Le préfet, la légion d'honneur et l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes
Actualité Loire-Atlantique
samedi 18 juillet 2009
Avant de partir, le préfet a fait jeudi le point sur le projet d'aéroport. La principale association d'opposants au projet lui répond point par point.
En reprenant, avant son départ, l'argumentaire de l'État pour la défense du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le préfet Bernard Hagelsteen a soulevé l'indignation des opposants. Pour sa part, l'ACIPA n'hésite à considérer qu'il ne connaît pas le dossier.
Fermeture définitive de Nantes-Atlantique : « C'est un scoop »,s'étonne l'association qui s'interroge sur ce que vont en penser la société EADS-Airbus et ses salariés. « Il a toujours été affirmé que Nantes-Atlantique resterait affecté à Airbus ». Le préfet a indiqué que Nantes-Atlantique serait définitivement fermé après trois ans d'activité du nouvel aéroport.
Deux pistes pour 4 millions de passagers. L'ACIPA soutient qu'il n'existe aucune règle européenne allant dans ce sens. « Si c'était lecas, il faudrait 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ». L'ACIPA rappelle par ailleurs que l'aéroport de Gatwick en Grande-Bretagne n'a qu'une piste pour 35 millions de passagers, et que les mouvementsd'avions stagnent à Nantes-Atlantique. « Faire croire qu'il y a saturation par le nombre de passagers, c'est de la désinformation ».
Nouvelle piste à Nantes-Atlantique. Il ne s'agit pas d'une deuxième piste mais d'une réorientation de la piste existante, affirme l'ACIPA, soulignant que le préfet reprend l'étude « mensongère » du conseil général. « Elle a consisté à calquer le projet de Notre-Dame-des-Landes au sud Loire. Le refus obstiné de mener une étude indépendante sur ce point prouve la crainte de voir démontrée la pertinence de cette proposition ».
Terres agricoles détruites. Il est bien question de 2 000 hectares détruits par la réalisation de l'aéroport et de ses infrastructures, et non de 1 000 hectares, selon l'ACIPA. « Précisément, ce sont 1 208 hectares, pour l'aéroport, auxquels il faut ajouter 450 hectares pour la création de la Zone d'intérêt départemental, et autant pour les besoins des différentes communautés de communes ». L'association considère d'ailleurs que la création de mares et de zones naturelles ajouterait des perturbations aux exploitations agricoles.
Entre Nantes et Rennes. L'ACIPA ironise également sur les propos du préfet devant le conseil général, plaçant l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes entre Rennes et Nantes. « Le site aéroportuaire est à 12 kilomètres du périphérique nantais et à 99 kilomètres de Rennes ».
(1) Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Camille GUILLEMOIS.
Ouest-France
Voici ce qu'avait dit le préfet la veille
Actualité Loire-Atlantique
vendredi 17 juillet 2009
« Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % », rappelle le préfet.
Les politiques considérant que le débat est clos, on n'entend plus les défenseurs du projet d'aéroport. Hier, le préfet a répondu aux opposants qui continuent à mobiliser contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Le doute gagne du terrain. Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes marquent des points dans l'opinion. Pour preuves la récente constitution d'un collectif d'élus opposants, ou encore les interrogations du maire de Saint-Nazaire, à l'occasion d'un débat public. Devant la multiplication des initiatives et déclarations hostiles, le préfet a remis sur la table, hier, l'argumentaire de l'État. « Il m'est arrivé de lire que Notre-Dame-des-Landes serait une catastrophe pour la presqu'île guérandaise, à cause des délestages de carburant. En réalité, les avions ne délestent plus depuis 20 ans », soupire Bernard Hagelsteen.
Le financement reste une grosse inconnue. En novembre, le remplaçant du préfet saura combien les candidats à la construction et à la gestion de l'équipement sont prêts à investir. Les quatre groupements intéressés auront remis leurs propositions. Le concessionnaire devra apporter l'essentiel, l'État et les collectivités assurant le complément. Question : cette part peut-elle être financée par le grand emprunt national annoncé par Nicolas Sarkozy ? « A ce stade, il est impossible de répondre. » Mais, ajoute le préfet, « pour ce type de grand équipement, ont été envisagées des modalités de recours à l'emprunt qui n'obéiront pas aux règles ordinaires. »
Ce que dit le préfet.
