Ciudad Real : fiasco prémonitoire du futur aéroport Notre-Dame-Des-Landes ?
Le Monde vient de sortir un papier extrêmement intéressant sur l'aéroport fantôme de Ciudad Réal (Espagne). (voir aussi sur ce blog Déjà 300 millions de pertes pour un aéroport vide inauguré il y a 2 ans ! Et en page 3, pour le week-end. J'en connais qui vont faire une drôle de tête dans les cabinets politiques locaux si jamais ils tombent dessus. Impossible pour les porteurs du projet NDDL de ne pas faire un parallèle avec leur maudit projet. J'espère qu'ensuite cette affreuse vision d'aéroport vide qui leur ferait perdre le pouvoir, leur trottera dans la tête, et reviendra régulièrement triturer leur conscience, jusqu'à ce qu'ils sentent le gouffre sous leurs pieds.
Stopper le projet NDDL, c'est être RESPONSABLE aujourd'hui. Demain quand ce sera trop tard il y aura des COUPABLES.
Même si vous en avez parfois un peu ras-le-bol de NDDL, lisez l'article ci-dessous, il "le vaut bien" et ce n'est pas maintenant qu'il faut lâcher.
Allez encore un effort, ce sera bientôt fini NDDL...
27 juin 2010
FOURMY MARIO/SIPA
Avec ses trois vols hebdomadaires, la compagnie irlandaise Ryanair est seule à maintenir un filet de vie dans cet aéroport moribond.
Ciudad Real Envoyé spécial
Flambant neuf, le premier aéroport privé d'Espagne, construit pour recevoir 2,5 millions de passagers par an, agonise au rythme d'un vol par jour
Fermin et Carmen Delgado peuvent dormir tranquilles. La sieste de ces deux octogénaires ne sera pas troublée par le vrombissement des avions. Leur village, Villar del Pozo, est pourtant situé à 400 mètres à vol d'oiseau de l'aéroport international de Ciudad Real, dans la région de Castille-La Manche. Comme tous les riverains, ils en redoutaient les nuisances sonores : " Un peu plus, ils nous faisaient la piste au milieu de la place ", pestait le couple à la veille de l'inauguration, en décembre 2008.
Les maires des trois communes les plus proches avaient même négocié des indemnités avec le propriétaire de ce premier aéroport privé d'Espagne, destiné à devenir, à moins de cinquante minutes de Madrid par le TGV, la seconde plateforme de la capitale consacrée au prometteur trafic des compagnies aériennes à bas coût.
L'imposante aérogare, posée au bord d'une piste de 4 kilomètres - l'une des plus longues d'Europe, capable d'accueillir des Airbus A380 -, est dimensionnée pour recevoir 2,5 millions de passagers à l'année. Lors de l'ouverture, c'était l'objectif affiché pour fin 2011. Aucun risque de saturation, assuraient les promoteurs du projet, puisque les 1 234 hectares autorisent une extension quasi infinie avec, notamment, la possibilité d'ouvrir deux autres terminaux identiques. Dans les années 1990, lorsque est née l'idée de cette infrastructure, l'Espagne voyait les choses en grand et l'avenir en rose.
Aujourd'hui, un silence de cathédrale règne dans l'immense hall des départs, où l'alignement des 24 postes d'enregistrement est totalement désert. Ce matin-là, au tableau lumineux du hall des départs, un seul vol est affiché : Londres, 20 h 30. La journée sera longue.
Au comptoir de La Barrila, le barman est aux petits soins pour ses clients, qu'il appelle par leur prénom. Ce sont quelques-uns des 91 employés de l'aéroport et des 200 collaborateurs des entreprises présentes sur le site. Parfois, des passagers rompent sa routine. Les jours où il y a un vol, c'est-à-dire les mardis, vendredis et dimanches, il sert " jusqu'à 500 cafés ".
Loin des 750 000 passagers attendus la première année, Ciudad Real Central a comptabilisé 53 557 voyageurs en 2009. La fréquentation s'est effondrée en 2010. La compagnie Air Berlin a plié bagages fin mai. Restée seule, Ryanair a failli en faire autant début juin, lorsque le tribunal de commerce a placé la société gestionnaire de l'aéroport en liquidation judiciaire. Une subvention publique a convaincu in extremis la compagnie irlandaise de maintenir ses trois vols hebdomadaires, et d'entretenir, par la même occasion, un filet de vie dans cet aéroport moribond bien que flambant neuf.
Avec ses 75 000 habitants, Ciudad Real avait-elle besoin d'un tel équipement, qui a nécessité un investissement de 500 millions d'euros ? La ville, essentiellement administrative et résidentielle, somnole doucement sous le soleil de Castille-La Manche.
Un aérodrome plus modeste aurait suffi pour recevoir la noria d'avions privés qui, à la saison de la chasse, fait converger de toute l'Espagne, voire d'Europe, les plus fines gâchettes vers les propriétés giboyeuses de la région.
