Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Articles récents

Corinne LEPAGE : la crise peut être salutaire si...

15 Octobre 2008 Publié dans #Economie - Energies


13.10.2008 Tribune France Culture

Corinne Lepage: la crise peut être salutaire si............

La gravité de la crise , qu’on ne peut mesurer aujourd’hui en particulier dans ses conséquences sociales et géostratégiques et d’autant  plus forte que la crise est mondialisée, est largement due au fait que, comme l’a si bien dit Jean-Pierre Dupuy nous ne croyons pas ce que nous savons . C’est bien pour n’avoir pas cru possible le crach qu’ils savaient inévitable que les traders et autres financiers parfaitement avisés en ce qui concerne leurs intérêts personnels et parfaitement fous pour le reste de la société nous ont conduit au gouffre. Il ne faudrait pas qu’au tsunami financier vienne s’ajouter le tsunami climatique et écologique que les rapports du GIEC d’une part, des organismes mondiaux de protection de la nature d’autre part ne cessent de nous annoncer.

 Or, ce que n’ont pas compris ceux qui torpillent le Grenelle ou qui veulent remettre son examen à plus tard pour cause de crise financière, c’est que les deux sujets sont étroitement liés car c’est le système qui doit changer dans un nouveau paradigme autour de l’écolonomie . Si nous y parvenions, alors, paradoxalement cette crise serait salutaire.

 A court terme, il est impératif que l’effort colossal que font les Etats pour injecter des liquidités ne soient pas détournés de leur but : financer l’économie réelle et non pas faire perdurer un  système spéculatif , qui parie aujourd’hui sur la baisse pour gagner deux fois : une fois en vendant grâce aux nouvelles liquidités, ensuite en rachetant à « la ramasse » les actions décotées d’entreprises parfaitement saines. Pour ce faire, il est indispensable , comme le propose Jacques Attali, que les banques ne puissent jouer sur les dérivés et les marchés à terme . De la même manière, toute relation avec les hedge funds situés dans les paradis fiscaux , auxquels il conviendrait une fois pour toute, de mettre un terme devrait être proscrite. Cela rendrait beaucoup plus difficile la vie de l’économie noire et grise – dont on ignore aujourd’hui comment elle se comporte dans cette crise - et permettrait de s’attaquer réellement à la corruption dont le coût démocratique et économique est immense.

 Cette politique permettrait de réintroduire dans le système financier une finalité, non pas celle de vider la substance du reste de la société pour assurer des profits réels reposant sur des richesses virtuelles, mais de financer une économie utile au reste de la société. La nationalisation partielle ou totale des banques rend incontournable  cette nouvelle orientation, faute de quoi le comble du cynisme et de la bêtise serait atteint : le contribuable, lésé par le crach , lésé par le détournement des fonds au profit de quelques uns , le serait une troisième fois en voyant les fonds publics alimenter le capitalisme financier. C’est également dans cette optique que le crédit aux PME est fondamental.

  Ce choix est impératif car la question du travail et de la redistribution va se poser avec acuité. Il est indispensable de sauver aussi les ménages confrontés à des prêts relais en fin de course, à tous ceux qui ont empruntés avec des taux variables et confrontés au surendettement. La question des salaires va se reposer d’autant plus sévèrement que le crédit ne remplira plus la mission que les américains lui ont conféré .

 La nécessité de financer la troisième révolution industrielle, celle de la société post-pétrolière doit précisément être le moyen à la fois de donner une direction à une politique keynésienne indispensable pour sortir du chaos économique dont la consommation ne peut être le moteur, et de mettre un terme à une croissance qui scie la branche sur laquelle l’humanité est assise. C’est la raison pour laquelle tous les chantiers d’un développement soutenable doivent être engagés avec des priorités fondées sur l’efficacité , la solidarité et une évaluation coût- avantage appréciée de manière globale . C’est l’innovation, le retour à une économie de proximité, la révolution énergétique , les nouvelles applications des NTIC à la crise écologique qui vont conduire la relance.

