Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Articles récents

Ma première Vigie citoyenne Notre-Dame-Des-Landes

12 Janvier 2009 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #Aéroport Notre- Dame-des-Landes

Depuis le mois d'octobre, des citoyens opposés au projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, se relaient tous les jours sauf le dimanche de 8 h à 18 heures pour assurer une Vigie citoyenne devant le Conseil Général de Loire-Atlantique à Nantes jusqu'à l'abandon du projet. 

Ce matin, c'était mon tour, j'ai donc participé à ma première Vigie citoyenne.

Lorsque je retrouvais Blandine à 7 h 45 avec qui je devais assurer la Vigie jusqu'à 13 heures, il faisait froid, il y avait du brouillard et  l'Erdre elle-même était gelée. La perspective de porter "les pancartes sur le buste" et d'être ainsi "exposée" dans la rue ne m'emballait pas vraiment non plus.

Haut les coeurs ! Le dossier mérite bien d'envoyer au diable ces petits désagréments.

Première chose : l'organisation bénévole des citoyens vigilants est tout à fait remarquable.

Ce que je retiens de cette Vigie, ce sont les gens, les rencontres, ceux qui se sont arrêtés, ceux qui sont venus discuter avec nous, peu d'élus, UNE élue, quelques salariés du CG, des adhérents du MEI, de Place au Vélo, des militants du DAL, quelques "entarteurs", de simples citoyens, et même un proche collaborateur du Président du CG qui nous a demandé "pourquoi nous n'étions pas devant Nantes Métropole ou le Conseil Regional qui sont tout autant porteurs du projet Notre-Dame-Des-Landes ?"

Si nous sommes devant le Conseil Général, c'est parceque celui ci s'apprête à livrer aux bétonneurs des terres agricoles tout en disant qu'il faut lutter contre le gaspillage des terres agricoles ! On nous répond que "ces terres ne valent qu' un ou deux millions d'Euros" comme si leur valeur se résumait dans l'esprit des porteurs du projet à une seule valeur  financière.  Toujours cette vision économique des choses. Et la valeur nourricière de ces terres qui pourraient produire une agriculture de qualité et biologique à proximité de Nantes ? N'est-ce pas un des engagements du Grenelle de l'Environnement ?

J'invite et encourage tous ceux qui le peuvent à assurer eux aussi une Vigie ou au moins à passer soutenir ceux qui l'assurent.

Car pendant que certains donnent de leur temps, d'autres nous font passer à grands renforts de communication ou dans la presse des informations erronnées ou partielles : l'aéroport de Nantes ne connaitrait pas la crise et afficherait un taux de croissance du nombre de passagers de plus de 5 % avec 2,7 millions de passagers en 2008, sous entendu "il faut construire Notre-Dame-Des-Landes", conformément à ce qu'a réaffirmé le député maire de Nantes Jean-Marc Ayrault dans son interview accordée à son magazine Nantes Passion de janvier 2008.

Ce qu'on ne nous rappelle pas c'est que les années précédentes, on enregistrait des taux de croissance à 2 chiffres. Alors certes, il y a croissance du trafic mais celle-ci est en chute libre, passant de 12 à 5 % !!

Et une info capitale manque : combien de mouvements d'avions à Nantes en 2008 ?

(pour mémoire : 73000 mouvements à Nantes en 1999 à 58 000 en 2006, à 38 000 en 2005.
Source : Verts 44 Conseil Régional juin 2008)

Si le nombre de mouvements a encore baissé en 2008 (même si dans le même temps on a enregistré une hausse du nombre de passagers), cela signifie que Nantes Atlantique n'est pas saturé. Et cela n'arrange pas les affaires des porteurs du projet car la saturation de Nantes Atlantique était leur principal argument.

Avec la crise, on voit bien qu'ils vont nous servir maintenant l'argument de "Notre-Dame-Des-Landes pour soutenir l'emploi".

Mais on peut aussi soutenir l'emploi local en rénovant les logements, les collèges, en construisant les maisons de retraite et les crêches qui manquent tant pour s'adapter à notre nouvelle démographie, aménageant des transports en commun de qualité,  etc...bref en investissant dans ce qui nous manque vraiment et nous avons tous besoin. Le Conseil Général va devoir gérer en juin le RSA dans un contexte d'explosion du chômage, le vieillissement de la population et sa dépendance croissante. Il faudra faire des choix responsables.

Un grand merci à Blandine pour m'avoir "pilotée" sur cette première Vigie.


"Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit" Margaret MEAD


Vigie citoyenne ST et IL devant CG44 juin 2009
Depuis j'ai repris un tour de vigie avec Sylvie Tassin présidente du MoDem de Nantes.
C'était en été, c'était une très belle journée, on mourrait de chaud et de soif mais la cause en valait la peine !

Si on avait su que quelques mois plus tard, François Bayrou viendrait enfin sur le site de Notre-Dame-Des-Landes.



