Le gouvernement britannique annule le projet d’extension de l'aéroport d’Heathrow
Greenpeace obtient l’annulation du projet d’extension de l’aéroport londonien d’Heathrow
Excellente nouvelle pour le climat au Royaume-Uni : le nouveau gouvernement britannique a annoncé la semaine dernière l’annulation du projet d’extension d’Heathrow, le principal aéroport de Londres. Greenpeace et les résidents locaux se félicitent de cette belle victoire, qui vient couronner huit années de campagne et qui coupe court à un projet climaticide.
« À l’heure où la lutte contre les changements climatiques est une priorité, le projet de construction d’une troisième piste d’aéroport apparaissait comme irresponsable et déraisonné. Aujourd’hui, cette victoire nous montre que la mobilisation citoyenne en faveur du climat peut payer ! », déclare Anaïz Parfait, chargée de campagne Climat à Greenpeace France.
Pour s’opposer à ce projet, Greenpeace a lancé une campagne baptisée « Airplot » (jeu de mots entre « airport », aéroport en anglais, et « plot », qui signifie « complot »).
Son principe était simple : acheter un terrain grand comme un stade de football, situé à l’orée du village de Sipson (700 foyers environ), qui est menacé de destruction par la construction d’une troisième piste pour l’aéroport d’Heathrow, et en diviser la propriété entre plusieurs milliers de personnes du monde entier. Objectif : créer un vrai casse-tête juridique pour le gouvernement…
Pari réussi : plus de 90 000 personnes ont « occupé » symboliquement le terrain affecté à l’expansion de l’aéroport, demandant l’annulation du projet aux parlementaires britanniques. Grâce à leur mobilisation, ce sont près de 3,5 millions de tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère.
Le secteur des transports est responsable à lui seul de plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre européennes – un chiffre en constante augmentation, ce qui compromet les efforts entrepris dans d’autres secteurs. Accroître des infrastructures aéroportuaires sur le sol européen, comme c’est prévu en France à Notre Dame des Landes, est absurde quand on sait que les pays européens se sont engagés à réduire de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre. La décision courageuse du gouvernement britannique devrait inspirer d’autres gouvernements…
Propositions pour le pluralisme et la parité. Lettre de François Bayrou au Premier Ministre
Le Mouvement Démocrate s'est déclaré favorable ce jeudi sur le mode d'élection des conseillers territoriaux, prévus dans une loi actuellement en discussion au Parlement, dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon.
Voici la lettre adressée par François Bayrou au Premier ministre :
Monsieur le Premier Ministre,
Vous avez demandé à notre mouvement de vous transmettre notre analyse et nos propositions sur le mode d'élection des conseillers territoriaux qui se verraient institués par l'adoption de la loi actuellement en discussion devant le Parlement.
Permettez-nous trois remarques préliminaires :
- notre mouvement est favorable au rapprochement entre conseils régionaux et généraux par l’instauration d’un même élu qui appartiendrait ainsi aux deux assemblées. Il s’agit moins de « simplifier », ou de diminuer le nombre de nos élus locaux, que de coordonner de la manière la plus efficace possible l’action des deux collectivités locales chargées des stratégies territoriales et de la solidarité, qui se révèlent souvent redondantes ou concurrentes, en tout cas trop étrangères l’une à l’autre.
- Nous avons été extrêmement surpris, avant même d’avoir pu répondre à votre interrogation (comme la quasi-totalité des formations politiques de notre pays, à la seule exception de l’UMP et d’un parti associé), de découvrir en commission des lois un amendement du gouvernement tranchant la question dans le sens du scrutin majoritaire à deux tours dans des cantons redécoupés par ordonnance ! Comment, dans un tel scénario législatif, parler de « concertation » ?