Quand la chambre de commerce locale, la députation et la mairie de Ciudad Real ont esquissé le projet, il était question d'un aéroport essentiellement consacré au fret, les grands espaces déserts de la Castille, au centre du pays, permettant d'établir une gigantesque plate-forme logistique à la croisée des principaux axes ferroviaires et autoroutes. Les années de croissance espagnole étaient en route, le crédit facile. Dans l'euphorie, personne n'a contesté la modification du projet de départ vers une infrastructure consacrée au voyage aérien bon marché, qui devait désengorger l'aéroport madrilène de Barajas.
L'aéroport Central, qui rêvait de devenir " Madrid Sud ", imaginait son destin comme celui de Gérone, deuxième aéroport de Barcelone. Mais, à force de retards bureaucratiques et d'embûches politiques, " il a ouvert au plus mauvais moment, au terme d'un processus tortueux ", regrette Francisco Canizares, l'adjoint à l'urbanisme de Ciudad Real.
La société propriétaire, CR Aeropuertos, a accumulé 290 millions de dettes. La Caisse d'épargne de Castille-La Manche (CCM), qui a financé l'opération à 40 %, a été placée en 2009 sous tutelle de la Banque d'Espagne après avoir frôlé la banqueroute. Le fiasco d'un tel équipement privé était-il évitable dans un pays où les aéroports à l'équilibre se comptent sur les doigts d'une main ?
Après la nomination d'administrateurs judiciaires, le président socialiste de Castille-La Manche, José Maria Barreda, a rappelé le soutien de la région " quels que soient les interlocuteurs ". Une société publique, créée en catastrophe pour " promouvoir et contribuer à la viabilité des infrastructures aéroportuaires de Castille-La Manche ", a mis 140 millions d'euros à disposition de l'équipement privé, dont les coûts fixes continuent de grever le résultat : " Il serait dommage de laisser pousser l'herbe sur la piste ", a assuré M. Barreda, pour qui l'infrastructure est " génératrice de richesse et d'emplois " et demeure " un facteur dynamisant de l'économie locale qui en a bien besoin ".
L'aéroport fantôme sera un enjeu des élections régionales prévues en mai 2011. Dans cette communauté autonome gouvernée historiquement par les socialistes, le Parti populaire (PP, droite) est donné favori. " Le PP estime qu'il faut faire cesser l'hypocrisie consistant à financer un équipement privé par de l'argent public ", affirme Francisco Canizares, en rappelant que ni CCM ni CR Aeropuertos ne sont plus en mesure de faire face à leurs obligations. L'argent injecté par la région est, aux yeux des conservateurs, un pis-aller " en attendant qu'un repreneur miracle se manifeste ". Or les rumeurs menant à un groupe du golfe Persique puis à un fonds de pension américain se sont évanouies.
Le PP prône l'expropriation pure et simple, puis la mise en concession de cet équipement devenu public à une société spécialisée. " Si le monde ne s'écroule pas, l'aéroport a forcément un avenir ", veut croire un représentant du Reino de Don Quijote (le Royaume de Don Quichotte). Cette entreprise promeut depuis le début des années 2000 un projet de " complexe résidentiel, de loisirs et d'affaires ", à 16 kilomètres au sud de l'aéroport. Sur 400 hectares, le projet est colossal, puisque 4 000 chambres d'hôtel, un casino, plusieurs parcours de golf, un centre commercial et de congrès, une salle de spectacles et quelque 9 000 logements sont censés attirer à terme quelque deux millions de visiteurs à l'année et doubler la population de Ciudad Real. Plus de 160 millions d'euros ont déjà été dépensés en études et infrastructures. L'investissement final flirterait avec les 6 milliards d'euros.
Les promoteurs reconnaissent toutefois que le Royaume de Don Quichotte restera un mirage, sans un aéroport international à proximité. Celui de Ciudad Real n'avait pas pu prendre le nom du héros de Cervantès. Bien que baptisé officiellement Central, une grande stèle en acier placée à l'entrée de l'aérogare souhaite pourtant la bienvenue à l'" aéroport Don Quichotte ".
Au pays de l'ingénieux hidalgo, on ne renonce pas si vite à ses chimères.
Jean-Jacques Bozonnet
Y'a la gifle "à la Bayrou" et la gifle "à la Sarkozy"
Vous vous souvenez sûrement de la claque que François Bayrou avait donné à un gamin qui tentait de lui faire les poches (à Strasbourg en octobre 2007).
Hier le président Sarkozy a fait un déplacement éclair nocturne à La Courneuve (93) et ça s'est terminé par une gifle.
Mais cette fois c'est un journaliste de France 3 qui s'en est pris une par les services d'ordre de N. Sarkozy. Mais non, il ne faisait pas les poches du président, il faisait simplement son travail de cameraman et filmait ces mêmes services d'ordre en train de "questionner" (9 jours d'ITT, Interruption Temporaire de Travail) un jeune qui venait d'insulter le président.
