habitat urbanisme
Urgence maisons de retraite
Quand on fait une recherche pour "maisons de retraite à Nantes" sur les Pages jaunes, on obtient :
"Maisons de retraite privées : 34 réponses "
"Maisons de retraite, foyers-logements publics : 7 réponses "
Pour la Loire-Atlantique on obtient : 164 réponses privées pour 45 réponses publiques
Pour les autres départements de la région Pays de la Loire , c'est l'inverse on obtient :
Pour le Maine-et-Loire : 107 réponses publiques pour 79 réponses privées
Pour la Sarthe : 66 réponses publiques pour 45 réponses privées
Pour la Vendée : 116 réponses publiques et 45 pour le privé
Pour la Mayenne : 63 réponses pour le public et 23 pour le privé.
Dans un contexte de vieillissement de la population et de forte attractivité de la région, combien de maisons de retraite devront être construites à Nantes ou dans son agglomération d'ici 2015, 2020, 2030 ?
Le coût moyen d'une maison de retraite s'élève à :
1857 euros par mois
1 400 euros par mois dans le public ou
2 100 euros pour une maison de retraite privée,
Alors que le montant de la retraite moyenne des Français est de 1 200 Euros mensuels et celle des femmes (qui constituent la majorité des pensionnaires des maisons de retraite) de 900 Euros mensuels seulement.
80 % des personnes ne peuvent pas payer ce qui reste à leur charge.
Les prix des maisons de retraite publiques sont moins élevés, fixés par le département mais les listes d'attente sont si longues que les familles n'ont pas d'autres choix que le recours à une maison de retraite privée. Les familles sont prises au dépourvu et les personnes âgées y laissent parfois les économies de toute une vie avant que leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits enfants ne soient mis à contribution. Il faut donc entre 2 800 et 4 200 euros mensuels en moyenne (parfois bien pire en Ile de France où les prix sont 30 % plus chers) pour un couple qui a eu la chance de vieillir ensemble et la malchance d'aller ensemble à la maison de retraite. Qui peut payer de telles sommes aujourd'hui ? Et demain quand les retraites seront encore plus faibles par rapport aux coûts de la vie, des soins et des prix des maisons de retraite ? La population demande à juste titre des maisons de retraite à des prix abordables.
Jusqu'à une date récente, environ 80 % des maisons de retraite étaient publiques ou associatives en France. Mais la situation change, ces dernières années c'est le privé à but lucratif qui crée de nouvelles structures. En fait le marché des maisons de retraite est florissant, de grands groupes y font fortune, on assiste même à une nouvelle "ruée vers l'or gris"
2 800 maisons de retraite publiques pour 3 800 maisons de retraite privées en France en 2013
D'ici 2040, on estime que environ 1,2 million de personnes seront dépendantes en France.
La ministre déléguée aux personnes âgées, Madame Delaunay a prévu un déplacement à Nantes cette semaine. Elle avait évoqué en début d'année l'idée d'un encadrement des loyers dans les maisons de retraite privées car celles-ci deviennent inaccessibles aux classes moyennes. Qu'en est-il aujourd'hui ? Et quelles sont les propositions des candidat-E-s aux élections municipales de mars 2014 pour les maisons de retraite à Nantes et pour un meilleur équilibre entre les deux offres ?
Liens
http://www.notretemps.com/famille/dependance/maison-retraite-paie,i4907
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/combien-coute-une-place-en-maison-de-retraite_371721.html
http://www.april.fr/informations/publique-ou-privee-choisir-sa-maison-de-retraite
L'urbanisation de L'Aiguillon et de La Faute-sur-Mer est mise en accusation
08/03/2010 17:57
À partir des années 1950, les anciennes terres agricoles proches du littoral ont peu à peu été transformées en zones de construction.
Il y a un peu plus de cinquante ans, les stations balnéaires de L’Aiguillon et de La Faute-sur-Mer, dévastées dans la nuit du 27 au 28 février, présentaient un tout autre visage : celui de deux bourgs ruraux entourés de terres agricoles. La Faute-sur-Mer, ancien hameau de la commune voisine de La Tranche-sur-Mer, n’a pris son indépendance qu’en 1953. « La commune a été bâtie sur un cordon littoral sableux récent, qui s’est étendu sur plusieurs kilomètres », rappelle Jean Renard, professeur émérite de géographie à l’université de Nantes et spécialiste du littoral vendéen.
Hors des bourgs, où les habitants vivaient à bonne distance de la mer, « les alentours n’étaient pas construits », souligne Jean Renard. Les terres agricoles, régulièrement inondées durant le Moyen Âge, ont peu à peu été protégées par des digues. « Les paysans craignaient beaucoup les raz de marée qui survenaient tous les dix, quinze ou vingt ans », raconte le géographe.
