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Il faut changer de modèle énergétique et nous on va changer de compteur !

11 Juillet 2013 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Energies

Il faudrait changer de modèle énergétique. Et nous, en France, on va changer de compteur électrique... ! ? Le tout pour 5 à 8 Milliards d'Euros sur un plan de 12 Milliards sur plusieurs années.

 

Débat sur la transition énergétique ? Bien qu'un nouveau ministre de l'Ecologie ait été nommé dans la semaine, il ne lui revient pas de se présenter aux Français pour expliquer  ce nouveau plan "vert". Non, c'est JMA qui le présente, pour soigner son image faussement écolo et vraiment écornée ces derniers temps.

 

Alors que les questions se bousculent : qu'est-ce qu'on fait du nucléaire, de ses déchets, de notre dépendance aux rares pays producteurs d'uranium, de la sécurité remise en cause avec Fukushima où la situation s'aggrave pour les rejets d'élements radioactifs, comment et combien on investit sur les Energies renouvelables ou encore dans des EPR, comment on réduit notre consommation d'énergie et les pollutions et émissions de gaz à effet de serre qui vont avec, comment on s'adapte au réchauffement climatique, comment on partage avec les autres continents etc. ??

 

On se retrouve avec un grand projet collectif de changement de compteur électrique, de couleur verte, avec  un nom anglais porteur de "lien" !

 

C'est le deuxième billet sur les boitiers ou compteurs, le précédent datait de juillet 2009, EDF combattait les boitiers pour faire des économies d'énergie. En 2009 EDF combat les économies d'énergie ! (18 07 2009). Mais c'était une autre époque.

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PPRI NANTES (suite) : Les aventuriers en zone inondable

6 Juillet 2013 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #La Loire - la Mer - l'Eau

"Un camping du Voyage à Nantes en projet" Ouest France 06 Juillet 2013

 

"Le Voyage à Nantes imagine un camping d'architectures mobiles à Rezé. Sa réalisation implique de modifier le Plan de prévention des risques d'inondations"

 

"Jean Blaise souhaiterait proposer aux touristes une dizaine voire quinzaine de micro-architectures insolites"

  logo ouest france

"Objectif : accueillir une centaine de visiteurs, pour une nuit ou plus"

 

"Un dossier compliqué"

 

"Le projet a séduit les élus rezéens. Mais, déjà une première difficulté s'annonce. En effet le Plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) ne permet pas dans ce secteur ouest de Trentemoult "les terrains de camping, caravanage et autres terrains aménagés pour l'hébergement de loisirs". 

"Lors du vote du PPRI au cours du dernier conseil municipal, les élus rezéens ont demandé que le texte soit changé. Et permettre ainsi "l'implantation d'un camping dans le cadre du Voyage à Nantes", comme l'a exprimé Gérard Allard, adjoint à l'urbanisme".

 

Quoi qu'il en soit, l'état de zone inondable contraindra les promoteurs du camping à aménager des "structures démontables en 48 h, ou fixées en hauteur" 

 

Ouest France, Samedi 6 juillet 2013, article d'Anne-Lise FLEURY et Isabelle LABARRE

 

Intéressant. Il y a décidément trop de dérogations (ou demandes de) dans ce PPRI de Nantes. Bon, ce ne serait pas le premier camping en zone inondable en bord de Loire (j'ai grandi juste en face de l'un de ces équipements et l'hiver on jouait sur les barques amarrées), mais celui-ci serait nouveau et postérieur au nouveau PPRI. On comprend tout de suite mieux le sens de l'affiche du Voyage à Nantes 2013. Et si c'est pour le VAN, les "structures d'hébergement", tentes ou caravanes ou camping car, mobile home ou cabanes (très à la mode dans la région), yourtes ou autres seraient bien sûr payées avec de l'argent public. Penser aux anneaux pour attacher non pas les vélos mais les barques (le pédalo n'est pas adapté aux forts courants de la Loire nantaise). Combien d'autres nouveaux projets dans la zone inondable allons-nous découvrir dans la presse ?  

 

A propos de toutes ces dérogations, on peut lire dans la note de présentation officielle du PPRI sur le site de la préfecture de Loire-Atlantique : http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques-naturels-et-technologiques/Prevention-des-risques-naturels/Plans-Prevention-Risques-Naturels-Previsibles/Les-plans-de-Prevention-des-Risques-Inondation-en-Loire-Atlantique/PPRI-de-Nantes.