Transfert. « Il s'agit bien d'un transfert de Nantes-Atlantique, et non d'une création... Dès l'ouverture de la plate-forme, Nantes Atlantique sera fermé à l'aviation commerciale et aux aéro-clubs. Sa fermeture définitive interviendra dans un délai de trois ans à compter de l'ouverture de Notre-Dame-des-Landes. »
La baisse du trafic. « Les règles européennes nécessitent deux pistes à partir de 4 millions de passagers. Ce seuil sera atteint d'ici 10 à 15 ans. À Nantes Atlantique, le trafic 2008 a présenté une progression importante conduisant à des chiffres supérieurs aux prévisions. Sur les quatre premiers mois de 2009, la baisse liée aux impacts de la crise économique est inférieure à 3 %, moins que la moyenne nationale de 6 % ».
Une nouvelle piste à Nantes Atlantique ? « La création d'une piste perpendiculaire à la piste existante n'a pas été retenue pour les raisons suivantes : son coût (540 millions d'euros) ; le temps de roulage entre la piste et l'aérogare, environ 20 minutes ; un lycée, deux collèges, deux écoles incluses dans le plan d'exposition au bruit ; 10 000 personnes touchées par ce plan, contre 2700 à Notre-Dame-des-Landes ; 29 villages urbanisés disparaissent et 27 villages urbanisés sont à moins d'un kilomètre ; il faut dévier la ligne SNCF Nantes-Pornic... »
Environnement et agriculture. « Le projet entraîne la suppression de 1 000 ha de zones agricoles. Un important dispositif d'aménagement foncier et d'accompagnement des agriculteurs sera mis en oeuvre, avec les représentants de la profession. Sur le plan environnemental, le projet prévoit d'importantes mesures de protection et de compensation. Ainsi 156 mares remplaceront les 78 détruites. Les batraciens protégés seront déplacés. Au nord, la zone présentant un intérêt écologique plus important sera préservée sur 165 ha. De même, la partie sud de 120 ha entre la piste et la route de desserte sera conservée en milieu naturel et agricole. »
Des bus pour commencer. « Si tout va bien, à l'ouverture la desserte se fera par des lignes de bus utilisant une voie dédiée du barreau routier. Ensuite, nous avancerons par étapes. Le tram-train n'est pas à écarter, pas plus que le passage par Savenay. À moyen terme, il est prévu que la future ligne ferroviaire Nantes-Rennes s'arrête à Notre-Dame-des-Landes. »
Marc LE DUC.
Ouest-France
Voici aussi ce qu'on pouvait lire deux jours plus tôt :
Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009 page 7 Loire-Atlantique
Promotions dans l’ordre de la Légion d’honneur
Un décret en date du 13 Juillet 2009, porte promotions et nominations dans l’ordre national de la Légion d’honneur. C’est ainsi que Madame Marie Dominique Montraix, présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat est élevée au grade de Commandeur. Madame Montraix est l’épouse de Bernard Hagelsteen préfet de la Région des Pays de la Loire et de la Loire Atlantique jusqu’à la fin du mois de Juillet. Ensuite, il rejoindra Paris où il est nommé conseiller maitres à la cour des comptes. Ouest France du Mercredi 15 Juillet 2009 page 7 Loire Atlantique
Pour info : La section des travaux publics du Conseil d'Etat a pour mission d’examiner les projets de texte - lois, ordonnances et décrets - relatifs à la protection de l’environnement, au logement, à l’urbanisme et à la ville, à l’énergie, aux communications, aux mines et aux transports, à la propriété et au domaine publics, aux travaux publics, à l’utilité publique et à la sécurité publique, à l’agriculture, la pêche et la chasse.
Joël Batteux, maire PS de Saint-Nazaire et vice-président de la région Pays de Loire, reste favorable au projet d’aéroport, mais reconnait un doute.
