Les MoDem à la manif pour les droits de l'Homme et les valeurs de la République à Nantes le 4 sep 2010
Le Mouvement Démocrate de Loire-Atlantique était présent à la manifestation de samedi à Nantes.
Alain Guillon : Président du MoDem de Loire-Atlantique (zen en tête)
Jérôme Fouqué : Délégué du MoDem de Loire-Atlantique (porte-drapeau européen)
David Le Borgne : Vice Président du MoDem 44 (bannière démocrate orange)
Plusieurs milliers de personnes ont défilé hier à Nantes contre la politique « xénophobe » du gouvernement.
Place Royale, hier, en début d'après-midi. Un peu perdue au milieu de la foule, une fillette brandit une pancarte en carton sur laquelle on peut lire « Sarkozy pas gentil ».
La manifestation contre la politique sécuritaire et « xénophobe » du gouvernement vient tout juste de démarrer. Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l'appel d'une cinquantaine d'associations, syndicats et partis politiques: cinq mille selon la police, le double selon les organisateurs (*).
En tête de cortège, une banderole tenue par des gens du voyage, des Roms et des jeunes issus de quartiers « sensibles » proclame : « Vivre ensemble, libres, égaux et solidaires ». Sur des pancartes brandies par des manifestants, on peut aussi lire : « Discriminer nuit à la démocratie ».
Les Roms et les autres
« Je suis là pour les Roms, mais pas seulement, explique Patrick. Ce sont tous les étrangers qui sont désignés à la vindicte à travers les actes et les discours du gouvernement ». À ses côtés, Charif, 63 ans, d'origine algérienne, confie son inquiétude: « Ça fait 34 ans que je vis en France, je me sens plus que Français. Mais là, je commence à avoir peur ».
Parmi les manifestants, de nombreux élus de gauche, dont Jacques Auxiette, le président PS du conseil régional, ou le député Vert François de Rugy. Ou encore Myriam Naël, élue nantaise: « Sur les Roms, il ne s'agit pas de faire de l'angélisme. On a démantelé des campements illégaux à Nantes. Mais à chaque fois, on s'efforce d'accompagner les familles pour l'école, l'accès aux soins, au logement, à l'emploi ».
Tour de chauffe
Vice-président du MoDem 44, David Le Borgne brandit un drapeau tricolore. « Il symbolise les valeurs de la République: Liberté, Égalité, Fraternité. Des valeurs qui sont aujourd'hui gravement remises en cause ».
Absent de France pendant un an, Frédéric a noté un changement depuis son retour: « On sent une vraie tension qui n'existait pas avant ».
En fin d'après-midi, le cortège se disperse sans incident devant la préfecture, sur fond de musique tzigane. Avant de partir, beaucoup de manifestants se sont donné rendez-vous mardi, pour la grande manif pour la défense des retraites.
« C'était un bon tour de chauffe », sourit Serge Doussin, ancien secrétaire de l'union départementale CGT.
Xavier Boussion - Presse Ocean
(*) Ils étaient environ 1 200 à Saint-Nazaire.
L'A 380 sur la piste de Nantes-Atlantique c'est possible
Jusque là on nous avait toujours dit que l'A380 ne pouvait pas se poser sur la piste de Nantes-Atlantique, et qu'il fallait absolument construire un autre aéroport à Notre-Dame-Des-Landes pour pouvoir accueillir le fameux plus gros avion civil en service du monde.
En fait c'était faux, ça aussi.
L'A 380 peut se poser à Nantes et il l'a même fait avec grand succès dimanche dernier (29.08.10) à l'occasion du Family Day d'Airbus, allant même jusqu'à qu'à offrir deux tours de piste aux spectateurs avant de se poser sur le tarmac. Bien sûr, l'opération a nécessité quelques aménagements comme retirer des panneaux de bordure de piste, fermer des postes de stationnement, renforcer les dispositifs de sécurité mais avec un peu d'ingéniosité et de bonne volonté atterrissage et décollage de l'A 380 ont été possibles à Nantes Atlantique et Nantes a eu la fierté d'accueillir sur sa piste le "Super Jumbo", dont une partie est usinée ou assemblée dans les deux usines Airbus de Loire-Atlantique. Comme quoi c'était possible. Même sans Notre-Dame-Des-Landes.