 

"V-3 Les dispositions particulières" page 44/73

 

V-3-1 L'implantation de certains établissements recevant du public (ERP) sensibles en zone inondable

....

 

"possibilité dérogatoire de construire de tels équipements en zone inondable, en l'absence démontrée d'alternatives et sous réserve du respect de prescriptions constructives spécifiques, prévue pour les zones de requalification urbaine (RU) où un apport de population important pouvant nécessiter ce type d'équipement est prévisible"

(Le Bas Chantenay (RUBC) à Nantes et" les Isles" à Rezé "RUI) sont des zones de Requalification Urbaine en zone inondable)

 

V-3-2 Prise en compte spécifique des secteurs urbains denses page 45/73

 

"Un des principes suivis pour réglementer la zone b (zone urbanisée soumise à un aléa faible ou moyen) est d'autoriser les constructions de toutes natures (en dehors des établissements sensibles) sous certaines réserves, notamment à condition que leur emprise au sol n'excède pas 50 % de la surface de l'unité foncière ou 30 % de l'emprise au sol du bâtiment existant. Ce choix résulte de la recherche d'un équilibre entre les enjeux de développement urbain et la nécessité de limiter l'augmentation des populations exposées au risque d'inondation."

 

"Une règle spécifique en matière d'emprise au sol est appliquée au sein de la sous-zone be, délimitée sur les quartiers "Madeleine / Champ de Mars" et "Dalby / Rue d'Allonville" situés sur le territoire de la commune de NANTES, pour tenir compte de la densité conséquente existante. Cette dernière avait été mise en évidence par l'étude des enjeux."

"La forte densité existante limite en effet de fait fortement toute possibilité d'augmentation de la population dans les secteurs en cause, et une application de la même règle que pour la zone b conduirait à réduire la densité de ces secteurs, ce qui n'est pas l'objectif recherché". Donc il a été décidé que la règle de l'emprise au sol maximale ne serait pas appliquée dans ces zones (voir billet précédent sur le PPRI, rares phrases en rouge).

 

"D'autres secteurs que ceux précités ont fait l'objet de propositions des collectivités pour être englobés au sein de la sous-zone be, mais n'ont pas été retenus du fait d'une densité de population sensiblement moins importante que dans les deux quartiers précités."

 

 

V-3-3 La prescription de mise hors d'eau du premier niveau fonctionnel

 

"Partant du constat que cette mesure est la plus efficace en matière de réduction de la vulnérabilité au risque d'inondation des projets, le comité technique a notamment choisi de soumettre la plupart de ceux-ci à l'obligation de disposer tous leurs niveaux fonctionnels au-dessus de la cote de l'aléa de référence."

 

"Initialement, toutes les typologies de projets étaient soumises à cette prescription de mise hors d'eau du premier niveau fonctionnel."  

" A la demande de Nantes Métropole, ce principe général a été amendé et supporte désormais les exceptions suivantes : page 46/73

 

a) les constructions à usage de commerce sont dispensées de cette règle car celle-ci serait susceptible de poser des difficultés d'application, notamment quant à son articulation avec la législation en matière d'accessibilité des personnes à mobilité réduite; de plus le règlement prévoit en son titre III de réduire la vulnérabilité potentielle de ce type de constructions en imposant des modalités particulières d'entreposage des marchandises et matériaux qui y sont stockés"

 

b) les constructions à usage de services sont également exonérées de cette disposition en raison de leur vulnérabilité au risque d'inondation intrinsèquement moins importante."

 

c) les constructions nouvelles à usage d'activités ainsi que les extensions des constructions existantes (quelles que soient leur nature dans ce dernier cas) sont susceptibles d'être exemptées de l'obligation de situer leur premier niveau de plancher au-dessus de la cote de l'aléa de référence dès lors qu'une impossibilité fonctionnelle le justifie"

 

 

V-3-4 La problématique des espaces refuges page 46/73

 

"La notion d'espace refuge est définie de manière détaillée dans le règlement du PPRI. Il s'agit d'un espace aménagé au dessus de la cote atteinte par la crue de référence qui permet d'attendre les secours en sécurité."

 

"L'option retenue a consisté à ne pas imposer d'espace refuge aux nouveaux projets car la cinétique d'inondation est globalement faible à l'échelle de l'aire d'étude du PPRI. Néanmoins, la particularité de l'aval de celle-ci (retour d'expérience de la tempête Xynthia notamment) a incité le comité technique à approfondir la réflexion sur ce thème."

