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"Le Téléphérique dans l'air du temps" Presse Océan 22 11 2012

22 Novembre 2012 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

" LA PISTE DU TELEPHERIQUE " Une de Presse Océan du Jeudi 22 novembre 2012

 

Une-de-Presse-Ocean-Piste-TPH-22-112012.JPG

 

 

Nantes / actualité

 

TRANSPORTS. D'abord taxée d'utopiste et de farfelue, la création d'un système de transports par câble, à Nantes, s'est imposée dans le débat public grâce aux élus du MoDem.

 

" Le téléphérique dans l'air du temps"  logo presse ocean

 

Le-TPH-dans-l-air-du-temps-Presse-O-22-11-2012-copie-1.JPG

 

L'idée d'une liaison aérienne fait son chemin. Une étude du ministère de l'Ecologie vante l'intérêt de tels projets.

 

Le-TPH-ds-l-air-du-temps-Presse-O-du-22-11-2012-page-10.JPGBenoît Blineau et Isabelle Loirat, élus nantais du MoDem, ont le sourire et pas mal d'espoir. Leur idée de téléphérique au-dessus de la Loire - visant à relier le quartier Sainte-Anne, [la rive nord plus exactement et branche possible vers Sainte-Anne et Chantenay] l'île de Nantes et Rezé - creuse son sillon.

 

 

Selon le MoDem " tous les feux sont au vert, ça bouge au niveau national "

 

Ce jeudi matin, ils évoquent le dossier avec Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des transports. Douce revanche, quand on sait que l'idée, ébauchée il y a cinq ans, a d'abord été qualifiée d'"utopiste et farfelue".  

 

"Tous les feux sont au vert, énonce Benoît Blineau, ça bouge vraiment au niveau national." Pour preuve : le GART (Groupement des Autorités Responsables de transports) qui réunit les élus de nombreuses collectivités, a orchestré le 10 octobre un colloque consacré aux "transports collectifs par câble aérien en milieu urbain ". Même si Jean-François Retière, qui préside la commission "Europe" au sein du Gart, n'a pu faire le déplacement, un représentant de la communauté urbaine a été dépêché à cette journée.

 

Surtout, en décembre 2011, le ministère de l'Ecologie a publié une étude louant les mérites des transports par câbles aériens. Quasiment absents du paysage français, les télécabines et les téléphériques sont "indéniablement adaptés pour franchir coupures urbaines et obstacles : faisceaux ferroviaires ou routiers, cours d'eau, forts dénivelés ou dépressions, notent les auteurs de l'étude, dont Presse Océan a pris connaissance. De telles installations "peuvent offrir une alternative avantageuse à la construction d'ouvrages d'art coûteux et permettent des tracés directs." 

 

Aussi bien qu'un tramway

 

Autres avantages relevés : les performances de ces équipements, en matière de capacité ou de vitesse commerciale, peuvent égaler celles de "tramways et de bus à haut niveau de service ". Un bémol cependant : son développement se heurte "à une perception peu favorable de la part de l'opinion publique" mais aussi "à des règlementations concernant les questions foncières et de sécurité qui semblent plus contraignantes que dans d'autres pays", notamment pour le survol de propriétés privées [Loi sur le survol de 1941]. Le rapport du ministère a bénéficié de la "lecture attentive" de Jean-François Retière. Pour autant rien n'est joué. Des études sont en cours, visant à définir la meilleure solution concernant un nouveau franchissement de la Loire, "dont la nécessité est avérée". La question sera tranchée au premier trimestre 2013. 

 

Yann Gauchard avec Cédric Blondeel et Mickael Haton  

 

 

 ECLAIRAGE L'étude élogieuse du ministère de l'écologie.   

 

 L'étude élogieuse du ministère de l'ecologie Presse O 22  

   

Le câble, l'un des transports les plus sûrs, selon le ministère de l'Ecologie.

