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Articles récents

François Bayrou fait une "Offre Publique de Dialogue" Université de Rentrée 2009 du MoDem

9 Septembre 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Politique



 Discours de clôture de François Bayrou à La Grande Motte le 6 Septembre 2009





Pour lire le discours de François Bayrou sur le site du Mouvement Démocrate

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Corinne Lepage: Que doit-on attendre d'un mouvement politique au XXIème siècle ?

9 Septembre 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Politique


Discours de Corinne Lepage - Université de Rentrée 6 Septembre 2009 du Modem à la Grande Motte




MATINÉE DE CLOTURE: CORINNE LEPAGE

par mouvementdemocrate


Corinne Lepage: Que doit-on attendre d'un mouvement politique au XXIème siècle ?



Comment doit-il s'inscrire dans la construction d’un nouveau modèle de développement compatible avec la finitude de nos ressources physiques et naturelles?
Pour répondre à ces questions, il faut comprendre combien le fond et la forme sont liés et combien notre capacité à faire évoluer notre système démocratique conditionne notre capacité à répondre aux enjeux immenses et multifactoriels auxquels nous sommes confrontés.


Nous avons fondé le MODEM parce que nous avions l’intuition que notre affranchissement d’une structure antérieure et conventionnelle était une formidable chance de renouveler à la fois les responsables, les méthodes et le projet et répondait à l’attente exprimée par des millions de nos concitoyens lors de l’élection présidentielle.


Non seulement nous n’avons pas le droit d’échouer mais encore avons nous le devoir de l’exemplarité et de l’éthique dans nos modes de fonctionnement interne, dans l’exercice de nos responsabilités politiques. Démocrates, nous avons à construire une démocratie interne exemplaire qui puisse, non seulement donner envie à nombre de nos concitoyens de nous rejoindre ou à tout le moins de nous soutenir, mais encore servir d’expérimentation pour une amélioration du fonctionnement global de la démocratie. Soyons créatifs et révolutionnaires au sens où l'entendait Pierre Mendès-France: « La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l'encontre de l'inégalité, de l'oppression, de la misère, de la routine, des préjugés... »


Notamment, l’e-démocratie, le mandat unique, la transparence dans les modes de fonctionnement, la collégialité, l’expression de votes voire d’opinions minoritaires, l’association de la société civile aux débats des partis politiques voire davantage sont devenus des données indispensables dont nous devons être les promoteurs.


Il ne s’agit pas de questions subsidiaires ou superficielles ; il s’agit de questions essentielles non seulement pour parvenir à trouver les meilleures solutions mais encore pour les rendre effectives et opérationnelles. Il n’y a pas les chefs et les autres, les politiques et les autres. Le système hiérarchique va progressivement laisser la place à une société en réseau dans laquelle l’échange devient la règle. Il est illusoire et dangereux de penser que les partis politiques échapperont à cette mue.


Car, ne nous y trompons pas, nous sommes une génération de transition entre l’ancien et le nouveau monde et les vrais clivages politiques ne sont plus entre gauche et droite mais entre ceux qui croient que les rustines suffiront à permettre la poursuite du modèle et ceux qui pensent qu’il faut en changer. Je vous propose de nous inscrire résolument dans cette seconde voie et d’en être les artisans. L’opposition à un homme n’a pas d’intérêt. Seule compte l’opposition à un modèle de société obsolète et en échec, à un projet de société inique, aux valeurs archaïques que sous tend ce projet.


Notre premier travail, celui qui est le plus urgent, est précisément de définir notre projet qui ne peut se limiter à des valeurs en apparence partagée par tous. Ce projet pourrait être celui d’une écolonomie sociale de marché, largement ouverte sur des systèmes de coopération, un système permettant la coexistence d'un capitalisme redevenu entrepreneurial et le développement d’une économie sociale et solidaire. Ecolonomie, car il est désormais illusoire de penser qu’une croissance même verte est compatible avec nos capacités.


L’extrême gravité de la situation climatique démontre que notre aveuglement et notre cupidité nous entraînent à la catastrophe, mais, à la différence du cataclysme financier, personne ne sera là pour renflouer le système ! Il est donc indispensable de prendre conscience de l’enfermement planétaire et d’inventer le modèle d’une évolution soutenable assurant une reconversion industrielle inévitable, l’essor de nouvelles activités et un mode d’organisation différent.