(Sylvie Tassin présidente du MoDem de Nantes, Dominique Forest de l’Acipa et Isabelle Loirat conseillère municipale MoDem à Nantes, Vigie citoyenne en juin 2009)


Billet modifié en février 2010
Lire la suite

Le Français Poma va fabriquer le nouveau téléphérique de New York

9 Janvier 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble



 EUROPE 1 Le 6 Janvier 2009

Le groupe grenoblois Pomagalski, dit "Poma" et connu notamment pour ses remontées mécaniques dans les stations de ski, vient de décrocher le contrat de remplacement du Roosevelt Island Tramway à New York. Ce téléphérique relie sur 900 mètres Manhattan et l’île Roosevelt. Montant du contrat : 11 millions d’euros.

 
Le quartier Manhattan et l’île Roosevelt, à New York, seront bientôt reliés par une réplique du Vanoise Express, le téléphérique qui relie lui dans les Alpes françaises, les stations de La Plagne et des Arcs. C’est en effet le groupe grenoblois Pomagalski, qui avait réalisé le Vanoise Express, qui a décroché le contrat pour remplacer le Roosevelt Island Tramway et en assurer la maintenance pendant cinq ans.


Ce téléphérique de 900 mètres,
qui datait de 1976, était hors service depuis 2006. Il fonctionnera désormais avec deux cabines et deux motrices pour plus de flexibilité. Il devrait permettre de transporter 1.500 personnes à l’heure.


Pour Pomagalski, dit "Poma",
c’est là un contrat capital de 11 millions d’euros. Mais le défi est lui aussi très important : avoir achevé le chantier d’ici la fin 2009
.
Europe 1 le 6 janvier 2009


Excellente nouvelle !
Preuve que le téléphérique (ou tram aérien) n'est pas réservé aux montagnes mais parfaitement adapté au franchissement d'un fleuve ou d'un bras de mer ou pour relier une île.
Si New York l'a fait, pourquoi pas Nantes, Nice, Limeil-Brévannes, Besançon etc... ?

Vivement l'inauguration !

Isabelle

Lire la suite

Le téléphérique et la ville, une nouvelle histoire d'amour

9 Janvier 2009 , Rédigé par Isabelle Loirat Publié dans #Téléphérique- tram aérien - transport par câble

 

Source DD Magazine Écrit par : Yves Heuillard dans urbanismetransport le   link

metrocable meddelin Poma 


On les appelle téléphériques, télécabines, tramways aériens, on les associe toujours à la montagne, mais aujourd'hui les systèmes de transport par câble renouent avec les villes. Partout dans le monde, ils s'intègrent aux réseaux publics et offrent une solution de transport souvent commode, peu onéreuse, écologique, et ludique.

" Dis Papa, on peut prendre le téléphérique ? " Ces mots vous les avez forcément entendus ou prononcés. Ils témoignent de notre fascination pour les téléphériques. Cette fascination, Jean-Paul Huard, membre du directoire et Directeur des opérations de Poma, leader mondial du secteur, l'a transformée en passion : " Dès que vous mettez un téléphérique quelque part, les gens viennent pour le voir et l'emprunter, avec des répercussions positives sur l'économie locale et la vie des habitants ".  Et Jean-Paul Huard sait de quoi il parle, "A Medellin, en Colombie Le Metrocable que nous avons construit pour relier le quartier pauvre de Santo Domingo, construit à flanc de montagne, joue un rôle social indéniable : ce quartier de 150 000 habitants, auparavant enclavé, a vu une réduction spectaculaire de sa criminalité (divisée par 10), la ré-installation des commerces, le retour des touristes alors que la construction s'est faite sous la protection de la police militaire et que nous avions des gilets pare-balles. "

 

roosevelt island tram

Cet attachement au téléphérique, les habitants de Roosevelt Island à New York ne le démentiraient pas. Là quand on dit " le Tram ", c'est du tramway aérien qui relie l'île à Manhattan dont il s'agit. Le Tram avait été construit provisoirement en attendant l'arrivée de la ligne de métro, mais une fois réalisé les habitants de l'île s'opposent au démontage du Tram. Après 30 ans de service, le Tram a besoin d'un petit coup de jeunesse (amélioration du confort, du débit, de la flexibilité d'exploitation et de la sécurité) et c'est Poma qui vient de remporter l'appel d'offre.

Sans le tram, les habitants de Roosevelt Island auraient le choix entre les embouteillages et le parking payant en centre-ville, une heure de bus, ou la compression quotidienne dans un métro hyper bondé. Avec le Tram, c'est quelques minutes de vol à 85 mètres au dessus de l'East River et le plaisir toujours renouvelé de voir New York sous ses pieds. ( Tout savoir sur le Tram sur le site de RIOC, l'exploitant).

Un moyen de transport vertueux
Le transport urbain par câble complète la panoplie des urbanistes en matière de transports publics. Il est bien adapté dès qu'il s'agit de franchir des obstacles naturels (fortes pentes, fleuves, bras de mer). Jean-Paul Huard précise : " Bien sûr le câble ne peut pas concurrencer un système de métro mais il le complète. Il est aussi efficace qu'un système de bus en site propre, il est généralement moins gourmand en énergie surtout s'il y a de forts dénivelés et il se prête bien à la récupération d'énergie.

