NON à l'augmentation prodigieuse du prix des transports en commun !
Les tarifs de la TAN augmentent à Nantes, et pas qu'un peu : + 7 Euros sur le ticket de tram mensuel !
En pleine crise économique, alors que plus de 80 000 personnes manifestaient (parfois bruyamment et bêtement pour ceux qui jettent des pétards aux pieds des gens attablés aux terrasses ou renversent inutilement des poubelles Cours des 50 Otages !) hier dans les rue de Nantes, on peut douter de la pertinence d'une telle mesure.
Cette proposition de très forte augmentation ne figurait absolument pas dans le programme "Nantes et Plus".
Vive opposition à la flambée du ticket Tan - 20 Minutes 20 mars 2009
Ça se confirme. Comme l'avait révélé lundi 20 Minutes, Nantes métropole s'apprête à voter aujourd'hui une augmentation moyenne de 14 % des tarifs de la Semitan à partir du 1er juillet. Tous les tickets et abonnements sont concernés, sans exception. Le ticket unitaire passe de 1,30 euros à 1,50 euros, le carnet de dix de 10,60 euros à 12 euros, le billet mensuel de 41,70 à 48 euros et le Pass' Partout de 402 à 465 euros. Entre autres exemples.
« La hausse est très importante », grimace Benoît Blineau, conseiller communautaire (MoDem), qui avait fait campagne lors des dernières municipales pour la gratuité totale des transports en commun. « On avait lancé l'idée non pas par démagogie, mais pour inciter les personnes à abandonner leur voiture. Aujourd'hui, avec la crise, on voit que c'était aussi une solution au problème du pouvoir d'achat. » Reste que l'idée n'avait pas reçu le soutien escompté, au vu des résultats obtenus par l'ex-candidat MoDem au municipales (6,48 %).
A l'augmentation des tarifs de la Semitan, Benoît Blineau préfère aujourd'hui une autre idée de son ancien programme : un téléphérique entre la butte Sainte-Anne, l'ouest de l'île de Nantes et Rezé. « Ça coûterait dix fois moins cher qu'un pont avec un tramway, comme ce qui est actuellement prévu », a-t-il calculé.
Du côté de l'opposition UMP, le projet d'augmentation des tarifs est jugé tout bonnement « scandaleux ». « On attend que le cap des élections soit passé pour en mettre plein la figure aux Nantais et aux entreprises », fulmine Sophie Jozan. En effet, depuis le 1er janvier et l'instauration de la prime transports, l'employeur est obligé de prendre en charge la moitié de l'abonnement de ses salariés.
A la tête de Nantes métropole, on ne se cache d'ailleurs pas d'avoir profité de « l'aubaine ». « Au bout du compte, le salarié est gagnant », souligne Jean-François Retière, le vice-président en charge des déplacements et transports collectifs. A un détail près : la prime transports fonctionne pour les abonnements, et non les tickets unitaires.
L'augmentation des tarifs a également été imaginée pour « préserver la solidarité » entre tous les usagers. « Cela nous permet de maintenir la gratuité totale pour les demandeurs d'emploi ou les RMistes, poursuit Jean- François Retière. Leur nombre risque d'augmenter, avec la hausse des chiffres du chômage. » Une manière, également, de faire payer le véritable utilisateur des bus et des trams, plutôt que le contribuable. L'an passé, à en croire Nantes métropole, l'usager finançait ainsi 37 % du réseau nantais, contre 42 % en moyenne dans les autres villes. Le rééquilibrage est en marche.
Guillaume Frouin et Frédéric Brenon