C’est la raison pour laquelle le sujet des nouveaux indicateurs et du changement de comptabilité publique que j’appelle de mes vœux depuis 10 ans et que le rapport Stiglitz va ouvrir au débat est si fondamental. Continuer à comptabiliser comme un progrès ce qui est une décroissance de notre capital naturel est une aberration qui nous coûte déjà très cher et peut nous anéantir. Mais la sortie de la société du pétrole et la décarbonisation de l’économie sont très onéreuses et doivent être financées dans un système financier mondial en crise et dans des économies en récession et plombées par la dette publique. C’est la raison pour laquelle le basculement d’une fiscalité assise sur le travail et l’investissement vers une fiscalité assise sur la pollution et l’utilisation des ressources naturelles non renouvelables est indispensable. Je fais partie de ceux qui osent affirmer, malgré une opinion publique hostile, la nécessité d’une contribution climat énergie à un niveau qui assure une rentabilité des investissements dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.


Mais, deux observations majeures doivent être faites :
· cette contribution doit être intégralement reversée en fonction de critères sociaux et écologiques, permettant aux plus modestes de pouvoir s’équiper pour réduire effectivement leurs dépenses énergétiques. Une extension sociale du système de prime à la casse incluant le chauffage et l’isolation devrait être envisagée.
· La cohérence doit être assurée. Il est absurde de prévoir une taxe carbone et dans le même temps décider d’indemniser EDF des réductions de vente d’électricité dues à l’utilisation par des usagers de compteurs intelligents permettant de réduire la consommation de 15%.


On ne peut que déplorer la cacophonie gouvernementale, l’impréparation, bref, la politique de gribouille qui caractérise la gestion de ce sujet majeur et qui présente à nouveau la réflexion écologique comme une purge et non comme une amélioration.


La question du financement est d’autant plus préoccupante que les banques sont en passe d'imposer leurs choix aux pouvoirs politiques et leur volonté en termes de sortie de crise. En effet, après a voir été sauvées par le contribuable, elles retombent dans les travers qui ont conduit à la crise. La question des bonus, certes importante sur le plan éthique, est un hochet qui cache le vrai sujet souligné par Daniel Lebègue: la démultiplication des transactions rapides qui détournent des sommes énormes du financement de l'écolonomie. La fiscalité devrait être la réponse appropriée à ce comportement irresponsable. Mais, ce n’est qu’une partie du sujet; la lutte contre la corruption, les détournements restent des sujets majeurs.

Il va de soi que si le politique n’impose pas à la finance les règles du jeu que l’intérêt général commande, nous n’avons aucune chance de nous en sortir. Copenhague est un enjeu majeur mais il est avant tout financier. La taxe Tobin verte proposée par Vincent Peillon est une excellente initiative que je soutiens et que je soutiendrai devant la commission environnement dont j'assume la première vice-présidence au parlement européen. Il faudra aller beaucoup plus loin ; une taxe carbone européenne est nécessaire qui permettra d’imposer les produits importés et assurer ainsi une limite au dumping environnemental. Car, l'Europe doit assurer le rôle de leader sur le changement climatique faute de quoi l'Humanité risque d'aller à sa perte. Elle ne peut le faire qu'en mobilisant des moyens propres à assurer une relance économique au niveau communautaire.


La question de l’abandon des subventions publiques aux activités polluantes (probablement 5MDS d’euros en France) pour assurer le financement de la reconversion industrielle et l’essor de l’économie verte doit également être posée. Plus que jamais, la cohérence des politiques publiques, l'évaluation préalable des conséquences des choix et l'arrêt de notre nouvelle pathologie, la réformite, qui, selon l'OCDE, nous coûte 1 point de PIB par an sont indispensables. Il n’en reste pas moins que la question du financement du développement du sud et de la lutte contre la pauvreté sont aussi un enjeu majeur. En effet, le volet social de l’évolution soutenable ne peut pas rester le parent très pauvre du projet. L'augmentation de 25% du chômage, la précarité des jeunes, des femmes, encore accrue avec les menaces qui pèsent sur la retraite des mères sont intolérables. Que dire de la politique d'intégration qui est en panne ? Plutôt que d'ajouter l'adjectif positif à la laïcité, il faudrait mieux l'utiliser pour l'intégration. L’accroissement des inégalités et a fortiori la philosophie qui en fait la promotion ne sont pas supportables et ne sont plus supportées. Le changement de paradigme est donc inévitable et urgent.