- Les sénateurs de notre mouvement, ainsi que leurs collègues du groupe Union Centriste du Sénat, s’étaient laissé convaincre de voter le texte en première lecture en raison de la prise en compte d’un amendement, accepté par le gouvernement, prévoyant que le mode d’élection de ces nouveaux élus locaux permettrait de représenter « les territoires par un scrutin majoritaire » et « le pluralisme et la parité par un complément proportionnel. » Comme vous l’imaginez sans peine, nous sommes profondément choqués par le reniement de cet engagement et déterminés à défendre, contre le gouvernement, les principes sur lesquels un accord avait été trouvé permettant de réunir une majorité en première lecture.
Notre réflexion sur le mode de scrutin n’a pas changé et ses principes sont simples. Nous estimons qu’une loi électorale équitable doit permettre d’assurer plusieurs légitimités :
- une collectivité locale doit assurer équitablement la représentation des électeurs des différents territoires qui la composent. La représentation directe qui permet aux électeurs de choisir leur élu sur sa personnalité est une tradition française qui garantit que le tissu des élus « couvrira » de manière exhaustive et identifiée la mosaïque de ces territoires et des aspirations de ceux qui y vivent. Le mode d’élection qui permet cette représentation est le scrutin uninominal de circonscription ou de cantons équitablement composés sous le contrôle de la loi et de commissions arbitrales pluralistes.
- Deux autres légitimités doivent être prises en compte : celle de la représentation équitable du pluralisme des sensibilités, et celle de la juste parité entre femmes et hommes dans les Assemblées. En effet, le scrutin majoritaire peut conduire au monopole de la représentation au profit d’une ou deux familles politiques, et à la domination voire à l’exclusion d’un sexe de la représentation politique. Pour garantir le pluralisme et la parité, le mode d’élection est la représentation proportionnelle.
- Enfin l’égalité du citoyen devant le suffrage ne peut être satisfaite que par une juste représentation des minorités et des découpages qui n’admettront pas de graves disparités entre circonscriptions. Si ces disparités existaient, elles devraient nécessairement être effacées ou amoindries par des mécanismes de correction. Là encore une représentation proportionnelle est la seule réponse.
Est-il besoin de souligner que parité, pluralisme, égalité des électeurs devant le suffrage forment trois obligations constitutionnelles qui se trouveraient inévitablement mises en cause par le retour en arrière décidé par le gouvernement ? Une telle atteinte aux principes constitutionnels se trouverait d’autant plus sanctionnée par le Conseil Constitutionnel qu’il s’agirait, pour la première fois depuis des décennies, d’un recul par rapport à la situation établie (actuellement un tiers environ des élus concernés sont élus au scrutin de liste proportionnel, répondant donc aux impératifs de parité et de pluralisme) !
Notre proposition est donc celle-ci :
- les conseillers territoriaux devraient être élus pour partie (les deux tiers environ) au scrutin uninominal majoritaire de circonscription à deux tours, assorti de règles d’encouragement à la mixité de la présentation de candidatures pour améliorer la parité.
- Le tiers des sièges restant serait attribué au scrutin proportionnel sur base des suffrages obtenus par les formations politiques au premier tour. Les sièges seraient attribués aux formations ayant dépassé le seuil de 5 pour cent des suffrages exprimés, après prise en compte des sièges obtenus à l’issue du deuxième tour dans les circonscriptions territoriales.
Ce mode de scrutin qui obéit aux mêmes principes que le scrutin en vigueur en Allemagne permet de satisfaire à la fois tous les critères d’une représentation équitable, territoriale, paritaire et pluraliste.
Il faut ajouter, de surcroît, que s’agissant d’élire une assemblée unique, là où deux assemblées existaient préalablement avec deux règles de représentation différente, l’équité de la représentation ne peut être sacrifiée sauf à manquer gravement, et pour six ans, aux lois d’équilibre sans lesquelles la démocratie menace de n’être plus que la dictature de la majorité sur des minorités écartées de la représentation.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de mes sentiments distingués.