"Ainsi il a été décidé in fine d'imposer un espace refuge aux logements situés en aléa fort dès lors qu'ils font l'objet d'une extension (sauf si les niveaux habitables du projet sont prévus au-dessus de la cote de l'aléa de référence ou si un espace refuge préexiste au sein du logement à étendre) afin de bénéficier des travaux pour aménager cet espace."

 

"S'agissant des logements localisés en aléa fort ne disposant pas d'étage situé au dessus de la cote de l'aléa de référence et ne faisant pas l'objet de projets d'extension, il a été acté qu'ils soient recensés de manière spécifique par les communes concernées en vue d'un traitement particulier dans le cadre des Plans Communaux de Sauvegarde (évacuation notamment)"

 

Liens :


http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques-naturels-et-technologiques/Prevention-des-risques-naturels/Plans-Prevention-Risques-Naturels-Previsibles/Les-plans-de-Prevention-des-Risques-Inondation-en-Loire-Atlantique/PPRI-de-Nantes (mai 2013)  

 

Et sur ce blog, sur la thématique Loire et Eau : La Loire, la Mer, l'Eau (à l'origine de l'ouverture de ce blog en 2008)

 

Plan de Prévention des Risques Inondation à Nantes (PPRI Nantes Loire aval)       (01 07 2013)

 

Quand l'eau monte, ça va plus vite que l'élaboration des Plans de Prévention des Risques. (vidéo) Inondations en Australie (14 01 2011)

 

Urgence à Nantes : il faut sauver la Commission Urbanisme du conseil municipal (14 01 2011)

 

"Il y aura d'autres Xynthia". Freddy Vinet, agrégé de géographie  (31 08 2010)

 

"24 heures Chron'EAU" : Risques Inondations Paris - Nantes en cas de crues de la Seine ou de la Loire  (18 05 2010)

 

L'urbanisation de L'Aiguillon et de La Faute-sur-Mer est mise en accusation (09 03 2010)

 

Roger Dion : Histoire des levées de la Loire (1961)

 

 

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"Batho touchée coulée"

2 Juillet 2013 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Ecologie Environnement

Virée le jour où elle a vraiment défendu (trop tard) l'Ecologie.

 

A écouter : son interview sur RTL ce matin. Courageux mais risqué quand on connait un peu JMA (Ayrault).

 

http://www.liberation.fr/politiques/2013/07/02/batho-convoquee-a-matignon-apres-ses-propos-sur-le-budget_915339 (avec l'interview de ce matin)

 

Deuxième femme virée de l'Ecologie.

 

 

On en est au 3è ministre de l'Ecologie, (vite choisi). Encore un "exemplaire" du cumul de mandats.

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Plan de Prévention des Risques Inondation à Nantes (PPRI Nantes Loire aval)

1 Juillet 2013 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #La Loire - la Mer - l'Eau

Au conseil municipal de Nantes du 28 Juin 2013 était mis en délibération le nouveau Plan de Prévention des Risques Inondation de Nantes (PPRI Nantes Loire aval), dossier parmi les plus intéressants depuis le début de ce mandat. C'est aussi la première fois que le maire me coupe carrément la parole et le micro m'empêchant de terminer mon intervention, le jour où justement je n'ai demandé la parole qu'à de très rares occasions. Voici donc le texte de mon intervention avec les références, citations extraites du PPRI et sources citées pour les citoyens curieux de savoir ce qu'il y a dans ce PPRI et aussi pour les collègues et collègues qui ont fait semblant de ne rien comprendre.

 

 

Délibération numéro 11 Conseil municipal du 28 juin 2013

Projet de Plan de Prévention du risque d’inondation de la Loire aval dans l’agglomération nantaise – Avis de la Ville de Nantes 

 

Intervention Isabelle Loirat, pour le groupe Centre Démocrate

 

 

« Monsieur le Maire, mes chers collègues, « 

 

 

« Un débat tous les 55 ans, le nouveau PPRI méritait bien une grande information publique et beaucoup d’explications. L’ancien (Plan des Surfaces Submersibles, PSS) date du 6 novembre 1958, est « obsolète » (plus vieux que le projet d'aéroport à NDDL...)