 Tout ceci n’est possible qu’en revoyant complètement la gestion de la maison terre. Les Etats ont une révolution culturelle à accomplir par la reprise en main des grands choix abandonnés au marché, sans régle ni contrôle. Les organes politiques de l’ONU, les institutions de Bretton Woods doivent être profondément changés pour faire entrer les grands pays du sud et être dotés de vrais moyens d’action. Et il va sans dire que la nécessité d’une Europe politique unie et puissante est un impératif.

 Enfin, et c’est peut–être le plus important, avec la bulle financière explose la bulle du tout consommable et de la croissance sans fin , utopie du monde occidental qui s’accompagne d’un hypermatérialisme et de la perte du sens . Nous sommes renvoyés à une forme de précarité, à réapprendre à apprécier les choses simples de la vie , à remettre les priorités dans l’ordre et à rechercher uen éthique pour les autres comme pour nous même.

 Si la crise permet tous ces changements et à la condition de veiller à la solidarité durant les temps difficiles que nous allons vivre, alors la crise aura été salutaire.

 Tribune France-Culture du lundi 13 octobre

Lire la suite

Y aurait il un âne magique à l'Elysée ?

15 Octobre 2008 Publié dans #Politique

Eh oui, il n'y a qu'un âne de conte de fée pour pondre 360 milliards en une nuit !
Lire la suite

Le Téléphérique résiste au vent et aux Verts !

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble


Mais quelle guêpe a bien pu piquer les adjoints "Verts-tueurs" de Nantes pour qu'ils s'en prennent ainsi au Téléphérique Transloire ?
Alors que ce mode de transport innovant, écolo, facile à mettre en place se développe partout dans le monde (Medellin, Taipe, Constantine, Barcelone, Lisbonne etc...)  et que des projets fleurissent en France, à Nice , en Ile de France, à Toulouse pour relier Rangueil, les Verts locaux s'entêtent à répéter avec des arguments au ras des pâquerettes que ce n'est "pas sérieux".
Pourtant ils seraient bien surpris d'apprendre qu'à Nice,  la gauche et les Verts proposent un ou plusieurs téléphériques. (cf conseil municipal de vendredi dernier 10 octobre). Là bas c'est sérieux. link
En Rhône-Alpes, des élus Verts défendent des projets de téléphérique.

A Nantes, niet niet, ils n'en veulent pas. Paradoxe nantais ? Exception nantaise qui voudrait que des Verts se retrouvent pour quelques postes d'adjoints dans une majorité qui défend encore le projet d'aéroport Notre-Dame-Des-Landes et en même temps qui ne veulent absolument pas entendre parler d'un transport urbain écolo.
Et moi qui croyais qu'entre écolos de la majorité et écolos du MoDem, nous pourrions travailler ensemble au delà de nos étiquettes politiques pour le bien des Nantais.

Alors pourquoi ?

Parce que la proposition vient des élus MoDem ?
Parce que le maire leur a demandé de tuer le projet dans l'oeuf ?

Il m'arrive de penser que si ce téléphérique avait été proposé à Jean-Marc Ayrault dans les années 90 il se serait montré bien plus ouvert et nous l'aurions déjà inauguré.

Lire la suite

"Demain, je vais travailler en téléphérique"

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

Ecolo, facile à installer, peu coûteux : le transport urbain par câble s'impose comme un concurrent crédible du tram.


Téléphériques, télécabines et trams aériens descendent de leur montagne.

En France, c’est souvent les skis à la main qu’on monte à leur bord, mais ailleurs, on l’utilise aussi en ville, en costume-cravate-attaché-case.

Exemple à Taipei (Taïwan), ou, dernière réalisation urbaine, à Medellin (Colombie), qui dispose désormais d'un métrocable, emprunté par près de 45  000 voyageurs chaque jour.

On trouve également ces drôles d’engins à New-York, Barcelone, ou à Grenoble, qui dispose d'un téléphérique depuis 1934.