 

Poma : De l'Alpe d'Huez
aux confins du monde

Le groupe international Poma, dont le siège est à Grenoble, est un des leader mondiaux du transport par câble avec plus de plus de 12 000 références d'installations dans 82 pays. Si l'on mettait bout à bout tous les appareils construits par Poma, on relierait Paris à Los Angeles. Ces appareils totalisent une capacité de transport de plus de 6,26 millions de passagers / heure.

L'entreprise, crée en 1936 construit son premier téléski à l'Alpe d'Huez (Pomagalski). Elle profite depuis du développement des sports d'hiver et du tourisme, en Europe d'abord, et aujourd'hui en Asie, et décline avec succès son savoir faire dans le transport urbain, sur rail ou par câble. Le groupe Poma réalise un chiffre d'affaire de 264 millions d'euros et s'appuie sur de nombreuses filiales, notamment Semer (automatisme de sécurité) en Haute-Savoie et Sigma (cabines) en Isère.

En terme d'investissement, dès lors qu'il faut construire un pont, une voie en site propre et a fortiori un tunnel, le câble est le moyen de transport le moins cher. Les travaux de construction sont beaucoup plus courts (de l'ordre d'un an), génèrent peu de nuisances, et ont une faible incidence sur le trafic urbain. "

Pour les usagers les temps d'attente sont très courts, de 10 secondes pour les systèmes à cabines multiples, à quelques minutes pour un système de deux cabines en va-et-vient. La disponibilité d'un système de transport par câble est supérieure à 99% avec une vitesse commerciale de à 27 à 47 km/h selon les systèmes. Les débits horaires maximum sont de l'ordre de 3 000 personnes à l'heure (dans chaque sens) et selon les autorités de contrôle c'est le moyen de transport le plus sûr après l'avion. Des qualités qui sont mêmes inscrites dans la loi du Grenelle de l'environnement qui qualifie de transport par câble de "vertueux", pas moins (amendement 110, article additionnel à l'article 10, déposé par Messieurs Jacob et Saddier et adopté à la quasi-unanimité).

Quelques exemples de télécabines urbains

metrocable meddelin poma

 

La première ligne de Metrocable de Medellin, mise en service en 2004 relie la station de métro d'Acevedo au quartier de Santo Domingo construit à flanc de montagne. Sans sortir des bâtiments, les passagers peuvent passer du Metrocable à l'une des principales lignes du Métro de Medellin qui dessert le centre-ville, l'hôpital, l'Université et le Parc des Expositions. Dès la mise en service il transporte plus d'un million de personnes par mois. Le Metrocable fonctionne dix-neuf heures par jour tout au long de l'année. Son succès est tel qu'une autre ligne sera ouverte en 2004, qu'une troisième verra le jour en 2009 et qu'une quatrième fait actuellement l'objet d'un appel d'offre ( les trois premières on été construite par Poma). Medellin montre que le transport par câble peut parfaitement trouver sa place dans un réseau de transports en commun et fait des émules puisque Rio de Janeiro vient de commander un système similaire (1 ligne, 5 tronçons) pour relier la favela de Moro de Alemao.

En Asie, A Taipei (Taiwan) un télécabine relie la station de métro Zoo Taïpei, située dans le quartier de Maokong, au zoo et aux quartiers résidentiels qui l'entourent. La télécabine, avec cinq tronçons, quatre gares intermédiaires, 145 cabines, sur 4 kilomètres de long transporte 2 400 personnes/heure à 21 km/h.

Sur la côte Est du Vietnam, c'est un télécabine encore qui relie la ville de Nha Trang et l'île touristique de Hon Tre, distante de plus de 3 km : 47 cabines peuvent transporter 1 000 personnes par heure. Techniquement il s'agit d'une réalisation hors-norme avec neuf pylônes, dont six en mer, et qui atteignent jusqu'à 70 mètres de hauteur pour laisser passer les cargos (photo ci-contre). Les pylônes sont eux-mêmes fixés sur des plates-formes « offshore » hautes de près de 60 mètres et la portée entre pylônes est de 450 mètres en moyenne.

Plus proche de nous en Catalogne, dans la banlieue de Barcelone la petite ville résidentielle de Esparraguera, perchée sur une colline, a fait le choix du transport par câble pour établir la liaison avec une gare ferroviaire. Ce qui a bouleversé le quotidien de ses habitants qui devaient affronter une à deux heures d'embouteillages tous les jours contre 20 minutes de transport aujourd'hui.

Citons aussi Alger, avec ses quatre téléphériques urbains construits dans les années 1980 et récemment rénovés, ou encore la Suisse avec plus de 300 appareils de transport public par câble, capables de desservir plus de 1 million de personnes par heure (source : association le Chaînon Manquant).