Reportage France 3 Ile de France
Un journaliste giflé par le service d'ordre de Nicolas Sarkozy à La Courneuve
Saint-Denis : le service d'ordre de l'Elysée aurait giflé un journaliste - Le Monde 25 juin 2010
Transports en commun : la gratuité passe par la globalisation des coûts
J’avais, dans ce blog, en décembre 2008, lancé “la gratuité des transports en commun à Marseille, pourquoi pas ?”(cliquer ici). Je ne pensais pas que le débat irait aussi vite. Si l’on en croit le journal La Provence, qui lui a consacré un dossier hier, le problème est le financement. Et ça coûterait trop cher… 130 M€ par an, alors que j’avais moi-même chiffré 70 M€. Une étude plus fine s’impose et je ne suis pas sûr que de faire monter la facture ne soit pas un argument pour repousser une idée qui mérite étude. Karim Zéribi, le président de la RTM est sceptique, et “doute de l’efficacité d’une telle mesure”.
Je pense que tout ceci relève d’une conception étriquée des transports en communs urbains. Le coût n’est pas simplement intégré dans le budget de la RTM, dans l’équilibre des comptes. Dans l’absolu, la gratuité pourrait être obtenue en doublant la subvention d’équilibre.
Mais, si l’on regarde globalement, le coût social et économique actuel du faible développement des transports en commun est énorme… On peut chiffrer à Marseille à 500 M€/an le coût des nuisances dues à la carence en matière de déplacements (voir ici). C’est d’une vision économique et sociale globale des problèmes et des coûts dont nous avons besoin. Augmenter la fréquentation des transports en commun, investir dans les déplacements, c’est faire des économies. Ces millions d’heures perdues dans les embouteillages, cette pollution permanente, les freins au développement économique, les accidents et les problèmes de santé publique, ont un coût bien supérieur à celui des infrastructures manquantes. Le coût de la gratuité est marginal par rapport à ces nuisances.
Ces coûts globaux, pourtant supportés par la société, ne sont jamais pris en compte… Alors, changeons un peu notre approche et arrêtons dans cette ville de saucissonner les problèmes. Les transports en communs ne sont pas une activité en soi, c’est un outil dont le coût doit être mesuré au regard des services qu’il rend à la métropole et aux économies globales qu’il peut induire. La RTM n’est pas une entreprise sur une île déserte. Globaliser les problèmes et les coûts permettrait d’impliquer dans le financement d’autres partenaires dont l’activité est pénalisée par le trop faible développement des transports en commun. Alors nous trouverons les solutions financières pour la gratuité !
Les transports gratuits font un tabac à Aubagne - 23 juin 2010 - Aujourd'hui en France
C'était une promesse électorale et elle a été tenue. En mai 2009, la communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile a rendu ses transports en commun gratuits comme la majorité municipale l'avait promis pendant la campagne. "C'était un pari que nous pensions gagner, mais les résultats vont au-delà de nos espérances; on explose avec plus de 3 millions de voyageurs" constate, ravi Daniel Fontaine, le maire (PCF) d'Aubagne. "Il y a un véritable engouement avec 71 % de féquentation supplémentaire de nos bus. Et surtout, ce qui nous importait, c'est que les nouveaux passagers sont des jeunes et des actifs. La gratuité permet une véritable alternative à la voiture."
Cette gratuité coûte 1,1 million d'euros par an, un investissement rendu possible sans augmentation d'impôt par la hausse du versement transports des entreprises lorsque la communauté d'agglomération a dépassé les 100 000 habitants.
"Il y a une dizaine de villes moyennes qui pratiquent la gratuité, nous nous sommes fortement inspirés de leur expérience", reconnaît Daniel Fontaine.
Le pari a également été remporté dans la population. "Je ne touche presque plus à ma voiture, reconnaît Jeanne, infirmière libérale. Je fais désormais la plupart de mes tournées en bus. C'est une économie que je ressens à la fin du mois." Cet engouement des Aubagnais est confirmé par une étude menée par l'institut Wei. "Les usagers se disent à 88 % très satisfaits de la gratuité des transports, 11 % plutôt satisfaits et 1 % insatisfaits, note le sociologue Alain Mergier, directeur de cet institut. La part des nouveaux usagers représente 20 % des passagers."
Aubagne va maintenant se lancer dans la création d'une ligne de tramway transversale qui sera livrée en 2013 et dans la transformation d'une ancienne ligne frroviaire en tram-train pour 2014.
Marc Leras
Article paru dans Aujourd'hui en France - Le Parisien du mercredi 23 juin 2010
100 millions de femmes manquent à l'appel !!
Yves Simon (Chronique)
Selon l'Indien Amartya Sen, Prix Nobel d'économie, manquent aujourd'hui à l'appel cent millions de femmes de par le monde ! Vous avez bien lu : cent millions de femmes manquantes parmi nous. Où sont-elles ? Disparues, mutilées, droguées à la méthamphétamine, mortes de malnutrition et de manque de soins avant d'avoir atteint l'âge d'un an, ou encore, adolescentes se résignant à mourir de mélancolie ou du sida plutôt que de survivre dans les bordels de la Chine et de l'Inde.