Mais il est irréaliste de nourrir quelque espoir d’y parvenir dans une société où les libertés publiques sont inexistantes et même menacées. Cette transformation ne peut se faire que dans une société qui promeut justice et liberté. Nous tournons de plus en plus le dos à ce modèle. Nous sommes une société où le contrôle social ne cesse de progresser et les espaces de liberté de se réduire. La bataille qui se joue sur le contrôle d’internet est à cet égard essentiel. HADOPI pose les bases d’un contrôle du net bien plus qu’il ne protège la création. Pour cette raison, j’ai choisi de publier un livre intitulé « entre colère et espoirs » sur internet, en téléchargement gratuit, en même temps qu'il sera édité et distribué sous un format classique.

C’est une modeste contribution à ceux qui défendent la liberté sans méconnaître les droits de la propriété intellectuelle. Mais HADOPI n’est qu’une première étape avant LOPSI II et HERISSON qui permettront de fliquer les internautes et par exemple de suivre sur le net tous les messages qui contiendront…au hasard, le nom de Sarkozy.


Et que dire de la suppression des juges d’instruction, sans aucune autonomie des parquets qui permettra évidemment d’éviter l’ouverture d’information et l’instruction d’affaires qui dérangent... Ainsi, le classement de l’affaire Pérol serait-il définitif s’il n’y avait plus la faculté de se constituer partie civile auprès d’un juge d’instruction ? Comment peut-on imaginer meilleure preuve par neuf les effets du choix du pouvoir ? Avec cette réforme, nous changeons de régime en parfaite violation non seulement de la Constitution mais des principes fondamentaux de notre République. Faut-il rappeler l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : « toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution... ».


Lorsque la communication remplace la réalité, lorsque nous sommes sommés de regarder tous dans la même direction les mêmes images, nous sommes mûrs pour un régime autoritaire.


Plus que jamais parlons à l’intelligence de nos concitoyens plutôt qu’à leurs tripes, parlons en mode actif et non en mode passif !

Inventer un nouveau modèle, être responsable à l’égard de nos descendants, promouvoir la démocratie de notre temps. Quel projet plus enthousiasmant ?

Certes, nous ne le porterons pas seuls. Mais il va de soi que le choix d’alliances éventuelles ne peut être médiatique et doit être programmatique.


Il est évident qu’une alliance avec l’UMP n’est pas envisageable compte tenu de ses choix et du barnum improbable que constitue la majorité présidentielle. Pour autant, nous avons payé cher notre autonomie et ne devons pas avoir pour ambition d’être la béquille du PS comme l’UDF l’a été en son temps pour l’UMP. Définissons notre projet, essayons de rassembler autour de lui, puis voyons de quel projet nous sommes les plus proches. Nos concitoyens n’attendent plus rien des appareils. Ils attendent des rapprochements autour de projets porteurs de rêves et de solutions.


Pour ma part, je défendrai une voie autonome qui n’exclurait pas une alliance avec un rassemblement initié sur les bases de ce qui a fait le succès d’Europe écologie : l’ouverture, un projet autour d’une évolution soutenable, une vision de l’avenir ; ce rassemblement aurait pour vocation de réunir tous ceux qui espèrent encore dans la politique et croient dans la nécessité d'un autre modèle que celui, affligeant, que nous offrent les appareils. Ni à droite, ni à gauche, mais devant nous.


Oui, je crois que l’alliance de la démocratie, de la justice et de l’écologie est le projet porteur de sens pour ce XXIème siècle.

 


Corinne Lepage
Discours prononcé lors des Universités d'été du Modem 2009
Seul le prononcé fait foi 


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Blineau, MoDem écolo

3 Septembre 2009 , Rédigé par Eric Cabanas Presse Océan Publié dans #Conseil Municipal Nantes






Benoît Blineau : « Il est temps que les Verts s'émancipent vis-à-vis de Jean-Marc Ayrault et du PS ».