Une urbanisation encouragée par l’évolution sociologique des élus locaux
Pour le géographe, cette urbanisation du littoral a été encouragée par l’évolution sociologique des élus locaux. « Les municipalités étaient autrefois dirigées par des paysans qui défendaient leurs terres. Ils ont été remplacés par des commerçants, des artisans, des promoteurs fonciers ou des propriétaires qui avaient d’autres intérêts. »
D’après l’Observatoire du littoral, en 2006, 35 % des sols de La Faute-sur-Mer étaient « artificialisés », c’est-à-dire construits, contre 5 % en moyenne pour l’ensemble des départements littoraux. Les terres agricoles ne représentaient que 12,4 % du territoire contre 58,6 % en moyenne ailleurs. De son côté, L’Aiguillon-sur-Mer possédait 21,7 % de terres « artificialisées » et 55,7 % de terres agricoles.
La part des résidences secondaires dans ces deux communes est bien plus élevée que la moyenne : 76,9 % à La Faute-sur-Mer et 36,2 % à L’Aiguillon en 2005, contre 5,3 % au niveau national. L’hiver, on dénombre respectivement 1 200 et 2 500 habitants à La Faute et à L’Aiguillon contre 40 000 et 10 000 durant l’été.
Le profil des habitants ? « Des gens qui ont découvert le site en vacances, qui sont ensuite venus avec leurs enfants en camping et qui ont acheté un terrain pour construire une maison au moment de leur retraite », décrit à gros traits Jean Renard. Les logements sont en majorité des maisons de plain-pied, « conseillées dans les documents d’urbanisme pour respecter le style vendéen », note Jean Renard, qui constate que dans la vallée de la Loire, très soumise aux risques d’inondation, les maisons ont été construites sur pilotis ou avec un étage.
La cuvette de La Faute-sur-Mer pourrait redevenir un parc végétal
La faible prise en compte des risques d’inondation lors de l’attribution des permis de construire fait aujourd’hui polémique, alors qu’un ingénieur de la direction départementale de l’équipement (DDE) rappelait, en 2008, que « la vulnérabilité du littoral vendéen aux submersions marines ne fait aucun doute », précisément dans l’estuaire du Lay, où se trouvent L’Aiguillon et La Faute. Les plans de prévention des risques d’inondation (PPRI), mis en place en 2007 dans ces communes, sont édifiants. Sur les cartographies, les zones rouges et bleues, inconstructibles ou constructibles sous conditions, recouvrent une large part du territoire.Pour Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, il faut mettre fin à « l’urbanisation galopante du littoral ». Il demande que la « cuvette de La Faute-sur-Mer, épicentre de la tragédie », soit « immédiatement restituée à sa vocation naturelle de marais, de parc végétal ». Ce qui passe par une indemnisation, « par les promoteurs immobiliers », des familles sinistrées qui vont perdre leurs maisons. Il souhaite également, dans une interview donnée hier au quotidien Le Parisien, que la délivrance des permis de construire soit dévolue aux départements et non plus aux maires, « qui n’ont pas la capacité de résistance aux pressions spéculatives ».
Maire de La Tranche-sur-Mer, également en Vendée, Serge Kubryk dit, lui, résister régulièrement à ces pressions de « promoteurs qui voient dans la côte un eldorado » ou d’habitants souhaitant vivre plus près de la mer. Mais il se refuse à incriminer la seule responsabilité des élus dans la situation actuelle. « C’est une chaîne de responsabilités qui implique les propriétaires, les promoteurs, les maires et l’État, estime-t-il. Un maire ne peut pas accorder de permis de construire si l’État ne donne pas son feu vert. »
Sollicités par La Croix, les maires de L’Aiguillon et de La Faute, ainsi que le préfet de Vendée n’ont pas pu ou pas souhaité s’exprimer.
Florence PAGNEUX, à Nantes http://www.la-croix.com/L-urbanisation-de-L-Aiguillon-et-de-La-Faute-sur-Merest-mise/article/2417406/4076 |
La Faute-sur-Mer et L’Aiguillon, victimes d’une urbanisation galopante
La Faute-sur-Mer, le 1er mars 2010.
REUTERS/REGIS DUVIGNAU
L'urbanisation galopante de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon-sur-Mer, les deux communes de Vendée les plus touchées par la tempête Xynthia, a commencé dans les années 1960 et s'est poursuivie à un rythme effréné jusque dans les années 1990.
Un petit condensé des "trente glorieuses" dont se souvient le géographe Jean Renard. Ce professeur émérite de l'université de Nantes, spécialiste du littoral vendéen, a assisté à cette dérive en expert, mais aussi en voisin puisqu'il a habité, pendant 35 ans, la commune proche de Talmont-Saint-Hilaire.