François Bayrou
"24 heures Chron'EAU" : Risques Inondations Paris - Nantes en cas de crues de la Seine ou de la Loire
Voici une vidéo fiction d'une crue centennale de la Seine à Paris. (merci David !)
Et à Nantes ça donnerait quoi une crue centennale de la Loire ?
On a bien un Plan de Prévention des Risques mais il daterait de 1958. (voir article de Presse Ocean de Xavier Boussion il y a quelques semaines, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus)
Quel serait l'impact aujourd'hui d'une telle inondation ? Quelles conséquences sur les infrastructures, les réseaux d'électricité, de gaz, de communication, de transports, sur notre approvisionnement en eau potable ? Quels sont les risques de submersion ? Quel avenir pour toutes ces nouvelles constructions en zones inondables (NCN à Pont Rousseau, Ile de Nantes sur laquelle les "déménageurs nantais en chef" veulent transférer le CHU, nouveau mémorial de l'abolition de l'esclavage etc.? Comment évacuerait-on la ville rapidement si tout dysfonctionnait, dans la panique générale alors qu'en temps "normal" les entrées, les ponts, les sorties de Nantes sont souvent saturés ?
Lorsque nous posions cette question en 2007 - 2008 alors que nous avions fait de la Loire et de la question de l'Eau en général un axe majeur, pour ne pas dire central de notre programme pour Nantes, on nous a souvent rétorqué que nous étions pessimistes, que tout allait bien, que nous n'étions "pas sérieux" etc. Pourtant nous posions là des questions qui fâchent encore bien plus que les problèmes de subventions ou d'augmentation des impôts. Cette marée noire dans la Loire suite à une fuite à la raffinerie TOTAL de Donges qui débutait le dimanche du deuxième tour des municipales de mars 2008 allait nous donner raison plus vite que prévu. Deuxième tour dont les Nantais se sont privés en élisant pour la quatrième fois le même maire. On dit les Nantais conservateurs mais je ne pensais pas que ce serait à ce point...
En fait, "Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de la Loire de l’agglomération nantaise prescrit en juillet 2007 est EN COURS D'ELABORATION"
source : http://ddaf44.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=455
Plutôt que de payer des cabinets d'études pour trouver un nouveau nom pour Nantes - pardon, on doit dire un nouveau logo maintenant que tout devient commercial au royaume des marketeux - ou pour des études pro aéroport NDDL qui vont toujours dans le même sens, ils feraient bien à la préfecture, au département, à la ville etc. de se magner le train à finir "d'élaborer" un Plan de Préventions des Risques Inondation qui tienne la marée !
A défaut, vous pouvez consulter :
l'Atlas des Zones Inondables (AZI) Vallée de la Loire entre Saint-Sébastien-sur-Loire et le Pellerin (44) qui "correspond à un scénario d'inondation qui s'est produit dans le passé et qui peut parfaitement se reproduire. Il n'est donc pas exclu que le scénario de 1910 se reproduise mais pour des débits très supérieurs à la crue de référence".
ou la carte des PHEC (Plus Hautes Eaux Connues)
ou le site vigiecrues d'information nationale et locale sur la vigilance des crues http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/
et sinon relisez "Un barrage contre le Pacifique" de Marguerite Duras...
Réduction du déficit public : la construction d'un nouvel aéroport à Lisbonne est reportée
"Le gouvernement a décidé de réduire le déficit cette année à 7,3% du produit intérieur brut (PIB)", améliorant ainsi d'un point l'objectif des 8,3% fixés dans son programme de stabilité et de croissance, a déclaré M. Socrates. Le chef du gouvernement portugais s'exprimait devant les médias portugais à l'issue du sommet européen à Bruxelles.
En 2009, le déficit public portugais a atteint un niveau historique de 9,4% pour une dette à 76,6% du PIB. Une dette qui devrait s'alourdir à 86% du PIB cette année, soit plus de 142 milliards d'euros (201 milliards de francs).