« On voit bien que le risque d’atteinte à l’environnement est réel. En face, il y a l’intérêt économique et social. Entre les deux, le doute vient de la crise. Ce qui peut nous amener à revoir définitivement ou temporairement la décision d’engager le projet d'aéroport. La vitesse à laquelle évolue le trafic aérien est telle qu’on ne sait pas ce ce qu'il en sera en octobre 2009, date à laquelle l'Etat qui est l’initiateur et le principal financeur du projet, devra décider d'y aller. Pour éviter le débat idéologique ou politicien, je préconise que nous attendions octobre 2009. Nous saurons alors ce que les candidats à l'investissement et à la gestion de l'équipement sollicitent d'argent public. Un élément clé pour décider de faire ou ne pas faire Notre-Dame-des-Landes. »
Drôle d'agenda 2009 pour la Ville de Nantes
Dans l'agenda 2009 de la Ville de Nantes, on trouve des surprises. Dans l'agenda papier remis à tout le monde en début d'année.
En effet on passe du 11 juin au 7 août 2009, de la semaine 23 à la semaine 32 , comme ça sans prévenir, sans changer de page. Il manque donc les 2 mois compris entre ces deux dates.
Est-ce une erreur ? Je n'arrive pas à y croire.
Est-ce un choix délibéré ? Je n'arrive pas y croire non plus.
Ah j'y suis, c'est peut-être à cause des 35 Heures ?
Ou tout simplement du temps de juin-juillet-août qui ne compte pas ? (comme celui que les uns et les autres pourront passer dans le tram train Nantes-Châteaubriant)
Mystère...
En revanche, les pages consacrées aux "partenaires" ou sponsors sont toujours là. Je vous le donne en mille : en pôle position : l'aéroport de Nantes ! Au moins cela prouve que les relations entre la ville de Nantes et la CCI (gestionnaire de l'aéroport) sont toujours au beau fixe.
Puis viennent les classiques du BTP jusqu'à Bouygues avec une photo de l'horrible bâtiment de l'IAE (ancien stade Marcel Saupin)
Bon, pour l'an prochain, ce serait sympa de signer le BAT (bon à tirer pour l'imprimeur) pour un agenda complet avec toutes les pages utiles.
Tram train Nantes - Châteaubriant : ersatz de TER/RER
40 millions de matériel commandés avant enquête publique, un mauvais choix de matériel pour la vitesse et la sécurité des passagers, plus d'une dizaine d'irrégularités et une violation des lois Bouchardeau ou lois Environnement etc...
Et bien, mes chers concitoyens, tout cela ne compte pas.
Les travaux du tram train ont commencé, "c'est parti" titre la presse. La preuve, les élus locaux posent (en gilet jaune) pour inaugurer le futur atelier de maintenance.
(Voir presse locale du 11 juillet 2009)
Coût total estimé du tram train : 250 millions d'euros.
Dommage que pour ce prix là, les décideurs n'aient pas pris le temps d'étudier les contre propositions de RER / TER, plus pertinentes que le tram train, non seulement en terme de vitesse mais aussi de sécurité.
Avec le tram train le temps de trajet Nantes-Châteaubriant sera de 60 minutes, alors qu'avec un RER / TER on pourrait le faire en toute sécurité en 40 minutes.
Passer 20 minutes de plus par trajet tram train ce n'est pas rien.
40 minutes de plus par jour pour un aller/ retour, ou 3 ou 4 heures de plus par semaine, cela fait tout de même 1 mois de plus par an passé dans les transports !
Merci pour ce tram train digne d'une diligence des années 60 ou 70. C'est sûr, les citoyens vont adorer.
Quel gâchis ! tout ce temps perdu pourrait être passé avec sa famille, à son travail ou consacré à d'autres activités moins fatigantes que les transports, non ?
Et personne ne dit rien, tout le monde est content *.
Autre problème du tram train : la SECURITE. En effet le tram train est beaucoup plus léger que les trains et les deux vont devoir cohabiter en milieu urbain. En cas d'accident (ex : problème ou erreur d'aiguillage), le choc sera plus terrible pour le plus léger des deux : le tram train.