Bonus bonum, l'A 380 est "silencieux". "Comme un mirage, l'avion effectue une boucle silencieuse, majestueuse, au-dessus des ateliers d'Airbus". s'enthousiasme un journaliste de Ouest France. Voilà une bonne nouvelle qui va rassurer JMAyrault et P Mareschal, tellement soucieux des nuisances sonores des avions qui survolent Nantes.
Plein de superbes photos d'un rezéen Tom dont les deux ci dessous sur spottingaviation.com http://spottingaviation.forumactif.com/nantes-f9/29-08-2010-visite-de-l-airbus-a380-a-nantes-atlantique-t2021.htm
Photos de Tom sur spottingaviation.com
Crédit photo : FC Nantes sur spotting aviation.com
En fait, il est super notre aéroport de Nantes-Atlantique. Un aéroport à taille humaine. Il récolte même tous les suffrages des usagers(voir enquête Que choisir) - Enquête - qui le placent au deuxième rang derrière Bâle-Mulhouse. On peut déjà partir de Nantes pour de nombreuses destinations internationales. Certes il a besoin d'un bon coup de travaux pour être modernisé, réaménagé (parkings et aérogare). Proche de la ville, il pourrait même facilement être desservi par le train avec une gare souterraine (une ligne ferroviaire existante passe juste devant l'aérogare). Enfin la piste pourrait même être réorientée afin d'éviter un trop grand nombre de survols sur Nantes si le trafic devenait un jour significatif.
"Il y aura d'autres Xynthia". Freddy Vinet, agrégé de géographie
Si les questions de l'eau, de la Loire de la Mer, des risques inondation, des pollutions de l'Eau font partie des thèmes traités dans ce blog, Freddy Vinet y est pour beaucoup. J'ai été l'une de ses étudiantes lorsqu'il enseignait à l'Université de Nantes. C'est même sous sa direction que j'ai eu la chance de faire des recherches sur la Loire. Je n'aurais jamais crû qu'un jour j'aurais un blog à travers lequel je pourrais rendre hommage à tous ces géographes, tous ces profs qui ont marqué mon itinéraire.
Freddy Vinet : « Il faut agir sur les vulnérabilités humaines ».
Freddy Vinet a visité les sites submergés par la tempête Xynthia. Il pense que, dans la prévention du risque, on a sous-estimé la vulnérabilité du bâti.
Freddy Vinet, originaire de la Vendée, est agrégé de géographie, professeur à l'université de Montpellier et chercheur au laboratoire Gestion des territoires et des risques (Gester). Ses travaux portent sur la prévention du risque inondation.
- Depuis le 28 février, vous vous êtes déplacé trois fois dans les communes sinistrées par la tempête Xynthia. Qu'y avez-vous observé ?
J'ai relevé l'extrême vulnérabilité du bâti. Sur les 29 victimes de La Faute-sur-Mer, 24 ont péri dans des maisons de plain-pied qui ne disposaient d'aucun refuge à l'étage. D'où mon idée qu' il faut davantage agir sur cette vulnérabilité quand il y a danger de submersion.
- Ne s'est-on pas trop concentré sur les digues, en croyant qu'elles étaient incassables ?
Je ne dis pas qu'il ne faut pas s'occuper des digues. Mais en France, on a trop vu la protection des personnes par ce seul angle. En oubliant que le destin d'une digue, je le dis de manière provocante à dessein, est de casser. Ce faisant, on a oublié d'agir sur les vulnérabilités humaines : le manque de conscience du risque ou un bâti exposé, surtout lorsqu'il est occupé par des personnes âgées.