     

Sécurité. Le transport par câble, "globalement peu énergivore" selon l'étude du ministère de l'Ecologie, est "l'un des systèmes de transport les plus sûrs au monde". La capacité des téléphériques est limitée à 2 000 voyageurs par heure et par sens. Les télécabines peuvent transporter jusqu'à 4 000 voyageurs par heure et par sens. "Un des atouts de ces systèmes est de circuler en site propre intégral, indépendamment des contraintes de circulation auxquelles peuvent être soumis les modes de transport de surface, note le ministère de l'Ecologie. Cette caractéristique garantit la régularité des temps de parcours tout au long de la journée". Les installations peuvent fonctionner avec un vent inférieur à 90 km / h. Les coûts d'investissements et d'exploitation restent néanmoins difficiles à estimer, du fait de contraintes d'intégration plus drastiques en milieu urbain. 

 

 

Eclosions d'oeufs à travers le monde 

 

De très grandes métropoles ont adopté le téléphérique. D'autres l'envisagent très sérieusement.

 

 

    Eclosion-d-oeufs-a-travers-le-monde-Presse-O-22-11-2012.JPG

 

 

Presse Océan 22 12 2012

 

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-une-etude-du-ministere-de-lecologie-relance-le-projet-dun-telepherique-21-11-2012-5

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"Transport par câble aérien en milieu urbain" Rapport du CERTU et STRMTG

21 Novembre 2012 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

Mercredi 10 octobre 2012, se tenait à Toulouse un événement fondateur :  

 

Les actes du colloque du Gart à Toulouse sur les transports par câble en milieu urbain. sont en ligne sur le site du Gart dans la rubrique Evènements. J'invite tous ceux qui ont suivi l'idée du téléphérique sur la Loire à Nantes ou ailleurs et ceux qui n'y croyaient pas, à aller jeter un oeil sur ces documents :

 

 

 

Présentations à télécharger :

"Transports collectifs par câble en milieu urbain" 49 pages

 

"Les trams du ciel" Plein d'images

 

Présentation du projet de Brest 18 pages

 

Présentation du projet de Toulouse 21 pages

Présentation du TELEVAL Créteil Limeil Brévannes Villeneuve St G

 

 

Des "power point" faciles d'accès, en couleurs avec photos des installations urbaines maintenant en service.  

 

Que de chemin parcouru depuis notre modeste PP de présentation du Téléphérique à Nantes pour Jean-Marc Ayrault ! 

Maintenant ce sont les organismes officiels et décideurs comme le GART, le CERTU, le SRMTG, qui émettent ces documents récapitulatifs, véritables outils de travail  qui n'existaient pas quand nous avons proposé cette idée fin novembre 2007. On peut y découvrir les premiers projets français concrets de Brest, Toulouse et Villeneuve (Ile de France)

 

En fait tout vient de ce document initial, une mine d'informations techniques, une bonne mise à jour récente  de fin 2011 (Londres était en construction) de toutes les infos (ou presque) sur le sujet :

 

Le Rapport du CERTU et STRMTG "Transport par câble aérien en milieu urbain" 148 pages Collection Références n° 125.

   

Lien pour télécharger le rapport http://www.strmtg.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/ExeTransportsCablesComplet.pdf

 

 

Un rapport officiel qui récapitule toutes les infos sur le sujet. Pour tout savoir sur le câble, le vocabulaire, les différents systèmes ou type de câble (TPH, Télécabine monocâble, double ou tricâble), les capacités d'accueil, les vitesses maximales et commerciales, les modalités d'accès PMR, les constructeurs, les contrôles de sécurité et la maintenance, les systèmes d'évacuation, les stations ou gares, le confort thermique des cabines, les efforts faits sur le design grâce à l'Aerial Tram de Portland (pilier devenu symbole de la ville) ou Londres 2012, New York pour répondre aux enjeux d'insertion urbaine. 

Le tout illustré par toutes les nouvelles installations dans le monde. 