 

La délibération n’est pas à la hauteur du sujet, des enjeux ni des risques. « 12 000 personnes  résident dans la zone inondable (dont 7 380 sur Nantes), la plus forte concentration de personnes se retrouve sur les communes de Nantes et Rezé" (page 40/73), elles ne sont même pas mentionnées dans la délibération.  

"Le dossier (officiel) de PPRI comprend une note de présentation (73 pages), une cartographie de zonage règlementaire et un règlement « (53 pages)  page 11/73. La délibération fait 3 pages maximum avec les annexes :pas de notice, ni règlement intérieur,  pas de cartographie ! Dématérialiser les documents du conseil municipal ne doit pas être un encouragement à vider les délibérations de leur substance. Comment faites-vous, mes chers collègues,  pour donner un avis ou approuver un PPRI sans carte des zones inondables ????

Il a été « acté par arrêté ministériel en date du 6 novembre 2012 que l’agglomération nantaise fait partie des 16 territoires à risques importants d’inondation (TRI) d’importance nationale"   (page 18/73). 

TRI : secteur où se concentrent fortement des enjeux (population et emplois) exposés aux inondations »

 

 

 

La délibération nous a été présentée comme technique, en fait elle est très politique : difficultés pour obtenir des informations, que nous avons dû aller chercher sur Internet, sur le site de la Préfecture  

http://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques-naturels-et-technologiques/Prevention-des-risques-naturels/Plans-Prevention-Risques-Naturels-Previsibles/Les-plans-de-Prevention-des-Risques-Inondation-en-Loire-Atlantique/PPRI-de-Nantes

Internet est un meilleur vecteur de démocratie que tous les beaux discours de "démocratie participative à la Nantaise"  

 

 

Que le travail ait été "mené par les services  de l’Etat et piloté par le préfet » n’est pas une caution en soi. Les retours d’expériences de Xynthia (février 2010) ou du dossier aéroport à NDDL et Loi sur l’Eau ont montré que sur ces questions de l’EAU, l’Etat était loin d’être infaillible. (Permis de construire en zones inondables avec « avis conforme » du préfet) 

 

 

Modélisation crue de référence

On peut dire que les services de l’Etat se sont compliqué la vie pour mener de nombreuses et longues « études techniques et complexes pour déterminer l’aléa de référence « , (discussions) "ont justifié le lancement d'une étude de modélisation hydraulique spécifique"

On a tout fait pour ne pas prendre la crue de 1910 et les Plus Hautes Eaux Connues (PHEC) comme aléa de référence : 

« Les premières discussions avec les collectivités associées à l'élaboration du PPRI, et notamment avec Nantes Métropole, ont rapidement conduit à des interrogations concernant la prise en compte de l'enveloppe des zones inondables issues du report de la crue de 1910 comme référence pour le PPRI"  (page 20/73)

Crue 1910 : plus forte crue connue, reconnue comme PHEC dans l'Atlas Zones Inondables de la Vallée de la Loire établi sur base des PHEC (2007) 

Le Principe des PHEC est pourtant simple, compréhensible par tous et partout : «  le principe retenu par l’Etat  dans la définition de la crue de référence se base sur le fait que les niveaux déjà atteints par des crues passées peuvent l’être de nouveau par des crues exceptionnelles ». (Page 20/73)  

« Les zones considérées appartiennent toujours au lit majeur de la Loire et à ce titre susceptibles d’être un jour inondées » (PPRI Loire-amont)  

Le retour d’expérience de Xynthia (février 2010) a montré que "l’enveloppe des PHEC a été atteinte en l’absence de forte crue, une concomitance des deux phénomènes aurait  par conséquent pu générer un aléa encore plus fort ». (PHEC atteint au Pellerin, aval Cheviré sans crue de la Loire)    

 « Le SDAGE révisé du bassin Loire-Bretagne impose que l’aléa de référence des PPRI soit issu des PHEC et intègre effet élévation prévisible niveau de la mer, du vent, de la pression atmosphérique et des aménagements de navigation » 

     

II / CONTENU DU PPRI /  ZONES INONDABLES A NANTES  

Les Zones inondables sont certes peu étendues mais l'urbanisation y est dense et les enjeux multiples : (Là, les cris d'orfraie et de cocottes de mes collègues du conseil ont commencé) 

"La partie située à l'amont du pont de Cheviré se distingue par une urbanisation dense constituant le coeur de l'agglomération nantaise, où les zones inondables sont assez peu étendues mais occupées par des enjeux multiples" page 34/73

