"Ils veulent tout privatiser, les hôpitaux, les routes, les aéroports". Marianne 25 sep 2010
Article publié dans Marianne n° 701 du 25 septembre au 1er octobre 2010. Auteurs : Clotilde Cadu, JC Jaillette et E Levy - Extrait.
" En toute discrétion
Pas de répit pour les grands travaux quand les investisseurs privés s'en mèlent. Le 28 juillet 2010, le ministre de tutelle des Transports, Jean-Louis Borloo, a désigné lui-même le vainqueur de l'appel d'offres pour l'aéroport du Grand Ouest. Et le gagnant est... Vinci. Encore ! L'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nantes, bénéficiera de 250 millions de "contributions" publiques (Etat et collectivités locales). Le contrat court sur cinquante-cinq ans et prévoit que ces participations publiques "pourront se voir remboursées sous forme d'un retour à meilleure fortune lié aux résultats de l'aéroport". Noble engagement ! Mais comment imaginer le géant du BTP résolu à organiser son propre malheur en rendant une partie des sommes péniblement arrachées à l'Etat ? "Il existe de nombreuses facilités pour que le BTPiste loge les éventuels résultats que dégagerait l'opération dans une autre de ses filiales via la sous-traitance" s'amuse un avocat spécialiste de ces montages. Bref, pour le "retour à meilleure fortune", l'Etat, donc le contribuable, risque d'attendre longtemps. Vision pessimiste ? Non, lucide. Ces montages financiers relookés à l'anglo-saxonne sous le nom de PPP ne sont en fait qu'une forme plus sophistiquée des concessions que la France pratique depuis plus de trente ans avec les autoroutes."
Article publié dans Marianne n° 701 du 25 septembre au 1er octobre 2010.
Auteurs : Clotilde Cadu, JC Jaillette et E Levy
Un papier que Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire, n'avait pas dû lire avant l'émission "La voix est libre" sur France 3 samedi 2 octobre 2010 à partir de la 7è minute. Il s'est montré d'une naïveté étonnante en assurant que "Vinci rembourserait avec des intérêts" les millions avancés par les collectivités locales ! Les quatre journalistes n'avaient d'ailleurs pas l'air d'être plus convaincus que nous. "