Projet d'aéroport du "grand ouest" ou le "syndrome du Minitel"
L'expression "syndrome du Minitel" vient d'une journaliste du Nouvel Observateur Dominique Nora qui a écrit Les pionniers de l'or vert, ouvrage dans lequel elle s'est intéressée à la révolution des clean tech et green tech (technologies propres et vertes) et au développement exponentiel des énergies vertes dans la Silicone Valley en Californie. Voici ce qu'elle écrit sur son blog westsidestories :
"La France doit, elle aussi, prendre cette révolution au sérieux. Comme on a chez nous de très bons ingénieurs, on a une certaine propension à sous-estimer – voire à mépriser - ce qui vient d’ailleurs. C’est le syndrôme du « Not Invented Here ». Je me souviens encore que, quand je suis revenue à Paris pour terminer mon enquête sur « Les Conquérants du Cybermonde » qui racontait l’émergence de l’économie numérique américaine, je suis allée voir France Télécom. Et ils m’ont dit : internet ne viendra jamais en France. Nous, on a le Minitel ! C’était… fin 1994."
Elle invite la France à tirer des leçons de la fantastique expérience californienne, "ne serait-ce que pour nous départir de notre légendaire arrogance."
Le projet d'aéroport du "Grand Ouest" à Notre-Dame-Des-Landes (au nord de Nantes) est caractéristique de ce "syndrome du Minitel" et de l'arrogance et du conservatisme de nos dirigeants, droite et gauche confondues, qui veulent coûte que coûte construire un gigantesque aéroport ex nihilo pour un trafic de 2,5 M de passagers dans un monde qui change alors que partout ailleurs on développe le ferroviaire et que le Royaume Uni, le Portugal viennent d'annuler leurs projets de construction ou d'extension d'aéroport à Stansted ou à Lisbonne.
L'Histoire les jugera, leur mémoire finira au gibet de Montfaucon.
Aéroport : manque de transparence dit le MoDem
Communiqué de presse du 20 juillet 2010 (paru dans Ouest France et Presse Ocean le 22 juillet 2010)
Le MoDem rappelle son opposition au projet de nouvel aéroport au nord de Nantes, qu'il estime aberrant économiquement, écologiquement et financièrement.
MM. Ayrault et Bussereau ont conclu, au cœur de l'été, un accord sur le financement de cet aéroport, qui met à contribution le Département et la Région, contrairement à ce qui avait été annoncé par MM. Mareschal et Auxiette, en particulier pendant la dernière campagne électorale.
Est ce le moment d'engager des finances publiques alors que nos déficits et nos dettes sont astronomiques et qu'il faut opérer des choix d'investissements durables ?
Est ce la bonne méthode de signer en catimini un financement public sur un projet qui engage autant les générations actuelles et prochaines ?
Nous soulignons là un manque de transparence très préjudiciable à la démocratie.
Les leaders socialistes locaux montrent aussi leur manque de considération pour leurs alliés Verts, qu'ils n'ont pas même pas informés de la signature d'un accord de financement avec le secrétaire d'Etat aux transports !
Nous proposons à tous les opposants à ce projet néfaste de nous allier pour convaincre qu'une alternative réaliste est toujours possible.
Les gros menteurs et le financement de l'aéroport à NDDL
Je pose quelques instants ma ponçeuse et mes pinceaux.
Il y a eu hier à Nantes une visite "en catimini" du secrétaire d'état aux transports D. Bussereau UMP pour signer un accord de financement pour le projet d'aéroport à NDDL avec les collectivités PS du coin. Un accord de financement signé en douce.
JMA bien sûr, qui a trouvé un moment dans son agenda hyper chargé (de maire de Nantes, député de Loire-Atlantique, président de la Communauté Urbaine de Nantes Métropole, président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, président du conseil de surveillance du CHU de Nantes etc...) pour signer un petit accord de financement pour son Ayraultport entre amis et voisins - Bussereau est l'éternel perdant face à Ségolène Royal chez nos voisins de Poitou-Charentes - Il y avait aussi son vieux compère, le président du Conseil Général de Loire-Atlantique P. Mareschal, et la tête (dans le journal) du président de la région Jacques Auxiette. On dirait les compères dans Sylvain et Sylvette...