Mais le transport par câble a aussi ses opposants, la ville d'Issy les Moulineaux a abandonné un projet de téléphérique reliant la mairie au Fort sous la pression des riverains.

A Nantes un projet de liaison par câble de la butte Sainte-Anne à l'île de Nantes, proposé par quelques élus centristes, ne sera pas retenu car considéré comme gadget par leurs opposants politiques qui lui préfèrent un pont.

Et vous que diriez vous d'aller au bureau en téléphérique ?

 

Article paru dans DD Magazine Développement Durable Magazine

Écrit par : Yves Heuillard dans urbanismetransport le   link

Lire la suite

Présentation de la nouvelle section nantaise du MoDem le 9 janvier 2009

7 Janvier 2009 Publié dans #Politique





Nous avons le plaisir de vous inviter  à un café gourmand et démocrate au  bar "Le Flesselles" (3, allée Flesselles) vendredi 9 janvier à 13h15 pour une rencontre avec le nouveau bureau de la section nantaise.
Nous vous présenterons l'organisation de cette section, ses principaux responsables et ateliers, ainsi que ses projets pour les semaines à venir
.

Très cordialement,

Sylvie Tassin (présidente de la section),
André Hubert Mesnard,
Michèle Tonon,
Vincent Bonny,
Jean-Luc Homeril, 
Jérôme Fouqué,
David Le Borgne,
Jean Christophe Limbourg.

 


Lire la suite

Corinne Lepage dénonce le verrouillage politique de la Justice

7 Janvier 2009 Publié dans #Justice


Communiqué de presse de Corinne Lepage

Si le Président de la République devait confirmer aujourd’hui sa volonté de voir disparaître le juge d'instruction, ce n'est pas tant la mesure que la forme et l'esprit dans lesquels elle est prise qui appelle à la révolte et à la très grande inquiétude sur les dérives autocratiques du pouvoir actuel.
Après la réforme de l’audiovisuel public, le fichage généralisé, cette réforme qui n’a aucun caractère d’urgence participe d’un ensemble cohérent qui n’a pour seul objectif que de verrouiller l’appareil démocratique et favoriser une certaine délinquance, notamment politico-financière en toute sécurité. La suppression du juge d’instruction vient donc en quelque sorte coiffer cet édifice afin de disposer d’une justice aux ordres, après avoir construit un système de contrôle direct et indirect des médias.
 
Les juges d’instruction seraient ainsi remplacés par un système dans lequel l’instruction serait confiée au Parquet qui demeure sous le contrôle du Garde des Sceaux, donc du Président de la République : c'est-à-dire un contrôle politique. Dans la mesure où d’ores et déjà la constitution de partie civile a été considérablement réduite, cela signifierait qu’en réalité, plus aucune affaire politico-financière ou aucune affaire déplaisant au pouvoir ne pourrait faire l’objet d’une instruction en France.
Avec la réforme du Code des Marchés Publics qui relève le seuil des procédures formalisées à plus de 5 millions d’euros HT pour les marchés de travaux et qui permettra donc des négociations directes avec les entreprises et qui supprime la Commission d’Appel d’Offres dans les administrations de l’Etat et les établissements hospitaliers, les portes sont ouvertes pour le retour à l’affairisme d’Etat. Toutes les mesures actuelles contribuent ainsi à dépénaliser le droit des affaires et plus généralement la délinquance en col blanc et, d’autre part, à renforcer le pouvoir de l’exécutif sur tous les contre-pouvoirs, à commencer par la justice.
 
 
 
Corinne Lepage
 
Présidente de CAP21 et Vice-Présidente du MODEM
Avocat à la Cour d'Appel de Paris
Professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris
Lire la suite

Débat sur l'EDUCATION à Nantes le 21 Janvier 2009

7 Janvier 2009 Publié dans #Education

 

« Quelle école pour demain ? »

Le Mouvement des Jeunes Démocrates

De Loire Atlantique

vous invite à participer à une soirée débat sur l’avenir de notre système éducatif qui aura lieu

mercredi 21 janvier à partir de 20 heures

à la Salle Bretagne,

23 rue Villebois  Mareuil,

44000 Nantes.

Ce débat contradictoire permettra d’échanger avec tous ceux qui se soucient de l’avenir de l’école et souhaitent qu'elle puisse répondre aux problèmes d'aujourd'hui et aux enjeux de demain.

Ce débat, largement ouvert est accessible à tous. N’hésitez pas à inviter, vos amis, votre famille,  votre entourage qui peuvent être intéressés par le sujet 

Lire la suite

INFOS SUR NOS ACTIONS ET LES DATES A RETENIR

6 Janvier 2009 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #Politique

Vendredi 30 Janvier 2009 : Conseil Municipal de Nantes (ouvert au public)

Mercredi 28 Janvier 2009 : Conseil Départemental 44 MoDem

Mardi 27 Janvier 2009 :
réunion de préparation du Conseil (MoDem section nantaise) à partir de 18 h 30

Mercredi 21 Janvier 2009 : DEBAT SUR L'EDUCATION organisé par les Jeunes Démocrates, salle Bretagne à NANTES, 20 h

Lundi 19 et Mardi 20 Janvier 2009 : Commissions municipales
pour le Conseil Municipal  du 30 janvier 09 (élus)

Vendredi 9 Janvier 2009 : Conférence de presse au Café LE FLESSELLES à Nantes. Présentation de la nouvelle section nantaise du MoDem et des ateliers de travail. Organisation Sylvie TASSIN

31 Décembre 2008 : date limite pour s'inscrire sur la liste électorale pour pouvoir voter en 2009 aux élections européennes, en 2010 aux élections régionales ou à n'importe quelle autre élection imprévue.