  « Les évènements récents ont montré que le risque inondation est toujours présent dans l’agglomération » page 16/73

"A l'amont du pont de Cheviré, les zones inondables concernent plutôt des secteurs urbanisés : 40 % des zones inondables de Nantes sont urbanisées. Ce taux atteint 75 % à Rezé. Saint-Sébastien-sur-Loire fait figure d'exception avec seulement 18 % de zones inondables en milieu urbanisé, proportion proche de celles observées sur les communes situées directement à l'aval du pont de Cheviré (de 25 à 30 %) page 35/73  

 "Les secteurs inondables à vocation principale d'habitat les plus significatifs se situent sur les communes de Couéron (secteur Rograie et une partie du bourg), Indre (secteur de Basse-Indre), Rezé (les Iles) et Nantes (rue d'Allonville-boulevard Dalby, quartier Madeleine" (= quartier "Madeleine Champs de Mars" entre la Cité des Congrès et le CHU)    

Un code spécial « be » a même été créé pour qualifier ces zones urbanisées inondables affectées d’un aléa modéré (faible ou moyen,  - de 1 m hauteur de submersion).   

Face aux cris de poulettes sur ma droite j'ai dû préciser qu'on peut consulter "la liste des arrêtés reconnaissance état de catastrophe naturelle ou technologique sur le territoire de la commune de Nantes" du 15 04 2011 "Source  www. loire-atlantique.gouv.fr 

"Inondations et coulées de boue" :

- 08 12 1982

- 15 09 86

- 17 01 95

- 25 12 99

- 05 01 2001

-10 05 2009

 

Ne pas aborder le dossier du PPRI uniquement sous l'angle du transfert possible ou pas du CHU de Nantes sur l'île de Nantes, on en oublierait le reste des "spécificités nantaises" observées dans le PPRI :

Contenu du PPRI : cf. Chapître III-2-3 "Commentaire des cartes réalisées" pages 28 et 29/73 de la notice d'explication  

« A partir du pont de Bellevue, la Loire reçoit en rive droite le ruisseau de l’Aubinière. Pour la crue de référence, le remous de la Loire va remonter dans le ruisseau de l’Aubinière et son affluent les Gohards pour inonder tout le secteur de la Papotière, Le bas des Chaupières, la Noë Garreau." Comme la voie ferrée est "en remblai, les eaux sont déviées vers les quartiers de la Clarière, de la Bonnetière (prairie de Mauves), puis vers le Chemin du Bas pour rejoindre la Loire au niveau du lieu-dit  San Francisco" page 28/73 

"Dans le secteur Vieux Doulon : les zones inondables de la Loire (constituées de terrains naturels sans remblai ) sont situées derrière les voies ferroviaires »  « Les liaisons hydrauliques se font par les souterrains sous les voies ferroviaires. Lors des grandes crues, les eaux vont remonter dans ces souterrains en inondant une partie de la plaine inondable de la Loire derrière les remblais. "

Tout le monde ici connait Alain Robert (adjoint Urbanisme), mais qui connaît le « Gué Robert » ? :« De la même manière, les secteurs de la rue d’Allonville, Coulmiers, route de Sainte-Luce, boulevard Dalby et rue Broutelle vont être inondés car la crue remonte par le Gué Robert qui passe sous Malakoff » page 28/73.

Quartier « Madeleine - Champs de Mars » inondable (je n'imaginais pas que c'était à ce point- là) 

Spécificités nantaises : Zones inondables avec fortes densités de population

"Les deux zones géographiques concernées (rue d'Allonville-boulevard Dalby, quartier Madeleine-Champs de Mars) se caractérisent par un habitat dense de centre-ville" page 36/73 

"Dalby – Rue d’Allonville: 3 075 personnes " page 67/73

« Madeleine : 3 500 personnes » page 66/73

Nb d’appartements en zone inondable : 3 643 à Nantes (en aléa modéré)

Rezé : 700 maisons, et 300 appartements dont 100aine en aléa fort (voir annexes page 61à 65/73)

 

Sur l'Ile de Nantes : à noter que lorsqu'il s'agit de ses caractéristiques inondables, elle est citée sous son ancien nom d'île de "Beaulieu Sainte-Anne", appellation que plus personne n'utilise dans la communication officielle sur l'île de Nantes aujourd'hui. Page 28/73 

 « Les secteurs du Palais de justice et les Machines de l’île seront inondés par le débordement direct de la Loire via les rues d'Olympe de Gouges, de La Noue Bras-de Fer et le boulevard Léon Bureau." page 29/73. (Ce sont les trois rues qui entourent le nouveau Palais de justice.)