 

Sommaire :

. présentation générale des transports par câble, page 8, 

. règlementations des transports par câble aérien, p 22

. élements pour le choix d'un transport par câble en milieu urbain, p36

. intégration et mise en oeuvre en milieu urbain d'un transport par câble aérien dans le réseau de transport, p 84

 

Bref la nouvelle "Bible" du transport par câble en milieu urbain, un document officiel auquel on peut se référer.

 

Parmi les rédacteurs du rapport, il y a une personne des services de Nantes Métropole.

 

Parmi les administrateurs du Gart, il y a M. Jean-François Retière, maire de Mauves et patron des transports à Nantes Métropole. Comme nous il a dû lire ce précieux rapport et peut-être même en être informé bien avant nous :-)

 

 

Maintenant que des exemples urbains existent à New York, Londres, on connaît mieux les coûts et il va nous falloir amender notre projet et ajuster les coûts en suivant de très près les 3 modèles pionniers en cours à Brest,  Toulouse et Villeneuve, sachant que la technologie choisie, elle même dictée par les études en amont qui doivent être très fines pour que ces installations faciles à mettre en oeuvre certes mais  "sur mesure" quand même soient un succès.

 

Le tram aérien ou transport par câble est bien le cousin du tram, pas un concurrent ou un opposant du tram mais une solution complémentaire qui s'inscrit bien dans un réseau existant de transports collectifs, dans la grande famille des transports nantais.

 

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Grande manifestation pacifique et réussie à Notre-Dame-Des-Landes !

19 Novembre 2012 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

 
Super manifestation samedi dernier ! 
On attendait 10 000 personnes, alors, 30 à 40 000, c'était "du jamais vu ! " Des kilomètres de manifestants sur les petites routes et chemins boueux de Notre-Dame-Des-Landes. Il a fallu plusieurs heures au cortège pour atteindre le lieu de la reconstruction près du "Moulin de Rohanne".
 
"Opération Astérix" pour répondre à l'opération "César" (véritable nom donné par la préfecture aux expulsions en octobre)    
Aucune force de police sur les lieux, aucun hélico avec caméra pour survoler, filmer les manifestants, aucune violence.
De la joie et de la bonne humeur. L'émotion et la reconnaissance aussi de voir ces milliers de gens venus de partout, de Bretagne, de Bourgogne, de Mayenne (merci aux jeunes filles qui ont spontanément partagé ce délicieux verre de vin chaud), de Normandie, de Paris, de Marseille et même d'outre-Manche et outre-Rhin. 
 
Un grand merci à tous ceux qui sont venus. 
 
Ce qui m'intéressait, en plus de l'origine de tous ces marcheurs, c'était de savoir depuis quand ils ou elles connaissaient ou s'intéressaient au combat de Notre-Dame-Des-Landes. Et souvent la réponse était : "depuis deux ou trois ans", c'est-à-dire quand les jeunes ont commencé à venir habiter la ZAD, d'où leur futur nom de "Zadistes". Quelqu'un nous a expliqué qu'il en avait entendu parler alors qu'il était en Espagne.
L'arrivée progressive des jeunes sur la ZAD a marqué un changement, le dossier NDDL a trouvé un autre écho et l'opposition s'est diversifiée. Ce sont eux qui, après avoir réhabité, cultivé la zone pour éviter qu'elle ne se vide (après le départ des agriculteurs ou habitants âgés, harcelés par AGO-Vinci agitant la menace des expulsions à venir pour vendre et quitter les lieux au plus vite), ont subi les expulsions violentes d'octobre, ont résisté dans le froid et la pluie. (A la Toussaint, 2012 était une année aussi ou la plus mouillée depuis 1981...). Le succès de la manifestation leur est dû en majeure partie.
     