Pierre Jaussaud, expert auprès des tribunaux pour les transports par câble, dresse un constat simple. Selon les connaissances actuelles, la télécabine est sans nul doute le véhicule de l’avenir :

Lire la suite

Un pont, ou proposition plus surprenante, un téléphérique pour franchir la Loire entre l'île de Nantes et le bas de Chantenay ?

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

 

 

Un pont, ou proposition plus surprenante, un téléphérique pour franchir la Loire entre l'île de Nantes et le bas de Chantenay ?

Pour franchir la Loire sur le trajet de la future ligne 5 du tramway, l'idée d'un nouveau pont est lancée. Les élus Modem préféreraient un téléphérique ou un transport urbain par câble.

Deux nouveaux ponts situés à l'est de Nantes à peine en construction de Saint-Sébastien au quartier Malakoff, en passant par l'île Beaulieu, et voilà que l'on parle d'un nouveau pont à l'ouest cette fois.

La ligne 5 de tramway, une des priorités, pour les six ans à venir, de Jean-Marc Ayrault, reliera la gare SNCF à la celle de Chantenay, en traversant, d'est en ouest, l'île de Nantes. « Cela nécessitera un pont entre la pointe de l'île et Chantenay », a commenté le député maire de Nantes.

Relier l'ouest de l'île de Nantes au bas de Chantenay, l'idée rassemble. En revanche, les élus nantais défendent des moyens différents pour y parvenir.

Les élus Modem de Nantes prônent « un tramway aérien ».

3 000 personnes par heure

La proposition phare faisait d'ailleurs partie de leur programme lors de la campagne électorale au printemps dernier. « Le transport urbain par câble, c'est l'avenir », s'emballe Isabelle Loirat. « Cela peut être très facilement relié à un tramway. On peut y transporter jusqu'à 3 000 personnes par heure. Ça fonctionne à l'électricité. Pas de gaz d'échappement donc et de rejet de CO2. »

Le grand public devra s'y faire. Le téléphérique n'est pas réservé à la montagne ou aux terrains escarpés. Il convient parfaitement pour franchir des étendues d'eau comme la Loire. De telles réalisations existent déjà à l'étranger. Médelin en Colombie possède un métrocable véhiculant 45 000 voyageurs par jour. À Taipei (Taiwan), la télécabine transporte 2 400 passagers à l'heure sur plus de 4 km. Les cabines sont de tailles variables mais peuvent recevoir jusqu'à 40 personnes.

Très prolixe, Isabelle Loirat est convaincue que l'avenir est dans les airs. « C'est beaucoup moins cher qu'un tram. »

Alors un pont, entre l'île de Nantes et le bas de Chantenay ou un téléphérique ? Ou bien, un pont transbordeur comme le souhaite l'association les Transbordés ? La troisième hypothèse, qui fait revivre le passé, a déjà été écartée d'un haussement d'épaule par Jean-Marc Ayrault.

Philippe GAMBERT - OUEST FRANCE



+ Pont ou téléphérique ? Quelle est votre préférence ? Exprimez-vous dans le forum de nantesmaville !

Lire la suite

Téléphérique sur la Loire :pour un choix et un consentement éclairés

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

Que préférons-nous ?

- 6 mois de travaux ponctuels pour un téléphérique (= tram aérien) ou 4 ans de travaux continus pour un tram au sol et un pont ?
- pour le même prix : 7 km de Téléphérique ou un km de tram au sol ? Auquel il faut ajouter le prix du pont en béton.
- un investissement économe de nos impôts soit 3 à 5 millions d'euros du km pour un téléphérique ou un projet de tram au sol plus coûteux soit 30 à 40 millions du km (exemple du dernier tram construit : ligne C du tram de Grenoble : 39 millions d'euros pour un km de tram) ?
- un temps d'attente de 30 secondes (oui c'est possible) entre chaque cabine de téléphérique ou les 7, 10, ou 20 minutes d'attente du tram ou bus ?
- un transport avec 2/3 de places assises pour un meilleur confort et 1/3 debout ou l'inverse avec le tram au sol ?