« Le stade Michel Lecointre sera inondé par débordement direct de la Loire via le bd Maurice Bertin. »

« II est à noter par ailleurs qu’une partie des abords du centre hospitalier Hôtel Dieu (CHU de Nantes) et de l’Hôpital Saint-Jacques  (Nantes) sont inondables » page 38/73 

"Dans ce secteur, les sous-sols de la Cité des Congrès sont inondables » page 29/73 

"Sur la partie basse de l'Ile Feydeau (quartiers historiques 18ème siècle), les bordures immédiates seront touchées par le débordement direct de la Loire et toute la partie basse de l’île sera inondée par la remontée de la crue dans les réseaux pluviaux. Lors de la crue de décembre 1982, la plupart des caves dans la partie basse de l'Ile Feydeau ont été inondées." page 29/73

 "Dans le secteur du Bas-Chantenay, les sites de Roche-Maurice , du site "EX Schell" et l'entrée du tunnel (ferroviaire) de Chantenay sont dans la plaine alluviale inondable car ils sont reliés à la Loire par les réseaux pluviaux" page 29/73

(Interruptions intempestives par le maire qui ne voulait décidément pas que j'aborde ma troisième et dernière partie. Il a fallu se battre pour reprendre la parole. ) 

 

III / Objectif de restauration de l’estuaire (ce point a été complètement occulté en commission urbanisme et au conseil).

Certes, les modifications sensibles du lit du fleuve au 20 ème siècle "ont conduit à abaisser notablement la ligne d’eau »; en commission Urbanisme, l'adjoint à l'urbanisme et le président de la commission ont surtout insisté sur ce fait :  

    "Au cours du XXème siècle, des modifications sensibles du lit du fleuve, essentiellement d'origines anthropiques, ont conduit à abaisser notablement la ligne d'eau. Ainsi les rédacteurs du PSS ont considéré que si une crue identique en débit à celle de 1910 survenait à nouveau, les niveaux qu'elle atteindrait seraient sensiblement plus bas que ceux observés en 1910" page 18/73.

Mais on ne peut se satisfaire de cette seule partie et faire l’impasse sur :  

L'objectif de restauration de l’estuaire a été réaffirmé dans tous les plans Loire depuis 1994 et "ce scénario de restauration de l'estuaire aval doit donc être pris en compte pour la crue de référence du PPRI." page 24/73

"Afin d’assurer la sécurité d’alimentation en eau des collectivités et restaurer l’équilibre du fleuve, le gouvernement a considéré comme prioritaire l’objectif de relèvement de la ligne d’eau en étiage de la Basse-Loire et plus particulièrement sur la section navigable Bouchemaine-Nantes"  (page9/30 PPRI Loire-amont) 

« L’objectif majeur est de stopper l’enfoncement du lit et de remonter la ligne d’eau à l’étiage. En effet cet enfoncement a un impact négatif sur l’écoulement de la crue. » (PPRI Loire-amont, 30 pages)

 " La chenalisation met en péril le pied des levées lorsque celui-ci n’est au contact direct du fleuve. "Erosion pied de la levée de la Divatte rendu plus fragile en raison de l’enfoncement du lit. "

"Brèches dans la levée en amont de Nantes sont possibles avant même que les crues n’atteignent un niveau exceptionnel " (PPRI Loire-amont)

"Si les éléments pris habituellement sur le fond du lit n’existent plus (enfoncement jusqu’au substratum ou « bed rock », les berges et pieds de levées seront érodées »   ("Tout débit liquide induit un transport solide dans le lit du fleuve »

 

Pourtant, de multiples dérogations au règlement sont possibles. Ce PPRI permet tout de même de nombreuses dérogations, sous-zones etc. pour pouvoir construire en zone inondable.  

Par exemple en sous-zone be, aléa moyen, aux densités anormalement fortes en zone inondable, l’emprise au sol n’est même pas limitée pour les nouveaux projets !

