Meilleurs voeux de bonheur, courage et changement pour 2014
Bonne et heureuse année 2014 !
Nouvelle année, nouvelle catégorie, le Jardin fait son apparition sur ce blog.
Rubrique évolutive car un jardin n'est jamais figé.
Parce que le jardin apprend la patience
Parce que j'aime ce retour des saisons et des floraisons
Parce que c'est une source inépuisable de bonheurs à partager
Parce que le temps qu'on y passe n'est jamais vain
Et parce qu'un jardin est le lieu de toutes les transformations possibles
2014 doit être une année propice au changement. Alors je vous souhaite tous les meilleurs changements possibles pour cette nouvelle année.
Photos : jardin avant et après
"Le choix d'Isabelle Loirat" Presse Océan 31 12 2013
"Le choix d'Isabelle Loirat" Presse Océan Mardi 31 décembre 2013
"Isabelle Loirat se retire de la liste EELV"
Ouest France Lundi 23 décembre 2013
"Se retire de l'alliance" était plus juste. En fait, je n'étais pas encore sur la liste, mais des tweets, retweets et Une avaient juste annoncé un peu prématurément ces dernières semaines que je l'étais déjà quand ce n'était pas carrément "chez les Verts". Alors pour être tranquille pendant les Fêtes de fin d'année, j'avais décidé de publier moi même l'information (lire billet du 20 12 2013 avec copie de la réponse envoyée à Pascale Chiron, tête de liste EELV qui m'avait demandé une réponse pour 19 h) http://isabelleloirat.over-blog.fr/article-isabelle-loirat-remercie-pascale-chiron-pour-sa-proposition-mais-ne-va-pas-la-retenir-121697809.html).
Je préfère toujours partager des articles qui correspondent à des propos que j'ai tenus ou publiés sur mon blog que démentir tweets ou retweets de gens que parfois je ne connais même pas.
"Nantes : Isabelle Loirat (MoDem) se retire de la liste EELV"
Ouest France Dimanche 22 décembre 2013
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-municipales-a-nantes-le-choix-d&039;isabelle-loirat_fil-2460070_actu.Htm (31 12 2013)
Isabelle Loirat remercie Pascale Chiron pour sa proposition mais ne va pas la retenir
Bonsoir Pascale,
Merci pour ta proposition mais je vais m’abstenir et ne serai pas sur ta liste.
Bon courage pour le reste de la campagne.
Isabelle Loirat
Voilà, j’ai dit que je souhaitais continuer mais pas être réélue n’importe comment, ni à n’importe quel prix.
La proposition finale de Pascale Chiron à l’issue des négociations se résumant à un affichage de un ou une « ex » Modem tous les 10 candidats, soit un déséquilibre total de 1 pour 9, très loin de l’ouverture souhaitée par l’ensemble des militants, l’impossibilité d’ajouter le mot « démocrate » au « rassemblement écologiste et citoyen » et le manque de prise en compte de propositions imposent de se rendre à l’évidence, cela n’a pas été possible. J’ai donc décidé de m’abstenir et je ne serai pas candidate aux municipales sur la liste menée par Pascale Chiron.
Urgence maisons de retraite
Quand on fait une recherche pour "maisons de retraite à Nantes" sur les Pages jaunes, on obtient :
"Maisons de retraite privées : 34 réponses "
"Maisons de retraite, foyers-logements publics : 7 réponses "
Pour la Loire-Atlantique on obtient : 164 réponses privées pour 45 réponses publiques
Pour les autres départements de la région Pays de la Loire , c'est l'inverse on obtient :
Pour le Maine-et-Loire : 107 réponses publiques pour 79 réponses privées
Pour la Sarthe : 66 réponses publiques pour 45 réponses privées
Pour la Vendée : 116 réponses publiques et 45 pour le privé
Pour la Mayenne : 63 réponses pour le public et 23 pour le privé.
Dans un contexte de vieillissement de la population et de forte attractivité de la région, combien de maisons de retraite devront être construites à Nantes ou dans son agglomération d'ici 2015, 2020, 2030 ?
Le coût moyen d'une maison de retraite s'élève à :
1857 euros par mois
1 400 euros par mois dans le public ou
2 100 euros pour une maison de retraite privée,
Alors que le montant de la retraite moyenne des Français est de 1 200 Euros mensuels et celle des femmes (qui constituent la majorité des pensionnaires des maisons de retraite) de 900 Euros mensuels seulement.
80 % des personnes ne peuvent pas payer ce qui reste à leur charge.