Un proverbe indien dit : "Elever une fille, c'est comme arroser le jardin de son voisin." Autrement dit, c'est une perte de temps et d'argent que de nourrir une fillette dans une famille déjà percluse de pauvreté. "Je ne veux pas avoir de fille pour qu'elle vive les mêmes souffrances que moi", dit Indira, une Indienne de 25 ans d'une caste supérieure. "Trop de douleur tue, trop de violence au quotidien qui encourage les femmes à s'éliminer elles-mêmes", écrit Manon Loizeau, prix Albert Londres, dans sa préface d'un livre devenu en quelques mois un best-seller mondial La Moitié du ciel (Les Arènes, 200 p., 22 euros). Cruauté du réel comme du ciel, le titre reprend une vieille sentence poétique chinoise : "La femme est l'autre moitié du ciel", alors que c'est dans ce pays justement, et chez ses voisins de l'Asie orientale, que cette moitié céleste disparaît le plus sur la liste des états civils du monde !
Ce sont deux journalistes du New York Times, Nicholas Kristof et son épouse chinoise, Sheryl WuDunn, qui viennent de publier ce livre après dix ans d'enquête. Il faut l'avoir lu pour connaître l'ampleur d'une disparition cosmique se passant au vu et au su de l'ONU et de la planète médiatique comme si là était un trou noir de l'espace qu'aucune lumière ne peut pénétrer. Pourtant, lorsqu'un seul dissident chinois est arrêté à Shanghaï ou à Pékin, nous nous mobilisons, pétitionnons, à juste raison, au nom des droits de l'homme et de la liberté d'expression afin de le faire libérer. "Quand ce sont cent mille filles qui sont kidnappées et victimes des réseaux de prostitution, cela n'est même pas considéré comme une information", répliquent les auteurs.
Depuis l'arrivée de l'échographie, des millions de femmes en Asie avortent lorsqu'elles savent qu'elles vont mettre au monde un enfant de sexe féminin. Eliminées par le seul fait chromosomique qu'elles possèdent un double X infamant, des millions de futures femmes ne verront pas le jour. Peut-on appeler cela un gynécide ?
Ce n'est pas un hasard si c'est Amartya Sen qui a lancé ce cri et ce chiffre alarmants de cent millions d'absentes. Dans ses livres et ses discours, il n'emploie que le féminin lorsqu'il parle d'une personne, qu'elle soit un homme ou une femme. Cet Indien bengali cherche à savoir comment procéder pour éliminer les "injustices réparables". Ce n'est toujours pas un hasard si ce sont des femmes qui, en Inde et en Chine, cherchent à mettre fin à ces "injustices réparables", elles se sont mises à rechercher les disparues, à convaincre les mères, les familles, les municipalités, les Etats, que l'avenir de notre planète passait par les femmes. Bref, que celles-ci ne sont pas des parasites sociaux. "Eduquer un homme, c'est éduquer un individu. Eduquer une femme, c'est éduquer une famille", prophétisait Gandhi.
Mais les misères, intellectuelle et sociale, ne sont pas les seules causes de ces disparitions de masse, la religion qui discrimine les femmes depuis quatorze siècles dans le monde musulman cloue au pilori, lapide, brûle, chaque jour, des centaines de jeunes femmes. Dans le seul Pakistan, durant ces dix dernières années, dans les villes jumelles d'Islamabad et de Rawalpindi, ce sont cinq mille femmes et filles jugées coupables de désobéissance qui ont été aspergées de kérosène, d'acide, puis immolées par les membres de leur famille ou de leur belle-famille ! Benazir Bhutto y fut assassinée, Taslima Nasreen (Bangladesh) et Shirin Ebadi (Iran), Prix Nobel de la paix, vivent en exil. "La majorité des occupants de l'enfer seront des femmes, qui jurent trop et sont ingrates envers leurs époux", a éructé Muhammad Imran, cité en exergue du livre de Manon Loizeau.
Elle est longue la liste des exactions commises envers l'autre moitié du ciel : esclavage moderne en Asie, au Moyen-Orient comme en Occident, femmes battues (une morte chaque deux jours en France), discrimination à l'embauche, absence coupable dans la plupart des parlements européens, des postes de décision économique... Un autre fléau les frappe, le sida devenu première cause de mortalité des femmes dans une majorité des pays d'Afrique, Même si elles occupent nombre de places visibles sur nos écrans télé, en Occident, les femmes ne meurent pas en premier lieu d'être femmes, elles souffrent, dans des mondes moins lumineux, de n'être que des ombres, des doublures, des êtres de second rang. "La femme est l'avenir de l'homme", a chanté Aragon. Seule une longue marche de l'humanité pourra parvenir, un jour peut-être, à faire coïncider Réel et Poésie.
Romancier et auteur-compositeur. A reçu le prix Médicis pour "La Dérive des sentiments" et le Grand Prix Chanson de l'Académie française pour son oeuvre discographique. Dernier roman : "Je voudrais tant revenir" (Seuil, 2007). Dernier CD : "Rumeurs" (Barclay/Universal, 2007)
Etre ou ne pas être "maçon d'une façon pénible" par le ministre des retraites
Eric Woerth nous en a sorti une bien bonne ce matin sur Europe 1 à propos des retraites et de la pénibilité. Alors qu'il tentait de justifier son refus de reconnaître la pénibilité de certains métiers en général, préférant le traitement des cas individuels (10 000 personnes concernées), il a osé dire : " vous avez 36 000 manières d'exercer un métier, vous pouvez être maçon d'une façon et maçon d'une autre façon, vous pouvez être maçon d'une façon pénible, d'une façon terrible sur le plan physique et vous pouvez être maçon d'une façon non terrible sur le plan physique."
