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Le préfet, la légion d'honneur et l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes

18 Juillet 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

Actualité Loire-Atlantique

samedi 18 juillet 2009

Futur aéroport : l'ACIPA conteste le préfet

 

Avant de partir, le préfet a fait jeudi le point sur le projet d'aéroport. La principale association d'opposants au projet lui répond point par point.

En reprenant, avant son départ, l'argumentaire de l'État pour la défense du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le préfet Bernard Hagelsteen a soulevé l'indignation des opposants. Pour sa part, l'ACIPA n'hésite à considérer qu'il ne connaît pas le dossier.

Fermeture définitive de Nantes-Atlantique : « C'est un scoop »,s'étonne l'association qui s'interroge sur ce que vont en penser la société EADS-Airbus et ses salariés. « Il a toujours été affirmé que Nantes-Atlantique resterait affecté à Airbus ». Le préfet a indiqué que Nantes-Atlantique serait définitivement fermé après trois ans d'activité du nouvel aéroport.

Deux pistes pour 4 millions de passagers. L'ACIPA soutient qu'il n'existe aucune règle européenne allant dans ce sens. « Si c'était lecas, il faudrait 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ». L'ACIPA rappelle par ailleurs que l'aéroport de Gatwick en Grande-Bretagne n'a qu'une piste pour 35 millions de passagers, et que les mouvementsd'avions stagnent à Nantes-Atlantique. « Faire croire qu'il y a saturation par le nombre de passagers, c'est de la désinformation ».

Nouvelle piste à Nantes-Atlantique. Il ne s'agit pas d'une deuxième piste mais d'une réorientation de la piste existante, affirme l'ACIPA, soulignant que le préfet reprend l'étude « mensongère » du conseil général. « Elle a consisté à calquer le projet de Notre-Dame-des-Landes au sud Loire. Le refus obstiné de mener une étude indépendante sur ce point prouve la crainte de voir démontrée la pertinence de cette proposition ».

Terres agricoles détruites. Il est bien question de 2 000 hectares détruits par la réalisation de l'aéroport et de ses infrastructures, et non de 1 000 hectares, selon l'ACIPA. « Précisément, ce sont 1 208 hectares, pour l'aéroport, auxquels il faut ajouter 450 hectares pour la création de la Zone d'intérêt départemental, et autant pour les besoins des différentes communautés de communes ». L'association considère d'ailleurs que la création de mares et de zones naturelles ajouterait des perturbations aux exploitations agricoles.

Entre Nantes et Rennes. L'ACIPA ironise également sur les propos du préfet devant le conseil général, plaçant l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes entre Rennes et Nantes. « Le site aéroportuaire est à 12 kilomètres du périphérique nantais et à 99 kilomètres de Rennes ».

(1) Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Camille GUILLEMOIS.

Ouest-France

Voici ce qu'avait dit le préfet la veille

Actualité Loire-Atlantique

vendredi 17 juillet 2009

Futur aéroport : le préfet répond aux opposants


« Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % », rappelle le préfet.

Les politiques considérant que le débat est clos, on n'entend plus les défenseurs du projet d'aéroport. Hier, le préfet a répondu aux opposants qui continuent à mobiliser contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Le doute gagne du terrain. Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes marquent des points dans l'opinion. Pour preuves la récente constitution d'un collectif d'élus opposants, ou encore les interrogations du maire de Saint-Nazaire, à l'occasion d'un débat public. Devant la multiplication des initiatives et déclarations hostiles, le préfet a remis sur la table, hier, l'argumentaire de l'État. « Il m'est arrivé de lire que Notre-Dame-des-Landes serait une catastrophe pour la presqu'île guérandaise, à cause des délestages de carburant. En réalité, les avions ne délestent plus depuis 20 ans », soupire Bernard Hagelsteen.

Le financement reste une grosse inconnue. En novembre, le remplaçant du préfet saura combien les candidats à la construction et à la gestion de l'équipement sont prêts à investir. Les quatre groupements intéressés auront remis leurs propositions. Le concessionnaire devra apporter l'essentiel, l'État et les collectivités assurant le complément. Question : cette part peut-elle être financée par le grand emprunt national annoncé par Nicolas Sarkozy ? « A ce stade, il est impossible de répondre. » Mais, ajoute le préfet, « pour ce type de grand équipement, ont été envisagées des modalités de recours à l'emprunt qui n'obéiront pas aux règles ordinaires. »

Ce que dit le préfet.

