Soyons les Cisterciens du MoDem et de la politique
La politique réserve toujours de belles et vraies surprises.
Il y a encore quelques jours, le MoDem dans les Pays de la Loire n'avait toujours pas sa tête de liste. Aujourd'hui c'est chose faite. Patricia Gallerneau a été choisie par Paris pour rassembler tout le monde et mener la liste du MoDem aux élections régionales de mars 2010. Son nom est donc proposé au vote des militants. Ouf !
Patricia Gallerneau, issue du parti des Verts a rejoint François Bayrou et le MoDem en 2006, elle est présidente de la section MoDem de la presqu'île guérandaise (La Baule). Elle a déjà mené une liste autonome à Pornichet en 2008 et atteint le score remarquable de 28 % au premier tour. Elle est "bloggeuse" : allez visiter le blog d'Arthur
Et surtout, Patricia Gallerneau est capable de fédérer autour de sa candidature tous les démocratécolos et les écolodémocrates !
Elle sera la seule femme tête de liste face aux autres ténors des grands partis en lice.
Pour tous les militants et candidats dans les starting blocks qui attendaient comme des chevaux derrière la barrière que la campagne du MoDem commence enfin, c'est une excellente nouvelle !
Tout a commencé jeudi dernier à Angers lorsque François Bayrou a réaffirmé et clarifié la ligne du MoDem pour ces élections et pour l'avenir. Indépendance du MoDem, autonomie au premier tour, pas d'alliance ni avec l'UMP ni avec Jean Arthuis allié à l'UMP et si alliances il devait y avoir au second tour elles ne pourraient se faire qu'avec Europe Ecologie et le PS.
Il a renvoyé tous ceux qui voulaient être sûr(e) d'être élu(e)s dans des chaussons se faire élire ailleurs et rappelé que si nous ne nous battions pas pour une troisième voie autant ne plus mettre que 2 bulletins UMPS dans les bureaux de vote !
Tous ceux qui ne sont pas en phase avec cette ligne ont donc lâché le MoDem ces jours-ci ce qui a fait les choux gras de la presse locale. Dommage ils nous ont fait perdre 4 mois. Bon c'est du passé maintenant, une page de l'histoire du MoDem est tournée, une page qui ne l'avait pas été et qui se déchirait.
Vous aurez noté que ce sont les pro aéroport NDDL qui s'en vont...
Sont-ce les propos de François Bayrou sur ce dossier NDDL qu'il connaît beaucoup mieux maintenant qui les ont fait fuir ? Alors que nous l'invitions à venir le 6 mars prochain à la grande manif à Nantes qui va rassembler des milliers de personnes, d'aucuns tentaient encore de le dissuader ! Et Patricia Gallerneau elle en est où sur NDDL ? Et bien non seulement elle est contre ce projet inutile du passé mais PAS SEULEMENT : elle est bien plus que cela. Patricia Gallerneau EST POUR UN AUTRE PROJET DE TRANSPORTS POUR LES PAYS DE LA LOIRE, pour un contre-projet à l'aéroport NDDL, un projet basé sur le transport ferroviaire, les transports en commun, l'intermodalité aérien et train, la mise en réseau des aéroports existants, pour un projet transports qui dessert tous les territoires et pas seulement les intérêts des lobbies politiques et économiques de la grosse métropole de Nantes.
Ce qui est perçu comme une "débâcle " par ceux qui quittent le navire MoDem affaibli est un début de révolution "douce" ou de réforme pour tous ceux qui restent et font vivre le mouvement tous les jours depuis 2007.
De nouvelles perspectives s'ouvrent. C'est évident.
Au pays des Cap-Horniers, ces marins qui savaient naviguer dans les 40è et 50è Rugissants et Hurlants, on aime ! Et ça nous rappelle 1766 lorsque le cabinet du roi à Versailles donnait enfin l'autorisation à la ville de Nantes d'abattre ses murailles du XIIIè siècle dans lesquelles elle était encore enfermée 5 siècles plus tard.
Revenons aux fondamentaux qui nous ont collectivement amenés à fonder puis bâtir le MoDem. Et oui soyons, les Cisterciens* du MoDem et de la politique en général.
Haut les coeurs !
Et "ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit."
Margaret Mead, paléontologue
Cisterciens* : 1098, l'aventure cistercienne commence avec Robert de Molesme puis Bernard de Clairvaux.