"Je pense à une question très concrète qui est la question des déplacements urbains et
inter urbains. Quand nous discutons avec Patrick Mareschal et Jacques Auxiette du projet
de tramway / train entre Nantes et Chateaubriant, mais dans un premier temps, jusqu’à
Nord sur Erdre, c’est-à-dire un tramway qui va sur la voie ferroviaire donc un TER mais
qui en même temps, par son système, peut fonctionner sur l’ensemble du réseau du
tramway, nous répondons en partie à la question de la qualité de vie." (discours de JM Ayrault, SCOT, juin 2005)
Hélas, non, ce tram train n'est pas un TER, mais plutôt un ersatz de TER
* Au conseil d'agglomération, Benoît Blineau conseiller municipal et communautaire MoDem est intervenu et a voté contre ce dossier tram train (qui fait l'unanimité entre le PS et l'UMP comme le projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes). Là aussi bizarre pas un mot dans la presse pour informer les citoyens, comme s'il ne fallait pas aborder les questions qui fâchent.
Région Pays de la Loire : Violation des lois sur l'Environnement
TRANSPORTS 20 Minutes Nantes 26 Mars 2009
La future ligne Nantes-Châteaubriant est attaquée en justice
UN RECOURS CONTRE LE TRAM-TRAIN
Grain de sable ou obstacle de taille ?
"Alors que les travaux de réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant doivent démarrer d’ici peu, une demande d’annulation de la déclaration d’intérêt général du projet est « en cours d’instruction » par le tribunal administratif de Nantes.
Le recours a été déposé le 10 décembre dernier par Bernard Fourage, un habitant de Nort-sur-Edre directeur d’une agence de consulting spécialisée dans les transports. Il dénonce une dizaine d’irrégularités, dont la principale est la commande,par la SNCF et le conseil régional, de sept rames de tram-train dès mars 2007, soit quinze mois avant le lancement de l’enquête publique. Un choix qui violerait les lois Bouchardeau sur l’environnement. Celles-ci doivent permettre l’émergence
de contre-proposition lors de l’enquête publique.
La région se veut « sereine »
Le recours n’est pas dénué d’intérêt personnel. Le plaignant travaille depuisplusieurs années à un contre-projet de RER bi-mode reliant Châteaubriant à Pornic. Mais son alternative a été écartée sans ménagement par la commission d’enquête. « Les dés étaient pipés. A partir du moment où le matériel était déjà commandé, toute autre suggestion ne pouvait être étudiée sérieusement,critique Bernard Fourage. Les citoyens sont pourtant en droit d’espérer que soit choisi le véhicule le plus adapté. Je veux
une remise à plat du dossier car la loi n’a pas été respectée. » Du côté de la région, on assure attendre avec « sérénité » la décision du tribunal. « Il faut cinq ans pour commander un tram-train, il fallait
donc s’y prendre en avance, explique-telle.De plus, ils ont été prévus pour circuler sur différentes lignes régionales, dont Nantes-Clisson dès juin 2010. »
Frédéric BRENON lire l'article sur 20 Minutes.fr
Voir aussi sur ce sujet les articles sur le Post.fr et Pays de Chateaubriant Actualités
Violation des Lois sur l'Environnement ?
Et une casserole de 40 Millions pour la Région Pays de la Loire ?
Affaire à suivre. A un an des Régionales, cela fait mauvais effet et pourrait nuire considérablement à l'image de notre Région.
QUE DIT L'OPPOSITION A LA REGION ? Nous ne les entendons pas sur ce sujet, autrement plus important que les 200 000 Euros dépensés (inutilement) par la Région pour faire sa pub sur sa politique.
Au prochaines élections régionales, il va falloir envoyer des élus indépendants et courageux pour que l'intérêt général des citoyens soit pris en compte et défendu.
Aux urnes citoyennes et citoyens !
EDF veut augmenter ses tarifs de 20 à 30 % !
L'emprunt obligataire d'EDF n'a pas suffi. Il a pourtant permis de récolter près de 3 milliards auprès des Français.