Aucune pub n'avait été faite bien sûr au sujet de cette visite en douce et de son objet, les élus Verts de la majorité locale n'ayant même pas été prévenus. Application du principe de JMA : "Mais qui est majoritaire dans ma majorité ?" En pleine affaire Woerth, ça la fichait mal de montrer au bon peuple que sur certains dossiers aussi coûteux qu'inutiles mais juteux à coup sûr pour d'autres, gauche et droite sont bien capables de s'entendre.
Alors qu'ont ils décidé en catimini ? ben justement que les collectivités et l'Etat c'est-à-dire nous, allions collectivement participer à la gabegie. Vous vous souvenez qu'au départ, surtout pendant les campagnes électorales ils nous disaient que jamais ô grand jamais les collectivités ne mettraient la main à la poche pour financer l'aéroport. C'était juste un gros mensonge. Finalement ils ont décidé que si et à hauteur de 115,5 M d'Euros et de 138,5 M pour l'Etat. J'adore le virgule 5 million, comme s'ils avaient la moindre idée de la facture finale pour les contribuables alors que le concessionnaire qui doit mettre entre 400 et 500 M reste encore à choisir.
Les collectivités locales (région, départements) vont donc financer leur " part de desserte routière et les compléments de financement de l'aéroport". Ils peuvent mettre tout ce qu'ils veulent là-dedans et qu'est-ce qui les empêche de refaire une petite réunion le 15 août ou la veille de Noël prochain pour décider, toujours à une poignée de compères - que finalement ce ne sera plus 250 M mais 350 ou 499, 5 Millions ? Un petit avenant au contrat et allez hop ni vu ni connu j't'embrouille sur le financement.
Prochain épisode : le choix du concessionnaire qui va construire NDDL. Qui va remporter le marché ? Bouygues, Lavallin ou Vinci ? Que du menu fretin et des petits enjeux financiers tout ça... Réponse sans doute un dimanche d'août.
Indéniables sont les liens entre les deux projets actuels de transfert de la métropole nantaise : l'hôpital et de l'aéroport. Déménager l'hôpital sur l'île de Nantes, c'est une façon détournée d'accélerer le projet d'aéroport à NDDL en prétextant du survol des avions sur le futur hôpital. D'ailleurs la nomination cette semaine d'un architecte belge M. Smets pour remplacer A. Chemetoff comme urbaniste de l'île de Nantes, qui a d'emblée annoncé qu'il validait l'idée de transfert du CHU n'est pas anodine et tend à monter que les choses sont entendues et qu'il n'y aura pas de vrai débat sur le sujet.
Déménager l'hôpital, c'est aussi une façon d'accélerer la spéculation immobilière sur les terrains ainsi libérés à Nantes Atlantique et maintenant dans le centre ville. C'est moche pour une grande ville de gauche qui se veut capitale culturelle en 2012.
"Capitale de la culture des compères."
Jean Nouvel pense à un téléphérique pour franchir la Seine et relier l'île Seguin
Jean Nouvel, Prix Pritzker d'architecture 2008 (plus haute récompense internationale), choisi pour coordonner l'aménagement de l'île Seguin a expliqué cette semaine son projet urbain qui mêle jardins et "châteaux urbains" pour cette île emblématique au passé industriel où se trouvait une partie en forme de paquebot-vaisseau (démolie) des usines Renault de Boulogne Billancourt. L'île Seguin (18 ha) est située sur un méandre de la Seine, à l'entrée ouest de Paris, entre Boulogne et Meudon, dans le département des Hauts-de-Seine. Le projet porte lui sur environ 11,5 ha.
