a changé d'échelle. Ce n'est plus seulement une crise écologique. Il y a une gravité extrême. Et chacun doit comprendre qu'il faut encore aller plus loin dans les mutations de nos modèles économiques. Cela passe par des choix de règles strictes, mais ces choix doivent être validés par les citoyens qu'il faut donc réussir à convaincre. »
La taxe carbone est-elle une bonne réponse ?
« C'est un élément de mutation, mais il faut le remettre dans le contexte franco-français. Et quand je vois les réactions par rapport à cette taxe, je vois bien que l'on n'est pas prêt. Et pourtant il est indispensable de se fixer des limites. La crise est aujourd'hui multiple : elle est économique, climatique, sociale. Et c'est aux états de fixer ces limites. C'est-à-dire que cela doit passer par la loi. La fiscalité est un moyen parmi d'autres, mais encore ne faut-il pas présenter ça comme un impôt supplémentaire. Car il est évident que personne n'a envie de payer plus d'impôts. »
Mais la France n'aurait-elle pas mieux fait de porter cette parole au niveau européen plutôt que de jouer seule en misant sur l'exemplarité de son geste ?
« Non, car toutes les études montrent que les pays qui anticiperont seront gagnants. Et en matière environnementale, la France commence, depuis quelques années, à rattraper son retard notamment avec le paquet des Grenelle. De toute façon, les contraintes climatiques nous obligent à aller plus loin.
Mais il reste que partout, les inégalités sont de plus en plus fortes.
Il faut donc des mesures justes et des actions solidaires pour ne pas condamner les exclus à la double peine d'être toujours exclus et d'être des spectateurs passifs.
Il est essentiel de rétablir l'équité. »
Comment peut-on responsabiliser le citoyen, notamment par rapport à la voiture ?
« Ce n'est pas seulement sur le citoyen qu'il faut agir. Si demain matin, l'Europe impose aux industries automobiles une norme de 0,5 g de CO2, le paysage changera. Dans le même ordre d'idées, les états doivent fixer des normes aux industriels qui ont une réelle capacité d'adaptation. Je le répète, nous sommes contraints à une évolution radicale. Autre exemple, il faudrait également veiller à ce que le grand emprunt aille au développement des transports en communs dans les zones qui en sont dépourvues. Mais quand on impose, il faut être capable d'identifier ceux qui sont dans une impasse et pour lesquels la solidarité doit jouer. C'est l'intérêt de lier l'écologie et le social. Il est indispensable de concentrer les moyens sur ces deux dimensions. »
Au vu de la situation que vous décrivez, croyez-vous que le projet d'aéroport du grand ouest à Notre-Dame-des-Landes est raisonnable ?
« Il ne va pas dans le sens de l'histoire. Je me pose la question de son utilité. On est très loin du Grenelle de l'environnement. Ce nouvel aéroport argue d'une augmentation du trafic aérien. Mais cette vision fait abstraction de la raréfaction de ressources en énergies fossiles dont le transport aérien est un gros consommateur. Ce projet est un bel exemple de conformisme politique et culturel. On fait parce que l'on peut le faire, sans se poser la question de savoir si cela participe à l'amélioration de la condition humaine.
Dans un climat apaisé, il faudrait prendre le temps de voir si on ne peut pas faire autrement. Je ne suis pas un ayatollah, je dis tranquillement les choses. Et je pense qu'il faudrait un moratoire pour remettre à plat les arguments des uns et des autres. Je l'ai dit au président de la République et au ministre de l'Environnement. »
Propos recueillis par Dominique Bloyet et Philippe Corbou
Journées du patrimoine : une visite pour sauver les jardins familiaux de Saint-Clément !
Bonjour,
Quelques nouvelles de La clairière de St Clément.
Notre action bien difficile continue pour la défense de ce site et principalement de ses jardins.
Comme l'année précédente nous ouvrons nos portes pour les journées du patrimoine.
Vous trouverez ci-dessous notre petit communiqué avec toutes les informations nécessaires.
Merci à ceux qui nous soutiennent.
Toujours dans l'attente de soutien supplémentaire, n'hésitez pas à vous manifester.
Nous vous souhaitons de passer une agréable journée.
Toute l'équipe des jardiniers
Photo Ouest France
N'hésitez pas à faire passer ce message
PETITION à Signer
cliquer ICI
Les journées du Patrimoine
à La Clairière de St Clément
Samedi 19 et Dimanche 20 Septembre 2009
Les jardins familiaux de St Clément ouvrent leurs portes
Petit paradis de verdure. Un vrai patrimoine de quartier en péril contre un projet immobilier.