Pour renforcer la réduction du déficit, le premier ministre socialiste a annoncé le report de plusieurs grands investissements publics. Il s'agit de la construction du nouvel aéroport de Lisbonne et d'un troisième pont sur le fleuve Tage devant permettre notamment au futur TGV Madrid-Lisbonne de rejoindre la capitale portugaise.
Après la Grèce, le Portugal est considéré comme l'un des principaux maillons faibles de la zone euro en raison de l'ampleur de ses déficits publics et de ses faibles perspectives de croissance.
http://www.tdg.ch/depeches/economie/portugal-va-accelerer-reduction-deficit-2010
Le Portugal a fait l'objet cette semaine de fortes pressions en faveur d'une réduction plus importante de son déficit budgétaire.
La réduction du déficit sera rendue possible par la suspension de la construction d'un nouvel aéroport international pour Lisbonne et d'un pont sur le Tage pour relier la ville à l'aéroport, dit-on de source gouvernementale.
L'opposition sociale-démocrate, qui a promis de soutenir le gouvernement socialiste minoritaire au Parlement dans ses efforts d'assainissement des finances publiques, réclamait à cette fin la suspension de grands projets de travaux publics.
"Le Portugal n'est pas la Grèce et compte bien ne pas arriver à une situation aussi désespérée que son collègue européen.
Pour prouver sa "bonne volonté" et tenter de ne pas sombrer au fond du gouffre, le premier ministre portugais José Socrates a annoncé son intention de reporter certains investissements publics.
Première coupe sombre : la construction du nouvel aéroport de Lisbonne.
Le premier ministre socialiste a également annoncé le report d'un troisième pont sur le fleuve Tage, lequel doit permettre notamment au futur TGV Madrid-Lisbonne de rejoindre la capitale portugaise."
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Début 2008, l'état portugais avait annoncé la construction du Nouvel Aéroport de Lisbonne (NAL) à Alcochete, sur la rive sud du Tage. Le projet étant alors évalué à 3,2 Mds EUR pour une mise en service en 2017. L'objectif : desservir la capitale en prévision de la saturation prochaine de l'aéroport de Portela. La zone choisie, Ota, se trouve à environ 45km au Nord de Lisbonne.
Deux pistes sont actuellement prévues, et deux autres sont envisageables, permettant une fréquence de trafic de 100 avions/heure et surtout d'accueillir l'A380. L'objectif du NAER, nouvel aéroport international de Lisbonne, est de devenir la première passerelle entre l'Europe et l'Amérique Latine, mettant directement en concurrence l'aéroport de Madrid Barajas.
Dans l'attente du déménagement vers Alcochete, l'actuel aéroport de Lisbonne (Portela), régulièrement au bord de la saturation, devrait investir 380 M EUR dans des travaux d'agrandissement d'ici 2010. Des travaux qui devraient permettre d'accueillir 40 avions par heure, contre 36 actuellement.
Source :
http://www.leblogfinance.com/2010/05/portugal-report-dinvestissements-publics.html
Pas de risque que cela arrive en France, on n'a pas de problème de crise, pas de déficit public, pas de problème de pétrole, pas de retraites à payer, pas besoin de maisons de retraite ou de crèches, des super ministres écolos et tout et tout !
06 Juin 2017
"L’aéroport de Lisbonne renommé Humberto Delgado"
http://www.air-journal.fr/2016-05-16-laeroport-de-lisbonne-renomme-humberto-delgado-5163093.html
Les limites de Nantes Atlantique ne sont pas celles qu'on croit
Extrait d'une interview d'un pilote dans Presse Ocean (17 mai 2010) plutôt favorable à la construction de l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes. Intéressant et paradoxal : en réalité le pilote ne plaide pas spécifiquement pour NDDL mais contre l’état actuel de Nantes Atlantique.
PO : "On a dit qu’à la réouverture du trafic, l’aéroport de Nantes-Atlantique qui a accueilli 20 000 personnes en deux jours, n’a pas été surbooké. Cela ne plaide pas pour son transfert.