Ben oui ! vous pouvez être un maçon qui fait de la danse par exemple ! Oui, c'est bon pour le dos et apprendre à bien se tenir. Vous pouvez aussi être un maçon qui peut se payer un coach perso et périnéal comme le couple présidentiel pour vous prodiguer tout un tas de bons conseils pour ne pas vous relâcher. Vous pouvez aussi être un maçon qui a un bon avocat, qui aurait bien négocié auprès de votre patron pour être un maçon - que dis-je THE MAçON - qui ne porte pas de lourdes charges toute la journée, qui ne travaille pas dehors par tous les temps, qui arrive à 9 heures sur le chantier quand les copains qui sont "maçons d'une façon pénible" eux sont sur le chantier à 7 h 30 et se tapent le vrai boulot de bâtisseur à votre place ! Vous pouvez aussi être un maçon qui exige de ne travailler que sous parasol en été et en bleu de travail chauffant en hiver, et pourquoi pas un maçon muni d'un éventail en cas de chaleur excessive, de gants (comme les joueurs de foot de l'équipe de France pour protéger vos mains et vos doigts de toutes ces blessures quotidiennes. Vous pouvez aussi avoir été un maçon bien informé qu'il ne fallait pas travailler au milieu des plaques de fibro ou d'amiante et autres produits toxiques etc...Vous pouvez, vous pouvez, vous pouvez aussi lui mettre un parpaing !
Le Niger et nous : relations enrichies à l'uranium
Peut-être avez vous lu ce matin l'article de Ouest France en page 2 Monde/Europe,
"Le Niger au bord de la crise alimentaire" et "que 7,8 millions de personnes - sur une population de 12 millions - se retrouvent en situation d'insécurité alimentaire."
Là bas on a appris aux agriculteurs nigériens à spéculer sur le prix des pommes de terre.
Ils ont été encouragés à ne pas vendre leur production juste après la récolte quand les cours sont bas justement parce que l'offre est importante, mais à déposer leur récolte dans des grands hangars "sécurisés" en attendant que les cours montent.
Résultat des courses : au bout d'un mois, les pommes de terre ont pourri dans le hangar "il a fait trop chaud, on n'a pas pu maintenir la température à l'intérieur du hangar à moins de 32 degrés". Donc les paysans n'ont plus rien à manger et ne peuvent plus vendre une récolte pourrie. En revanche les cours eux sont au plus haut.
Voilà ce qui arrive quand on arrive avec nos méthodes de "traders de la famine" et qu'on veut transformer les agriculteurs africains en spéculateurs. C'est effarant, notre monde tourne à l'envers, et ça va forcément péter un jour ou l'autre. Un système qui tourne ainsi ne peut perdurer, NE DOIT PAS perdurer.
Vous avez sûrement, peut-être, ou pas du tout entendu parler d'un coup d'Etat au Niger en février dernier ? Voici quelques recherches que j'avais faites à ce moment là mais que je n'avais pas publiées. Le papier de Ouest France ce matin m'a donné envie de les partager avec vous, histoire de compléter l'info.
Le Niger est l’un des états les plus pauvres de la planète.
Mais c'est aussi le 3 ème pays producteur mondial d'uranium derrière le Canada et l'Australie. Une population affamée dans un pays pourtant riche d'une matière première extrêmement recherchée.
Savez vous à quel point le destin énergétique de notre pays est lié à celui du Niger ?
Le groupe français nucléaire Areva (ex Cogéma + fusion avec Framatome) est présent depuis 40 ans au Niger, où il extrait près de la moitié de son uranium. Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4 030 tonnes au total, contre 3 242 l'an dernier.
La France se trouve donc dépendante du Niger pour son approvisionnement en uranium, matière première indispensable pour faire tourner ses réacteurs nucléaires.
Tiens mais alors on ne serait pas plus indépendants avec le nucléaire et les pays producteurs d'uranium qu'avec les producteurs de pétrole ?
Sarkozy défend Areva au Niger, Cent pour cent de l’uranium en France provient de l’étranger, http://www.france24.com/fr/20090327-uranium-niger-areva-visite-sarkozy-lauvergeon-mamadou-tandja-nucleaire
Le nucléaire, l'uranium et l' "indépendance énergétique" française
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/niger.html
France/Niger : des relations à forte teneur en uraniumFrance Info - 19 février 2010
Le Niger possède le fameux gisement d'Imouraren situé au nord du Niger, aujourd'hui considéré comme l'un des principaux gisements d'uranium au monde avec une capacité de production de 5 000 tonnes d'uranium par an. Le groupe français Areva investit 1,2 milliard d'euros dans ce nouveau gisement.