Élu MoDem de Nantes, Benoît Blineau livre sa vision du positionnement de son mouvement face au PS et aux Verts.

Le MoDem est très sollicité par la droite et la gauche dans la perspective des élections régionales 2010. Qu'en pensez-vous ?

 

« Il convient d'abord de rappeler nos valeurs : l'économie de marché, la concurrence et l'esprit d'entreprise. Mais nous sommes opposés à l'argent roi. Ce n'est pas en distribuant de l'argent que l'on résoudra les problèmes... Nous souhaitons créer un centre fort et autonome. Malheureusement le mode d'élection oblige aux alliances. Les Européennes ont montré que nous sommes sur la même longueur d'onde sur de nombreux points avec les Verts.

S'il y avait une alliance à faire, vu de Nantes, ce serait avec les écologis-tes. Profondément européens, nous avons un programme très en avance en matière d'écologie, y compris par rapport à Europe écologie. »


Que pensez-vous des avances faites au MoDem par le président socialiste de la région Jacques Auxiette ?


« Je serais tenté de reprendre Daniel Cohn Bendit, « le PS est un parti ringard ». Jacques Auxiette a très peur de se faire « chabaniser » par les Verts.

Il y a un désir de renouvellement de la classe politique par les électeurs. Si le Vert Jean-Philippe Magnen gère bien sa campagne il peut gagner. Il représente une véritable alternative. Mais nous avons plusieurs représentants tout à fait en mesure d'être tête de liste départementale pour les régionales, comme Isabelle Loirat, Kevin Izorce ou Patricia Gallerneau.

Il y a un véritable potentiel au MoDem. Et nous ne sommes pas financiè-rement dépendants de nos mandats. Nous avons la chance de faire de la politique avec une gran-de sincérité.

Nous ne sommes employés ni à Nantes Métropole, ni à la mairie, ni à la Région ou dans les services départementaux... »


Les points de convergence avec les Verts sont-ils suffisants pour envisager une alliance ?


« Nous défendons les mêmes dossiers. Il faut absolument réengager un vrai débat sur le futur aéroport. L'investissement nécessaire avoisine les 3 milliards d'euros au lieu des 600 M€ avancés. Jean-Marc Ayrault qui fait de la lutte contre l'étalement urbain, va, avec cet aéroport, au contraire le favoriser énormément. Il faut mieux privilégier le rail et mettre Nantes à 1 h 30 de Paris, comme Rennes. À Nantes Métropole, contrairement aux Verts, mon groupe a été le seul à voter contre l'augmentation des tarifs de transports en commun. Il est nécessaire que les Verts s'émancipent vraiment vis-à-vis de Jean-Marc Ayrault. Et j'ai été le seul à voter contre le financement du tram train : pour Nantes Châteaubriant, il faut un TER et non un tram train de façon à ce que les Castelbriantais se trouvent à 40 minutes de Nantes et non à 66 avec le tram train, comme en 1960. »


Propos recueillis par Eric Cabanas

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Interview Isabelle Loirat par François Coulon Europe 1

20 Août 2009 Publié dans #Conseil Municipal Nantes

 
"Ils vont changer la politique" . Série de portraits politiques diffusée en août 2009 sur Europe 1.
Portrait d'Isabelle Loirat, conseillère municipale à Nantes
 
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A Nantes, le projet de grand aéroport reste contesté - Article Le Monde du 11 aout 2009 par Hervé Kempf

18 Août 2009 , Rédigé par Hervé Kempf Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes


A Nantes, le projet de grand aéroport reste contesté
logo Le Monde
LE MONDE | 10.08.09
| 13h55  •  Mis à jour le 11.08.09 | 10h50

Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) Envoyé spécial

Pour lire l'article d'Hervé Kempf sur le site du monde.fr

Un projet d'aéroport datant des années 1960 et prévu originellement pour accueillir le Concorde est-il le meilleur moyen de marquer l'entrée de la Bretagne dans le XXIe siècle ? C'est la question posée par quelques milliers de participants à la "Semaine de la résistance", qui s'est achevée, dimanche 9 août, dans les champs de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), commune située à vingt kilomètres au nord de Nantes.