Transfert. « Il s'agit bien d'un transfert de Nantes-Atlantique, et non d'une création... Dès l'ouverture de la plate-forme, Nantes Atlantique sera fermé à l'aviation commerciale et aux aéro-clubs. Sa fermeture définitive interviendra dans un délai de trois ans à compter de l'ouverture de Notre-Dame-des-Landes. »

La baisse du trafic. « Les règles européennes nécessitent deux pistes à partir de 4 millions de passagers. Ce seuil sera atteint d'ici 10 à 15 ans. À Nantes Atlantique, le trafic 2008 a présenté une progression importante conduisant à des chiffres supérieurs aux prévisions. Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % ».

Une nouvelle piste à Nantes Atlantique ? « La création d'une piste perpendiculaire à la piste existante n'a pas été retenue pour les raisons suivantes : son coût (540 millions d'euros) ; le temps de roulage entre la piste et l'aérogare, environ 20 minutes ; un lycée, deux collèges, deux écoles incluses dans le plan d'exposition au bruit ; 10 000 personnes touchées par ce plan, contre 2700 à Notre-Dame-des-Landes ; 29 villages urbanisés disparaissent et 27 villages urbanisés sont à moins d'un kilomètre ; il faut dévier la ligne SNCF Nantes-Pornic... »

Environnement et agriculture. « Le projet entraîne la suppression de 1 000 ha de zones agricoles. Un important dispositif d'aménagement foncier et d'accompagnement des agriculteurs sera mis en oeuvre, avec les représentants de la profession. Sur le plan environnemental, le projet prévoit d'importantes mesures de protection et de compensation. Ainsi 156 mares remplaceront les 78 détruites. Les batraciens protégés seront déplacés. Au nord, la zone présentant un intérêt écologique plus important sera préservée sur 165 ha. De même, la partie sud de 120 ha entre la piste et la route de desserte sera conservée en milieu naturel et agricole. »

Des bus pour commencer. « Si tout va bien, à l'ouverture la desserte se fera par des lignes de bus utilisant une voie dédiée du barreau routier. Ensuite, nous avancerons par étapes. Le tram-train n'est pas à écarter, pas plus que le passage par Savenay. À moyen terme, il est prévu que la future ligne ferroviaire Nantes-Rennes s'arrête à Notre-Dame-des-Landes. »

Marc LE DUC.

Ouest-France


Voici aussi ce qu'on pouvait lire deux jours plus tôt :
Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009  page 7 Loire-Atlantique 

 

 

Promotions dans l’ordre de la Légion d’honneur

 

Un décret en date du 13 Juillet 2009, porte promotions et nominations dans l’ordre national de la Légion d’honneur.  C’est ainsi que Madame Marie Dominique Montraix, présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat est élevée au grade de Commandeur. Madame Montraix est l’épouse  de Bernard Hagelsteen préfet de la Région des Pays de la Loire et de la Loire Atlantique jusqu’à la fin du mois de Juillet. Ensuite, il rejoindra Paris où il est nommé conseiller maitres à la cour des comptes.  Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009  page 7 Loire Atlantique 

Pour info : La section des travaux publics du Conseil d'Etat a pour mission d’examiner les projets de texte - lois, ordonnances et décrets - relatifs à la protection de l’environnement, au logement, à l’urbanisme et à la ville, à l’énergie, aux communications, aux mines et aux transports, à la propriété et au domaine publics, aux travaux publics, à l’utilité publique et à la sécurité publique, à l’agriculture, la pêche et la chasse.


Joël Batteux, maire PS de Saint-Nazaire et vice-président de la région Pays de Loire, reste favorable au projet d’aéroport, mais reconnait un doute.

« On voit bien que le risque d’atteinte à l’environnement est réel. En face, il y a l’intérêt économique et social. Entre les deux, le doute vient de la crise. Ce qui peut nous amener à revoir définitivement ou temporairement la décision d’engager le projet d'aéroport. La vitesse à laquelle évolue le trafic aérien est telle qu’on ne sait pas ce ce qu'il en sera en octobre 2009, date à laquelle l'Etat qui est l’initiateur et le principal financeur du projet, devra décider d'y aller. Pour éviter le débat idéologique ou politicien, je préconise que nous attendions octobre 2009. Nous saurons alors ce que les candidats à l'investissement et à la gestion de l'équipement sollicitent d'argent public. Un élément clé pour décider de faire ou ne pas faire Notre-Dame-des-Landes. »

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S
encore une belle illustration du courage de nos élus et décideurs...Je propose pour toutes les prochaines élections un slogan unique avec référence cinématographique accessible au plus grand nombre: "courage,fuyons"
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M
Tout est dit!!!<br /> y'apuka se demander pourquoi tout le monde a de la M.... dans les yeux et les oreilles!
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