"Après plusieurs mois de négociation, le gouvernement du Niger et AREVA se sont accordés sur les conditions d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Lundi 5 janvier 2009, Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’AREVA et Mohamed Abdoulahi, Ministre des Mines et de l’Energie de l’Etat du Niger, entérinaient la prolongation du partenariat qui unit le groupe au Niger depuis près d’un demi-siècle en procédant à la signature de la convention minière et des statuts de la future société d’exploitation du gisement d’Imouraren, la réserve d'uranium connue la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième au monde derrière celle d’Olympic Dam, en Australie."
http://niger.areva.com/scripts/niger_home/publigen/content/templates/Show.asp?P=74&L=FR.
"Autrement dit une convention lui attribuant le permis d’exploitation de l'énorme gisement d’Imouraren et devenir ainsi maître de la plus grande mine d'uranium d'Afrique". http://www.afrik.com/article16046.html
Seulement voilà ce gouvernement n'est plus, l'ex-président Mamadou Tandja a été renversé par un putsch le 18 février dernier.
Le prochain gouvernement au Niger va t'il laisser Areva poursuivre son business là bas ?
Niger: le producteur d'uranium Areva à la merci des putschistes http://www.radio-kankan.com/Nouvelles-Radio-KanKan.161.0.html?&cHash=25f66efb46&tx_ttnews%5Btt_news%5D=5777
Areva reporte l'exploitation du gisement d'Imouraren au Niger (Reuters 26/02/10)
Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5 000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
Areva reporte l'exploitation du gisement d'Imouraren au Niger
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-02-26/areva-reporte-l-exploitation-du-gisement-d-imouraren-au-niger/916/0/428435
Voilà qui n'arrange pas les affaires d'Areva et de sa présidente Atomic Anne laquelle se retrouve sur un siège éjectable.
Areva : Anne Lauvergeon serait sur le départ dans un contexte de relations très difficiles avec EDF http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02/26/04015-20100226ARTFIG00455-areva-anne-lauvergeon-serait-sur-le-depart-.php
La population n'est pas invitée au partage des richesses issues de l'exploitation de ces gisements d'uranium. D'où des révoltes comme celle des Touaregs dans le nord du pays.
Le Niger, victime de sa richesse - le JDD http://www.lejdd.fr/Ecologie/Actualite/Le-Niger-victime-de-sa-richesse-79184/
Malgré ses richesses minières, le nord du pays est régulièrement touché par des crises alimentaires et une dégradation de son environnement. Secoué par la rébellion touareg, le pays négocie au prix fort l'exploitation de l'uranium avec les firmes étrangères, dont Areva.
Ajoutez à cela des conséquences sur l'environnement et le fait que ces mines d'uranium se trouvent en plein territoire de rébellion des Touaregs.
http://www.france5.fr/etvous/France_5_et_vous/Demandez_le_programme/LE_MAG/LE_MAG_N_3/articles/p-1501-Niger_la_bataille_de_l_uranium.htm
Les sites d'extraction d'uranium sont situés dans les plaines désertiques du nord du Niger, en territoire touareg.
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.
Pollution de l'eau, de l'air, des sols : le Niger paie un lourd tribut. De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre.
L'air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine.
http://www.criirad.org/actualites/dossiers-08/niger-areva/imouraren.html
Contamination à l’uranium au Niger et au Gabon : Areva accusée
http://www.afrik.com/article11482.html
Contamination radioactive au Niger ?
Accusations de deux associations françaises contre le géant AREVA
http://www.afrik.com/article8346.html
Site du collectif Areva ne fera pas la loi au Niger http://areva.niger.free.fr/
Areva : les conditions d’exploitation de l'uranium au Niger vivement critiquées http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/03/A1302/areva-les-conditions-dexploitation-de-luranium-au-niger-vivement-critiquees.html
Photo par "Tsouret" disponible (en beau et en grand) sur le lien suivant
C'est beau le Niger mais c'est où ?
En Afrique occidentale, au sud du Sahara, pays tropical aux reliefs peu élevés, pays quasi désertique (Ténéré), traversé par le plateau de l'Aïr au nord, la population vit essentiellement au sud du pays dans la plaine du fleuve Niger où se trouvent Niamey la capitale et les villes principales.
(Niger : le fleuve des fleuves, nom d'origine touareg) qui contrairement à ce qu'on pourrait croire ne traverse qu'une infime partie du pays Niger au sud ouest.
Sans accès direct à la mer, le Niger souffre de son enclavement.
Et tout ce qui touche à l'uranium, au nucléaire nous concerne au quotidien. Un exemple ?
L'imagerie médicale menacée de paralysie mondiale
Le réacteur HFR est une petite installation nucléaire située à Petten, aux Pays-Bas. Il a été discrètement mis à l'arrêt, vendredi 19 février, pour des opérations de réparation et de maintenance.