Découverte du charme champêtre du centre-ville.
C'est l'occasion de visiter les jardins familiaux de St Clément, un patrimoine du quartier mais surtout de la ville qui risque de disparaître dans l'année à venir.
Découverte de ses Fleurs et de ses Légumes pour les enfants et adultes.
Les jardiniers présents vous accueilleront chaleureusement avec le plus grand plaisir
Horaire : De 11h à 19h le Samedi
De 11h à 18h le dimanche
Adresse : rue Monfoulon – NANTES
Gratuit
Contact : lesjardinsdestclement@yahoo.fr
Blog : http://jardinstclement.unblog.fr.
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Pour lire l'article de Ouest France Les jardiniers de Saint-Clément toujours mobilisés - Nantes
Pourquoi supprimer ces jardins familiaux et dans le même temps promettre dans Nantes Passion au printemps dernier que la ville veut aménager des jardins familiaux partout ?
Commençons donc par sauver ceux qui existent. Cela coûtera toujours moins cher et aura aussi plus de charme que d'hypothétiques créations ex-nihilo.
A Nantes, au XXIè siècle, on doit pouvoir concilier les deux : construire des logements et sauver quelques rares poumons verts comme ces jardins familiaux de la Clairière Saint-Clément. IL
Les partis politiques doivent être des porteurs de projets avant d'être des syndicats de sortants
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, députée européenne, vice présidente du MoDem, vice présidente de Cap 21 était l'invitée d'Anne Fulda dans le Talk Orange - Le Figaro, 14 septembre 2009
Pour réécouter l'émission
C. Lepage plaide pour le pluralisme, une 3è voie démocrate et écologiste
Alliances du PC au Ps via le MoDem ? CL ne croit pas aux alliances d'appareils car les alliances ne peuvent se faire qu'autour d'un projet.
Démocratie interne : les partis politiques doivent être exemplaires, être des "porteurs de projets avant d'être syndicats de sortants"
S'applique le non cumul de mandats. Elle n'est pas candidate aux Régionales
Primaires dans les partis politiques ? Oui. L'adhésion des militants est indispensable.
Des primaires aussi au MoDem ? pourquoi pas ?
Banques : il doit y avoir des administrateurs de l’Etat dans les banques où l’Etat a mis de l’argent.
Déplore la faiblesse du plan de relance en France, il manque un plan de relance européen.
Taxe carbone : trop faible
Nlle économie : efficacité énergétique et énergies renouvelables
Corinne Lepage publie un livre accessible gratuitement sur Internet
Ce livre « Entre colère et espoirs » constitue une première. C’est en effet la première fois qu’un politique publie par la voie de l’édition Internet un ouvrage accessible gratuitement... Ce choix délibéré est en cohérence avec les prises de position de l’auteur sur la loi HADOPI. Le livre est téléchargeable ici : http://stores.lulu.com/CorinneLEPAGE « Certaines chroniques peuvent apparaître comme prémonitoires soit dans les analyses, soit dans les solutions qui sont proposées. En réalité, il suffit généralement de poser les bonnes questions pour trouver des solutions les plus appropriées ». Ce recueil de chroniques sur deux années de montée des crises souligne la modernité de la pensée de Pierre Mendès-France « gouverner, c’est prévoir ». C’est précisément parce que le politique a cessé de prévoir que, d’une part, il a subi l’action de ceux qui prévoyaient et que, d’autre part, il a oublié de préparer le futur. La relecture de ces chroniques qui peut être ou non chronologique souligne qu’il n’existe aucune fatalité aux crises mais qu’elles sont le résultat de choix délibérés. Dès lors, d’autres choix peuvent être faits pour l’avenir. |
Télécharger le recueil de chroniques |
Tartufferie climatique - Chronique par Hervé Kempf Le Monde
"Cette chronique est dédiée à Molière, et à son immortel Tartuffe.
Communiqué du président de la région Aquitaine, Alain Rousset : "En plein débat sur la taxe carbone et à trois mois du Sommet mondial sur le climat qui se tiendra à Copenhague, l'heure est plus que jamais à la responsabilité politique et citoyenne." Mmmh, c'est beau comme l'Antique. La missive continue : "C'est pourquoi Alain Rousset a décidé de créer un "fonds carbone" pour financer en région Aquitaine des projets permettant de "séquestrer" le carbone." But : compenser les émissions liées au chantier de l'autoroute A 65, qui doit relier Pau à Langon. Pour un million de tonnes de gaz carbonique générées par le chantier lancé fin 2008, on financera des actions, par exemple la plantation d'arbres, supposés absorber une masse équivalente de CO2.