« Il a fallu faire face à une situation de crise. Les personnels de l’aéroport de Nantes-Atlantique ont fait preuve d’efficacité. Mais cela ne peut être qu’exceptionnel. Dans les périodes de fort trafic comme au printemps et surtout cet été, Nantes-Atlantique atteint ses limites. Les infrastructures ne sont plus dimensionnées. Les terminaux d’accueil, les banques d’enregistrement, les parkings sont surchargés. Les passerelles sont insuffisantes. Or, l’ensemble forme une chaîne cohérente. Il suffit d’un blocage pour créer des retards importants et préjudiciables aux passagers et aux compagnies aériennes. »
PO : Oui, mais pas la piste ?
« La piste a déjà atteint des seuils. Par exemple, un Airbus A 330, biréacteur à deux essieux, ne peut pas décoller à pleine charge de Nantes-Atlantique pour une raison de résistance de la piste. Et je ne vous parle pas d’un atterrissage d’A 380 ».
L’état de la piste actuelle ? Dans le cadre de la réorientation proposée par les opposants, le problème serait réglé, car il est évident que la piste serait reconstruite en adéquation avec les avions actuels et futurs prévisibles.
L’aérogare peut très bien être adapté, ce n’est qu’un problème de construction de bâtiment comme un autre. Le problème des parkings en surface : ils peuvent être enterrés en silos, libérant de ce fait de la place pour agrandir l’aérogare, et grâce à une liaison optimisée avec la ville par trams et navettes ferroviaires les accès seraient plus aisés par les transports en commun.
"Et l’approche, alors ?
« C’est une troisième limite pour les gros avions. Lorsqu’un avion fait une approche en survolant Nantes, il n’est pas parfaitement dans l’axe de la piste. Il suffit alors que trois éléments s’accumulent - ce décalage, un plafond assez bas et un vent d’ouest - pour que l’approche devienne plus difficile à gérer dans un gros appareil. Et ça l’est encore un peu plus si le pilote n’a jamais atterri à Nantes ».
L’approche en survolant Nantes et non dans l’axe de la piste serait elle aussi réglée par la réorientation de la piste, de même que le problème de vents d’ouest généralement forts.
Donc en réalité si on reprend « les trois limites » de l’aéroport actuel trouvées par ce pilote, elles s’inscrivent tout à fait dans la proposition alternative à NDDL !
"LE ROYAUME UNI DANS UN ETAT BIPOLAIRE" par Patrick Boucheron
Les élections de jeudi dernier n’ont pas permis de dégager une majorité suffisante pour gouverner le pays. Le détail de ce vote est riche d’enseignement pour comprendre le désir du gouvernement français d’instaurer ce mode de scrutin pour les prochaines élections territoriales en 2014.
L’élection se déroule sur un tour et le siège est attribué à celui qui arrive en tête dans la circonscription. Il n’est donc pas essentiel d’être bien représenté sur l’ensemble du territoire mais selon les découpages (élément majeur de réussite) il faut être le plus de fois premier . Donc pour ce scrutin Cameron a obtenu 36 % soit 306 sièges, Brown 29 % soit 258 sièges et Clegg 23 % soit 57 sièges. Il est intéressant de constater la distorsion entre le pourcentage de voix obtenues et le nombre de sièges attribués. On peut même progresser en nombre de voix et régresser en nombre sièges ce qui est le cas des Lib dems de Clegg. Donc 23 % = 8 % des sièges !
Ce mode bipolaire oblige les deux partis arrivés en tête à chercher aujourd’hui un accord de gouvernement avec celui qu’ils cherchaient hier encore à éliminer. Le propre d’un état bipolaire est d’avoir de manière régulière une difficulté à conserver un bon équilibre. Pour pallier cette situation il existe des stabilisateurs d’humeurs qui dans le cas présent sont la vérité et le courage politique. Donc une meilleure représentativité de la parole ou de la pensée. Car à trop nier la réalité et à vouloir en étouffer sa représentativité démocratique on s’expose bien plus.