(STOP ! micro définitivement coupé par le maire). Suite de l'intervention qui n'a donc pas pu être prononcée au conseil :

Cf. emprise au sol, pour l’existant, on peut comprendre  (impossible de demander aux habitants de réduire à postériori  la surface de leur logement). Mais pour les nouveaux projets ? Et en zone de requalification Urbaine Bas-Chantenay (RUBC en  zone inondable affectée par un aléa modéré), la règle de l’emprise foncière  ne s’applique pas à chaque projet ponctuel mais «  à l’échelle de superficie de la sous-zone ».

(Rappel : aucun contrôle de l’opposition sur les permis de construire ou les périmètres d’études comme celui du Bas-Chantenay)

 + A propos du délai de 48 heures pour évacuer : c'est acceptable si on reste dans un schéma de montée des eaux et de submersion lentes mais en cas de hausse brutale du niveau de l'eau ou d'irruption brutale suite à une éventuelle rupture de digue / levée ou remblai ?        

     

CONCLUSION   QUESTIONS     PROPOSITIONS

 « Les maires sont tenus d’informer la population sur le risque inondation au moins une fois tous les deux ans « 

Information à la population sur ce sujet n’est vraiment pas fréquente. Combien de brochures sur ce sujet depuis le début du mandat en 2008 ? Urbanisme à la Nantaise en zone inondable = sujet qui dérange ? Quelle information à la population en dehors des 3 réunions printemps été 2013 ? En particulier les nouveaux habitants peu familiarisés avec la culture du risque inondation ?    

Il faut raisonner agglomération nantaise et pas Nantes seule et encore moins l’Ile de Nantes. Manque une vision d’ensemble de toutes les zones inondables de Nantes et agglo en incluant l’Erdre et la Sèvre.

Propositions pour un prochain conseil municipal : qu'il y ait une délibération - information sur toutes les zones inondables de Nantes, avec des cartes SVP !

+ information via les Conseils de quartiers  

 + invitation à lire le PPRI Loire-amont, au delà du pont de Bellevue qui concerne les communes de l'agglo en amont de Nantes

+ Invitation à regarder attentivement les cartes des zones inondables

 

Quand le quartier « Madeleine –Champs de Mars » a été récemment réaménagé, avait-on conscience de ce risque inondation ? Les constructions ont-elles été adaptées ?

Quid des installations et œuvres d’Estuaire en zone inondable ?

Quid de la prise d’eau potable de Ville de Nantes ? (hors PPRI )

Enfin,

Rappel  Objectifs du PPRI :  «  de maîtriser l’urbanisme et d’interdire toute implantations humaines nouvelles dans les zones les plus dangereuses et de les limiter dans les autres zones inondables »

« Arrêter extension urbanisation dans les zones inondables »

 « PPRI vise à améliorer la culture du risque des personnes exposées et des acteurs de l’aménagement du territoire »

Quid de la responsabilité des élus qui signent des permis de construire en zone inondable ?

Fin de l’intervention.

 

 

Au moment de publier ce billet, je jette un oeil sur les 141 pages du panorama de presse de la Ville de Nantes et qu'est-ce que je lis ?

 

 

 

"INSUBMERSIBLE" dans Presse Océan du samedi 29 juin 2013

 

 

 

"Insubmersible"

 

 

 

"Lundi soir, lors de l'inauguration du nouveau bureau d'accueil de Nantes Tourisme à Vertou, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, se plaisait à souligner que le mobilier, dessiné par Métalobil, pouvait résister à une crue. "Cela prouve bien que l'on peut construire, même en zone inondable", a-til conclu dans un sourire. Une phrase très appréciée par Gilles Retière, maire de Rezé et président de Nantes Métropole, qui se bat pour assouplir le plan de prévention des risques inondations, imposé par l'Etat. Celui-ci risque d'empêcher le développement de tout le nouveau quartier des Isles" Presse Océan 29 30 13.

 

 

 

Tiens, tiens, je comprends mieux pourquoi le micro m'a été coupé, sujet qui fâche : en haut lieu local, on se bat pour continuer à construire en zone inondable. Et la question est même présente dans les esprits de tous, jusqu'à Jean Blaise, patron d'Estuaire et du VAN, un petit peu concerné par le devenir des oeuvres situées dans le lit de la Loire (dans la plaine alluviale, lit mineur ou lit majeur du fleuve). Cf. épisodes du grand canard jaune en plastique ou de la Maison dans la Loire qui ont coulé dans la Loire etc. + voir aussi photo Presse Océan du 01 07 2013 légendée "Derrière le Palais de justice, rue Lanoue Bras de Fer, le mètre ruban de Lilian Bourgeat, 136 m de long" 

 

  

 

"Ainsi, lors de la crue de janvier 1994, d'une occurence vingtenale, les communes de Rezé (secteurs de Trentemoult, Northhouse, Basse-Ile et Haute-Ile) et d'Indre (secteur de Soferti) ont été inondées et ont fait l'objet d'arrêtés de catastrophe naturelle" page 17/73

 

L'adjoint à l'urbanisme m'a accusé de faire de l'opposition, de remettre en cause et a fini par se perdre dans une "théorie du complot.