Pensez à vous inscrire !


Mercedi 17 Déc 2008
: Réunion de la section Nantaise du MoDem à 20 h à la permanence, 84 rue des Hauts Pavés à Nantes.

Samedi 13 Déc 2008
: MoDem formation Europe à Saint-Barthélémy d'Anjou le matin.

Samedi 13 Déc 2008 : Commission MoDem décentralisée Politique de la Mer à Saint-Nazaire à 17 h précédée d'une visite des Chantiers Navals à 14 h (réservation obligatoire). Invité: Général MORILLON député européen.

Vendredi 12 Déc 2008 : Radio PRUN Nantes : Débat Notre-Dame-Des-Landes de 8 h 30 à 9 h. Invités : Gérard ALLARD Conseiller Général PS et Isabelle LOIRAT

Mercredi 10 Déc 2008Radio ALTERNANTES, invitée :  Isabelle LOIRAT de 13h30 à 14 h, interviewée par Michel SOURGET et Jean-Philippe LIGNIER

 

Mercredi 10 Déc 2008 : Conseil Départemental MoDem 44 à ARTHON-EN-RETZ. Voir covoiturage avec marybonny@orange.fr Vote sur le projet d'aéroport à NOTRE-DAME-DES-LANDES à l'ordre du jour.

 

Samedi 6 Déc 2008 : CONSEIL NATIONAL MODEM PARIS (conseillers nationaux)

 

Samedi 6 Déc 2008 : FORMATION EUROPE MODEM 44 A ARTHON EN RETZ (pour TOUS) organisée par Antoine RIOT, André-Hubert MESNARD, Jérôme FOUQUE

 

Vendredi 5 Déc 2008  : CONSEIL MUNICIPAL NANTES (ouvert au public et citoyens intéressés)

Débat d'orientation budgétaire.

 

+ CONSEIL DE LA COMMUNAUTE URBAINE DE NANTES METROPOLE (Benoît BLINEAU et André AUGIER)

 

Samedi 29 Nov 2008 : 2ème COLLOQUE MODEM VENDEE organisé par Sandra CAPPI à VOUILLE-LES-MARAIS, Sud Vendée. Invitée :  Corinne LEPAGE . Commission décentralisée Agriculture, visite d'une ferme-usine de méthanisation au GAEC du Bois Joli près des Herbiers,  Transports et énergies, quels enjeux pour l'Europe ? Présentation du dossier du projet d'aéroport Notre-Dame-Des-Landes et de l'étude Transport alternative à NDDL menée par Bernard FOURAGE ESG INFRA. Voir covoiturage avec marybonny@orange.fr

 

Vendredi 28 Nov 2008Corinne LEPAGE à NANTES.  Rencontre avec les adhérents et presse locales, radios locales à la TAVERNE DE MAITRE KANTER, Place Royale à Nantes. A partir de 18 h30 : accueil.

19 h Point presse. Dîner (confirmation obligatoire) à partir de 20 h.

 

Lundi 24 Nov 2008: Commissions municipales CULTURE/SPORTS (A. AUGIER) et URBANISME (I. LOIRAT)

Mardi 25 Novembre : Commissions municipales EDUCATION/SANTE (B.BLINEAU) et FINANCES (I.LOIRAT)

 

Mardi 25 Nov 2008 ELECTION DE LA PRESIDENCE DE SECTION MODEM NANTES 20 H (section nantaise)

                                      Félicitations à Sylvie TASSIN notre nouvelle présidente et son équipe :

Vincent BONNY, André-Hubert MESNARD, Jean-Luc HOMMERIL, Michèle TONON, Jean-Christophe LIMBOURG, Jérôme FOUQUE et David LEBORGNE 

 

Samedi 22 Nov 2008 : Visite de l'exposition temporaire  "Miroir, mon beau Miroir " ou le portrait en politique au Château des Ducs de Bretagne avec une conférencière, sortie organisée par Marie-Annick MAIN.

RV dans la cour du Château à 14 h 30.

Après la visite, goûter pour toute l'équipe sur place au restaurant "Les Oubliettes" à 16 h30.