A un journaliste qui me demandait aimablement la veille si j'avais peur, j'ai répondu non. Une fois, oui j'ai eu peur, c'était lors de la dernière grande manifestation à Nantes où la mobilisation policière avait déjà été disproportionnée et la juxtaposition des forces de l'ordre et des jeunes au visage masqué et nous au milieu ne m'avait pas trop rassurée, mais tout s'était bien passé.
A un opposant historique qui me demandait gentiment si j'étais toujours bien accueillie lorsque je venais à NDDL ou débarquais parfois seule à la "Vache rit", j'ai répondu oui, même maintenant que l'opposition s'est diversifiée et que la "Vache rit" est devenue le QG de résistance et de stockage des Zadistes. Certes nous sommes différents, mais nous nous rejoignons tous sur le fait qu'il faut arrêter ce projet inutile, destructeur à NDDL et contre-productif pour l'ensemble de la région ou du pays. Parfois, il faut savoir désobéir me rappelle ma formation en histoire. Et nous avons beaucoup à apprendre de ces jeunes et moins jeunes qui récupèrent pour reconstruire des lieux de vie, nous qui vivons dans "l'obsolescence programmée ".
 
 
Une du JDD 18 11 2012 "Le défi vert à Ayrault"
   
014   
        
      
 
    
 Un reporter à Notre-Dame-Des-Landes par Hervé Kempf sur Reporterre 
 
 
TRES IMPORTANT : il reste des voies de recours !
 
 

"Le droit européen peut donner raison à ceux qui manifestent contre l'aéroport. Par Sandrine Bélier, eurodéputée EELV."

"Il reste des voies de recours. Devant les juridictions françaises pour contester notamment la légalité de l'autorisation au titre de la loi sur l'eau. Devant la juridiction européenne pour non respect du droit européen. La Commission des Pétitions du Parlement européen a été saisie le 24 octobre dernier pour violation de plusieurs directives européennes.
Les arguments juridiques de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de NDDL (ACIPA) et du Collectif des Elus doutant de la pertinence de l'aéroport de NDDL (CéDpa) sont solides: non respect de la directive sur l'évaluation des incidences sur l'environnement, de la directive cadre sur l'eau, des directives dites «Oiseaux» et «Habitats»...
 
Le droit européen, généralement âprement négocié par les Etats membres au Conseil, avant d'être voté par le Parlement européen, comprend certaines dispositions très claires. Des règles et dispositions dont l'Etat français s'est peut-être cru exempté, mais que le Parlement européen ne manquera pas de lui rappeler afin que dans les plus brefs délais il renonce à cette aberration économique, sociale et environnementale s'il ne veut pas encourir une condamnation de la Cour de justice de l'Union européenne et alourdir la charge que fait peser cet aéroport sur les citoyens français.
Alors que la région Pays-de la-Loire a perdu 11.000 ha de terres agricoles entre 2000 et 2006, Notre-Dame-des-Landes présente des sols de forte qualité agronomique menacés par l’emprise de l’aéroport qui imperméabiliserait les sols, favorisant le risque d’inondations dans la zone, fragilisant la préservation de la ressource en eau et de la biodiversité.
La «Zone d’aménagement différée» (ZAD), renommée «Zone à défendre» par les opposants locaux, est composée à 98% de zones humides. Cette zone hydrologique d’importance est qualifiée de «Château d’eau de la Loire-Atlantique». Le document de référence qu'est le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau Loire-Bretagne (SDAGE) –en application de la directive cadre sur l'eau (DCE)– prévoit explicitement que tout projet alternatif comportant un meilleur bilan environnemental doit conduire au refus du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Encore faudrait-il que soient présentées des
alternatives au projet qui, comme dit précédemment, sont absentes du dossier...
A ceci s'ajoute la violation des principes concernant les mesures compensatoires obligatoires, faute de pouvoir éviter ou réduire les dommages sur la préservation de la ressource en eau. D'une part, l’entreprise Vinci s'obstine à ne vouloir compenser la destruction des zones humides qu’après la livraison des travaux, ce qui est contraire au principe de la compensation préalable, d'autre part, l'enquête publique d’août 2012 a révélé un manque de surfaces compensables par le projet. Les pétitionnaires démontrent que les mesures compensatoires prévues par le constructeur sont largement insuffisantes et qu’un bilan écologique neutre du projet est inatteignable." 
 