N’oublions pas que le mode de scrutin et ses résultats ne sont que les conséquences des choix et de la manière de gouverner mis en place par ceux en charge des affaires (et de son opposition représentative). Faire croire le contraire ne peut à terme qu’être inversement proportionnel à l’objectif recherché. Il vaut mieux avoir l’air con avant qu’après."
Patrick Boucheron
Retrouvez aussi l'excellent billet de Patrick Boucheron "UN GROS DOIGT A WALL STREET !"
"J’ ai eu un rire nerveux ce matin en lisant un article sur Wall Street . Comme on dit dans le jargon de la bourse , « faire un gros doigt » c’est se tromper lourdement en passant un ordre de bourse.
Un trader d’une grande banque américaine ( info non confirmée par cette banque ) aurait confondu 16 millions d’actions avec 16 milliards en passant un ordre électronique en bourse. Résultat il a fait baisser la capitalisation boursière de 1000 milliards dans ce laps de temps de quelques secondes avec l'effet des ordres « stop » et des automates que cela a entraîné.
…De la folie pure !
Aéroport : une vigie devant l'Assemblée nationale, Ouest France du 7 mai 2010
Une Vigie citoyenne contre l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes a été installée en grandes pompes mercredi, devant l'Assemblée nationale. Les opposants au projet s'y relaieront chaque jour, comme ils le font depuis plus d'une année (depuis octobre 2008) face aux grilles du conseil général de Loire-Atlantique.
Plusieurs élus sont venus apporter leur soutien : les députés Verts Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy; Martine Billard, porte-parole du Parti de gauche; François Bayrou et Jean Lassalle, du MoDem, etc.
Une délégation de l'Acipa a été reçue au cabinet de Jean-Louis Borloo. "Nous avons appris que les concessionnaires basent leurs prévisions de trafic sur le développement des low cost..." Les opposants ont redemandé que le ministre de l'Ecologie ou sa secrétaire d'Etat viennent sur le terrain.
"Ce même jour, lors des questions posées à l'Assemblée nationale sur Notre-Dame-Des-Landes, Jean-Marc Ayrault a curieusement brillé par son absence, note l'Acipa, qui précise : lors d'un entretien le 4 mai, le président du conseil général 44 (P. Mareschal) nous a affirmé que la collectivité qu'il dirige ne mettra pas un centime dans le barreau routier sud."
Article paru dans l'édition du 7 mai du journal Ouest France
C'est bien que François Bayrou se soit déplacé afin de renouveler son soutien aux citoyens vigilants. Rappelons qu'il est venu à Notre-Dame-Des-Landes en février dernier rencontrer les agriculteurs, les associations, les citoyens et les élus qui se battent contre ce projet inutile et extrêmement coûteux.
Le ministre de l'Ecologie commence à lâcher l'aéroport NDDL
Extrait d'un article du Journal de l'Environnement du 6 mai 2010
Dix heures durant, les députés ont ferraillé sur les premiers articles du dernier texte transcrivant les engagements du Grenelle. L’opposition et la majorité se sont souvent affrontées, ont parfois trouvé des terrains d’entente. Au grand dam du gouvernement.
Les débats sont entrés dans le vif du sujet. Mercredi 5 mai, les 121 députés rescapés de la séance des questions au gouvernement ont commencé l’examen des centaines d’amendements du projet de loi « portant engagement national pour l’environnement », dit Grenelle II. Des discussions qui ont presque démarré avec un train de sénateur : en 10 heures de débat, 9 articles ont été définitivement adoptés. Il en reste donc 95 à voter avant samedi matin.
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"Le projet d’aéroport international de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) n’a pas, en revanche, été franchement soutenu par le ministre en charge des transports.
« Il n’y aura pas d’aéroport qui aurait pour vocation un accroissement du trafic », a indiqué Jean-Louis Borloo.