Les prix des maisons de retraite publiques sont moins élevés, fixés par le département mais les listes d'attente sont si longues que les familles n'ont pas d'autres choix que le recours à une maison de retraite privée. Les familles sont prises au dépourvu et les personnes âgées y laissent parfois les économies de toute une vie avant que leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits enfants ne soient mis à contribution. Il faut donc entre 2 800 et 4 200 euros mensuels en moyenne (parfois bien pire en Ile de France où les prix sont 30 % plus chers) pour un couple qui a eu la chance de vieillir ensemble et la malchance d'aller ensemble à la maison de retraite. Qui peut payer de telles sommes aujourd'hui ? Et demain quand les retraites seront encore plus faibles par rapport aux coûts de la vie, des soins et des prix des maisons de retraite ? La population demande à juste titre des maisons de retraite à des prix abordables.
Jusqu'à une date récente, environ 80 % des maisons de retraite étaient publiques ou associatives en France. Mais la situation change, ces dernières années c'est le privé à but lucratif qui crée de nouvelles structures. En fait le marché des maisons de retraite est florissant, de grands groupes y font fortune, on assiste même à une nouvelle "ruée vers l'or gris"
2 800 maisons de retraite publiques pour 3 800 maisons de retraite privées en France en 2013
D'ici 2040, on estime que environ 1,2 million de personnes seront dépendantes en France.
La ministre déléguée aux personnes âgées, Madame Delaunay a prévu un déplacement à Nantes cette semaine. Elle avait évoqué en début d'année l'idée d'un encadrement des loyers dans les maisons de retraite privées car celles-ci deviennent inaccessibles aux classes moyennes. Qu'en est-il aujourd'hui ? Et quelles sont les propositions des candidat-E-s aux élections municipales de mars 2014 pour les maisons de retraite à Nantes et pour un meilleur équilibre entre les deux offres ?
Liens
http://www.notretemps.com/famille/dependance/maison-retraite-paie,i4907
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/combien-coute-une-place-en-maison-de-retraite_371721.html
http://www.april.fr/informations/publique-ou-privee-choisir-sa-maison-de-retraite
"Isabelle Loirat veut continuer" Ouest France 06 12 2013
http://www.ouest-france.fr/isabelle-loirat-veut-continuer-1772105
"Isabelle Loirat veut continuer"
Ouest France Nantes 6 décembre 2013
Recueillis par Philippe GAMBERT.
L'élue a pris ses distances avec le Modem et est prête à travailler avec les Verts. Mais rien n'est encore calé.
Trois questions à...
Isabelle Loirat, vous êtes conseillère municipale d'opposition à Nantes depuis 2008, êtes-vous motivée pour un autre mandat ?
J'ai pu ressentir une certaine lassitude avant l'été. Mais conseillère municipale, c'est très intéressant. Je conseille d'ailleurs à tout le monde de donner un peu de sa vie à une collectivité. Soit à travers une association ou un mandat. J'ai eu la chance d'engranger ma première expérience face à Jean-Marc Ayrault. On apprend plus vite.
Sur quelle liste, voulez-vous repartir ?
Nous sommes en discussion avec Pascale Chiron, tête de liste EELV. Je salue sa démarche. L'indépendance des écologistes me paraît être une bonne chose. Dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes (NDLR : Isabelle Loirat est très opposée à ce projet d'aéroport, comme les Verts), on a appris à travailler ensemble.
Mais rien n'est encore calé. Il reste plein de choses en suspens. Notamment concernant le programme. La liste EELV va-t-elle reprendre nos propositions concernant le téléphérique, le repositionnement de la gare ? En outre, l'ouverture ne doit pas se limiter a deux noms : Benoît Blineau et moi (les deux élus sortant du Modem).
Vous êtes issus du Modem, quelle est votre position par rapport à ce parti ?
Compte tenu du rapprochement avec l'UDI, je n'ai pas repris ma carte en novembre dernier. Je fais donc partie de la société civile, comme on dit. Ce qui m'intéresse c'est de construire, de voir ce qu'on pourrait faire ensemble avec EELV pour le mandat 2008-2014*. Un partenariat avec des gens du Modem ou issus du Modem existe ou est envisagé ailleurs à gauche, dans de très grandes villes, comme à Paris, Lille. Pourquoi pas à Nantes ?"
http://www.ouest-france.fr/isabelle-loirat-veut-continuer-1772105
* pour le mandat 2014-2020" bien sûr
"Téléphérique Nantes : l'hypothèse avance" Presse Océan 02 12 2013
"Téléphérique : l'hypothèse avance" Presse Océan du 02 12 2013
Transports. Parmi les 4 pistes de réflexion présentées en 2014 aux élus de l'agglomération
"Téléphérique : l'hypothèse avance"
L'enquête sur le franchissement de la Loire continue. La faisabilité d'un transport par câble est aussi mise à l'étude.