Il y a 50 ans, ces terrains servaient de communal, du nom de ces sols alloués aux agriculteurs, qui, moyennant une petite rétribution, y menaient paître leurs bêtes", raconte M.Renard. Ces terres agricoles, régulièrement inondées, abritaient aussi "des conches", ces champs creusés dans le sable. Une petite paysannerie "y cultivait des pommes de terre, des fleurs ou encore de la vigne." Instruits par l'expérience, les paysans connaissaient les risques et les dangers des inondations et ne construisaient "que sur des îlots surélevés", comme celui du vieux bourg de L'Aiguillon ou encore l'îlot de la Dive, qui ont d'ailleurs été épargnés par les eaux, poursuit M. Renard.
Au-delà même de la mémoire humaine, et sans remonter à l'époque romaine où le Marais poitevin était une zone maritime, les recherches de l'historien Jean-Luc Sarrazin ont montré qu'au Moyen Age déjà, ces zones littorales étaient soumises à de brusques arrivées d'eau de mer. Ces vimers, conjugaisons de très fortes marées et de tempêtes, aboutissaient à des surcotes de marée de plus d'1,50 m, du même ordre que celles qui ont surpris les habitants dans la journée du samedi 27 février.
LE LITTORAL AVANCE
L'essor brutal de l'urbanisation à partir des années 1960 a balayé cette vie rurale respectueuse des caprices de la nature. "Les municipalités, souvent dirigées par des commerçants et des artisans, ont transformé ces terres agricoles en terrains à bâtir et n'ont pas su fixer les limites à la pression des particuliers et des promoteurs."
En une vingtaine d'années, La Faute, L'Aiguillon et les communes au-delà ont été quadrillées "de parcelles de 400 à 500m2" pour y construire des maisons basses de style vendéen. Des constructions propres à satisfaire la demande d'un tourisme de masse, mais plus vulnérables que les grands immeubles qui bordent Saint-Jean-de-Monts ou les Sables-d'Olonne. "Avec des résidences secondaires deux à trois fois plus nombreuses que les résidences principales, des campings transformés en mobile homes, le littoral est devenu un lieu prisé par des retraités issus des couches populaires", explique Jean Renard.
Cet appétit de construction a été servi par la géographie du lieu. "La côte est instable, d'une extrême fragilité", ajoute le géographe, qui rappelle que "toute la basse vallée du Lay", sur laquelle se trouvent les deux communes les plus touchées par Xynthia, "constitue un littoral très dynamique qui ne cesse d'avancer", produisant des surfaces supplémentaires disponibles pour l'élevage, puis pour l'habitat.
"La commune de La Faute-sur-Mer a grandi de plusieurs dizaines d'hectares au cours des deux derniers siècles", assure M. Renard. Un plan de prévention des risques a fini par être approuvé en 2007, entérinant le fait que nombre de constructions se trouvent en zone inondable.
Sont venues s'ajouter la mytiliculture et l'ostréiculture, pour le plus grand bonheur des résidents, mais qui fragilisent davantage les terrains. Un enchaînement qui, pointe le géographe, "forme un système" dont il sera probablement difficile de s'extraire.
Grand froid et sans abri : promesses non tenues
Communiqué CAP21 Paris - Promesses non tenues
Paris, le 18 décembre 2009
Il y a trois ans jour pour jour, le candidat Nicolas Sarkozy prenait à Charleville-Mézières l'engagement qu’il n’y aurait plus aucun sans abri en France deux ans après son élection.
Alors que nous sommes déjà à mi-mandat, la mairie de Paris est contrainte d’ouvrir de nouvelles structures d'accueil d'urgence pour protéger les plus démunis. Il est révoltant de constater que cette promesse électorale rejoint la longue liste des engagements non tenus.
Dans les périodes de grand froid comme celle que nous connaissons depuis le début de la semaine, municipalités et associations sont obligées de prendre le relais d’un État défaillant et de mettre en œuvre des mesures de fortune. Depuis lundi, 85 nouvelles places d'hébergement d'urgence viennent d'être ouvertes à Paris. Avec la salle de la mairie du 4e, le gymnase Lancette dans le 12e et le gymnase Mougeotte dans le 14e, ce sont donc 175 places qui sont à la disposition de ceux qui sont menacés par le froid, pour une région qui accueille à elle seule 2/3 des sans abris.
Cependant, l’ouverture en urgence de structures d'accueil précaires ne peut être considérée comme une solution à la hauteur du problème. D'autant que la seule réponse du gouvernement est, comme d'habitude, de l'ordre de la communication. La campagne « Plan Grand Froid » qui vient d'être lancée ne réussit pas à masquer son absence complète d'ambition et de moyens pour éradiquer sur le long terme l'extrême pauvreté, dont l'intensité s'aggrave selon l'ONPES.
CAP21 Paris rappelle le président de la République à ses promesses électorales et à ses obligations morales et sociales envers les plus démunis. Il est indécent de voir s'alourdir chaque hiver, en période de fêtes, le nombre des décès de ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir un toit, alors même que la Fondation Abbé Pierre estime aujourd'hui à 100 000 personnes le nombre de SDF et que, selon un sondage CSA pour l'association Emmaüs, 56 % des Français pensent qu'ils pourraient devenir un jour SDF.