- L'État a tiré un trait sur une carte et défini « des zones noires », puis « de solidarité », où les maisons devaient être rasées. Que pensez-vous de la méthode ?
Je ne mets pas en cause l'idée de délocalisation de maisons. Mais ces reconstructions, il faut les préparer. Or l'État, c'est pour le moins une maladresse, a agi à la serpe là où il fallait faire dans la dentelle. Car sur place, les situations par rapport au risque sont très hétérogènes. Du fait d'une microtopographie, il y a des maisons qui, à 50 m de distance, ont eu 1,50 m d'eau et d'autres pas. J'observe que l'État, depuis, corrige sa première approche.
- Xynthia a-t-elle fait progresser la conscience du risque de submersion marine ? Et met-elle la France à l'abri de drames semblables ?
Les scientifiques connaissaient ce risque. Mais il y a un gouffre entre les connaissances scientifiques et la représentation mentale de cette réalité qui peut occasionner d'immenses dégâts. Ne nous méprenons pas, il y aura d'autres Xynthia, c'est probable. Car en France, bien des secteurs sont menacés : l'estuaire de la Gironde, l'île de Noirmoutier, plusieurs endroits du littoral méditerranéen...
- Comment prévenir, alors ?
Pour prévenir, il ne faut pas s'arrêter à la seule question de la digue. Car une digue protège d'événements moyens, mais pas d'inondations gravissimes. Il faut améliorer les plans de secours, renforcer les habitations, construire des zones refuges...
- Avec l'appétit croissant pour le littoral, comment mettre les maires à l'abri de la pression immobilière ?
L'État doit jouer son rôle de protection, de régulation, à travers les Plans de prévention des risques d'inondation (PPRI). Parce qu'on voit bien que la démocratie locale a des limites lorsqu'il s'agit de protéger les personnes dans des circonstances extrêmes.
Recueilli par Gaspard NORRITO.
« Le risque inondation » : tel est le titre de l'ouvrage écrit par Freddy Vinet, récemment publié aux éditions Lavoisier. 320 pages denses, abondamment illustrées de photos et de cartes. Prix : 85 €. Un ouvrage de référence en vente dans les librairies spécialisées. Disponible aussi sur commande, accompagnée du règlement, auprès de la librairie Lavoisier, 14 rue Provigny, 94236 Cachan cedex. Tél. 01 47 40 67 00. Internet : www.lavoisier.fr Mail : info@lavoisier.fr
Ouest-France
http://www.lessablesdolonne.maville.com/actu/actudet_-Un-expert-Il-y-aura-d-autres-Xynthia-en-France-_dep-1485548_actu.Htm
Rassemblement ecolodemocrate possible ou pas ?
A lire : l'excellent billet de Philippe Fintoni sur le blog de sudestuaire44 http://sudestuaire44.lesdemocrates.fr/2010/08/rassemblement-des-ecologistes-independant-ou-a-gauche/
Bonne lecture.
Mots clés : europe ecologie journees ete Nantes Corinne Lepage MoDem Verts Cohn Bendit Aéroport NDDL PS
Projet d'aéroport du "grand ouest" ou le "syndrome du Minitel"
L'expression "syndrome du Minitel" vient d'une journaliste du Nouvel Observateur Dominique Nora qui a écrit Les pionniers de l'or vert, ouvrage dans lequel elle s'est intéressée à la révolution des clean tech et green tech (technologies propres et vertes) et au développement exponentiel des énergies vertes dans la Silicone Valley en Californie. Voici ce qu'elle écrit sur son blog westsidestories :
"La France doit, elle aussi, prendre cette révolution au sérieux. Comme on a chez nous de très bons ingénieurs, on a une certaine propension à sous-estimer – voire à mépriser - ce qui vient d’ailleurs. C’est le syndrôme du « Not Invented Here ». Je me souviens encore que, quand je suis revenue à Paris pour terminer mon enquête sur « Les Conquérants du Cybermonde » qui racontait l’émergence de l’économie numérique américaine, je suis allée voir France Télécom. Et ils m’ont dit : internet ne viendra jamais en France. Nous, on a le Minitel ! C’était… fin 1994."