Certains ont ri sous cape quand le MoDem a lancé l'idée [en novembre 2007]. Mais l'hypothèse d'un transport par câbles entre le nord et le sud de l'agglomération n'est pas écartée. En témoigne l'appel d'offres lancé par Nantes métropole auprès des cabinets spécialisés pour l'étude de faisabilité de ce mode de transport.
Trois périmètres différents mis à l'étude pour franchir la Loire par les airs
Le dossier du franchissement de la Loire ouvert par le conseil communautaire le 24 juin dernier, avance donc son chemin. Dans ce cadre, la collectivité a demandé à l'administration de procéder à "des études de faisabilité technique pré-opérationnels de différentes solutions de franchissement afin d'évaluer les conditions de réalisation" et de coûts sans doute ! L'analyse porte sur quatre solutions potentielles : l'élargissement du pont Anne-de-Bretagne, le creusement d'un tunnel entre Trnetemoult et Chantenay, la construction d'un pont à transbordeur et, donc, un transport par câble. Elles seront toutes étudiées techniquement et financièrement.
L'appel à étude, et non à réalisation, pour le transport par câble précise trois périmètres d'implantation, ce qui semble nouveau. Le premie concerne une liaison directe entre la gare de Chantenay et la Grande Ouche à Bouguenais-Les-Couets. Les deux autres passent au dessus de l'île de Nantes. L'un va de la gare maritime, à la Trocardière à Rezé. Et le second périmètre, plus audacieux, part de la gare maritime, franchit l'île de Nantes, fait un coude à la hauteur de la gare de Pont-Rousseau et s'achève à la hauteur de la station de busway Greneraie à Nantes sud.
Tous ces scénarios doivent inclure des arrêts intermédiaires sur l'île de Nantes. Et doivent s'appuyer sur des liaisons avec le Chronobus (C1 et C10 au nord) ou le tramway (lignes 1 au nord, 2 et 3 au sud Loire). Mais il n'est pas interdit d'imaginer une association des solutions routière et aérienne."
J-D. Fresneau. Presse Océan du Lundi 2 décembre 2013
2014 : année d'élection municipale explique sans doute cela.
Au début, c'est vrai, avec notre idée de tram aérien sur la Loire qui donnait le vertige à JMA, nous nous sommes sentis un peu seuls. Un mandat plus tard, la proposition est bien installée, il fallait juste qu'elle soit validée à l'extérieur et nous nous réjouissons que cette solution revienne en force dans la campagne. Cela fait un moment qu'on nous parle d'études de Nantes métropole pour savoir si oui ou non c'est possible, on nous a même ressorti des lois de 1941, maintenant il est question d'appel d'offres. Du nouveau quand même sur les tracés étudiés comme le souligne l'article. La métropole va même plus loin que nous en évoquant la desserte de Greneraie ou même de Bouguenais.
Finie donc la rigolade côté majorité, il faut se rendre à l'évidence, la proposition de téléphérique était sérieuse, reprise ailleurs, aussi sérieuse que les gens qui la portent. Aujourd'hui, on ne compte même plus les villes ou candidats qui proposent des projets de téléphérique. (voir catégorie téléphérique sur ce blog, n'hésitez pas à remonter dans l'historique des articles pour voir tout le chemin parcouru)
Vous imaginez un jour un tel retournement sur le dossier NDDL ?
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-nantes-etude-de-faisabilite-pour-un-telepherique_fil-2442619_actu.Htm (pour la couleur des télécabines, j'aurais une préférence pour le rouge qui va mieux avec le gris... mais merci pour le montage photos)
Exclus Lulu
J'apprends aujourd'hui, par voie de presse (Presse Océan, 30 11 2013) que l'UDI aurait demandé mon exclusion du MoDem.
Ah, c'est l'UDI qui fait la loi au MoDem maintenant ? J'ai une pensée pour ceux qui ont avalé au lieu de lire la fameuse charte.
Bon, ils ont dû se renseigner avec leurs pieds, en effet, je n'ai pas renouvelé mon adhésion au MoDem en 2013, comme on dit, je ne suis "pas à jour de cotisation", la dernière remontant au 6 mars 2012.