Photo source http://www.servirlepublic.fr/epl-a-la-une/629/ile-seguin--jean-nouvel-choisi-pour-coordonner-le-projet-damenagement
Projet que je me dois de suivre en tant que guide pour actualiser mes commentaires dans mes visites guidées de Paris ou de Nantes qui a elle aussi son grand projet urbain d'aménagement d'une ancienne île industrielle : l'île de Nantes. Et aussi en tant que membre de la commission urbanisme au conseil municipal de Nantes.
C'est sur cette île Seguin - qui doit son nom à l'un de ses anciens propriétaires, un chimiste de la Révolution du nom de Seguin - que le milliardaire François Pinault voulait construire sa fondation d'art contemporain. Finalement il l'a crée à la Pointe de la Douane (ancienne Douane de mer) à Venise sur la célébrissime lagune.
Pour aménager cette ZAC Seguin - Rives de Seine, on retrouve une société d'aménagement : la SAEM Val de Seine Aménagement et un architecte choisi par celle-ci. A Nantes c'est la SAMOA et l'architecte en était jusque là Chemetoff remercié tout récemment.
Le projet de l'île Seguin doit s'inscrire lui dans un chantier beaucoup plus vaste qui est le Grand Paris.
Les liens entre les deux projets sont nombreux, à commencer par l'orientation culturelle des lieux, la présence d'un jardin ou serre végétale, de lieux dédiés à l'art contemporain, à la création musicale ou numérique, le souhait de mixité sociale urbaine et une nouvelle approche "développement durable".
Dans un entretien publié hier par le JDD, Jean Nouvel défend son projet et répond à de multiples questions. Extraits.
"Le point commun de tous les architectes, c’est la Seine, qui doit être le lien de la future métropole. Il faut multiplier les projets autour du fleuve. Notre proposition pour l’île Seguin est parfaitement conforme à cette vision commune."
Pour lui son projet est "pionnier" car il ne "s’agit ici ni d’un bâtiment ni d’une ZAC à lotir, où chaque lot serait vendu à un promoteur et son architecte, sans cohérence d’ensemble."
Ce sont les reproches les plus fréquents qui sont souvent faits au sujet de l'île de Nantes.
Il espère attirer entre 20 000 et 30 000 personnes par jour sur l'île.
A la question du JDD : "La grosse lacune du projet, pour l’instant, n’est-ce pas la difficulté d’accès au site, assez mal desservi ?",
Jean Nouvel répond : "On n’est quand même pas au milieu de la pampa! Mais il faudra en effet prévoir des dessertes: tramway, bus électriques, navettes fluviales… Un téléphérique pourrait donner accès à l’île depuis les coteaux de Meudon. Et le nouveau métro automatique du Grand Paris pourrait avoir une station sur l’île ou en face."
Et oui encore une idée de téléphérique mais cette fois pour franchir la Seine et desservir l'île Seguin, quasiment dans Paris, et proposée par Jean Nouvel.
Bon d'accord ce ne sont que deux lignes dans une interview et ce n'est pas fait, mais quand même je trouve cela intéressant que quelqu'un comme Jean Nouvel pense à un téléphérique pour remédier aux difficultés d'accès d'une île et pour franchir un fleuve, comme nous le proposons à Nantes pour franchir la Loire et l'île de Nantes.
A suivre. En ce moment le téléphérique ça va très vite (sauf à Nantes où ça lambine fort), tous les jours je reçois une nouvelle info TPH, au sujet par exemple d'un téléphérique gratuit pour inciter les gens à participer à des opérations de nettoyage des déchets, d'un autre utilisé pour du fret et transporte du talc, d'un autre pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres, et ce dernier, hier pour l'île Seguin.