Elle invite la France à tirer des leçons de la fantastique expérience californienne, "ne serait-ce que pour nous départir de notre légendaire arrogance."
Le projet d'aéroport du "Grand Ouest" à Notre-Dame-Des-Landes (au nord de Nantes) est caractéristique de ce "syndrome du Minitel" et de l'arrogance et du conservatisme de nos dirigeants, droite et gauche confondues, qui veulent coûte que coûte construire un gigantesque aéroport ex nihilo pour un trafic de 2,5 M de passagers dans un monde qui change alors que partout ailleurs on développe le ferroviaire et que le Royaume Uni, le Portugal viennent d'annuler leurs projets de construction ou d'extension d'aéroport à Stansted ou à Lisbonne.
L'Histoire les jugera, leur mémoire finira au gibet de Montfaucon.
Aéroport : manque de transparence dit le MoDem
Communiqué de presse du 20 juillet 2010 (paru dans Ouest France et Presse Ocean le 22 juillet 2010)
Le MoDem rappelle son opposition au projet de nouvel aéroport au nord de Nantes, qu'il estime aberrant économiquement, écologiquement et financièrement.
MM. Ayrault et Bussereau ont conclu, au cœur de l'été, un accord sur le financement de cet aéroport, qui met à contribution le Département et la Région, contrairement à ce qui avait été annoncé par MM. Mareschal et Auxiette, en particulier pendant la dernière campagne électorale.
Est ce le moment d'engager des finances publiques alors que nos déficits et nos dettes sont astronomiques et qu'il faut opérer des choix d'investissements durables ?
Est ce la bonne méthode de signer en catimini un financement public sur un projet qui engage autant les générations actuelles et prochaines ?
Nous soulignons là un manque de transparence très préjudiciable à la démocratie.
Les leaders socialistes locaux montrent aussi leur manque de considération pour leurs alliés Verts, qu'ils n'ont pas même pas informés de la signature d'un accord de financement avec le secrétaire d'Etat aux transports !
Nous proposons à tous les opposants à ce projet néfaste de nous allier pour convaincre qu'une alternative réaliste est toujours possible.
Les gros menteurs et le financement de l'aéroport à NDDL
Je pose quelques instants ma ponçeuse et mes pinceaux.
Il y a eu hier à Nantes une visite "en catimini" du secrétaire d'état aux transports D. Bussereau UMP pour signer un accord de financement pour le projet d'aéroport à NDDL avec les collectivités PS du coin. Un accord de financement signé en douce.
JMA bien sûr, qui a trouvé un moment dans son agenda hyper chargé (de maire de Nantes, député de Loire-Atlantique, président de la Communauté Urbaine de Nantes Métropole, président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, président du conseil de surveillance du CHU de Nantes etc...) pour signer un petit accord de financement pour son Ayraultport entre amis et voisins - Bussereau est l'éternel perdant face à Ségolène Royal chez nos voisins de Poitou-Charentes - Il y avait aussi son vieux compère, le président du Conseil Général de Loire-Atlantique P. Mareschal, et la tête (dans le journal) du président de la région Jacques Auxiette. On dirait les compères dans Sylvain et Sylvette...
Aucune pub n'avait été faite bien sûr au sujet de cette visite en douce et de son objet, les élus Verts de la majorité locale n'ayant même pas été prévenus. Application du principe de JMA : "Mais qui est majoritaire dans ma majorité ?" En pleine affaire Woerth, ça la fichait mal de montrer au bon peuple que sur certains dossiers aussi coûteux qu'inutiles mais juteux à coup sûr pour d'autres, gauche et droite sont bien capables de s'entendre.