Sur le papier, tout semble joué : soutenu par le PS, l'UMP et les milieux économiques, le projet de construction de l'aéroport sur 1 650 hectares a été validé, en février 2008, par un décret d'utilité publique signé par Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie, et ce en dépit des engagements du Grenelle de l'environnement. En octobre, un appel d'offres sera fait auprès de quatre consortiums candidats à la construction.


Mais le doute gagne, tandis que l'unanimité politique se fissure.

Le maire PS de Saint-Nazaire,
Joël Batteux, a déclaré, lors de son conseil municipal du 26 juin : "Le risque d'atteinte à l'environnement est réel. En face, il y a l'intérêt économique et social. Entre les deux, le doute vient de la crise. Ce qui peut nous amener à revoir définitivement ou temporairement la décision d'engager le projet d'aéroport."


Le MoDem départemental a pris position contre le projet. Lors des élections européennes de juin,
Europe Ecologie - vivement opposé au nouvel aéroport - a infligé une cuisante défaite au PS à Nantes, fief du maire socialiste Jean-Marc Ayrault, principal promoteur de la nouvelle infrastructure.

Le dossier est discuté, malgré le soutien de l'Etat. "Le motif numéro un de Jean-Marc Ayrault est la sécurité des citoyens, indique-t-on au cabinet du maire de Nantes, actuellement en vacances. Avec l'aéroport existant, situé au sud de Nantes, dix mille avions passent chaque année au-dessus du centre-ville."

"TOUT CE QU'ON REJETTE"


Ce à quoi les opposants répondent que des alternatives existent : "On peut changer l'orientation de la piste de l'aéroport actuel, assure
Geneviève Lebouteux, présidente de Solidarités Ecologie.
Il y a de nouvelles procédures d'atterrissage à utiliser. Il faut aussi étudier le partage du trafic avec d'autres aéroports régionaux.
Autre solution : revoir les liaisons ferroviaires avec, par exemple, un TGV direct sur Roissy. Le problème est qu'il n'a jamais été possible d'étudier à fond et de manière contradictoire ces alternatives."


Le projet entraînerait par ailleurs la disparition d'une cinquantaine d'exploitations agricoles qui prospèrent dans cette belle région de bocage. "Un important dispositif d'aménagement foncier et d'accompagnement des agriculteurs sera mis en oeuvre pour limiter et compenser du mieux possible les impacts", répond la préfecture de Loire-Atlantique.

Le coût du projet est lui aussi débattu. Il serait de 581 millions d'euros, selon ses promoteurs, sans compter les liaisons routières et ferroviaires nécessaires. Un chiffre sous-estimé, selon les opposants, si on le compare à ceux de la construction d'aéroports similaires à l'étranger.



La question la plus cruciale porte sur le besoin réel du nouvel équipement. Le trafic augmente régulièrement sur l'aéroport existant : +11 % en 2005 et 2006, +7,4 % en 2007, +5,5 % en 2008. Il marque certes un repli de 3 % en 2009, mais "moindre que la moyenne nationale de 6 %", selon la préfecture. Le nombre de mouvements reste cependant stable parce que les avions emportent plus de passagers qu'auparavant : "38 000 mouvements en 2007, contre 43 000 en 2000", selon Mme Lebouteux.

Pour l'instant, l'aéroport de Nantes voit passer 2,8 millions de passagers par an, alors que sa capacité est de 4 millions.
L'évolution des prix du pétrole, la poursuite de la crise et la fragilité du secteur aérien obèrent les prévisions d'augmentation de trafic.


Le besoin d'un nouvel aéroport est aussi contesté du fait que des pistes existent déjà dans la région. "Il y en a quatre dans notre département d'un million d'habitants : Nantes, La Baule, Ancenis et Saint-Nazaire, observe
Isabelle Loirat, conseillère municipale MoDem à Nantes. Et alentour, encore Rennes, Vannes, Quimper..."


La surcapacité régionale est reconnue à demi-mot par les partisans du projet : "Chacun veut garder son aéroport, constate
Jean-François Gendron, président de la chambre de commerce et d'industrie de Nantes. Mais une métropole commence à éclore, donc nous avons besoin d'équipements de niveau international."