La consommation énergétique du tram par câble est très faible. On ne transporte que l'essentiel : les passagers et la cabine. Moteur, boite de vitesse et mécanisme de freins sont fixes en gare-station et servent pour l'ensemble des cabines. Le tram aérien consomme trois fois moins d'énergie que le tram au sol.


Sur un trajet de 10 km, le tram au sol consomme 1 KWH (Kilo Watt Heure) par passager tandis qu'un tram aérien par câble ne consomme que 0,28 KWH / personne transportée pour une télécabine de 8 personnes, un bus 60 places consomme 1,35 KWH/pers, 1 voiture avec 1 personne 13,1 KWH/pers.


Des 3 projets, seul le Téléphérique TransLoire permet de relier les deux rives de la Loire et l'Ile de Nantes. Et il sera connecté aux lignes 1 et 3 de tram, s’inscrivant ainsi dans le réseau existant de transports en commun pour prix du ticket TAN. (10/10/2008)

Publié sur forum nantesmaville.com
link



Photo Raoul Hardouin

Sainte Anne voudrait prendre le Téléphérique...


Lire la suite

Téléphérique de Constantine : un véritable succès

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble


link
 

Abdelhamid Lemili


Incontestablement, à mesure que passent les jours, les semaines et les mois, les Constantinois n'arrêtent pas d'afficher leur satisfaction avec la réalisation du téléphérique. Forcément, ce sont les premiers usagers qui en bénéficient mais ce nouveau moyen de transport a également rendu quelque part service à des milliers d'autres utilisateurs depuis son inauguration.


Effectivement, la curiosité a pris la place de la nécessité et bien des habitants de la ville des
Ponts, voire des villes limitrophes en font littéralement une sorte de pèlerinage, en ce sens qu'il n'est plus question de rejoindre la ville des Ponts pour disserter seulement sur ce type d'ouvrage.

Aujourd'hui, il est beaucoup plus en vogue de dire : «J'ai fait un tour dans le téléphérique, trajet extraordinaire avec une supervision de l'oued Rhummel et ses gorges, la profondeur de l'abîme.» Mais au-delà de la simple balade, ils sont des milliers de bénéficiaires à qui le téléphérique a réellement profité, à l'image des travailleurs du CHU (près de 5 000 agents), des parents de malades hospitalisés et plus particulièrement des habitants de haï Emir Abdelkader, Ziadia, Djebel Ouahch qui ne sont plus otages des transporteurs privés aux voitures déglinguées et véritables tombeaux roulants, des chauffeurs de taxi à l'humeur variable, des clandestins qui peuvent les laisser en rade au cours d'un contrôle de la police de la voie, etc.

Comme la réalisation du téléphérique a permis à de nombreux usagers de la route de ne plus s'encombrer de leur véhicule et de ne plus craindre l'absence de lieux de stationnement dans une ville en chantier et où les interdictions se multiplient de jour en jour. Mais ce qui fait le bonheur de la majorité de la population a son revers ailleurs et les victimes en sont les transporteurs toutes natures confondues, contraints de réduire leurs rotations pour ceux officiels et de cesser l'activité pour ceux qui la pratiquent en parallèle ou en appoint à une autre (activité) salariée.


Après avoir été inquiets, voire indifférents, les Constantinois se sont maintenant rendus à l'évidence et voient en le téléphérique une réalisation dont ils peuvent être fiers, à telle enseigne qu'ils en parlent déjà à leurs invités et autres visiteurs comme un patrimoine de la ville au même titre que les vestiges historico-culturels.

Lire la suite

Et si les générations futures nous laissaient tomber...

14 Octobre 2008 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #Société

A les écouter tous et à la lecture de la presse, grâce aux plans de sauvetage la crise serait finie !!!
On se rassure comme on peut.

Depuis hier, le gouvernement se gargarise d'injecter des milliards pour sauver les banques. On nous annonce 360 milliards pour la France, un plan de sauvetage à 1300 milliards pour l'Europe.
Mais à aucun moment on ne nous dit qui et comment on va payer. D'où sort cet argent ?