Et ce n'est pas un oubli de ma part,
j'ai toujours renouvelé mon adhésion au MoDem depuis sa fondation en 2007. Mais pas en 2013, pas au "MoDi". Voici d'ailleurs mon bulletin resté sous la pile de dossiers, sans réponse, un bulletin de non-réadhésion :
Alors, il ne sont pas nés les UDI ou les "MoDi "qui vont demander mon exclusion du MoDem. J'ai déjà déjà pris mes distances. C'est librement que je suis partie, pas de gaieté de coeur mais aussi librement que j'étais venue, et, même pas venue pour ce qui est du "MoDi". Adhérer ou pas à un parti politique est une de nos libertés dont j'use et abuserai toujours. La fameuse charte et le report du congrès statutaire où les militants auraient pu exprimer un choix différent ont conforté ma décision, achevé de me convaincre. J'ai dit dans un précédent billet qu'une page était définitivement tournée, sans m'étendre sur ce non-renouvellement d'adhésion ni dans la presse d'ailleurs.
J'ai été élue du MoDem à Nantes, fière de l'être, je n'oublie pas que sans le MoDem, je n'aurais pas été élue conseillère municipale en 2008 lors de ma première candidature. J'ai déjà porté deux étiquettes, celles de Cap 21 et du MoDem, ai été responsable départementale pour ces deux partis et dû avalé moi aussi quelque couleuvre comme cet horrible meeting de Bayrou à Angers en mars 2012 où les militants ont été volontairement laissés dehors pour faire toute la place à l'intérieur à ceux qui l'avaient trahi et vilipendé. Ce soir-là les moins de 10 % nous ont sauté à la figure.
Je n'aurais pas crû que ces étiquettes deviendraient un jour des "livrées" qu'on a plus envie de porter. Pas prête à reprendre une étiquette. Régime ! D'ailleurs pour aller où ?Aucun parti ne répond à lui seul aux attentes, en tout cas aux miennes et ne peut prétendre avoir seul la solution. En revanche, oui, c'est vrai, j'ai toujours envie de faire changer les choses et bouger les dossiers pour ou contre lesquels je me bats (voir sur ce blog), avec plus ou moins de succès, non parce qu'ils sont de gauche ou de droite, mais utiles ou inutiles, et compatibles ou pas avec l'Ecologie.
"Notre-Dame-des-Landes : le contrat de l'enquête publique qui viole le code des marchés publics"
Biotope, le cabinet d'études pas au top !
Le 29 octobre 2013, Reporterre révélait, preuves à l'appui, dans un article intitulé "Notre-Dame-des-Landes : le contrat de l'enquête publique qui viole le code des marchés publics" que "un des éléments clés de l'enquête publique du dossier d'aéroport à NDDL avait été conduit en violant la loi". Il s'agit du marché d'étude d'impact environnemental d'un montant de 195 000 euros, comprenant un inventaire de la faune et de la flore de la zone du projet d'aéroport. L'exécution du contrat a commencé avant même l'attribution du marché public au cabinet Biotope en 2005.
« Dites que le coin vous semble sympa »
" Pourtant, dès le 13 mai, un courriel interne à Biotope, et que Reporterre révèle ici, organise le travail d’inventaire, tout en prévenant les salariés de son caractère irrégulier, qui appelle des précautions : « Nous ne sommes pas officiellement retenus pour le marché, ce qui demande pour les premières prospections un peu de discrétion, du type : vous faites des prospections à titre perso parce que le coin vous semble sympa. Dès que nous recevons la lettre de mission, je vous la transmets ».
« Je me permets de vous rappeler l'importance du projet et la publicité (+/-) qui pourrait en découler pour BIOTOPE, à l'échelle nationale, et vous souhaite courage et bon travail.
Merci, Ah oui, j'oubliais, ON EST LES MEILLEURS ET DE LOIN !!! «
Courriel de Biotope à ses employés publié par Reporterre. http://www.reporterre.net/spip.php?article4918
J'aime. Tout est dans l'intuitif (+/-).
"Contactée par Reporterre, l’entreprise Biotope ne nie pas avoir anticipé la signature du contrat en 2005."
"Biotope plaide une méconnaissance des cycles biologiques de la part des services de l’État qui ont lancé l’appel d’offres. L’ordre de mission anticipé interviendrait donc comme un moyen de rattraper illégalement une boulette."
"Mais aujourd’hui, ni le juriste de Biotope, Pierre Kochoyan, ni son directeur général, Frédéric Melki, ne veulent que leurs propos soient cités."
"Interrogée pour clarifier les missions actuelles et passées de Biotope, la préfecture de Loire-Atlantique ne souhaite ni commenter, ni même s’exprimer sur le sujet." Reporterre
Ces informations n'ont pas été reprises par les medias, une simple recherche sur Internet un mois plus tard le montre.
Mediapart révélait en juin dernier que Biotope était soupçonné de fraude ou détournement d'emplois jeunes
Le 10 septembre 2013, « la société Biotope est condamnée au bout du compte à verser une somme globale de l’ordre de 75 000 Euros » à l’un de ses anciens salariés.