 

Jeudi 20 nov 2008 : Conférence de presse élus MoDem Benoît BLINEAU et Isabelle LOIRAT autour de nos  propositions d'ateliers d'urbanisme et de réaménagement du boulevard Guist'Hau à Nantes

 

Jeudi 20 nov 2008 : Manifestation en soutien aux enseignants à Nantes

 

Jeudi 20 nov 2008 : Débat sur les élections américaines organisé par David LE BORGNE, MoDem 44 à la fac de droit en présence de Arnaud LECLERC, politologue.                             

 

 

 

Lire la suite

Plan de relance Sarkozy : une chance historique manquée

19 Décembre 2008 , Rédigé par Corinne LEPAGE Publié dans #Economie - Energies

Le plan de relance de Nicolas Sarkozy a très peu de points communs avec celui annoncé par le président américain Barack Obama. Le président français n'a pas compris la nécessité de préparer l'économie post-pétrolière en investissant dans la reconversion écologique. En favorisant les anciennes industries, ce plan de relance ne produira que des effets modestes et de très court terme, estime Corinne Lepage, ancien ministre, présidente de CAP 21, vice-présidente du Modem.

Le plan de relance annoncé par le président Sarkozy apparaît comme une chance historique gâchée. Tout d'abord, comme de nombreux commentaires l'ont souligné, il ne s'agit pas d'un plan de 26 milliards d'euros nouveaux, mais de 4 milliards, les autres dépenses étant déjà programmées ou dues en toute hypothèse. Surtout, ce plan reste marqué par une conception très court-termiste et sans vision d'ensemble. Il contraste avec le plan annoncé par le futur président Obama qui est porteur d'un projet global : la mise sur orbite de l'économie post-pétrolière.

Le plan Sarkozy ne s'attaque pas au fond du problème. La prime de 1.000 euros à la casse en est une parfaite illustration. En effet, cette prime payée pour l'acquisition d'une voiture émettant moins de 160 g de CO2/km va sans doute permettre de vider les stocks, mais ne va en rien permettre la reconversion écologique de ce secteur industriel. Dès lors, comme l'a déjà annoncé Carlos Ghosn, cette prime permettra de moins licencier mais ne sauvera pas les emplois d'aujourd'hui et encore moins ceux de demain.

Or c'est de cela dont il s'agit. Traiter le volet social de la crise économique tout en fléchant la relance vers un "new deal" vert. Le doute que tel soit l'orientation choisie est d'autant plus permis que, si la croissance verte a fait couler beaucoup d'encre et a donné lieu à de belles envolées lyriques, les faits ont la vie dure, et la réalité des décisions concrètes est sans rapport avec cet objectif pourtant indispensable. Une impression de confusion et de contradiction est indéniable. Où est la logique entre la relance autoroutière et l'encouragement à l'achat de véhicules sans bonus, alors que les Français réduisent l'usage de la voiture et y sont incités sur un plan général ? L'OIT voit dans le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique une source d'investissement et d'emplois verts. Mais rien n'est prévu dans le plan de relance à ce sujet, et les sénateurs suppriment l'obligation de sobriété énergétique pour bénéficier des prêts à taux zéro.

Plus grave encore, la violence des attaques lancées par le lobby nucléaire contre le développement de l'éolien, accusé de tous les maux, aboutit à créer en France la législation la plus ubuesque du monde pour installer des éoliennes. Sans doute, l'éolien présente des inconvénients, mais toutes les énergies en ont, à commencer par le nucléaire qui est antinomique avec un développement soutenable pour la double raison qu'il utilise des matières premières non renouvelables et qu'il lègue aux générations futures des déchets d'une dangerosité sans comparaison possible. Mais comment prétendre encourager l'éolien, quand en réalité on multiplie les obstacles à son installation ?

Quant au solaire apparemment favorisé, il ne l'est que dans la mesure où il n'apparaît pas menaçant pour le nucléaire. Car la maturité de la technologie est moindre pour produire de grande quantité d'énergie, ce qui n'est pas le cas de l'éolien. En revanche, pour ce qui est mâture, comme le photovoltaïque, le changement du prix de rachat de l'électricité pour le tertiaire anéantit, comme par hasard, la rentabilité des projets en cours.

Enfin, la volonté de la majorité de favoriser le chauffage électrique d'origine nucléaire dans les habitations s'inscrit aussi en faux avec l'essor des bâtiments à basse consommation, a fortiori à énergie passive ou positive. En définitive, tout se passe comme si le choix avait été fait non pas de pousser l'industrie verte, mais au contraire de continuer à soutenir les industries à bout de souffle ou condamnées du XXe siècle, au lieu d'encourager leur reconversion et de soutenir les nouvelles technologies.

Or le plan de relance, bien loin de tracer une voie nouvelle, ne fait qu'ajouter de la confusion en distillant l'effort. Cette orientation condamne à moyen terme notre population à un chômage croissant même après la reprise mondiale qui viendra, parce que nous n'aurons pas une offre correspondant à la demande mondiale. Faute d'avoir compris qu'il fallait investir dans la reconversion écologique, le plan de relance et la politique effectivement suivie ne produiront que des effets modestes et de très court terme. On aurait attendu des investissements massifs dans les nouveaux modes de transport, en particulier les centrales de mobilité et l'autopartage, l'habitat économe et l'efficacité énergétique à tous les niveaux, permettant à une économie nouvelle de se développer.