Sans parler de grandes villes d'Afrique qui commencent aussi à regarder du côté du transport par câble comme l'ont déjà fait les grandes villes d'Amérique du Sud mais là bas avec en plus une dimension sociale très forte. Les lignes de métrocâble desservent des quartiers populaires au Brésil*, en Colombie et sont intégrés dans de vastes projets de désenclavement et de renouvellement de ces quartiers et sont accompagnées d'infrastructures importantes. En effet le choix d'un transport par câble économiquement intéressant par rapport à des métros ou trams a permis de dégager des marges de manoeuvre financières pour des bibliothèques, des centres de soins, des services publics etc. (lien avec Brésil* modifié le 29 12 2010)
Tout ça me donne envie d'aller faire des visites ailleurs qu'à Nantes : à Londres, à New York, à Durban. Parce qu'à Nantes, j'ai peur de m'ennuyer au bout d'un moment avec l'Eléphant, des Machines et des Manèges, le Dynamicland, tout ça fait trop Disneyland pour moi.
Bonnes vacances et bel été à vous tous !
Sur les idées de Téléphérique sur la Seine à Paris voir Un téléphérique sur la Seine à Paris : la photo qui manquait à ma collection
Billet modifié le 29 12 2010. IL
Nantes : la culture ne devrait plus être le seul privilège du maire
A quoi sert le conseil municipal de Nantes si les décisions importantes qui concernent la ville n'y sont même pas annoncées ? Je lis ce matin dans la presse que la biennale Estuaire 2007-2009-2011 est reportée à 2012. Non pas que cela soit très grave mais pourquoi ne pas en avoir informé le conseil municipal qui s'est réuni vendredi dernier ? Parce que la décision a été prise dans la précipitation des trois derniers jours ? Difficile à croire. Je pencherais plutôt pour une volonté délibérée de ne pas évoquer le sujet en conseil municipal pour ne pas avoir à répondre aux questions qui fâchent, ce qui est beaucoup plus difficile pour le maire que de présenter ses décisions en conférence de presse.
2012 sera donc une grande année culturelle à Nantes. Rien de nouveau, la culture est déjà le premier (après les services généraux) budget de la ville depuis quelques années avec 55,7 M dépensés en 2009. Ensuite vient le sport avec 55 M puis l'éducation avec 43,2 M. Pour vous donner une idée à titre de comparaison, pour l'Action économique la ville ne dépense qu'un million (source Compte Administratif 2009).
Sinon comme d'hab' Royal de Luxe reviendra pour les élections en 2012. La dernière fois qu'on les a vus à Nantes c'était en juin 2009 la veille des européennes, en février 2008 à la veille des Municipales etc..
On apprend même que la ville veut faire du monde vernien un temps fort national et qu'elle "réfléchit à un évenement autour du livre mais le projet n'est pas encore mûr" .
Tiens, tiens, et si c'était notre proposition issue de notre programme des Municipales de création d'un Prix Jules Verne, prix littéraire de la jeunesse à dimension nationale nationale ?
2 ou 4 millions de dépenses de communication à Nantes ?
"Monsieur le Maire,
mes chers collègues,
Nous sommes satisfaits de constater que vous avez repris notre proposition du conseil municipal de janvier 2009 lors du vote du budget 2009, de regrouper les deux magazines municipaux Nantes Passion et Nantes au Quotidien en un seul magazine. C’est chose faite depuis les deux derniers numéros.
Une remarque toutefois à propos des dépenses de communication. Vous écrivez sur votre blog, Monsieur le Maire: « En réalité à Nantes, avec un peu plus de 2 millions d’euros, le budget communication de la ville se situe dans la moyenne des grandes villes françaises. Il s’établit en 2010 à 2 134 000 Euros (actions de communication institutionnelle de type plaquettes d’information-service, site internet, magazine municipal, campagnes d’information »
Pourtant dans la réalité du Compte Administratif 2009 de la Ville de Nantes le montant qui figure au titre de ces dépenses (page 55 de la nomenclature M14) est bien de : 4 294 157,15 Euros.
Quand à 2010, vous allez demander cet après-midi aux membres du conseil municipal de voter un budget supplémentaire sur lequel figure déjà un montant prévisionnel de 4 513 237 Euros pour 2010.