«Les Prud’hommes viennent de trancher dans un conflit du travail » Ouest France 30 09 2013
+ lire l’article « Zone d’ombres dans un marché public » Ouest France 30 09 2013
Les élus du CéDpa et l'Acipa ont donc interpellé début novembre par courrier les trois ministres des Transports, de l'Ecologie et des Affaires Sociales pour qu'ils fassent leur travail.
Extrait du Courrier du CéDpa et de l'Acipa au Ministre des transports 4 nov 2013
http://aeroportnddl.fr/file/courrier_ACIPA-CeDpa_MinistreTransports_4nov2013.pdf
« Aujourd’hui, c’est sur la procédure d’un des marchés publics que les services de l’État semblent défaillants. En effet, les documents officiels sont accablants : il apparaît que Biotope, le bureau d’études retenu pour réaliser l’état des lieux initial environnemental a reçu un ordre de mission signé de la Direction Départementale de l’Équipement le 6 juin 2005 bien avant donc l’attribution officielle du marché en date du 23 juin. Il est même patent que son travail a commencé avant l’ordre de mission dès le mois de mai.
Il s’agit là d’un non respect du code des marchés publics imputables à vos services et nous désirons savoir si vous comptez diligenter une enquête et le cas échéant procéder à des poursuites disciplinaires ou pénales. Le même bureau d’études est aussi à ce jour condamné en première instance par un jugement prud’homal du 10 septembre 2013 à verser des indemnités à un salarié licencié abusivement. Mais cette affaire n’est pas un simple conflit du droit du travail ; les juges des prud’hommes ont confirmé l’utilisation par Biotope d’une association ad hoc officiellement employeuse du personnel qui a réalisé le diagnostic. Ce montage curieux permettait de bénéficier de l’aide financière de l’État pour la création d’emplois-jeunes.
Nous alertons votre collègue, ministre des Affaires sociales en lui demandant aussi les suites qu’elle compte donner à cette affaire désormais publique. Une plainte sera-t-elle déposée pour escroquerie ? Une enquête judiciaire ouverte ? Soyez certain qu’en tant qu’élu-e-s ou simples citoyen-ne-s contribuables, soucieux de l’utilisation de l’argent public, nous sommes quant à nous prêts à porter les faits devant la justice mais il nous semblerait plus juste que ce soit avant tout l’État qui le fasse, dès lors qu’il a été trompé. »
http://aeroportnddl.fr/file/courrier_ACIPA-CeDpa_MinistreTransports_4nov2013.pdf
Lire les courriers du 4 novembre 2013 aux trois ministres sur le site du CéDpa
Réponses ?
F. Cuvillier : "l'aéroport sera construit !" Point barre. Et bien sûr repris en fanfare.
De RTL à France BTP, "Bruxelles donne son feu vert" (Le Point, 20 11 2013 à 17 : 32 h), "Bruxelles donne son feu vert à une aide" (Le Télégramme), « Bruxelles autorise une subvention » (La Tribune), "Feu vert de Bruxelles pour une aide" (Le Monde), "Bruxelles dit oui à une aide pour NDDL" (Europe 1 avec AFP, 20 11 2013 à 17 : 32 h ), « Notre-Dame-des-Landes : Bruxelles accorde une subvention de 150 millions d’euros pour la construction de l’aéroport » avec la mention « autre coup dur pour les opposants au projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes » (Bati-Actu, 20 11 2013), "Vinci : Bruxelles valide l'aide de 150 Millions d'euros" (Boursier.com), « Une subvention de 150 Millions pour Notre-Dame-des-Landes » sur entreprisesnantes.fr
Comme si Bruxelles allait payer ! Mais non ce sont les Français, via l'Etat français (fauché) qui ont obtenu le feu vert pour payer les 150 Millions de subventions. Ce n'est pas une surprise et nous le disons depuis des années, les contribuables seront les dindons de cette farce aéroportuaire, condamnés à payer la facture finale de la folie des grandeurs : ou l'aéroport inutile ou les indemnités dues à VINCI pour abandonner le projet. Dans les deux cas, les Français financent et VINCI perçoit l'argent.
Le coup dur est surtout porté à tous les menteurs qui promettaient aux électeurs lors de précédentes campagnes électorales que les contribuables ne paieraient pas.
Pour Jean-Luc Bennahmias, cette décision ne change pas la donne : "Que les subventions soient légales ou pas, cela ne change rien au fait que cet aéroport est un projet d'un autre siècle qui ne se justifie toujours pas en 2013". Et le député européen s'interroge : "compte tenu du climat actuel, est-ce que le gouvernement peut vraiment se permettre d'avoir un énième conflit en France aujourd'hui?"