Une telle politique aurait nécessité un fléchage des crédits sur les écotechnologies, une politique de formation des personnels pour s'adapter aux nouveaux métiers, un effort massif en termes de recherche-développement et une aide à la reconversion. Le Grenelle de l'environnement avait là une chance de se concrétiser. Il l'a perdue au moment même où la réduction de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) rend très aléatoire le financement des mesures annoncées.

En faisant un choix contraire qui satisfait les grands lobbys en place, nous pérennisons un rapport de forces au sein du monde économique qui rend quasi impossible la croissance des entreprises représentant les nouveaux secteurs, a fortiori leur capacité à peser en faveur d'une accélération du changement.

En effet, tant que le nombre de personnes employées dans les secteurs anciens sera infiniment supérieur à celui des personnes employées dans les nouvelles technologies de l'environnement, les choix se feront en faveur du passé et non du futur. Le serpent se mord la queue ! Au lieu d'utiliser la crise actuelle pour changer de braquet, nous maintenons le cap ancien. Nous étions déjà en grande difficulté du fait de l'inadaptation de notre offre. Nous perdons une chance historique d'utiliser l'opportunité de la relance pour doper l'industrie française du XXIème siècle.


Corinne Lepage, ancien ministre, présidente de CAP 21, vice-présidente du Modem

Lire la suite

"Pollueur Sponsor" : La Baule confirme

19 Décembre 2008 , Rédigé par Isabelle LOIRAT Publié dans #La Loire - la Mer - l'Eau

Face aux pollutions : 2 stratégies, 2 résultats.
Intéressant la petite station familiale Mesquer qui adopte une stratégie différente et gagne à long terme et la grande station balnéaire internationale La Baule qui joue TOTALEMENT le jeu "court-termiste"des "Pollueurs Sponsors".
Cela nous rappelle bien sûr la manifestation Estuaire 2009 qui sera elle aussi financée par TOTAL. Parfois il
faut savoir dire NON, renoncer à une dépense plutôt que de la faire financer par des "pollueurs notoires" et leur permettre ainsi de blanchir leur image à bon compte.
 Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour accélérer la mise aux normes des kilomètres de tuyaux de la raffinerie de Donges qu'on nous promet pour 20013 ? 
Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour mettre en place des barrages flottants pour chaque déchargement et chargement de bateaux ?
Voici une définition de "marée noire" trouvée dans un alphabet breton.

"Marée noire : fête de la mer à périodicité irrégulière attirant des milliers de Parisiens en ciré jaune et bottes du même métal. En général les organisateurs ne divulguent qu'au dernier moment le lieu de la fête. Dernier organisateur : Thierry Desmarest. Dernières stars invitées : Torrey Canyon, Amoco Cadiz, Tanio, Erika, Prestige..."

Marre de ceux qui font "la TOTAL à la mer" (Zazie) et à la Loire !


"Marché conclu avec Total : La Baule retire sa plainte" Article Presse Ocean
Fin mars-début avril, La Baule n'avait qu'une crainte : que cette vision de ramassage des boulettes de fioul n'entâche la saison à venir. : Archives PO
Fin mars-début avril, La Baule n'avait qu'une crainte : que cette vision de ramassage des boulettes de fioul n'entâche la saison à venir. : Archives PO

En avril, La Baule fermait ses plages avec la pollution de Donges. Aujourd'hui, elle retire sa plainte sur un « deal » : Total devient partenaire de la ville et finance sa promotion. Vif débat en conseil.

Finalement, j'ai souhaité arrêter les poursuites contre l'entreprise Total. » Yves Métaireau a présenté mardi, au conseil municipal de La Baule, le protocole d'accord qu'il va signer avec Total suite à la pollution de la raffinerie de Donges. En avril, l'arrivée de boulettes d'hydrocarbures avait engendré la fermeture des plages. La Baule avait saisi le cabinet Lepage, « au cas où nous aurions eu des inquiétudes pour la saison touristique ».

 

A l'époque la ville refusait de commenter ces boulettes, de crainte qu'elles ne fassent tâche d'huile, aujourd'hui le maire minimise leur impact par rapport à la venue des touristes : « Franchement, nous n'avons fermé que huit jours et il n'y a eu qu'un kilo ou deux de polluant ».

 

Campagne publicitaire

 

Du passé donc. D'autant « qu'en termes d'image, c'est mieux d'avoir une campagne de promotion tout de suite ». Bref, en échange de son silence, le maire a négocié avec le géant pétrolier le versement de 80 000 € pour financer dès janvier la campagne de promotion dont la ville a besoin. « La ville y rajoute 30 000 € pour faire de la publicité auprès de notre clientèle fidèle ». Un signe fort que le maire veut adresser aux hôtelliers par ces temps de crise.