Alors qu'ont ils décidé en catimini ? ben justement que les collectivités et l'Etat c'est-à-dire nous, allions collectivement participer à la gabegie. Vous vous souvenez qu'au départ, surtout pendant les campagnes électorales ils nous disaient que jamais ô grand jamais les collectivités ne mettraient la main à la poche pour financer l'aéroport. C'était juste un gros mensonge. Finalement ils ont décidé que si et à hauteur de 115,5 M d'Euros et de 138,5 M pour l'Etat. J'adore le virgule 5 million, comme s'ils avaient la moindre idée de la facture finale pour les contribuables alors que le concessionnaire qui doit mettre entre 400 et 500 M reste encore à choisir.
Les collectivités locales (région, départements) vont donc financer leur " part de desserte routière et les compléments de financement de l'aéroport". Ils peuvent mettre tout ce qu'ils veulent là-dedans et qu'est-ce qui les empêche de refaire une petite réunion le 15 août ou la veille de Noël prochain pour décider, toujours à une poignée de compères - que finalement ce ne sera plus 250 M mais 350 ou 499, 5 Millions ? Un petit avenant au contrat et allez hop ni vu ni connu j't'embrouille sur le financement.
Prochain épisode : le choix du concessionnaire qui va construire NDDL. Qui va remporter le marché ? Bouygues, Lavallin ou Vinci ? Que du menu fretin et des petits enjeux financiers tout ça... Réponse sans doute un dimanche d'août.
Indéniables sont les liens entre les deux projets actuels de transfert de la métropole nantaise : l'hôpital et de l'aéroport. Déménager l'hôpital sur l'île de Nantes, c'est une façon détournée d'accélerer le projet d'aéroport à NDDL en prétextant du survol des avions sur le futur hôpital. D'ailleurs la nomination cette semaine d'un architecte belge M. Smets pour remplacer A. Chemetoff comme urbaniste de l'île de Nantes, qui a d'emblée annoncé qu'il validait l'idée de transfert du CHU n'est pas anodine et tend à monter que les choses sont entendues et qu'il n'y aura pas de vrai débat sur le sujet.
Déménager l'hôpital, c'est aussi une façon d'accélerer la spéculation immobilière sur les terrains ainsi libérés à Nantes Atlantique et maintenant dans le centre ville. C'est moche pour une grande ville de gauche qui se veut capitale culturelle en 2012.
"Capitale de la culture des compères."
Jean Nouvel pense à un téléphérique pour franchir la Seine et relier l'île Seguin
Jean Nouvel, Prix Pritzker d'architecture 2008 (plus haute récompense internationale), choisi pour coordonner l'aménagement de l'île Seguin a expliqué cette semaine son projet urbain qui mêle jardins et "châteaux urbains" pour cette île emblématique au passé industriel où se trouvait une partie en forme de paquebot-vaisseau (démolie) des usines Renault de Boulogne Billancourt. L'île Seguin (18 ha) est située sur un méandre de la Seine, à l'entrée ouest de Paris, entre Boulogne et Meudon, dans le département des Hauts-de-Seine. Le projet porte lui sur environ 11,5 ha.
Photo source http://www.servirlepublic.fr/epl-a-la-une/629/ile-seguin--jean-nouvel-choisi-pour-coordonner-le-projet-damenagement
Projet que je me dois de suivre en tant que guide pour actualiser mes commentaires dans mes visites guidées de Paris ou de Nantes qui a elle aussi son grand projet urbain d'aménagement d'une ancienne île industrielle : l'île de Nantes. Et aussi en tant que membre de la commission urbanisme au conseil municipal de Nantes.
C'est sur cette île Seguin - qui doit son nom à l'un de ses anciens propriétaires, un chimiste de la Révolution du nom de Seguin - que le milliardaire François Pinault voulait construire sa fondation d'art contemporain. Finalement il l'a crée à la Pointe de la Douane (ancienne Douane de mer) à Venise sur la célébrissime lagune.