Pierre Gadonneix, patron d'EDF demande maintenant une hausse des tarifs pour les consommateurs de 20 à 30 % sur une durée de 3 à 4 ans selon les sources.
Le gouvernement fait semblant de s'offusquer et tranchera à la rentrée. Gageons que l'Etat, actionnaire à 85 % d'EDFacceptera cette hausse (comme toutes les fois précédentes).
Décidément, les champions de l'énergie nucléaire ont bien des soucis en ce moment. Voir aussi les déboires d'Areva.
Pourquoi ce besoin d'argent à EDF ?
Certes le groupe est endetté (24,5 milliards d'euros fin 2008). Mais pas pour des investissements en France.
EDF a acquis 50 % de l'activité nucléaire de l'américain Constellation Energy et racheté les centrales nucléaires de British Energy (13,5 milliards d'euros). Source Le Monde 16 juillet 2009.
Résultat des courses :
EDF veut augmenter ses tarifs de 20 %. En voilà un chouette coup de pouce pendant la crise.
EDF nous dit maintenant qu'il faut construire des centrales thermiques pour éviter d'importer lors des pointes de consommation.
Pourtant souvenez vous, on nous a toujours dit que l'énergie nucléaire n'était pas chère, que le choix du nucléaire devait nous permettre d'assurer notre indépendance énergétique etc...
Mais on avait simplement omis d'inclure les coûts de la gestion des déchets nucléaires, du démantèlement des centrales, le coût des nouveaux réacteurs EPR, soit 4 milliards l'unité, tous ces petits détails qui comptent.
On voudrait rallonger la durée de vie des centrales nucléaires pour la porter à 40 ou 60 ans !
Où est passé l'argent prévu pour le démantèlement ? Espérons qu'il n'a pas été "joué" en bourse avant la crise financière ou englouti dans les projets d'EPR (Flamanville, Finlande et Penly)
On essaie même de refourguer discrètement des projets de décharges pour déchets nucléaires dans des petites communes de moins de 100 ou 1000 habitants, sûrement en promettant du développement économique aux décideurs du coin.
Des articles et des émissions commencent à sortir sur les travailleurs du nucléaire, appelés les "nomades du nucléaire" ou "soutiers du nucléaire"
Quel est leur état de santé ? Quel en sera le coût pour la collectivité ?
Et les citoyens dans tout cela ?
On ne leur demande jamais leur avis sur les choix énergétiques, surtout lorsqu'il s'agit du nucléaire qui a été soigneusement mis de côté lors du Grenelle de l'Environnement.
On ne leur laisse que le choix de...payer la facture.
Le maire de Saint-Nazaire ne croit plus au projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes !
Pour le maire de Saint-Nazaire, Joel Batteux, le jeu de l'aéroport à Notre Dame Des Landes "n'en vaut pas la chandelle" ! ( voir article de Julien Bouliou L'Echo de la Presqu'île, 3 juillet 2009)
Quand je vous disais que ce projet d'aéroport serait bientôt le Mistigri dont plus personne ne voudrait dans son jeu.
Nous y sommes, l'édifice fragile des arguments en faveur de l'aéroport à Notre dame Des Landes s'écroule.
Il y a fort à parier que bientôt tous se battront - comme les Résistants de 1945 - pour dire qu'ils n'y ont jamais crû, qu'au fond d'eux ils n'étaient pas pour, qu'ils sont tous pour le Développement durable (nouvelle hypocrisie de la classe politique) etc...
Certes, il était temps, les citoyens qu'ils soient "vigilants Notre Dame Des Landes" ou pas en ont plus qu'assez de tous ces projets vitrines aussi coûteux qu'inutiles (voir aussi le projet de circuit de Flins).
Avec un score d'Europe Ecologie à 25 % ici, comment se fait-il qu'un projet comme NDDL soit encore à l'ordre du jour ?
Ce projet d'aéroport est un scandale économique, écologique, et politique à plusieurs milliards.