Prévue pour durer six mois, cette mise au repos est passée relativement inaperçue. Elle n'en menace pas moins les approvisionnements mondiaux en molybdène 99 (99Mo), l'élément radioactif utilisé dans 80 % des protocoles d'imagerie médicale nucléaire. Au point que, sporadiquement au moins, de nombreux services hospitaliers devront trouver des alternatives à ces méthodes d'imagerie, renoncer à certains actes ou encore revoir leur organisation pour économiser une ressource devenue rare.
A lui seul, HFR produisait environ 30 % du 99 Mo utilisé dans le monde. Son arrêt s'ajoute à la panne, en mai 2009, du réacteur canadien NRU. Celui-ci, qui assurait en 2007 45 % de la production mondiale, pourrait redémarrer en avril. Mais il se dit aussi qu'il serait trop endommagé pour pouvoir être jamais remis en service... En définitive, avec les deux principaux producteurs de 99 Mo à l'arrêt, la capacité mondiale de production est aujourd'hui amputée de près de 75 %.
Seuls 7 réacteurs dans le monde produisent du 99Mo, à partir d'uranium hautement enrichi. Outre les deux principaux à l'arrêt, un belge (BR2), un sud-africain (Safari) et un français (Osiris) approvisionnent le marché mondial. La production d'une installation australienne (Opale) est, quant à elle, exclusivement destinée au marché intérieur. Lire la suite sur LeMonde.fr
Si vous avez lu jusqu'au bout ce long billet qui ne parle ni du gros mot du jour, ni de la Coupe du Monde de football, vous avez tout mon respect.
Coupe du Monde de football : une grande équipe orange jouera sous le téléphérique
Il y a quelques jours, je vous faisais part de la présence d'un téléphérique au dessus du stade Moses Mabhida de Durban (70 000 places, deuxième plus grand stade d'Afrique du sud, derrière le Soccer City de Johannesburg) qui accueillera un match de demi finale.
Ce que je ne savais pas c'est que demain samedi 19 juin à 13 h 30, une équipe toute vêtue d'orange jouera sous le téléphérique...
L'équipe néerlandaise de football
Le Téléphérique du stade de Durban
Déjà 300 millions de pertes pour un aéroport vide inauguré il y a 2 ans !
En Castille-La Manche, à Ciudad Real, un aéroport fantôme avoisine des chantiers abandonnés. Pourtant, malgré l'explosion de la bulle immobilière, le chômage endémique et la crise de ses finances publiques, l'Espagne prépare son rebond. (Nouvel Obs)
Drôle d'aéroport ! On n'y croise ni hôtesses de l'air, ni passagers, ni bagages... La passerelle qui doit le relier à la ligne de TGV Madrid-Séville flotte dans le vide, inachevée. Les 24 comptoirs d'enregistrement restent fermés pratiquement toute la journée. Les pistes sont vides. Seuls les faucons dressés pour décourager les autres oiseaux de passer au-dessus des infrastructures animent le ciel. La vie aéronautique ne reprend un peu ses droits que trois fois par semaine, en fin de journée, lorsque le vol de Ryanair en provenance de Londres, le seul pour l'instant, arrive et repart.
Début juin, l'aéroport flambant neuf de Ciudad Real, une ville moyenne située à 200 kilomètres du sud de Madrid, a été placé en liquidation judiciaire. Il avait été inauguré il y a moins de deux ans ! Total des pertes enregistrées depuis sa création : 300 millions d'euros... Et ce n'est pas terminé. Car, vol ou pas, 300 personnes doivent en permanence travailler à l'entretien, la sécurité, la gestion de cet aéroport. Dans le hall vide, les employés ne perdent pas le moral pour autant. Leur aéroport a été construit dans les règles de l'art, avec des technologies dernier cri et des pistes qui peuvent accueillir tous les types d'avions, y compris l'A380 et les plus gros cargos. 100% privée, l'infrastructure ne va peut-être pas le rester. La Caisse d'Epargne de Castille-La Manche (CCM), qui en détient 40%, a fait faillite en mars 2009 et se retrouve sous la tutelle de la Banque d'Espagne. Le parlement de la région - à majorité socialiste - vient de voter la création d'une société publique pour apporter sa caution.
L'aéroport de Ciudad Real Central n'est qu'un des nombreux projets fous permis par la bulle du crédit, dont l'éclatement dévaste l'économie espagnole et fait plonger les Caisses d'Epargne les unes après les autres. Au point que les analystes du Crédit suisse craignent que le fonds de restructuration bancaire - le FROB - mis en place par l'Etat pour assainir ce secteur finisse par alourdir la dette publique espagnole de 100 milliards d'euros, soit 10% de PIB. Une véritable bombe à retardement qui paralyse tous les financements.
Lire la suite de l'article sur le nouvelobs.com
Brr ! ça fait froid dans le dos surtout quand on sait que cela pourrait bien nous arriver en France aussi.
Allez, Messieurs Ayrault, Fillon, Borloo and co, quand allez vous mettre un terme à cette mascarade de projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes (Nantes) ?
Ce qui se passe autour de vous ne vous interpelle donc jamais ?
Que le Premier ministre qui vient de promettre 100 milliards d'économies d'ici 2013 commence d'abord par annuler ce projet : cela fera tout de suite deux ou trois milliards d'économies !! On a déjà dépensé assez d'argent en études et campagnes de propagande pour cet aéroport inutile.