Il n'y aurait pas d'argent pour financer le RSA de Martin Hirsch, plus d'argent pour payer les profs, pas d'argent pour sauver la planète, pour la fiscalité verte, pour l'eau, pour l'emploi, les retraites etc... mais il y aurait des milliards pour sauver les banques et la bourse lesquelles repartaient de plus belle dès hier maintenant qu'on leur garantit que si elles  font faillite, l'Etat les garantit et réparera les dégâts !

Nul ne parle de responsabilité dans cette affaire, celle de ceux qui nous ont collectivement mis dans cette panade ni de la responsabilité de nos dirigeants politiques et économiques qui choisissent encore une fois d'alourdir la dette au mépris des générations futures.

Seulement voilà, les générations futures risquent bien face à l'héritage angoissant que nous leur léguons de nous dire STOP.
On oublie un peu vite que ce sont ces mêmes générations futures qui vont devoir payer pour nos cancers, nos maladies cardio-vasculaires, notre vieillissement et la dépendance qui va avec, nos maisons de retraite etc...
Ils pourraient bien nous laisser tomber eux aussi. Alors pensons-y.







Lire la suite

C02 mon amour : Notre-Dame-Des-Landes : "projet irrationnel"

14 Octobre 2008 Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

Grenelle de l'Environnement : un an après, il reste des "projets irrationnels"  dont Notre-Dame-des-Landes !

Dans l'émission C02 mon amour du samedi 11 octobre 2008 sur France Inter, Denis Cheyssoux et Arnaud Gossement, porte-parole de France Nature Environnement (qui regroupe 3000 associations) passent en revue les engagements et avancées positives du Grenelle de l'Environnement depuis un an. Je ne les détaille pas ici, il est préférable d'attendre la fin des débats au Parlement et le vote du projet de loi Grenelle pour voir ce qu'il en restera vraiment.

Ils évoquent aussi les mauvaises nouvelles,  "les projets irrationnels qui étaient en cours auparavant et continuent leur petit bonhomme de chemin"

Ils en citent deux :

1. L'aéroport Notre-Dame-Des-Landes près de Nantes dont "on a absolument pas besoin"
2. L'autoroute Pau-Langon


Lire la suite

Pont sur la Loire à 1 milliard contre aéroport à 3 milliards

12 Juillet 2008 Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

A propos de l’abandon du projet de pont sur l’estuaire de la Loire, Jean-Marc Ayrault maire de Nantes et président de Nantes Métropole déclare dans Presse Océan le 11 juillet 2008   « un pont à un milliard d’euros, dont l’utilité est contestée et qui n’est porté que par Philippe de Villiers ne se justifie pas ! » et Patrick Mareschal, président du Conseil général de Loire-Atlantique reconnaît que ce projet de pont sur l’estuaire de la Loire n’est pas à notre « portée financière ».

 

Mais alors, Messieurs les principaux porteurs du projet NDDL, un aéroport à 3 milliards d'euros dont l'utilité est contestée et qui n'est porté que par JM Ayrault et quelques vassaux se justifie t'il ? Par quel tour de passe-passe NDDL serait il à notre portée financière ?

 

Les mêmes nous disaient il y a peu que si l’Etat ne payait pas, il n’y aurait pas de tram train. Nous savons qu’il n’y aura  pas de TGV, et maintenant pas de pont. Patrick Mareschal réfute toute incidence sur le projet NDDL (Ouest France 11 juillet 2008), faisant comme si les accès d’un aéroport n’avaient aucune importance ! Les accès sont déjà un problème à Nantes Atlantique qui n’est desservi ni par le tram ni par le TGV. Alors pourquoi les mêmes voudraient-ils refaire les mêmes erreurs à NDDL ? Pourquoi construire à grands frais un aéroport international mal desservi,  uniquement par la route, à contre- sens de toute modernité ?

 

Les triporteurs PS du projet ont-ils entendu parler :

-         du prix du baril de pétrole qui atteint aujourd’hui 147 dollars ?