Pour aménager cette ZAC Seguin - Rives de Seine, on retrouve une société d'aménagement : la SAEM Val de Seine Aménagement et un architecte choisi par celle-ci. A Nantes c'est la SAMOA et l'architecte en était jusque là Chemetoff remercié tout récemment.
Le projet de l'île Seguin doit s'inscrire lui dans un chantier beaucoup plus vaste qui est le Grand Paris.
Les liens entre les deux projets sont nombreux, à commencer par l'orientation culturelle des lieux, la présence d'un jardin ou serre végétale, de lieux dédiés à l'art contemporain, à la création musicale ou numérique, le souhait de mixité sociale urbaine et une nouvelle approche "développement durable".
Dans un entretien publié hier par le JDD, Jean Nouvel défend son projet et répond à de multiples questions. Extraits.
"Le point commun de tous les architectes, c’est la Seine, qui doit être le lien de la future métropole. Il faut multiplier les projets autour du fleuve. Notre proposition pour l’île Seguin est parfaitement conforme à cette vision commune."
Pour lui son projet est "pionnier" car il ne "s’agit ici ni d’un bâtiment ni d’une ZAC à lotir, où chaque lot serait vendu à un promoteur et son architecte, sans cohérence d’ensemble."
Ce sont les reproches les plus fréquents qui sont souvent faits au sujet de l'île de Nantes.
Il espère attirer entre 20 000 et 30 000 personnes par jour sur l'île.
A la question du JDD : "La grosse lacune du projet, pour l’instant, n’est-ce pas la difficulté d’accès au site, assez mal desservi ?",
Jean Nouvel répond : "On n’est quand même pas au milieu de la pampa! Mais il faudra en effet prévoir des dessertes: tramway, bus électriques, navettes fluviales… Un téléphérique pourrait donner accès à l’île depuis les coteaux de Meudon. Et le nouveau métro automatique du Grand Paris pourrait avoir une station sur l’île ou en face."
Et oui encore une idée de téléphérique mais cette fois pour franchir la Seine et desservir l'île Seguin, quasiment dans Paris, et proposée par Jean Nouvel.
Bon d'accord ce ne sont que deux lignes dans une interview et ce n'est pas fait, mais quand même je trouve cela intéressant que quelqu'un comme Jean Nouvel pense à un téléphérique pour remédier aux difficultés d'accès d'une île et pour franchir un fleuve, comme nous le proposons à Nantes pour franchir la Loire et l'île de Nantes.
A suivre. En ce moment le téléphérique ça va très vite (sauf à Nantes où ça lambine fort), tous les jours je reçois une nouvelle info TPH, au sujet par exemple d'un téléphérique gratuit pour inciter les gens à participer à des opérations de nettoyage des déchets, d'un autre utilisé pour du fret et transporte du talc, d'un autre pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres, et ce dernier, hier pour l'île Seguin.
Sans parler de grandes villes d'Afrique qui commencent aussi à regarder du côté du transport par câble comme l'ont déjà fait les grandes villes d'Amérique du Sud mais là bas avec en plus une dimension sociale très forte. Les lignes de métrocâble desservent des quartiers populaires au Brésil*, en Colombie et sont intégrés dans de vastes projets de désenclavement et de renouvellement de ces quartiers et sont accompagnées d'infrastructures importantes. En effet le choix d'un transport par câble économiquement intéressant par rapport à des métros ou trams a permis de dégager des marges de manoeuvre financières pour des bibliothèques, des centres de soins, des services publics etc. (lien avec Brésil* modifié le 29 12 2010)
Tout ça me donne envie d'aller faire des visites ailleurs qu'à Nantes : à Londres, à New York, à Durban. Parce qu'à Nantes, j'ai peur de m'ennuyer au bout d'un moment avec l'Eléphant, des Machines et des Manèges, le Dynamicland, tout ça fait trop Disneyland pour moi.