Coup de théâtre cette semaine, le fameux cabinet Biotope, pas vraiment au top, vient d'être cambriolé ! Archives et disques durs envolés, volatilisés ! "Dommage, la justice, les services de l'Etat ou les ministres informés auraient pu avoir envie de fouiller un peu.
Alors là en revanche, quantité d'articles disponibles immédiatement en ligne sur ce cambriolage aussitôt relié aux opposants. Mystérieux cambriolage" (20 Minutes, 21 11 2013 à 07 : 14 h). http://www.20minutes.fr/nantes/1252723-mysterieux-cambriolage.
M. Melki ne souhaite pas que ses « propos soient cités » quand il s’agit du dossier peu glorieux de l’embauche illégale par Biotope d’un membre d’une association dans le cadre d’un marché public, mais il se confie bien volontiers dans une "interview complète » titrée "Mais qui en veut à Biotope ? » dans laquelle « Frédéric Melki, le président-fondateur de Biotope fait un lien entre le vol de données informatiques et les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes» http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-cambrioliage-a-nantes-mais-qui-en-veut-a-biotope-_fil-2434937_actu.Htm
« Cambriolage chez Biotope à Nantes, cela a un lien avec Notre-Dame-des-Landes » (Metronews, 21 11 2013)
« Nantes : le bureau d’étude Biotope cambriolé des anti-aéroports soupçonnés » (France 3, 20 11 2013 à 18 : 31), http://pays-de-la-loire.france3.fr/2013/11/20/nantes-le-bureau-detude-biotope-cambriole-des-anti-aeroports-soupconnes-361809.html« Cambriolage à Nantes : « Des ailes pour l’Ouest pointe du doigt les Zadistes » (Presse Océan, 20 11 2013 à 16 : 58 h) http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-cambriolage-a-nantes-des-ailes-pour-l-ouest-pointe-du-doigt-les-zadistes_fil-2434465_actu.Htm
Et carrément ce titre « Des anti-aéroports revendiquent le vol de données » trouvé sur http://www.lessablesdolonne.maville.com/actu/actudet_-des-anti-aeroport-revendiquent-le-vol-des-donnees_une-2434143_actu.Htm parce qu’un tag, tract ou autre indice avec le mot "Zad" ou "zadiste" aurait été judicieusement retrouvé sur place.
Bien sûr, PAS UN MOT sur les curieuses affaires de Biotope mentionnées par Mediapart et Reporterre. On ne dit pas "Chapeau" mais "Bonnet" !
LIENS
http://www.reporterre.net/spip.php?article4918 (29 10 2013)
http://www.mediapart.fr/journal/france/230613/notre-dame-des-landes-et-s-il-fallait-tout-recommencer (27 06 2013)
Lien vers les 3 courriers du CéDpa aux 3 ministres : http://aeroportnddl.fr/articles.php?lng=fr&pg=640 cf. Biotope et irrégularités
http://www.20minutes.fr/nantes/1252723-mysterieux-cambriolage
http://www.lessablesdolonne.maville.com/actu/actudet_-des-anti-aeroport-revendiquent-le-vol-des-donnees_une-2434143_actu.Htm (20 11 2013 à 00 : 00)
http://www.europe1.fr/France/L-UE-dit-oui-a-une-aide-pour-ND-des-Landes-1715305/
http://www.batiactu.com/edito/notre-dame-des-landes---bruxelles-accorde-une-subv-36710.php
Article de Reporterre dans sa totalité. Source site de Reporterre.
http://www.reporterre.net/spip.php?article4918
"Notre Dame des Landes : le contrat de l’enquête publique qui viole le code des marchés publics"
Nicolas de La Casinière (Reporterre)
mardi 29 octobre 2013
"Un des éléments clés du dossier d’enquête publique du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes était l’inventaire faunistique et floristique de la zone. Mais celui-ci a été conduit en violant la loi : le contrat a commencé d’être exécuté avant même qu’il ait été attribué, bafouant le code des marchés publics, comme le révèle Reporterre, documents à l’appui.
La déclaration d’utilité publique du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes doit-elle être annulée, parce que fondée sur un marché public douteux ? La question se pose aujourd’hui, avec les preuves apportées par Reporterre.