Ça sonne écolo, ça brille écolo, c'est plus vert que vert... Sauf que c'est une hypocrisie de la plus belle espèce.
L'autoroute A 65 est en effet un projet d'infrastructure des plus contestés et contestables, imposé après le Grenelle de l'environnement sous la pression assidue de M. Rousset, entre autres. Sa réalisation va détruire des zones naturelles classées, fragmenter l'écosystème landais, et susciter un surcroît de trafic routier (Le Monde du 12 avril 2008). La décision de lancer l'A 65 a été finalisée en 2008, après le Pacte écologique de Nicolas Hulot, le Grenelle de l'environnement, et une tornade de déclarations la main sur le coeur en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Détail crucial. Alors que le trafic actuel entre Pau et Langon est de l'ordre de 7 500 véhicules par jour, l'autoroute ne sera rentable, estime le concessionnaire, l'entreprise A'lienor, que s'il atteint 14 500 véhicules par jour en 2020 : autrement dit, tous les efforts seront faits pour presque doubler la circulation automobile - ce qui ne peut qu'augmenter la quantité de gaz à effet de serre.
Est-ce qu'il est prévu de "compenser" cette augmentation inévitable ? Que nenni. On ne parle que des "émissions du chantier".
Mais compenser, même, ne suffirait pas. La plupart des pays occidentaux - dont la France, dans sa loi sur l'énergie de 2005 - ont pris l'engagement de réduire leurs émissions de 80 % d'ici à 2050. Cela représente une diminution de l'ordre de 3 % par an. Il s'agit bien, non pas de stabiliser les émissions, mais de les réduire drastiquement et régulièrement. On attend avec intérêt la démonstration que l'A 65 aidera à atteindre cet objectif en Aquitaine.
Tiens ! Un autre communiqué. "Nantes Métropole prépare activement le Sommet de Copenhague sur le climat sous l'impulsion de son président, Jean-Marc Ayrault".
Ayrault, Ayrault ? Ce n'est pas le monsieur qui veut construire un aéroport au nord de Nantes ?
Merci, MM. Rousset et Ayrault, l'avenir de la planète est en de bonnes mains. "
Hervé Kempf - Le Monde
Si, si c'est bien lui !
Bravo et merci, Monsieur Kempf, pour cette nouvelle savoureuse chronique !
Avec ce nouvel aéroport, ce serait "Nantes et plus... de carbone !"
I. Loirat
Le climat change...Changeons d'indicateurs ! Campagne Nopib -Copenhague 2009
Le PIB ne peut plus être le baromètre de santé des nations. L’urgence climatique impose de changer de paradigme de développement et donc de changer de mode d’évaluation.
Pour changer de direction, il faut changer les panneaux indicateurs qui nous donnent le chemin à suivre.
C’est la raison pour laquelle CAP21, parti écologiste fondateur du Mouvement Démocrate, présidé par Corinne LEPAGE, lance la campagne « COPENHAGUE 2009 : LE CLIMAT CHANGE… CHANGEONS D’INDICATEURS » avec l’ouverture du site internet :
Il est temps de mettre fin à la dictature du PIB et de réguler le capitalisme financier.
L’économie ne peut continuer à se projeter sur un horizon de court terme imposé par un système de gouvernance des entreprises basé sur la seule valeur actionnariale.
Il est temps de nous engager dans une transition écologique socialement soutenable et de promouvoir le bien-être individuel et collectif en appelant à « vivre autrement » dans une société du mieux-être.
Eric Delhaye
Président délégué de CAP21
Mon nouveau coup de coeur est portuguais !
Celui de Lisbonne, c'est vraiment mon préféré ! Il est trop beau.
Le téléphérique bien sûr !
Pour faire un tour du côté de quelques villes villes avant gardistes, cliquez ici
Barcelone, Cologne, Lisbonne, Singapour
Voir aussi Sydney , Medellin
http://www.poma.net/francais/index.html
La télécabine de Montréal (vidéo) : idéal pour se rendre compte de ce que donnerait un téléphérique/télécabine à Nantes.
La configuration est très semblable, il s'agit là aussi de relier deux rives et une île.