Bonnes vacances et bel été à vous tous !
Sur les idées de Téléphérique sur la Seine à Paris voir Un téléphérique sur la Seine à Paris : la photo qui manquait à ma collection
Billet modifié le 29 12 2010. IL
Nantes : la culture ne devrait plus être le seul privilège du maire
A quoi sert le conseil municipal de Nantes si les décisions importantes qui concernent la ville n'y sont même pas annoncées ? Je lis ce matin dans la presse que la biennale Estuaire 2007-2009-2011 est reportée à 2012. Non pas que cela soit très grave mais pourquoi ne pas en avoir informé le conseil municipal qui s'est réuni vendredi dernier ? Parce que la décision a été prise dans la précipitation des trois derniers jours ? Difficile à croire. Je pencherais plutôt pour une volonté délibérée de ne pas évoquer le sujet en conseil municipal pour ne pas avoir à répondre aux questions qui fâchent, ce qui est beaucoup plus difficile pour le maire que de présenter ses décisions en conférence de presse.
2012 sera donc une grande année culturelle à Nantes. Rien de nouveau, la culture est déjà le premier (après les services généraux) budget de la ville depuis quelques années avec 55,7 M dépensés en 2009. Ensuite vient le sport avec 55 M puis l'éducation avec 43,2 M. Pour vous donner une idée à titre de comparaison, pour l'Action économique la ville ne dépense qu'un million (source Compte Administratif 2009).
Sinon comme d'hab' Royal de Luxe reviendra pour les élections en 2012. La dernière fois qu'on les a vus à Nantes c'était en juin 2009 la veille des européennes, en février 2008 à la veille des Municipales etc..
On apprend même que la ville veut faire du monde vernien un temps fort national et qu'elle "réfléchit à un évenement autour du livre mais le projet n'est pas encore mûr" .
Tiens, tiens, et si c'était notre proposition issue de notre programme des Municipales de création d'un Prix Jules Verne, prix littéraire de la jeunesse à dimension nationale nationale ?
2 ou 4 millions de dépenses de communication à Nantes ?
"Monsieur le Maire,
mes chers collègues,
Nous sommes satisfaits de constater que vous avez repris notre proposition du conseil municipal de janvier 2009 lors du vote du budget 2009, de regrouper les deux magazines municipaux Nantes Passion et Nantes au Quotidien en un seul magazine. C’est chose faite depuis les deux derniers numéros.
Une remarque toutefois à propos des dépenses de communication. Vous écrivez sur votre blog, Monsieur le Maire: « En réalité à Nantes, avec un peu plus de 2 millions d’euros, le budget communication de la ville se situe dans la moyenne des grandes villes françaises. Il s’établit en 2010 à 2 134 000 Euros (actions de communication institutionnelle de type plaquettes d’information-service, site internet, magazine municipal, campagnes d’information »
Pourtant dans la réalité du Compte Administratif 2009 de la Ville de Nantes le montant qui figure au titre de ces dépenses (page 55 de la nomenclature M14) est bien de : 4 294 157,15 Euros.
Quand à 2010, vous allez demander cet après-midi aux membres du conseil municipal de voter un budget supplémentaire sur lequel figure déjà un montant prévisionnel de 4 513 237 Euros pour 2010.
Alors quel est le vrai budget communication 2,1 ou 4,5 M ?"
C'est une question que j'ai posée le 2 juillet au conseil municipal de Nantes.
Savez vous quelle a été la réponse de l'adjoint aux Finances ? Que je ne savais pas lire les tableaux car ce chiffre total de 4 M intègre aussi les dépenses de personnel affectées à la communication et que eux ne les comptent pas !
Depuis quand le TRAVAIL DES HUMAINS ne compte pas ? Décidément nous n'avons pas tout à fait les mêmes valeurs.