"Le dossier brûlant (et comment !) de l'aéroport NDDL s'est invité au Conseil municipal de Saint-Nazaire (44)
J. Batteux :
"Pour Donges Est, je sentais que les considérations économiques ne pouvaient s'imposer aux préoccupations environnementales. Mais c'est une décision pragmatique, pas idéologique. Il doit en être de même pour Notre Dame Des Landes. (projet d'aéroport remontant à la fin des années 60)
"Entre l'atteinte environnementale et l'intérêt économique et social qu'on pressentait s'est glissé un doute qu'est la crise. Qui peut dire ce que sera le trafic aérien en octobre 2009 ? Nous ne sommes pas en mesure d'évaluer l'intérêt économique et social de ce projet".
"L'évolution du trafic est tel qu'il est difficile de savoir ce qu'il en sera dans les années à venir"
"Il n'est pas exclu que nous devions revoir temporairement OU DEFINITIVEMENT le lancement des travaux."
Trouvé sur le blog des habitants de Saint-Nazaire :
"Trois groupes politiques (les verts, label-gauche et le modem) avaient souhaité s’exprimer lors du conseil municipal de St-Nazaire, vendredi 26 juin, afin que chacun puisse y exprimer son point de vue. Ces trois groupes, étant opposés au projet d’aéroport, leurs élus respectifs ont rejoint le “collectif des élus” opposés au projet, formé il y a quelques jours. Il aura fallu attendre 23h, et la fin du conseil, quand le public se fait rare et les journalistes sur le départ, pour que les élus puissent s’exprimer
Kévin Izorce s’exprimera enfin pour le Modem, rappelant que son groupe est opposé au projet d’aéroport, comme il était opposé à Donges-Est. “Nous avons rejoint le collectif d’élus (…) il y a des contre-propositions intéressantes (…) nous aurions souhaité que le conseil municipal prenne un voeu, mais vous avez refusé”. Constatant aussi chez certaines personnes que “petit à petit les avis peuvent changer”.
L’UMP brillera par son absence de prise de position sur le sujet".
Dans un prochain billet, je reviendrai sur notre aéroport international Nantes Atlantique que ses usagers aiment. L'Aéroport Nantes Atlantique: 2ème Aéroport préféré des lecteurs du magazine « Que Choisir »
On se demande bien pourquoi, les décideurs économiques et politiques locaux veulent leur enlever.
Taxe carbone : le point de vue de Corinne Lepage
[ 02/07/09 ]
Ancienne ministre de l'Environnement (dans le gouvernement Juppé), candidate à la présidentielle de 2002, Corinne Lepage est députée européenne et vice-présidente du Modem de François Bayrou.
Faut-il mettre en place la taxe carbone dès 2010 ou est-il préférable d'attendre, pour faire les choses bien ?
Il faut s'y mettre le plus tôt possible, dès 2010. Parce que les difficultés techniques à mettre en oeuvre la taxe carbone seront tout aussi fortes en 2011, 2012 ou 2013. Parce que l'instaurer va donner un signal prix extrêmement fort permettant de rentabiliser toute une série d'activités économiques et donc de relancer l'activité vers les secteurs du XXIe siècle. Et, enfin, parce que, dans les autres pays européens, la réflexion est relancée. Certains ont déjà une taxe carbone. D'autres, comme la Belgique, réfléchissent à la manière de réaffecter la rente nucléaire en faveur des consommateurs et des énergies renouvelables.
Mais c'est techniquement très compliqué...
C'est vrai. Mais même si on ne peut pas tout faire tout de suite, on pourrait au moins mettre en place la taxe carbone sur certains secteurs. A commencer par le secteur pétrolier. Il faut lancer le mouvement et donner une visibilité à toutes les démarches industrielles qui se mettent en place, que ce soit dans le domaine de l'efficacité énergétique (diminution des émissions) ou dans celui des énergies alternatives (pas d'émissions). Plus on s'approchera de la présidentielle, moins cela apparaîtra comme une nécessité et plus ce sera difficile.
Faut-il taxer l'électricité ?