Total a déjà remboursé à La Baule 32 000 € de frais de personnel suite à cette pollution et lui a signé un chèque anticipé d'1,5 M € en dédommagement de celle de l'Erika, si elle retirait son action en justice. Par ce protocole, Total devient aussi partenaire du jumping de La Baule.

 

Accident ?

 

Alors, La Baule a-t-elle « pactisé » ? L'opposition de gauche comprenait plutôt « l'utilité de cette transaction pour les commerçants de La Baule ». Elle s'est permise plusieurs remarques sur la forme : « Nous sommes réservés quand vous qualifiez ce déversement d'accidentel (...) Et outrés par l'article 2 du protocole », déclare Gérard Denoyelle (PC), où la commune accepte « de citer les actions entreprises par Total pour lutter contre les conséquences de la pollution » et de « mentionner la participation financière de cette dernière à cette campagne de communication ».

Le maire refuse de retirer l'article. Et le conseiller municipal Bruno Denis intervient en renfort : « Si on met que c'est une pollution volontaire dans cette transaction, on va difficilement arriver à un accord ! Cest le principe du pollueur payeur qui s'applique à présent. Dans la vie courante, cela se traduit par un nom en bas d'une campagne. » Malgré le « on n'a pas à dire merci Total ! » de l'opposition, la majorité a voté pour cette transaction dans son intégralité.


Lucie Beaupérin

Presse-Océan 18 Décembre 2008
Lire la suite

Mesquer gagne son dernier combat contre Total et les bateaux poubelles

19 Décembre 2008 Publié dans #La Loire - la Mer - l'Eau

Belle victoire de Mesquer et de Corinne Lepage, grande Dame de l'Ecologie !
Mesquer gagne son dernier combat contre Total et les bateaux poubelles
La victoire de Mesquer marque une avancée dans le combat européen contre les bateaux poubelles et offre une garantie pour les côtes européennes. Photo : Archives DRLa victoire de Mesquer marque une avancée dans le combat européen contre les bateaux poubelles et offre une garantie pour les côtes européennes. Photo : Archives DR

La Cour de cassation a donné raison à la commune. Une victoire historique qui donne officiellement à Total le statut de pollueur dans le naufrage de l'« Erika ». Un pas de géant en Europe contre les cargos poubelles.

C'est exceptionnel, ça va faire jurisprudence pendant des années et des années ! On se sent un peu fier et content d'avoir tenu, c'est sûr. »

À Mesquer hier soir, Jean-Pierre Bernard, savourait un nouveau bonheur. Après huit ans d'un procès au long cours, la Cour de cassation lui donne définitivement raison contre le géant pétrolier Total.

Pour comprendre cette décision vraiment historique, sur le plan judiciaire mais aussi écologique, il faut remonter à la pollution de l'Erika en 1999.

Mesquer, petite commune de 1 500 habitants, assigne alors l'entreprise Total, sur les conseils du cabinet d'avocats de Corinne Lepage, devant le tribunal de commerce de Saint-Nazaire afin de lui faire payer les frais déboursés pour nettoyer la côte.

Qui pollue paye

« Avant, quand le bateau coulait, c'était la faute du propriétaire du bateau », rappelle l'élu mesquerais. Total, affréteur mais pas propriétaire de l'Erika, gagne en première instance et en appel. Mesquer s'appuie cependant sur le décret de Chicago, animé par le principe du « pollueur-payeur » (que la France ne reconnaît pas) pour poursuivre son action en cassation.

En mars 2007, la Cour de cassation estime de fait que l'affaire ne ressort pas du droit français mais européen. Le 24 juin 2008, la Cour européenne de justice donne raison à la petite commune : le pétrole sur les côtes doit bien être considéré comme un déchet, la loi du pollueur payeur doit s'appliquer aussi au propriétaire de la cargaison, autrement dit à l'affréteur, autrement dit à Total !

Il fallait que la Cour de cassation française confirme ce point de droit : c'est chose faite depuis hier.

Dans le monde entier

L'avocate Corinne Lepage est évidemment ravie : « Notre thèse a complètement prospéré alors que j'ai essuyé énormément de remontrances. Mais vous savez, l'arrêté obtenu en juin est aujourd'hui commenté comme une référence dans toutes les revues spécialisées du monde ! »

Jean-Pierre Bernard n'en revient d'ailleurs pas de l'intérêt qu'il suscite à l'étranger : « Des journalistes coréens sont même venus me voir pour savoir comment on avait fait. En Asie, ils ont les mêmes problèmes avec les bateaux poubelles qui se déchargent sur les côtes ».

Ce jugement offre une garantie aux côtes européennes : « Les propriétaires affréteurs sont reconnus responsables de leur cargaison et savent qu'ils ne peuvent plus louer n'importe quoi », termine le maire, qui regrette simplement que les médias nationaux ne se soient pas davantage emparés de cette victoire.

« En même temps, ça ne m'étonne pas. J'ai vu ces jours-ci à la télé des publicités d'enfer faites par Total... »

Lucie Beaupérin
Presse Océan du 18 Décembre 2008
Lire la suite