Pour bien comprendre la question, il faut remonter à l’année 2005, soit trois ans avant la DUP, la déclaration d’utilité publique signée par le gouvernement Fillon en février 2008. En cette année 2005, l’heure est à l’établissement du dossier qui sera soumis à enquête publique. Doit y figurer un inventaire des espèces naturelles remarquables présentes sur le terrain : tritons et grenouilles, libellules et insectes, oiseaux, chauves souris, tous au rapport, tout comme les espèces floristiques. Un appel d’offres est lancé pour choisir le bureau d’étude qui mènera ces inventaires indispensables.
L’administration l’a dénommé « Etude d’impact environnemental pour dossier DUP projet aéroport NDDL - Lot n° 1 : mission de coordination et de synthèse et volet faune flore milieux naturels ».
Le document est téléchargeable ici : http://www.reporterre.net/IMG/pdf/marche_attribution.pdf
Et comme il l’indique, l’attribution du marché ne sera officielle que le 23 juin 2005 : "VI.2) Numéro de référence attribué au dossier par le pouvoir adjudicateur : DDE44/2005/006/NDDL.
VI.3) Date de l’attribution du marché : 23.6.2005.
VI.4) Nombre d’offres reçues : 4.
VI.5) Ce marché a fait l’objet d’un avis publié au JOCE : Oui. Numéro d’avis au sommaire du JO : 2005/S 49-047408.
Du : 10.3.2005."
Mais le candidat retenu in fine, la société « d’ingénierie écologique » Biotope, n’a pas attendu l’avis officiel. Sans même attendre que l’administration ait achevé la consultation des offres des trois autres bureaux d’étude en compétition, les équipes de Biotope sont les bottes dans la boue près de deux mois avant que le marché ne lui soit attribué.
Règle stricte des marchés publics
La loi est pourtant claire : « Un marché public d’au moins 15.000 € hors taxe doit être obligatoirement notifié au candidat désigné avant le début d’exécution du contrat ». Or, le marché d’étude d’impact environnemental en question est de 195 127 euros précisément. Le code des marchés publics prévoit l’égalité de traitement des candidats et la transparence des procédures. Et donc, le début de « l’exécution du marché » (sa phase opérationnelle) ne peut pas intervenir avant la notification au titulaire du marché, ici attribué le 23 juin 2005 (la publication au Journal officiel n’intervenant que le 16 juillet suivant).
Dites que « le coin vous semble sympa »
Pourtant, dès le 13 mai, un courriel interne à Biotope, et que Reporterre révèle ici, organise le travail d’inventaire, tout en prévenant les salariés de son caractère irrégulier, qui appelle des précautions : « Nous ne sommes pas officiellement retenus pour le marché, ce qui demande pour les premières prospections un peu de discrétion, du type : vous faites des prospections à titre perso parce que le coin vous semble sympa. Dès que nous recevons la lettre de mission, je vous la transmets ».
Voici ce courriel à télécharger :
http://www.reporterre.net/IMG/pdf/mel_13_mai_2005_v_0.pdf
La direction départementale de l’équipement s’associe à cette procédure irrégulière, puisque dès le 6 juin 2005, soit dix-sept jours avant l’attribution du marché, elle donne une lettre de mission à Biotope, que Reporterre publie ici :
Ce feu vert de l’autorité responsable serait tout à fait « normal » selon Biotope, interrogé par Reporterre. Pour l’entreprise, les périodes d’observation auraient été mal prévues. Biotope plaide une méconnaissance des cycles biologiques de la part des services de l’État qui ont lancé l’appel d’offres. L’ordre de mission anticipé interviendrait donc comme un moyen de rattraper illégalement une boulette.
Le 28 juin, un nouveau courriel de Biotope à ses experts naturalistes annonce : « première info : nous avons enfin la notification du marché » tout en rappelant qu’« il est primordial de s’assurer de la sécurité juridique du projet ».
Deux mois d’avance sur la procédure légale
Bertrand Delprat, un ancien salarié de Biotope à l’époque, se souvient très bien de ce qui s’était passé. Il est aujourd’hui à la tête d’une petite société, Caldris, qui fait le même genre de travail. Bertrand Delprat vient de gagner un procès aux prud’hommes, de droit social cette fois, contre Biotope (lire encadré ci-dessous). Pour la période de 2005, il a comptabilisé vingt-et-un jours d’études sur le site, dédiés à l’examen de la flore, des oiseaux, des amphibiens, des insectes, et des chiroptères (chauve-souris). Sans compter le temps de rédaction des observations, et les réunions de suivi. Le premier déplacement sur le terrain date du 7 mai, vouée aux amphibiens. Soit 54 jours avant l’attribution de ce marché !
Des études depuis plus de dix ans
Quelque 240 salariés, quinze agences en France, des bureaux à Madagascar, en Serbie, au Maroc, Biotope est une grosse entreprise, qui a son siège à Mèze, dans l’Héraut, près de l’étang de Thau. Un bureau local a été ouvert depuis dix ans à Rezé, commune jouxtant Nantes.