Ils me font penser à de vieux féodaux qui en seraient encore à construire des châteaux forts alors que la Renaissance et son nouvel art de vivre sont déjà là.
Le donjon de Sancoins (Moyen Age)
Crédit photo http://www.photo-evasion.com/photos/photographie-ruine_donjon_jouy_sancoins_chateau_medieval-424.html
Le château de Chenonceau et sa galerie sur le Cher (Renaissance)
Crédit photo http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ch%C3%A2teau-de-chenonceau_cot%C3%A9_aval.JPG
« Des idées entendues » Point d'étape sur le mandat en cours avec les élus du MoDem
Benoît Blineau et Isabelle Loirat attribuent satisfecit et coups de griffe à la politique municipale.
Les points positifs
« Nous nous félicitons du projet de réaménagement du boulevard Guist'hau même si on a proposé ce projet il y a déjà deux ans de cela. Ce qui est dommage, c'est que l'on aurait pu avancer plus vite et surtout pu prendre plus de temps pour mener la concertation. Pour ce qui est de l'idée d'un téléphérique au-dessus de la Loire, les élus du MoDem ne lâchent pas : « On va même présenter cette idée aux élus Verts de Nantes métropole. En clair, on ne nous rit plus au nez avec ce projet dont se sont déjà emparées de grandes villes dans le monde. Autre point de satisfaction sur lequel Benoît Blineau et Isabelle Loirat reviennent est l'aide apportée par la ville aux structures dont des salariés touchent plus de dix fois le SMIC. « Il n'est pas logique de demander aux gens de nourrir les nantis. Et selon eux, « Les carences se font de moins en moins sentir depuis un an et demi ».
Les points négatifs
Le plan vélo ne satisfait pas. « Beaucoup de temps de perdu, selon les élus. Sur la sécurité, on insiste beaucoup pour avoir de vraies pistes cyclables. Et pour ce qui est du prix des transports en commune, s'ils admettent que la gratuité proposée n'ait pas été adoptée, ils regrettent qu'un compromis n'ait pas été trouvé. Sur l'île de Nantes, « La ligne 5 ne desservira qu'un petit bout. L'urbanisation a été pensée avant les transports. C'est regrettable ». Sur cette même île de Nantes, « le projet de CHU, selon Cyril Begue (MoDem), tombe comme un cheveu sur la soupe. Il n'y a pas eu de véritable débat. Il faut mener des études d'impact avec les deux solutions ».
Cédric Blondeel
(En fait on a fait le point sur les propositions qui ont été reprises ou pas)
Article Ouest France du 18 juin 2010
Les bons et mauvais points du MoDem
Le parti du centre, qui se déclare "proposant notoire" à Nantes, passe en revue quelques dossiers d'actualité.
"Sur tous les dossiers, nous voulons faire entendre notre différence et notre voix de proposant "notoire". Nous ne nous opposons pas systématiquement. Mais quand les deux écuries politiques principales s'engagent dans une impasse, comme par exemple sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ou le tram-train Nantes Chateaubriant), nous ne sommes pas obligés de bêler à l'unisson", souligne Isabelle Loirat, soutenue par Benoît Blineau, le chef de file du MoDem à Nantes. Voici quelques-uns des bons et mauvais points distribués par les deux conseillers municipaux d'opposition.
Téléphérique : "Au départ, notre idée de développer le transport par câble entre Nantes et Rezé, faisait sourire. Aujourd'hui, Nantes Métropole a entrepris une étude sur le sujet. Et les Verts sont prêts à nous rencontrer. Nous nous en réjouissons." Reste qu'il n'est pas certain du tout que Nantes Métropole prenne le projet à son compte.
Subventions* : "Dans notre groupe, on refuse de voter une subvention à une association ou à une (SEM) société d'économie mixte dès lors qu'un ou plusieurs de ses salariés gagnent plus de 10 fois le SMIC, salaire minimum. Cette pratique devrait être la règle pour éviter les dérapages." (Nantes : le groupe Centre Démocrate propose de limiter les salaires payés avec de l’argent public, Nantes Passion, page 26, avril 2009)
Plan vélo : "il y a des manques criants concernant la sécurité."
Tarifs des transports : "Nous contestons l'augmentation augmentation constante et trop forte des tarifs de transports (à Nantes). Et nous réclamons plus de modération."
Chronobus : "Il faut d'abord rappeler que le Chronobus n'est qu'un super-bus. Par ailleurs, la ligne 5, telle qu'elle est envisagée sur l'île de Nantes ne nous convient pas. Nous craignons une simple demi-desserte. Nous demandons encore une fois d'étudier la prolongation de la ligne 5 jusqu'au Hangar à Bananes à l'extrémité ouest de l'île de Nantes."
Philippe Gambert - Ouest France (article non dispo sur Internet)
Dommage ou bizarre que nos propos sur le tram train Nantes Châteaubriant ne soient jamais repris à propos des dossiers sur lesquels UMP et PS sont bras dessus bras dessous.