De plus, a-t-il souligné, « il n’y aura pas de Notre-Dame-des-Landes si les conditions environnementales ne sont pas réunies. » Comprendre : si l’aérogare n’est pas raccordée à une gare ferroviaire.
Source : http://www.journaldelenvironnement.net/article/grenelle-ii-on-entre-dans-le-dur,17395
Oui, vous avez bien lu deux fois "il n'y aura pas de Notre Dame des Landes..." Les "si" que le ministre peut bien rajouter ne changent rien.
Le projet d'aéroport à NDDL résistera t-il au Grenelle II ?
Le MoDem soutient l'initiative de l'association "A LA NANTAISE"
Aéroport NDDL et avions : une "affaire d'hommes" ?
A écouter absolument : l'émission "Le Téléphone sonne" du 6 mai 2010 sur France Inter . http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/letelephonesonne
L’Europe a vécu le mois dernier une semaine sans avion. Un jour peut-être, l’avion sera trop cher, pour les hommes comme pour la planète. Un monde sans avion : est-ce possible, est-ce souhaitable ?
Pour en discuter, Patrice Boyer recevait trois invités :
- Philippe Manière, président de FootPrint Consultants et chroniqueur.
- Thomas Coutrot, économiste et co-président d’Attac, auteur de « Jalons vers un monde possible, redonner des racines à la démocratie » aux éditions Le Bord de l’eau
- Hervé Kempf, journaliste au Monde et auteur de « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » éditions du Seuil et animateur du site www.reporterre.net
Il a bien sûr été longuement question du projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes (vers la 20è minute) suite à une question d'un auditeur Pierre, de Nantes lequel se demandait pourquoi en Pays de la Loire, les élus PS et UMP réunis persistaient à vouloir construire un aéroport sur 2000 hectares de terres au nord de Nantes pour un hypothétique trafic de 9 millions de passagers en 2050 alors que l'actuel aéroport INTERNATIONAL DE NANTES ATLANTIQUE fonctionne à 30% de sa capacité avec un trafic de 2,6 millions de passagers, en baisse par rapport aux années précédentes.
Et là surprise, c'est Philippe Manière, l'invité le plus libéral (ancien directeur du think tank de C. Bébéar) celui qui officie dans ce débat comme défenseur du transport aérien qui dézingue le plus le projet d'aéroport à NDDL !
Il commence par reconnaître avec notre auditeur nantais qu'il est "déraisonnable de se risquer à faire des pronostics de croissance de trafic aérien pour 2050 et que cet aéroport NDDL est une "galéjade". Puis il explique que "les élus locaux adorent pouvoir dire qu'ils sont desservis par un bel aéroport, avec des liaisons internationales, qu'on subventionne largement et qu'on finit par fermer. D'ailleurs dans l'Ouest il y a même eu un Nantes New York un moment qui naturellement a fermé. Très peu d'aéroports peuvent se permettre des lignes transcontinentales, mais il n'y a quasiment pas d'élus qui n'en veulent pas"
L'idée n'est pas de passer de trop d'avions à pas d'avion mais à moins d'avions.
L'émission se termine par : "L'avion c'est une affaire d'hommes", les invités, les auditeurs qui ont posé des questions sont tous des hommes.
Et si on passait à une économie plus douce, plus féminine ?
Tout à fait d'accord avec ce constat. D'ailleurs à ce sujet la noix d'honneur du machisme est attribuée à...........
La revue nantaise Place Publique pour son dernier numéro sur l'aéroport NDDL où pas une petite place n'est faite au point de vue d'une femme !
Ce ne sont pourtant pas les citoyennes vigilantes qui manquent à Nantes.
Sylvie Tassin, Isabelle Loirat, citoyennes vigilantes et Dominique Forest de l'Acipa participent à la Vigie devant le conseil général de Loire-Atlantique à Nantes en juin 2009.