Oui. Il faut être cohérent et impérativement encourager la baisse de la consommation électrique, qui est une consommation énergétique. Il est aussi indispensable, puisqu'on entre dans un système de vérité écologique des prix, d'entrer dans un système de vérité écologique du nucléaire. Cela veut dire que, quelque part, il faut que le nucléaire, qui n'est pas une énergie propre, paye pour les rejets des déchets qu'il génère. Pourquoi pas une étiquette « rejets et déchets radioactifs » sur les produits, comme il y en aura sur le CO2 ?
L'argent dégagé devrait-il servir à compenser la taxe professionnelle ou faut-il le reverser aux Français et aux entreprises ?
On pourrait aussi en reverser une partie aux collectivités locales, les plus gênées par la suppression de la taxe professionnelle. Moi, je pense surtout qu'il faudra l'affecter à la reconversion industrielle, à la recherche-développement et à la création d'entreprises, surtout les PME, dans le domaine de l'économie verte.
Aider à la reconversion industrielle et développer les nouvelles activités économiques est un besoin impératif. Or, aujourd'hui, on manque d'argent pour le faire.
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE-ALAIN FURBURY, Les Echos
Le Mouvement Démocrate déplore la fermeture d'une des trois classes de sixième au collége Jules Verne
Le Mouvement Démocrate déplore la fermeture d'une des trois classes de sixième au collége Jules Verne, annoncée à la fin du mois de juin.
L'argument invoqué de la baisse des effectifs est contestable, dans la mesure où de nombreuses demandes d'inscriptions dans ce collége, en dérogation à la carte scolaire, n'ont pas été satisfaites.
M.Sarkozy a pourtant facilité ces dérogations, au nom de l'égalité des chances...
L'enseignement public doit maintenir une offre de proximité sur tout le territoire y compris dans le centre-ville.
Cette réduction de l'offre ( le collége Guist'hau a également perdu une classe de sixième, en 2007) a 2 conséquences majeures:
- les parents s'orientent vers des scolarisations dans les colléges privés. Celles-ci sont moins coûteuses pour l'Etat. Or ces établissements peuvent sélectionner leurs élèves ce qui n'est pas le cas d'un établissement public. L'égalité des chances en est inévitablement réduite.
- Les enseignants du collège Jules Verne apprennent du jour au lendemain que certains d'entre eux devront effectuer des compléments de service dans d'autres établissements, parfois éloignés.
Ces deux conséquences sont symptômatiques de dysfonctionnements qui frappent notre société.
1- La suppression graduelle de services publics de proximité, dont la République se veut garante.
2- L'éclatement du travail. Pour faire face aux situations de difficulté de plus en plus prégnantes dans les collèges, nous allons devoir nous appuyer sur les enseignants et leur savoir-faire.
Leur demander de travailler de manière coordonnée et de s'impliquer dans des projets d'équipe sera impossible si trop d'entre eux sont amenés à circuler en permanence entre plusieurs établissements.
Le démantèlement d'équipes pédagogiques est ce qu'il y a de plus préjudiciable à l'avenir des élèves.
Il est temps d'agir de manière rigoureuse, concertée et cohérente. Il y va de l'avenir de l'école!
Milan :Projet de Téléphérique sur 17 km pour 2015
Après Barcelone, Constantine, Medellin, Rio de Janeiro, New York , voici maintenant un projet de transport urbain par câble à Milan et sur 17 km.
Comme quoi, l'idée du téléphérique en milieu urbain fait son chemin et s'affirme comme une solution économique, innovante et écolo pour la ville de demain.
Dommage qu'à Nantes, on en soit encore au pont à transbordeur du siècle dernier (voir Place Publique de mai juin 09) ou à des traditionels ponts en béton.
Altavia : un projet de 17km à travers Milan (merci à Patricia Gallerneau pour la traduction de l'italien vers le français)
Dans le cadre de l’exposition Milan 2015, l’association « Synergie Milan 2015 » a proposé un projet de téléphérique urbain « 3S Milan Altavia expo2015 » actuellement soumis à l’examen du jury de « Expo les territoires : horizon 2015 ».
Le projet est basé sur une technologie 3S Doppelmayr (les tenants du projet se sont rapprochés de la technique Doppelmayr, société de remontées mécaniques).