Les promoteurs du projet envisagent 9 millions de passagers à l'horizon 2050, soit trois fois plus qu'aujourd'hui. Est-ce compatible avec la lutte contre le changement climatique, alors que la France veut diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 80 % d'ici à 2050 ? "Le trafic aérien ne représente que 1,5 % des émissions", dit-on au cabinet du maire de Nantes.



Deux visions de la société et de l'avenir s'opposent. "Je préconise le développement économique et le développement durable, dit M. Gendron. Il ne faut pas revenir à l'âge de pierre pour ces questions d'environnement."

Pour Dominique Fresneau, coprésident de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport  (Acipa): "Ce projet cristallise tout ce qu'on rejette dans cette société : le réchauffement climatique, l'abus de pétrole, la surconsommation, la délocalisation et le gâchis des terres agricoles, qui devraient d'abord servir à nourrir les populations."

Hervé Kempf
Article paru dans l'édition du 11.08.09.
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Aéroport : Regardez l'exemple de Genève

24 Juillet 2009 , Rédigé par Lionel Jouan Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

 

Depuis plusieurs jours, le journal publie des avis sur l'aéroport de Nantes, par le Préfet, le Maire de Reze, un Vice Président de Nantes Métropole, des associations, et des Internautes.
Il faudrait pour éclairer le débat donner plusieurs indications.

D'abord l'actuel aérodrome est en place depuis longtemps, sans remonter aux prémices, en 1956 en lançant AIR-OUEST la chambre de Commerce a acté sa naissance en tant qu'aérodrome commercial. Ceci veut dire que toute personne qui s'est installée depuis cette date dans ses environs l'a fait en connaissance de cause, acceptant de façon tacite les nuisances amenées par son fonctionnement.

Faut-il alors déplacer l'aéroport ou déplacer ces personnes ? Voilà une question intéressante.

Ensuite on voit évoquer des tas d'arguments fallacieux, j'invite toute personne de bonne foi à consulter sur Internet le cas de l'aéroport de Genève 1 seule piste et plus de 10 millions de passagers en 2007, une prévision à 14 millions pour 2020, toujours avec 1 seule piste. Sa situation, visible sur Internet, dans l'agglomération est présentée comme un atout, il est desservi par 1 autoroute, 2 lignes de transports urbains, un gare souterraine terminal de chemin de fer, une liaison par navette rail avec le centre ville en 6 minutes, le centre d'expositions internationales contigu ( les visiteurs du salon de l'automobile de Genève peuvent aller à pieds de l'aérogare au salon) etc..
La sécurité ? aucun accident ni incident.
L'environnement ? le Jura d'un côté, de l'autre les Alpes, en face le lac Léman, et tout autour de lui la ville. Ah j'oubliais un établissement sensible est juste au bord des pistes, le CERN, Centre Européen de Recherches Nucléaires. Pour lui aussi la proximité est un atout.

Alors faut-il changer notre outil en bordure de ville, avec une voie ferrée en bordure à raccorder, la contournante à proximité immédiate, et si on le voulait le tram en prolongeant la ligne 3 pour un outil uniquement flatteur pour l'ego de nos politiques ?
Lionel Jouan


Publié par Lionel Jouan aussi sur le forum de nantesmaville le 22 juillet 2009

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Chronique d'Hervé Kempf sur l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes, Le Monde 18 juillet 2009

21 Juillet 2009 , Rédigé par Hervé Kempf Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

Chronique

A vous de jouer, par Hervé Kempf

LE MONDE | 18.07.09 | 14h08  •  Mis à jour le 18.07.09 | 14h08

 

Il paraît que le développement durable est la nouvelle boussole des politiques. Il paraît que le Grenelle de l'environnement a marqué une rupture dans la façon de décider. Il paraît qu'il y a un ministre de l'écologie. Il paraît que Parti socialiste et UMP sont opposés. Il paraît...

Voici un jeu d'été. Au terme de cet article, choisissez une réponse parmi les suivantes :
1 - Les décideurs sont menteurs et hypocrites ;
2 - Il y a enfin une vraie politique écologique dans ce pays ;
3 - Toutes vos histoires d'environnement, on s'en bat l'oeil ;
4 - Les responsables sont irresponsables ;
5 - Le capitalisme continue de saccager l'environnement au nom de la "croissance verte" ;
6 - Je cherchais où passer mes vacances, j'ai trouvé.