 

En fait c'est le pouvoir local qui remet en cause le PPRI, pas nous !

 

Au contraire, nous l'avons travaillé, lu avec grand intérêt et grande attention. Si j'avais remis en cause le PPRI, toute mon intervention n'aurait pas été bâtie sur sur son contenu d'où le grand nombre de citations extraites du PPRI. Ce que je remets en cause, ce sont toutes les dérogations voulues par les élus décisionnaires, la volonté inexorable de continuer à construire en zone inondable et surtout la façon biaisée de présenter le dossier aux élus sans aucune transparence.

 

Cette histoire de remise en cause d'étude technique n'est pas anodine, la veille du conseil municipal, Mediapart révélait un scandale concernant le cabinet d'études "Biotope" lié au dossier Notre-Dame-Des-Landes. Mais je n’ai pas retrouvé cet article dans le panorama de presse…

 

 

 

"Chargé de l’évaluation environnementale du site menacé par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le bureau d’études Biotope est soupçonné de détournement d’emplois jeunes. Le rapport initial sur les oiseaux et les reptiles, qui fait tant débat aujourd’hui, a été réalisé par un jeune sous-traitant employé par une agence de voyage de façade. Ces révélations mettent en doute la rigueur des études préalables "

 

 

"Derrière ce conflit du travail, se cache une histoire peu banale".  

 

 

  "Si ce litige sort aujourd’hui de l’anonymat, c’est parce que Biotope est l’un des principaux bureaux d’études impliqués dans le développement du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes."  

 

 

 

"Depuis 2003, ses collaborateurs ont rédigé une grande partie des évaluations environnementales du site menacé par le projet. En ce début d’été 2013, il vient de proposer à AGO, la filiale du groupe Vinci concessionnaire de l’aérogare, une nouvelle façon de compenser les dommages environnementaux du chantier à venir – la précédente méthodologie a été invalidée par les experts scientifiques sollicités par l’État, (voir nos articles ici (Mediapart) et là à ce sujet).

 

 

 

Lire la suite de l'article sur le site de Mediapart

 

http://www.mediapart.fr/journal/france/230613/notre-dame-des-landes-et-s-il-fallait-tout-recommencer ?  (27 06 2013)

 

 

 

 

 

 

 

 Notes complémentaires :

 

 

 

«le PPRI est un Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRNP) qui appréhende le risque inondation » (page 11/73)

 

Nouveau PPRI prescrit en 2007 par l’ancien préfet B. Boucault.

 

 

 

Atlas Zones inondables (AZI) notifié aux communes en 2007

 

 

 

Etudes PPRI menées par l’Etat et les collectivités concernées de 2007 à 2012.

 

 

 

"Suite à ces échanges, une étude hydraulique a été confiée à un bureau d'étude afin de modéliser les lignes d'eau du fleuve dans l'estuaire, c'est-à-dire les hauteurs atteintes par le fleuve en prenant en compte les évolutions du lit intervenues au cours du XXème siècle."  Page 20/73

 

"La crue de référence retenue pour le PPRI est donc la crue modélisée intégrant la perspective d'une restauration morphologique optimisée de l'estuaire et l'évolution du niveau de la mer de 1 mètre à 100 ans. Cette décision a été validée par l'ensemble des partenaires associés à l'élaboration du PPRI lors du comité de pilotage du 27/06/2011.

 

 

 

 Mais débit supérieur à ceux de 1910 a déjà été mesuré en 1982

 

"3 scénarii évolution Loire dont scénario de restauration morphologique d’ensemble avec leviers recréation de vasières et remontée des fonds de chenal à échéance 2040. »

 

Pour mémoire :

 

9,77 mètres en 1982 à Mauves-sur-Loire

 

8,43 m en 1936

 

7,90 m en 1995 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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