 

      

 

Un grand MERCI chaleureux à Jean-Luc Bennahmias, Jean-Luc Bennahmias Erwan Balanant 17 nov 2012député européen et vice-président du MoDem, d'être venu passer le week-end à Notre-Dame-Des-Landes et d'avoir participé à toutes les actions organisées vendredi et samedi, marché des kilomètres, sans exiger de traitement VIP, et même participé à la réunion du CéDpa (collectif d'élus) vendredi soir pour y émettre une proposition pertinente retenue.
Photo JLBennahmias et Erwan Balanant
 
 
 
     
"Pour le député européen Jean-Luc Bennahmias (MoDem), « on n’a vraiment pas besoin aujourd’hui de cette crise-là ». L’élu envisage « un nouveau Larzac ». (Ouest France, Nantesmaville )
 
 
Dès dimanche soir, la première reconstruction à peine achevée, la fête est déjà finie : "On nous informe : 16 fourgons de gendarmerie vus à hauteur d'Ancenis aux alentours de 18h45. Direction Nantes."   
   
   
Réponse de François Bayrou,  Aujourd'hui en France 18 11 2012
     
"Qui ira ou n'ira pas à Notre-Dame-Des-Landes ? "Presse Océan 17 nov 2012
     
     Qui ira ou n'ira pas à NDDL Presse Ocean 17 nov 2012
 
Directement inspiré par le lapsus de JMA, (merci Rita S.) un slogan que nous avons porté pendant la manif :
" Herr Ayrault, NDDL ist ein furchtbares Projekt ! "
Un projet "effroyable". Alors que les zones humides sont elles, vraiment "fruchtbar" (fertiles) 
 
François Hollande a réaffirmé la "force du droit". Chiche ! On applique la Loi sur l'Eau. Celle-ci veut que lorsqu'on détruit des zones humides, on doit les compenser AVANT les travaux. Et là rien n'est fait, ni même calé, encore moins financé et la méthode de compensation bidouillée par Vinci au dernier moment, complètement expérimentale et non validée scientifiquement, a fait l'objet de sérieuses réserves de la part des commissaires enquêteurs censés émettre un avis avant l'autorisation des travaux pour la plateforme aéroportuaire et la desserte (uniquement) ROUTIERE. Ces fameuses "réserves" sont presque un avis défavorable à la demande d'autorisation de travaux. Vous aurez pourtant tous vu à la TV que AGO-Vinci a déjà commencé les travaux (destructions de maisons) avant que les réserves n'aient été émises et satisfaites.
 
Au fait pourquoi le président de la République s'est-il embarqué, depuis la Pologne, à dire qu'il ferait tout pour que les recours s'exercent en toute indépendance ? Ah bon parce que ce ne serait pas le cas ? Mais M. le Président, avez-vous seulement mis le nez dans le dossier de Notre-Dame-Des-Landes ? Ou vous contentez-vous de faire confiance aveuglément - par amitié comme nous l'a rappelé votre autre ami Bruno Le Roux - à votre Premier Ministre humain qui peut se tromper, s'être fourvoyé ?  
   
   
La Parisienne Libérée le Fol aéroport de Notre-Dame-Des-Landes
   
   
 
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"Un reporter à Notre Dame des Landes" par Hervé Kempf sur Reporterre

16 Novembre 2012 Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

 

 

 

Hervé Kempf - 16 novembre 2012

Jeudi 15 novembre

 

Voici ce que, dans mon songe, contait un magicien :

 

Il était une fois un pays lointain, que l’on appelait Oligarchistan. Deux factions de riches seigneurs, la Mauve et la Marron, s’y partageaient le pouvoir. Elles se disputaient bien sur quelques détails, tel que le nombre de pains qu’il convenait d’allouer au peuple pour qu’il ne se révolte pas. Mais pour l’essentiel, elles s’accordaient, et l’essentiel était que l’on continuât le commerce de pierres. Le pays n’avait plus guère besoin de pierres, mais leur commerce était le moyen le plus commode qu’avaient trouvé les seigneurs pour prélever la meilleure partie des richesses de l’Oligarchistan.