Or, donc, en la belle ville de Nantes, administrée par Jean-Marc Ayrault, maire et député PS, il y a un aéroport. Son trafic est réduit, mais la disposition de la piste fait que les avions passent au-dessus de l'agglomération, générant des nuisances sonores. Le remède à cet inconvénient est connu de longue date : une piste perpendiculaire à l'existante et-ou divers dispositifs techniques, comme de nouvelles procédures d'atterrissage


Mais cela n'est pas assez beau, pas assez grand, pas assez puissant pour les édiles PS et UMP confondus dans le même enthousiasme bétonneur. Leur rêve ?
Un nouvel aéroport dévorant 2 000 hectares de terres agricoles. La rationalité de ce projet s'éclaire quand on sait que, par exemple, l'aéroport de Genève, avec une seule piste et 340 hectares, accueille chaque année 10 millions de passagers. L'aéroport de Nantes actuel a un trafic de 2,8 millions de passagers.


L'aérodrome projeté sur le site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) expulserait cinquante exploitations agricoles, bétonnerait des centaines d'hectares et stimulerait l'étalement urbain. Son coût global, présenté à 560 millions d'euros, est manifestement sous-évalué.


Ce projet contredit incontestablement une politique de prévention du changement climatique, de préservation de l'agriculture, de recherche d'autres modes de vie et de transport. Qu'il soit porté par un hiérarque du Parti socialiste confirme l'état de déliquescence de ce parti. Mais l'UMP est tout aussi enthousiaste. Les observateurs s'interrogent : M. Borloo va-t-il sortir de son prudent mutisme ? "Allô, le Grenelle de l'environnement ?"


C'est la mobilisation des citoyens qui fera pencher la balance. Depuis des années, les associations locales se battent, de plus en plus nombreuses et avec un écho grandissant. Elles sont rejointes par un collectif de plus de 200 élus de terrain. Elles organisent du 2 au 9 août la Semaine de la résistance, à Notre-Dame-des-Landes, ainsi qu'un camp "Action climat", pour la première fois en France. On pourra planter sa tente. Pour l'instant, il y a de l'herbe, pas du béton.

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Parlement européen : S Goulard siègera dans les commissions Economie et Agriculture

19 Juillet 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Economie - Energies

Sylvie Goulard, députée européenne élue dans l'Ouest, siègera en qualité de titulaire à la Commission des Affaires économiques et monétaires (ECON) et siègera également en qualité de suppléante à la commission Agriculture et Développement rural AGRI)


Pour joindre directement votre députée européenne au Parlement :


Sylvie GOULARD
- ASP 09G103 - Parlement européen - Rue Wiertz - 1047 BRUXELLES


Tel : 00 32 2 284 54 50 - Fax : 00 32 2 284 94 50 - Mail : sylvie.goulard@europarl.europa.eu

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Parlement européen : Corinne Lepage 1ère vice présidente de la commission environnement

19 Juillet 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Ecologie Environnement

 
 
Corinne Lepage a été élue, jeudi 16 juillet à Strasbourg, première vice-présidente de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire (ENVI)  qui est l’une des plus importantes et des plus actives du Parlement européen. Elle est également membre suppléante de la commission Industrie, Recherche et Energie (ITRE)
 
A l’issue de cette élection, Corinne Lepage s’est déclarée « honorée et enthousiaste » et a précisé qu’ « à quelques mois du sommet de Copenhague, le rôle de cette commission apparaissait d’une importance considérable sur l’élaboration de la politique de l’UE en matière de lutte contre le réchauffement climatique». Elle « mettra tout mettre en œuvre pour contribuer à ce que l’économie verte soit le moteur de la construction d’une Europe soutenable». Corinne Lepage souhaite également « débourber la directive sol ». 
 
Corinne Lepage s’est, par ailleurs « réjouie de travailler avec le Président Jo Leinen » qu’elle a connu dans d’autres temps alors qu’il était Ministre de l’environnement de la Sarre. Elle avait alors défendu la Sarre devant la Cour de Justice des Communautés Européennes. Elle s’est déclarée également  « heureuse d’y retrouver Chris Davis qui sera le coordonnateur ADLE pour cette commission ».