Alors quel est le vrai budget communication 2,1 ou 4,5 M ?"
C'est une question que j'ai posée le 2 juillet au conseil municipal de Nantes.
Savez vous quelle a été la réponse de l'adjoint aux Finances ? Que je ne savais pas lire les tableaux car ce chiffre total de 4 M intègre aussi les dépenses de personnel affectées à la communication et que eux ne les comptent pas !
Depuis quand le TRAVAIL DES HUMAINS ne compte pas ? Décidément nous n'avons pas tout à fait les mêmes valeurs.
Nouveau: Un téléphérique à Londres pour franchir la Tamise !
Et vivement jeudi.
Transfert du CHU sur l'île de Nantes : le Modem veut un débat public transparent
20 Minutes Nantes 5 juillet 2010
Le transfert du CHU sous les critiques 5 juillet 2010
Santé Le débat sur le choix du site est très vif
Il doit normalement voir le jour en 2020. Seulement voilà, le regroupement des activités du CHU sur l'île de Nantes, près du MIN, est loin de faire l'unanimité. Partisans et opposants rivalisent d'arguments sur le sujet depuis plusieurs jours. Un nouveau bras de fer a eu lieu vendredi lors du conseil municipal. Favorable au regroupement sur un site unique, l'UMP désapprouve fortement le choix de l'île de Nantes. Le parti pointe du doigt le manque de surface disponible, les difficultés d'accès, les nuisances sonores, et le coût du projet de 300 millions d'euros, une estimation qui serait « sous-évaluée ». Il milite pour une installation du CHU sur le site de l'actuel hôpital nord, où le foncier serait plus important, l'accessibilité bien meilleure et où des structures médicales sont déjà en place
Un soutien médical au projet
La CGT a aussi exprimé ses « craintes » tandis que le MoDem, estimant que le site de l'île de Nantes « présente en apparence beaucoup d'inconvénients », réclame un « débat public transparent ». Insistant sur l'importance de « maintenir le CHU au centre de l'agglomération », la majorité socialiste compte de son côté sur le soutien récent de la commission médicale de l'établissement. Elle assure aussi disposer d'un accord de principe de la Ministre de la santé. Un argument pourtant contredit par l'UMP.
Conseil municipal Nantes du 2 Juillet 2010
Question d’actualité
Intervention Isabelle Loirat (MoDem) pour le groupe Centre Démocrate
M. le Maire, mes chers collègues,
Notre question d’actualité portera sur le transfert du CHU.
La majorité (PS) locale prévoit le transfert du CHU sur l'île de Nantes.
L'opposition (UMP) est contre et milite pour un regroupement sur le site de l’hôpital Nord-Laënnec. Nous saluons au passage le fait qu’elle ne se range pas, cette fois-ci, derrière des choix hasardeux d'aménagement et gageons qu'elle finira par comprendre aussi à propos du dossier de l’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes que ce dernier est un autre choix hasardeux. (Cf. fiasco de l’aéroport espagnol de Ciudad Réal)
Ce transfert de l’hôpital a t-il fait l’objet d’un débat ou d’une information au sein du Conseil municipal de la Ville de Nantes ou de l’agglomération ? Non. Nous avons d’ailleurs tous pu constater vendredi dernier au conseil de la Communauté Urbaine de Nantes que si vous tentiez de faire l’économie d’un débat démocratique sur ce sujet, le risque était de tomber dans des invectives sur une guerre du privé contre le public qui n’ont pas lieu d’être dès lors qu’il s’agit d’une question de site.
Rappelons que cette proposition de transfert de l’hôpital ne figurait pas dans votre programme municipal « Nantes et plus » en 2008. Ensuite quand vous nous avez interpellé, le 26 juin 2009, en ce même conseil municipal pour la sauvegarde de l’hôpital public et que nous avons voté ce vœu vous faisant alors crédit d’une volonté de vous attaquer à la réduction du déficit financier de l’hôpital, vous ne nous avez alors absolument rien dit de votre volonté de déménager l’hôpital. Pourquoi cette soudaine décision ?
