Réacteur nucléaire dans l'estuaire de la Loire, Budget 2011, CNCE au Conseil municipal de Nantes Avril 2011
Article Ouest France du 04 avril 2011
Isabelle Loirat (centre démocrate) approuve cette aide mais regrette que la délibération municipale, qui mentionne le séisme et le tsunami, « ait fait l'impasse sur la catastrophe nucléaire ». L'élue centriste rappelle que la ville japonaise jumelée à Nantes abrite « la plus grande centrale nucléaire du monde, Kashiwazaki, dont les sept réacteurs alimentent Tokyo. Cette centrale a été fermée à l'issue d'un séisme de magnitude 6,8 jusqu'en 2009. » Enfin, Isabelle Loirat extrapole sur un nouveau projet nucléaire dans le département : « Si l'État, comme le stipule la directive territoriale d'aménagement de l'estuaire*, confirme sa décision de construire un réacteur nucléaire dans l'estuaire de la Loire, nous répondrez-vous comme pour le projet d'aéroport, que vous accompagnerez l'État dans sa démarche ? »
Jean-Marc Ayrault ne répondra pas à cette question, écartant l'hypothèse finale d'un« réacteur nucléaire dans l'estuaire » comme fantaisiste.
Budget
Le vote du budget est l'occasion d'une raillerie de Sophie Jozan (UMP) sur la« réconciliation », autour du budget, « des socialistes, de leurs supplétifs verts, voire même les scandaleux UMP compatibles [l'autre nom des écologistes, selon Alain Robert]qui avaient osé défendre leurs idées face à la Machine, qu'on peut même appeler la Firme ici. »
Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers
Le conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE, créé en 2003) est souvent présenté comme un modèle de dialogue citoyen visant à associer les étrangers à la vie publique, malgré la loi qui ne permet pas le vote de ceux-ci.
Delphine Bouffenie présente son rapport d'activités, avec plus de vingt actions menées, de la sensibilisation à la question des vieux migrants à la formation sur l'accès aux droits et la compréhension du système de logement. L'exposition « Nantais venus d'ailleurs », qui vient de s'ouvrir au musée d'histoire de Nantes, illustre cette démarche en présentant des « parcours de vie » de migrants.
Julien Bainvel (Ensemble pour Nantes) se félicite de cette « première information depuis 2008 sur le CNCE » en regrettant que l'opposition n'y soit pas représentée. L'élue titulaire promet d'inviter l'opposition. Le Vert Jean-Philippe Magnen salue le beau patchwork d'âges, de sexes, de nationalités présenté par la photo du collège central du CNCE, « bien différent de celle des présidents des conseils généraux de l'ouest publiée en une de la presse ».
Pour lire la DTA - Directive Territoriale d'Aménagement Estuaire de la Loire :
(page 32)
1.3. L'avenir des moyens de production d'énergie électrique dans l'estuaire de la Loire
Les régions Pays-de-la-Loire et Bretagne appellent, c'est-à-dire consomment, 6 800 MW. Les moyens de
production existants, essentiellement localisés dans l'estuaire de la Loire sur le site deCordemais, couvrent seulement près du quart de la demande. La croissance du besoin en puissance est estimée à 750 MW pour ces deux régions, à l'horizon 2010. La loi n°2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité fixe un nouveau cadre à la planification de la production électrique et a des conséquences sur le transport d'électricité.Cependant, la réorganisation du secteur électrique ne modifiera pas complètement les problèmes techniques d'exploitation du réseau d'accueil potentiel de production permettant de répondre à la fois à un équilibre entre la production nationale à moyen terme et la consommation, et au problème de sécurité d'alimentation régionale au même horizon. Ainsi, selon les hypothèses actuelles, des risques de congestion du réseau très haute tension d'alimentation de l'Ouest à l'horizon 2010 sont prévisibles.
L'estuaire de la Loire est techniquement intéressant pour l'implantation d'une centrale de production d'électricité.
En sud-Loire, une implantation serait judicieuse, mais le raccordement très haute tension difficile. La protection de
l'environnement rend difficile le raccordement d'un site de la rive sud vers le poste d'interconnexion de Cordemais, sauf si un tracé évitant complètement les futurs espaces classés peut être trouvé. Comme, par ailleurs, en nord-Loire, le site de Cordemais bénéficie déjà des infrastructures de raccordement au réseau très haute tension, il semble plus propice pour accueillir de nouveaux moyens de production.
Au-delà de 2010, la sécurité en tension de la région ne sera plus assurée par le système électrique dans sa structure actuelle.Le renforcement du réseau très haute tension entre Niort et Nantes, qui figure en liste complémentaire de l'actuel schéma directeur du réseau d'interconnexion national à 400 kV,permettrait d'apporter une solution à ce
problème. Toutefois, l'examen de l'intérêt d'un tel renforcement devra se faire en tenant compte des perspectives de développement de la production locale aux horizons 2010-2015 et au-delà, dans un marché ouvert de l'électricité.
Par ailleurs, sur le plan international, le protocole de Kyoto impose aux signataires de stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre à leur niveau actuel jusqu'en 2010, puis de le réduire à partir de 2010. Cela impliquera, pour satisfaire les besoins toujours croissants de réduire fortement la part des énergies fossiles au profit d'énergies (renouvelables) qui n'émettent que peu ou pas de gaz à effet de serre."