 

Le peuple ne comprenait pas bien tout cela. Il avait du pain, juste assez pour être rassasié – sauf les nombreux mendiants, dont tout le monde se fichait -, et des jeux à foison pour se distraire. De surcroît, afin de s’assurer que tout était dans le meilleur des mondes, deux almanachs possédés par des marchands de pierres, Le Parchemin mauve et Le Rouleau marron, relataient les événements du pays. Ils s’opposaient sur le sexe des anges ou sur la tenue de la première courtisane, alimentant par leurs criailleries l’idée que l’ancien régime qu’avait connu le pays, et que l’on appelait« démocratie », restait en vigueur.

 

Dans les jours où commence mon histoire, poursuivit le magicien, c’était au tour de la faction Mauve d’exercer le pouvoir de police et de justice. Le grand vizir, Unhouzéro, s’était mis en tête depuis longtemps de construire un grand château de pierres en un lieu qu’on appelait Zadacipa. Or vivaient sur ces arpents de champs et de forêts des grenouilles et des Jacques. Les grenouilles, pas plus qu’aujourd’hui, ne savaient exprimer leurs sentiments. Mais les Jacques s’obstinaient dans l’idée bizarre que leurs champs et leurs arbres étaient bien plus utiles que la chimère d’Unhouzéro. Les gazettes locales avaient beau leur répéter qu’un nouveau château n’apporterait que félicité dans leur contrée brumeuse, ils n’en démordaient pas : leurs champs et leurs arbres leur convenaient fort, et ils aimaient bien les grenouilles.

 

Dans Le Parchemin mauve travaillait un petit scribe, parmi beaucoup d’autres scribes. Le petit scribe s’occupait de raconter des histoires de grenouilles. Cela ne dérangeait pas le marchand de pierres qui possédait l’almanach ; il pensait que ces histoires sans importance pouvaient divertir le peuple. Mais voici qu’au cours de ses pérégrinations, le petit scribe découvrit les grenouilles de Zadacipa. Il n’entendait pas le langage des grenouilles, mais il comprenait fort bien ce que lui disaient les Jacques. D’ailleurs, il aimait beaucoup les Jacques : il pensait que si les Jacques continuaient à s’occuper des champs en prenant soin des grenouilles, ce serait bien pour les Jacques et pour les grenouilles.

 

Il commença à raconter l’histoire de Zadacipa dans Le Parchemin mauve. Au début, personne n’y prit garde. C’était bien loin de la capitale, et tout le monde était si habitué à ce que l’on construise partout d’inutiles châteaux de pierres qu’on n’y prêtait pas d’attention. Mais la résistance des Jacques était si tenace que cette affaire secondaire prenait peu à peu de l’importance. Même la maréchaussée, envoyée en force par un petit matin froid, ne pouvait faire renoncer les Jacques à leurs champs et à leurs arbres.

Le marchand de pierres qui possédait Le Parchemin mauve finit par s’inquiéter. Tout ceci n’allait-il pas affaiblir le grand vizir Unhouzéro ? Ne pouvait-on pas imaginer que si cette histoire de grenouilles et de Jacques tournait mal, cela profiterait à la faction Marron ? Aussi le marchand de pierres…

 

Ah, mais je me réveille, mon songe s’interrompt. J’aimerais bien connaître la suite de l’histoire. Peut-être ce soir, quand le sommeil reviendra ?

 

Pour l’instant, me voilà dans le train à grande vitesse qui a quitté Paris à 8h52, à destination de Nantes, où je m’arrêterai pour me rendre à Notre Dame des Landes."

 

...

 

Hervé Kempf. Reporterre

 

http://www.reporterre.net/spip.php?article3490  

 

Allez vite lire la suite et écouter les sons d' "Un reporter à Notre-Dame-Des-Landes"  au coeur de la ZAD de NDDL, à la veille de la grande manifestation du samedi 17 novembre 2012

17 nov 2012 NDDL Affiche

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