Vous répondez maintenant qu’elle émane du cabinet de la ministre de la Santé autrement dit « C’est pas moi c’est l’Etat ! ». Nous attendons plus et de meilleurs arguments, de la part du Député – Maire de Nantes et président du conseil d’administration - président du conseil de surveillance du CHU.
Il est normal que les Nantais soient associés à la décision, puisque ce seront les premiers concernés par le lieu choisi.
Vous avez inauguré il y a peu des Conseils de quartiers afin que s’exprime la volonté des citoyens. Ce déménagement du CHU a-t-il été expliqué à ces nouveaux Conseils de quartier ? Non.
Le site de l’île de Nantes présente en apparence beaucoup d'inconvénients : enclavement surtout à l’ouest et problèmes d’accès, risques d’inondations à considérer sérieusement sur une période allant du moyen au long terme.
Mais nous ne nous opposons pas forcément à ce projet et demandons simplement mais fermement un débat public où seraient présentés en toute transparence les avantages attendus du lieu envisagé, et expliqués les « remèdes » aux problèmes d'insularité et d’accessibilité, d’exiguïté éventuelle du site (8 ha au lieu des 15 estimés nécessaires à un regroupement) et surtout des risques d’inondation. Quels risques en cas de crue centennale et quel nouveau Plan de Prévention des Risques Inondation pour Nantes ?
Nous demandons à être convaincus (par les deux) parties du bien-fondé du transfert prévu.
Si, comme pour le dossier de l’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, l'information du public est biaisée ou incomplète, nous serons enclins à conclure que le choix n'est pas optimal.
Je vous remercie de votre attention.
La mairie de Nantes bien embêtée par l'aéroport de Ciudad Real
Au conseil municipal de Nantes il y a parfois des débats thématiques, parfois des "questions d'actualité". Hier c'était le tour des "questions d'actualité". Nous avons droit à une question écrite (mais pas aux réponses) et devons la remettre le mardi pour le conseil du vendredi afin que la majorité puisse préparer ses réponses.
Voici celle que nous avons posée hier.
Conseil municipal Nantes du 2 Juillet 2010
Question d’actualité
Intervention Isabelle Loirat pour le groupe Centre Démocrate (MoDem)
M. le Maire, mes chers collègues,
Notre question d’actualité portera sur le transfert du CHU.
La majorité (PS) locale prévoit le transfert du CHU sur l'île de Nantes.
L'opposition (UMP) est contre et milite pour un regroupement sur le site de l’hôpital Nord-Laënnec. Nous saluons au passage le fait qu’elle ne se range pas, cette fois-ci, derrière des choix hasardeux d'aménagement et gageons qu'elle finira par comprendre aussi à propos du dossier de l’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes que ce dernier est un autre choix hasardeux. (Cf. fiasco de l’aéroport espagnol de Ciudad Réal)
Ce transfert de l’hôpital a t-il fait l’objet d’un débat ou d’une information au sein du Conseil municipal de la Ville de Nantes ou de l’agglomération ? Non. Nous avons d’ailleurs tous pu constater vendredi dernier au conseil de la Communauté Urbaine de Nantes que si vous tentiez de faire l’économie d’un débat démocratique sur ce sujet, le risque était de tomber dans des invectives sur une guerre du privé contre le public qui n’ont pas lieu d’être dès lors qu’il s’agit d’une question de site.
Rappelons que cette proposition de transfert de l’hôpital ne figurait pas dans votre programme municipal « Nantes et plus » en 2008. Ensuite quand vous nous avez interpellé, le 26 juin 2009, en ce même conseil municipal pour la sauvegarde de l’hôpital public et que nous avons voté ce vœu vous faisant alors crédit d’une volonté de vous attaquer à la réduction du déficit financier de l’hôpital, vous ne nous avez alors absolument rien dit de votre volonté de déménager l’hôpital. Pourquoi cette soudaine décision ?