-         de l’achat de TGV aux couleurs d’air France pour remplacer au plus vite les vols intérieurs ? (Ouest France 7 juillet 2008)

-         du protocole de Kyoto II à venir qui va inévitablement taxer le kérosène ?

-         du dernier rapport IATA ? (International Air Transport  Association )

-         Des 24 compagnies aériennes qui ont disparu ces 6 derniers mois ?  source Courrier International n° 920 du 19-25 Juin 2008

 

Les éléphants vont-ils continuer longtemps à faire l’autruche ?

Et avec eux le Premier Ministre François Fillon et ses contradictions qui inaugurait l’an dernier le TGV Est…en avion  (après avoir menti aux journalistes), qui nous a discrètement fait passer au Parlement la liberté de consommer des OGM, qui a signé la DUP de NDDL, qui pour faire face à la hausse du prix du pétrole promet de l’argent qu’il n’a pas aux routiers, aux pêcheurs etc…

On nous dit maintenant que ce pont sur l’estuaire n’est pas conforme au Grenelle de l’environnement mais que NDDL le serait.

Qu’est-ce que ce projet d’aéroport soi disant « développement durable » et compatible avec le Grenelle de l’Environnement qui n’est soutenu par aucun parti écologiste ou aucune personnalité reconnue dans ce domaine depuis longtemps ? ni les Verts, ni Cap 21, ni Corinne Lepage, ni Marie-Hélène Aubert, ni même Nicolas Hulot !

 

Par respect pour les citoyens-contribuables-électeurs, brisons là SVP les arguments dignes du café du coin.  Ce n’est pas parce qu’un papa pilote a dit que ce n’était pas simple d’atterrir à Nantes-Atlantique, qu’il faut construire un deuxième aéroport à Notre-Dame-des-Landes. (Ouest France 25 Juin 2008)

 

Le pont sur l’estuaire était estimé entre 500 et 800 millions d’euros, et l’aéroport à 2 pistes à 580 millions HT (+ 100 millions de TVA pour l’Etat, qui en a bien besoin). Comment y croire, alors que le coût du nouvel aéroport de Lisbonne est estimé 2,7 milliards et l’extension de Londres-Stanstead est estimée à 2,9 milliards d’euros ?

 

Enfin, que les Nantais sachent bien qu’avec ce deuxième aéroport à NDDL, Nantes et surtout l’Ile de Nantes, son futur hôpital etc… seront toujours survolés par des avions ! Et oui on garde Nantes Atlantique pour Airbus.

 

N’en déplaise aux défenseurs acharnés de NDDL qui brandissent le survol de Nantes comme un épouvantail, la seule solution qui mette un terme définitif au survol de Nantes c’est la réorientation de la piste de Nantes-Atlantique.

Et ce fait, Messieurs Bolo et Robert, n’est ni « dilatoire », ni « sorti d’un chapeau » mais simplement une « réalité qui (vous) dérange » comme l’a si justement fait remarquer Chantal Leduc-Bouchaud.

 

En parlant de sortie de chapeau, Radio France Bleu Loire Océan nous apprend que Jean-Marc Ayrault veut maintenant doubler le Pont de Cheviré, idée jusque là soigneusement tue.

 

Marianne évoque les « années Ayraultiques », on pourrait rajouter « du déménageur breton ».

Jean-Marc Ayrault veut tout déménager, l’ «Ayraultport », l’hôpital, la pollution etc…

 

N’y a-t-il pas des besoins plus urgents et plus pertinents comme la construction ou la rénovation d’écoles, de collèges, de logements de maisons de retraite, de maisons de santé, de voies ferrées, mais aussi les problèmes de l’eau, le maintien d’agriculteurs au plus près de Nantes etc…

 

Ah si les derniers défenseurs du projet pouvaient refermer aussi ce dossier Notre-Dame des-Landes et étudier enfin les alternatives proposées par Solidarité Ecologie ou le consultant transports Bernard Fourage.

 

 

Lire la suite