Il a comme objectif de relier l’aéroport de Linate au nouveau quartier de la foire, en passant par le centre ville de Milan, avec un parcours de 17128 mètres.
Il s’agirait dans les faits de 4 lignes reliées entre elles ; Linate / Politecnico pour 4128m, Politecnico/Parco Sempione pour 3568m, Parco Sempione/Stadio Meazza sur 4570m et Stadio Meazza/ Foire de Pero sur 4862m)
Les tours seraient surplombées d’un héliport, destiné surtout à la sécurité, elles comprendraient des espaces auto, des espaces polyvalents, dédiés aux services du public, (Banques, restaurants..) l’implantation de systèmes de communication, de jardins suspendus censés compenser la perte des m2 au sol. En souterrain, seraient ménagés des espaces de parkings en fonction des orientations locales souhaitées.
Ce projet se pose en alternative aux autres formes de communication dont la réalisation est impossible techniquement ou bien excessivement coûteuse.
Il pourrait en outre devenir le symbole de l’exposition et de Milan comme l’est devenue la tour Eiffel pour Paris.
Quelques chiffres les plus significatifs :
- 9 tours
- 17 km de téléphérique
- 575 millions d’euros d’investissement* (1/5 du coût de la même ligne de métro), soit environ 100 M pour la ligne de 17 km. Les 400 M supplémentaires s'expliquent par le choix fait pour les batiments.
- 277 000 m2 batis d’espaces publics ou privés
- 2000 emplois nouveaux à minima,
- 1,6 million de visiteurs/passagers par an
- 4500 emplacements de stationnement
- 30 000 m2 de plateformes héliportuaires ou destinées au sport, au spectacle, aux distractions artistiques et culturelles.
- L’altitude de la ligne se situant à 55 m du sol.
- Temps de parcours total de 45 minutes.
- Vitesse 7 à 7,50 metres par seconde
(Juin 2009)
Bien sûr, il n'y a pas rien de comparable avec notre projet pour Nantes, surtout en termes de coûts.
A Nantes, le Téléphérique TransLoire ou tram aérien porte sur 4 km et est estimé à 20
Millions (ou 30 millions selon le choix des batiments)
Pour info : projet en cours en Rhône Alpes, dans l'agglomération de Grenoble estimé à 60 M pour 11 km.
Et à Nantes, ville qui a toujours été pionnière en matière de transports, c'est pour quand le téléphérique ?
Le tram aérien n'est pas l'opposant du tram au sol, c'est son cousin. Un cousin un peu différent certes, mais qui a toute sa place dans la grande famille des transports nantais.
Le MoDem de Nantes a voté contre l'augmentation du prix des transports
- le prix des transports en commun : le ticket passe de 1,30 à 1,50 euros, le ticket mensuel augmente de 7 EUROS passant de 41 à 48 euros pour tous ceux qui n'ont pas la la chance de travailler dans une grande entreprise qui en prend la moitié à sa charge.
- les impôts locaux
- le prix du stationnement en ville.
"Drôle" de façon de répondre à la crise. Recherche pertinence désespérément ?
Rappelons ici (puisque vous n'aurez pas la possibilité de le lire dans vos journaux) que :
SEUL LE GROUPE CENTRE DEMOCRATIE ET PROGRES (dont les MoDem Benoît Blineau et Yves Aumon) A VOTE CONTRE CETTE AUGMENTATION DU PRIX DES TRANSPORTS au conseil d'agglomération de Nantes Métropole.
Les élus de l'UMP se sont abstenus. Je trouve cela un peu gonflé de leur part de monter après-coup au créneau dans les colonnes de Presse O.
Les élus Verts, quant à eux ont certes conciliabulé mais ont finalement voté pour.
Rappelons aussi que cette augmentation du prix des transports en commun n'a jamais fait l'objet d'une délibération au Conseil municipal de Nantes lequel n'a pas été invité à se prononcer sur cette augmentation. Oui je sais c'est une compétence transférée à Nantes Métropole.
N'empêche...