Communiqué de presse - Strasbourg, le 16 juillet 2009.


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En 2009 EDF combat les économies d'énergie !

18 Juillet 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Energies

Incroyable ! Au pays du Grenelle de l'Environnement, du gentil Jean-Louis Borloo et d'Europe Ecologie à 17 % : EDF combat les économies d'énergie !

Aujourd'hui le Parisien révèle comment EDF s'en prend à Voltalis qui fabrique des boiters qui permettent d'économiser de l'énergie en réduisant la consommation et donc la facture EDF (boitiers mis à disposition gratuitement d'après Pierre Bivas, PDG de Voltalis sur France Info).

Seulement voilà, EDF n'est pas d'accord. Pourquoi ? Parce qu'avec ce petit boitier EDF perd des sous. L'électricien français exige donc une taxe pour compenser son "manque à gagner" si les Français consomment moins d'énergie et payent donc moins cher leur facture.

Voici une belle illustration ou preuve que l'entreprise EDF n'a aucun intérêt à ce que nous consommions moins d'énergie, elle  y perd de l'argent. Elle n'encourage donc pas la réduction de la consommation d'énergies ni l'efficacité énergétique.

En même temps, EDF n'a eu aucun scrupule à demander ces jours-ci une augmentation de 20 % de ses tarifs.

L'Etat est actionnaire à 85 % d'EDF et cautionne ou valide la politique de l'entreprise.


Quand EDF combat les économies d’énergie
Voltalis, un fabricant de boîtiers destinés à économiser l’électricité, vient d’être condamné à verser une taxe à EDF, qui s’estime lésée par cette technologie. Au grand dam des usagers.

Une décision « injuste et partiale ». Voilà comment Pierre Bivas, PDG de Voltalis, opérateur énergétique spécialisé dans la de l’énergie pour les entreprises et les particuliers, qualifie la décision de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Selon nos informations, celle-ci vient de donner raison à qui réclamait une « taxe » pour compenser le manque à gagner résultant des économies d’énergie réalisées par les clients de Voltalis.


Cette entreprise, créée en 2007, a en effet mis au point un boîtier qui se fixe entre le compteur EDF et le tableau électrique et permet de réaliser des économies d’énergie, déclenchées en temps réel par Internet, en stoppant par exemple le chauffage ou la climatisation. Des économies d’énergie qui allègent la facture des clients, au détriment d’EDF.
Le fournisseur d’électricité demandait ainsi « une rémunération de l’énergie effacée » par Voltalis. « Ceci signifie que, si un ensemble de clients d’EDF acceptent de réduire leur consommation, EDF exige d’être payé comme s’ils avaient consommé ! » précise Pierre Bivas. Cette taxe serait de l’ordre de 70 à 80 % des revenus de Voltalis, autant dire une ponction qui pourrait se révéler fatale pour l’entreprise. Les autres fournisseurs d’énergie (Poweo, Direct Energie…) se sont joints à EDF tout en réclamant une taxe d’un montant bien inférieur.

Une décision surprenante

Pierre Bivas estime qu’EDF cherche à freiner la généralisation de ce système car elle ne possède pas encore la technologie pour la développer elle-même. S’il ne s’étonne pas du lobbying effectué par l’opérateur historique, il regrette que la CRE s’en soit fait l’intermédiaire. « C’est une décision contraire à la mission de la CRE de servir les intérêts du consommateur, contraire au Grenelle de l’environnement et contraire aux lois du car elle constitue une entrave à la concurrence », s’indigne Pierre Bivas.
Une décision d’autant plus surprenante que le 18 juin, la Ferc, l’équivalent américain de la CRE, encourageait au développement d’un système analogue qui permettrait d’économiser 20 % de l’énergie électrique consommée aux heures de pointe. Pierre Bivas ne compte toutefois pas en rester là : « Voltalis se réserve la possibilité de recourir à toutes les voies de droit pour faire rétablir la prééminence des consommateurs sur l’intérêt des fournisseurs, et au-delà de l’intérêt général comme de la protection de notre planète, tous menacés par cette décision. » Contactée hier, EDF n’a pas souhaité faire de commentaire.
 

Le Parisien

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