Biotope signe des études environnementales pour le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes depuis 2002, réitère en 2006, en 2011. Des paysans occupant le terrain à la ferme de Bellevue sur l’emplacement prévu pour la zone aéroportuaire, affirment avoir vu il y a quelques jours, en octobre 2013, des salariés de Biotope protégés par des gendarmes mobiles. Toujours dans le périmètre de la Zad.
Interrogée pour clarifier les missions actuelles et passées de Biotope, la préfecture de Loire-Atlantique ne souhaite ni commenter, ni même s’exprimer sur le sujet.
Biotope, ni non ni nom
Contactée par Reporterre, l’entreprise Biotope ne nie pas avoir anticipé la signature du contrat en 2005. Tout en concédant avoir été prévenu courant mai qu’elle serait le lauréat de l’appel d’offres, ce qui rendait le bureau d’étude certain d’être attributaire, sauf recours improbable d’un concurrent. Il n’y a d’ailleurs pas eu de contestation judiciaire : les entreprises ne portent en effet jamais plainte dans ce genre de cas, si elles veulent continuer à travailler dans le secteur. Mais aujourd’hui, ni le juriste de Biotope, Pierre Kochoyan, ni son directeur général, Frédéric Melki, ne veulent que leurs propos soient cités.
Devant des tribunaux, la question pourrait se poser d’une illégalité du contrat et donc de son annulation. La DUP se trouverait alors orpheline de son indispensable diagnostic de la faune et la flore existante avant la consultation du public. On pourrait alors entendre parler de la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques.
Biotope déjà condamné
Le 10 septembre 2013, Biotope a été condamné par le tribunal des prud’hommes de Nantes à verser 76 212 euros à Bertrand Delprat, qui a travaillé pendant sept ans pour Biotope, mais par un biais original : si son temps était dédié à Biotope, il était officiellement rémunéré par une association satellite, VIAS (pour Voyages Inter Associations), présidée par l’épouse du patron de Biotope, et structure habilitée à toucher des aides publiques au titre du financement des emplois jeunes. Les entreprises ne pouvaient pas bénéficier de ces contrats aidés.
Mais Bertrand Delprat bénéficiait d’une adresse électronique fournie par Biotope, travaillait dans leurs locaux, gérait les relations clients, participait aux mission d’étude d’impact, et figure dans bien des documents officiels comme appartenant au bureau d’études. Ces informations ont été révélées par Médiapart en juin dernier. Faussement salarié de l’association, Bertrand Delprat avait été mis à la porte en septembre 2007 sans la moindre procédure, sans lettre de licenciement. Un mois plus tard, l’association était dissoute. Le jugement reconnaît qu’en ne déclarant pas son salarié, Biotope a commis l’infraction de travail dissimulé.
Cette infraction pourrait être un autre motif d’annulation du marché public attribué, donc d’irrégularité de la DUP.
Biotope a fait appel de cette décision de première instance, qui devrait donc être rejugé par la cour d’appel de Rennes.
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La Zad met en cause les naturalistes collaborateurs des bétonneurs
Dans la quiétude des zones humides et du bocage, les ornithologues de Biotope ont parfois dû demander la protection des gendarmes mobiles en tenue anti-émeute. Le 28 avril 2011, l’antenne nantaise de Biotope a été envahie par une cinquantaine de militants, qui dénonçaient son rôle dans la prescription des mesures compensatoires, sur les volets faune et flore.
Sur le terrain, les visites à Notre-Dame-des-Landes, des naturalistes de Biotope avaient été mal accueillies. Les militants les interpellent : « Peut être les mesures compensatoires ou d’atténuation que vous serez en mesure de proposer suffisent à satisfaire votre bonne conscience, suffisent à vous faire oublier que vous travailler sous contrat avec la multinationale du béton, Vinci... Nous sommes ici pour vous rappeler cette aberrante contradiction. Le bétonnage de deux mille hectares de terres sacrifiées sur l’autel du progrès et du profit des actionnaires de Vinci ne sera jamais écologique. Il n’y a pas d’aéroport écologique. On croirait un tel oxymore sorti tout droit de la novlangue de 1984. (...) Biotope et ses salarié-e-s participent aujourd’hui grandement à donner, volontairement ou non, la légitimité écologique à un projet et à ses promoteurs. »
En juin 2011, une banderole a même été installée sur une des routes de la ZAD clamant « Biotope, Vinci, fossoyeurs par nature ».
Source : Nicolas de La Casinière pour Reporterre.
Image : OCDE
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