Vous répondez maintenant qu’elle émane du cabinet de la ministre de la Santé autrement dit « C’est pas moi c’est l’Etat ! ». Nous attendons plus et de meilleurs arguments, de la part du Député – Maire de Nantes et président du conseil d’administration - président du conseil de surveillance du CHU.
Il est normal que les Nantais soient associés à la décision, puisque ce seront les premiers concernés par le lieu choisi.
Vous avez inauguré il y a peu des Conseils de quartiers afin que s’exprime la volonté des citoyens. Ce déménagement du CHU a-t-il été expliqué à ces nouveaux Conseils de quartier ? Non.
Le site de l’île de Nantes présente en apparence beaucoup d'inconvénients : enclavement surtout à l’ouest et problèmes d’accès, risques d’inondations à considérer sérieusement sur une période allant du moyen au long terme.
Mais nous ne nous opposons pas forcément à ce projet et demandons simplement mais fermement un débat public où seraient présentés en toute transparence les avantages attendus du lieu envisagé, et expliqués les « remèdes » aux problèmes d'insularité et d’accessibilité, d’exiguïté éventuelle du site (8 ha au lieu des 15 estimés nécessaires à un regroupement) et surtout des risques d’inondation. Quels risques en cas de crue centennale et quel nouveau Plan de Prévention des Risques Inondation pour Nantes ?
Nous demandons à être convaincus (par les deux) parties du bien-fondé du transfert prévu.
Si, comme pour le dossier de l’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, l'information du public est biaisée ou incomplète, nous serons enclins à conclure que le choix n'est pas optimal.
Je vous remercie de votre attention.
Pour mes visiteurs apolitiques, le petit c'est l'adjoint aux Finances de Nantes, le grand c'est le directeur de cabinet et le chef assis c'est JMA.
Le maire n'a pas pu répondre à nos questions puisqu'il était déjà parti après avoir rappelé que notre "présence à toutes et à tous est impérative sur toute la durée du Conseil Municipal".
C'est donc M. Lannuzel (PC), l'adjoint au Bâti/Réparations/Lots supplémentaires qui s'y est collé.
Et là surprise, il ne m'a pas répondu sur les risques de transférer l'hôpital en zone inondable sur une île entourée par deux bras de Loire.
Il est parti d'emblée sur l'aéroport fantôme de Ciudad Real, citant l'article du Monde, cherchant à tout prix à démontrer que non non non construire un aéroport inutile à Notre-Dame-Des-Landes ce n'était pas du tout la même chose que d'en construire un inutile et inutilisé de l'autre côté des Pyrénées. Bingo ! C'est un membre de la majorité pro NDDL qui en a parlé longuement alors qu'ils auraient pu délibérément ignorer les 3 mots que j'avais mis entre parenthèses. J'espérais bien que cette affaire d'aéroport espagnol allait les embêter, mais je ne pensais pas que cela irait jusqu'à envahir leurs interventions au Conseil municipal au sujet du transfert du CHU sur l'île de Nantes.
JMA : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" !
Il y avait conseil municipal à Nantes, un gros conseil avec des milliers de pages de documents, envoyés comme d'hab' au dernier moment pour qu'on n'ait pas le temps matériel de les travailler. Le conseil n'avait pas été réuni depuis le vendredi 2 avril dernier (5 par an à Nantes).
Hier c'était le vendredi 2 juillet, l'appel des vacances se faisait sentir, il faisait chaud et il y avait un match de foot Brésil-Pays Bas. En prévention du fort risque d'absentéisme, Jean-Marc Ayrault le député -maire de Nantes avait envoyé la veille à tous les membres du conseil un mail leur demandant d'être à l'heure le matin et surtout d'être présents jusqu'au bout du conseil :
Et bien je vous le donne en mille, c'est lui qui est parti avant la fin ! Pour l'exemplarité il faudra revenir.
L'explication est peut-être dans les Potins de Presse O, c'est le camping car de JMA qui chauffait !